Sentence to think about :   S'accepter vieux et moche, c'est du renoncement ; se voir fringant et désirable alors qu'on est vieux et moche, c'est de l'absence de discernement. Que faire, donc, quand on est vieux et moche ?   Soulignac
The last one...

George Auriol
Tuyau
sur l'ultime création
de M. Pullmann

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20 pages,
format 11,2 x 13 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie.
21 €

 __________

CLS
A pas feutrés

frnx-281-mini.jpg

Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
250 €

 __________

Marie-Rose de France
Dits

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26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
60 €

 __________

Pierre Pinelli
Molitor

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24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
60 €

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Bibliotératologie

Chez les éditeurs [5]

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Le Nardigraphe

—♦—

L’atelier de CLS
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CLS-bois

The gloss book

Marie-Rose de France
Dits

frnx-283-mini.jpg

36 p., format 10 x 14 cm.
composé et imprimé en
typographie au plomb
Tirage à 120 exemplaires.
60 €

(cliquer sur l'image
pour en savoir plus)

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202... 4  -  by cls

Nouveauté et vœux

2023 ne s'est pas terminée sans une petite nouveauté, mais comme elle s'est imprimée en décembre, c'est en cette année 2024 commençante qu'on l'annonce à grands renforts de trompettes. George Auriol (oui, George sans « s », comme chez les Anglais), vous connaissez ? Oui, bien sûr ! Un homme à multiples facettes, à la fois humoriste et ami d'Alphonse Allais (un autre humoriste), créateur de marques pour les éditeurs et de monogrammes, inventeur de caractères typographiques, professeur à l'école Estienne. Enfin un gars bien, quoi... Le hasard, la chance et un peu de menue monnaie ont fait que le signataire de ces lignes a pu acquérir, voici un certain temps déjà, un manuscrit du monsieur. Un conte rigolo dans la veine de son ami Allais. Pas inédit, hélas, il était paru dans un journal intitulé Le Journal. Mais il était suffisamment rigolo (quoique...) pour qu'on en fasse une première édition sous la forme d'une petite brochure. En voici la couverture, imprimée sur une carte brune d'une rigidité à toute épreuve.

Auriol-Pullmann.jpg

Une histoire de trains et de wagons, chose évidente puisqu'elle fait appel à George Pullmann (les ceuss qui ne savent pas qui que c'est peuvent chercher sur oui qui pédia, on ne va tout de même pas vous mâcher tout le boulot). En prime une petite linogravure de votre serviteur, faut ce qu'il faut. Tous renseignements complémentaires sur la fiche du catalogue général qui est consacrée à ce chef d'œuvre.

Bon. Ça, c'était pour 2023. Bien sûr, pour 2024 qui commence, on a la traditionnelle carte de vœux. La quarante-quatrième qu'on fait. En typo plomb, comme celle de l'année dernière, pour les chanceux qui la recevront sous forme papier et numérisée en PDF pour les autres qui pourront la découvrir ici. Pas trop gaie, cette carte de vœux, tout comme le monde qui nous entoure, hélas.

Voeux2024.jpg
PDF

Voilà, c'est tout pour l'instant. On ne vous souhaite rien de grand, de beau, de bon. Ce serait hypocrite.

La carte, bien sûr, est disponible en téléchargement sur ce site, comme toutes les autres...

Published on 03/01/2024 @ 18:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Tiny press  -  by cls

Printing a press!

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No, the author of these lines was not distracted; No, he did not lose his head ... He was not mistaken in wanting to write: "a press to print"; He really and consciously wrote "printing a press". This printed printing press is there, before your eyes of amazed Internet users (or not).

Yes, the signatory of these lines bought a 3D printer during the summer and the first object he printed with his printer is this tiny press (the tea spoon in front of it give an idea of its size). The material used to print it is PLA (polylactic acid), an almost ecological plastic (!) made from corn starch and biodegradable at a temperature of 60°C in an industrial environment.

No, it was not easy to print this press because the writer of these lines is a real newbie in 3D printing (if he is not in traditional printing techniques).

Yes, this little press really prints, it is not a toy (although ... given its size ...) The proof is brought by the photos below where we see it parade in the Bannes workshop with its older sisters after making its first printing: a drypoint etching on Arches vellum, 4 copies.

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PetitePresseTailleDouce2.jpg

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Post-scriptum: This small press was designed by two young German artists and intaglio printers: Martin Schneider and Dominik Schmitz who put the design files of the little press with free access (Creative Common license) and set up a website (the site open press project ) around its free availability and around the works created all over the world with its assistance. May they be thanked for their good artistic action.

Let us note in passing that, since Gutenberg, many of the good ideas related to the Book and the Printing came from Germany.

Published on 13/09/2023 @ 13:19  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The Widow and me  -  by cls

Coincidences

Le Hasard a tissé un faisceau de coïncidences malignes entre le Fourneau-Fornax et la Veuve. Dois-je en rire ? Dois-je m’en effrayer ?

La Veuve ? Comprendre dans ce mot : les bois de justice, la guillotine qui, le jour de ses épousailles avec un homme, le met à mort à l’instar de la mante religieuse. C’est l’un des artefacts les plus effrayants que l’humain ait inventé pour raccourcir la taille et la vie de ses semblables. Un objet qui génère en moi un authentique sentiment de fascination-répulsion.

Bien que sans rapport avec cet instrument de justice, le choix du nom d’Éditions du Fourneau (voir ici) a occasionné un premier rapprochement avec lui, par le biais d’une manifestation d’humour noir née de l’édition du Dixain de Henri-Désiré Landru, l’homme qui a mis quelques femmes au fourneau de manière très concrète (voir ici). Quelques recherches effectuées en 1980 pendant la fabrication du livre – simple curiosité – m’ont permis d’apprendre ou de me rappeler que le successeur du célèbre Anatole Deibler, exécuteur des hautes œuvres, s’appelait Jules-Henri Desfourneaux (!). Lui succèda André Obrecht, puis Marcel Chevalier, dernier bourreau à avoir officié en France et même en Europe. Il est mis au chômage en 1981 par l’abolition de la peine de mort obtenue par Robert Badinter. Mais qu’on se rassure à son sujet, il avait un autre métier qui pouvait le nourrir sans qu’il fasse mourir : il était imprimeur typographe (reçu meilleur ouvrier de France dans sa jeunesse). La réalisation du Dixain de Landru lui fut naturellement dédiée en confraternel hommage. C’était bien le moins que je pouvais faire, tout comme, au grand dam des bibliophiles purs et durs, de priver cette édition d’exemplaires de tête, dont le maintien aurait été de mauvais goût. Il était orné de bois « de justice » gravés en deux couleurs.

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Le livre, comme on peut le constater, prend la forme d’un couperet de guillotine. Porteur d’une couverture à rabats il fut l’objet d’une double couture. La première ne liant que les pages intérieures afin d’en rogner, pour qu’elle soit franche, la tranche de gouttière ; la seconde – qui incluait la couverture – pour en rogner la tranche de tête puis, en biais à l’aide d’une cale, celle de pied. Au passage, il convient de noter que la machine qui est utilisée pour rogner les tranches des livres ou pour couper du papier s’appelle en France un massicot (nom dérivé de Guillaume Massiquot, l’un des premiers mécaniciens à avoir construit de telles machines) mais que dans nombre de pays, cette machine est nommée guillotine par analogie de fonctionnement mécanique.

Plus tard, entre 1993 et 1995, avec Philippe Oriol comme directeur de collection, est née la collection Noire, consacrée aux écrivains et intellectuels anarchistes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Elle connut sept volumes (un huitième, prévu, n’a jamais vu le jour). Par un glissement qui m’a paru tout naturel, je me suis intéressé alors aux universités populaires, fréquentées par des typographes souvent anarchistes, dont la première fut fondée dans le Faubourg Saint-Antoine, à deux pas de l’endroit où naquirent, plus d’un siècle avant, les premières révoltes, les premiers soubresauts d’un mouvement du peuple qui allait devenir, en grossissant, la Révolution française. Révolution qui célébra la guillotine en tant qu’outil égalitaire : la même mort pour tous. Parallèlement à mes lectures autour des universités populaires, j’en entreprenais d’autres consacrées aux anarchistes naturistes et à leur déviance sanglante et radicale : « les Bandits tragiques » avant qu’on ne les baptise « la bande à Bonnot ». Je me rendis aux archives de la Police où je lus la totalité des quatre cartons de documents consacrés à cette affaire qui remplit les colonnes des journaux entre 1910 et 1913. Peu de temps après, à partir d’août 1914, l’essentiel des morts violentes ne s’obtint plus à l’aide de la guillotine.

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Raymond Callemin, Lettre à Arthur Mallet, Fornax, 2016

L’un des membres majeurs de la bande à Bonnot s’appelait Raymond Callemin, surnommé « Raymond la Science » en raison de sa fringale de lecture. Il était typographe à l’Anarchie, le journal fondé par André Lorulot. En 2016, il fut l’auteur du premier volume chez Fornax de la collection « les typographes » dont le principe était de publier des auteurs qui avaient gagné leur vie comme typographes mais qui s’étaient fait connaître de l’Histoire pour de toutes autres raisons. Condamné à mort à l’issue du procès de la bande à Bonnot, Callemin fut guillotiné au matin du 21 avril 1913, devant la prison de la Santé. Il avait 23 ans. Il est le second auteur de Fourneau-Fornax a avoir été guillotiné, bien que le premier en date. À titre de renseignement, les trois autres auteurs de la collection « les typographes » n’étaient pas des criminels : Benjamin Franklin, Restif de la Bretonne, Mark Twain.

En 2003, les cours du 37 bis, rue de Montreuil à Paris, où se trouve mon atelier, sont rachetées par un marchand de biens. L’ensemble des locataires artisans et artistes, dont les ateliers sont dans ces cours, s’inquiètent de leur sort et commencent une révolte contre leur nouveau propriétaire. La Nuit Blanche du 4 au 5 octobre 2003 permit aux ateliers des cours de faire parler d’eux et de leur cause.

Pour mon compte, je me suis souvenu que la Révolution française avait connu ses prémices dans ce lieu. J’ai rapidement peint une guillotine sur un grand panneau de contreplaqué et découpé un rond pour que passe une tête dans la lunette. Le soir du 4 octobre, et toute la nuit, déguisé en photographe 1900 – haut de forme et queue de pie –, je criais aux visiteurs et aux voisins : « Faites vous photographier en propriétaire ! » Guillotiner symboliquement ce nouveau propriétaire me paraissait être un bon moyen pour extérioriser ma colère et manifester mon refus de quitter le lieu. Soixante-trois personnes, voisins, visiteurs, enfants, ont accepté de jouer le rôle du propriétaire et d’être guillotiné en photographie par mes soins.

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Diaporama

En retrouvant récemment ces photographies, j’ai eu envie d’en faire un petit diaporama, histoire d’en finir une bonne fois pour toutes avec la guillotine. Mais maintenant que c’est fait, me vient une pensée. Ce n’est finalement pas Marcel Chevalier le dernier bourreau français… c’est moi. Et, brrrrr, ça me fait froid dans le dos.

CLS
juin 2023

Published on 15/06/2023 @ 13:01  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Exhortation  -  by cls

Bon conseil

Bordel.jpg

Photographié dans une librairie alternative voici quelques années.

Published on 09/06/2023 @ 11:36  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [20]  -  by cls

... et Police

BellePhrase-20.jpg

D'accord pour l'eau, d'accord pour le feu, mais pour la police, seules les plus moches vous tuent... et encore, moralement, quand on a le sens de l'esthétique.

Published on 20/05/2023 @ 19:01  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Abbreviation  -  by cls

Petit point
sur le point

Vous fréquentez ce site donc, peu ou prou, la typographie ne vous est pas indifférente... Et vous connaissez, bien sûr, les règles qui régissent la présentation des textes dans notre langue. Un ensemble de règles baptisé un peu brutalement – et surtout un peu faussement – code typographique. Alors qu'un code punit ceux qui ne le respectent pas, nulle punition n'est envisagée pour les individus qui ne respectent pas les règles typographiques (qui, soulignons-le, évoluent de siècle en siècle).

Les professionnels de la communication qui conçoivent les affiches 4 x 3 connaissent toutes ces règles, bien évidemment. Et, bien évidemment, ils les appliquent. Voilà pourquoi je fus effrayé par une affiche, alors que j'attendais, voici quelques jours de cela, une rame de métro. Affiche que voici :

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Vous fréquentez ce site (bis repetita...), donc vous savez qu'une abréviation, le plus souvent, se forme en supprimant une partie d'un mot pour la remplacer par un point, appelé point abréviatif en raison de cette opération. Ici, « B. » est mis pour « brigade », « R. » est mis pour « répression », et « i » n'est pas une abréviation. On doit donc lire: «brigade de répression des i». Voilà qui peut faire peur à toute personne possédant au moins un « i » dans son nom, ou toute personne manipulant des « i » en toute innocence. Elles risquent, ces personnes, de voir débarquer chez elles, ou sur leur lieu de travail, les membres de la fameuse brigade, armes au poing, pour les arrêter... ou bien pis. Depuis que j'ai vu la fameuse affiche, je suis rentré chez moi en longeant les murs, à moitié courbé en deux, et je n'en suis pas ressorti. J'ai deux « i » dans mon prénom.

Published on 01/05/2023 @ 14:55  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Books and letterpress  -  by cls

Fondation Taylor à Paris
Exposition collective de livres
d'éditeurs typographes au plomb

Vous aimez les livres ? Vous aimez la typographie au plomb ? Si vous répondez « Oui » à ces deux questions, vous pouvez sans nulle hésitation visiter l'exposition présentée par la Fondation Taylor jusqu'au 20 mai prochain. Vous y verrez une petite partie de l’œuvre livresque de 14 créateurs typographes ou graveurs (ou les deux), dont votre serviteur. Qu'on appelle les ouvrages présentés des livres d'art, des livres d'artistes, des livres de bibliophilie, des livres à tirage restreint imprimés sur beaux papiers, peu importe. Ce sont des livres. Parfois classiques, parfois hors norme dans leurs formats, dans leurs présentations, dans les matériaux qu'ils utilisent. Ils ne tendent tous qu'à une seule chose : la joie de l'œil. S'il s'illumine, s'il s'écarquille, s'il s'embue : c'est gagné !

Tous les renseignements sont dans le carton d'invitation reproduit ci-dessous.

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Published on 29/04/2023 @ 14:58  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Week-ends de reliure, week-ends de typographie  -  by cls

Reliure et typographie

Catherine Chauvel, relieure & MOF et Christian Laucou, typographe & éditeur d'art ont regroupé leurs activités au sein de Gutenberg & Compagnie. Ils proposent, l'une des week-ends de reliure à raison de 1 week-end par mois jusqu'en décembre 2023 ; l'autre des week-ends de typographie (ou de linogravure) dans les mêmes conditions. Les dates de ces week-ends sont annoncées ci-dessous. Des week-ends en dehors des dates programmées peuvent être envisagés pour des groupes déjà constitués de 5 personnes pour la reliure et de 4 personnes pour la typographie.

2023
29 & 30 avril 20 & 21 mai 10 & 11 juin
1er & 2 juillet 13 & 14 août 9 & 10 septembre
7 & 8 octobre 4 & 5 novembre 8 & 9 décembre

Pour s'inscrire à l'un ou l'autre des week-ends, voire aux deux mais pas en même temps, télécharger le bulletin d'inscription.

Published on 13/04/2023 @ 10:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Two new books  -  by cls

Codex & volumen

Ce n’est pas parce qu’on ne publie pas régulièrement des billets sur le site qu'on ne publie pas du tout. On ne peut pas être à la fois au Fourneau (maintenant Fornax) et à la moulinette d'Internet. Deux nouveaux livres sont arrivés, preuve qu’on ne s’est pas reposé. Le premier date de l’extrême fin de 2022. C'est notre premier ouvrage qui abandonne la forme codex. J’en entends déjà qui se disent dans leurs boyaux cervicaux : « Quoi que c’est que ça la forme codex ? Quoi qu’y nous dit ? ». La forme de livre codex est la plus courante de nos jours pour les livres en papier. Il n'y a que ça dans les librairies et dans les bibliothèques. En gros, un codex, c'est une couverture avec des pages dedans, un livre normal, quoi ! Grand ou petit, épais ou mince, du moment qu'on a une couverture avec des pages dedans, c'est un codex. (J'en entends d'autres qui soupirent : « Tout ça pour ça... ».) Bon, d'accord, ça fait je me la pète d'employer ce mot, mais c'est pour introduire le premier de mes deux nouveaux bouquins qui n'est pas un codex mais un volumen. « Et boum ! Il nous balance du volumen, maintenant. Encore un mot étrange, pour ne pas dire étranger... Et pourquoi volumen et pas voluwomen, halte au sexisme ! » Le volumen est la forme du livre qui a précédé la forme codex. C'est un livre rouleau (longue feuille enroulée sur elle-même) qui se déroule horizontalement. Pas plus compliqué que ça... Bon, on vous l'accorde, les mots codex et volumen ne font pas partie du vocabulaire courant. Mais ils ont donné les mots code et volume à notre langue, rien qu’en virant un x et un n. Belle économie, non ?

Mon volumen s’intitule À pas feutrés. Il ne contient pas un gramme de papier (les résineux s'en félicitent). Il est fait de feutre naturel (les brebis remercient car elles avaient trop chaud) et de bois (les feuillus font la gueule). Voici le portrait de la chose :

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La couture à l'orientale est assez pas mal, je trouve, avec son cartouche pour que s’inscrive le titre frappé. Elle est toutefois totalement et définitivement horripilante à réaliser parce qu’une fois sur deux on oublie de faire une boucle ou de passer dans un trou. « Oui, bon, pas mal, l'objet. Mais c’est rien que ça, du feutre et du bois ? Y a rien d’écrit dessus ? » Patience, bonhomme, on vous l'ouvre un peu, mais pas jusqu’au bout pour garder du suspense :

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L’impression est réalisée en linogravure et le rouleau mesure approximativement (c’est élastique, le feutre) 79 cm de long. Le tirage est à 10 exemplaires plus 3 hors commerce dont un pour la BNF. « Oui, d'accord, c’est pas mal et c’est rare. Mais les mites, vous avez pensé aux mites ? Ça aime bien bouffer le feutre, les mites. S’agirait pas que votre machin volutruc-chose se transforme façon fromage à trous... » Ben oui, on y a pensé. Et nos raretés sont présentées dans un sac plastique scellé et anti-mites. Bien sûr, le sac une fois ouvert, on ne garantit plus rien. Mais il n'est pas difficile de glisser une boule de naphtaline dans le sac et de le refermer avec du ruban adhésif. La boule de naphtaline et le ruban adhésif ne sont pas fournis par Fornax.

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La deuxième nouveauté est un peu plus conventionnelle (elle est de forme codex). Il s'agit des œuvres quasi complètes de Rosette, surnommée Marie-Rose de France. C’est feu mon ami Jean-Hugues Malineau qui me les fit découvrir, en 1977, dans l’édition qu’il en fit et que je le vis terminer d’imprimer. Sur les 28 petits textes en prose poétique de Marie-Rose, il ne put en déchiffrer que 26. Je les ai repris pour mon édition, à raison de un par page, et chacun illustré d'une petite vignette linogravée par mes soins. les 120 exemplaires du tirage ont été imprimés sur Marais Crèvecœur, un papier qui n'est plus fabriqué depuis une bonne trentaine d'années. La couleur de fond de la couverture a été réalisée au pinceau, ce qui fait que tous les exemplaires sont un peu différents les uns des autres. Et toc !

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Voilà, c’est tout pour aujourd'hui...

Published on 12/04/2023 @ 17:51  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
2023, why not?  -  by cls

Vœux & tradition

La trouvaille typographique de l'été 2022 (voir caractère mystère) a généré une suite : la carte de vœux de 2023.

Une carte de plus, c'est banal, du moins pour les lecteurs habitués de ce site (s'il y en a). Mais c'est une carte en typo plomb pure et dure, comme celle de 2022. Un tirage à 120 exemplaires avec un petit plus : on s'est fendu d'une couverture en dorure. Chicos, non ?

Enfin, comme l'année dernière, le petit livre a été numérisé et cette numérisation (voir plus bas) est bien moins belle et bien moins sensuelle que la vraie carte. Bien fait ! Car c'est là l'avantage du réel par rapport au virtuel et de la typo plomb qui, en outre, se permet d'imprimer sur des papiers inutilisables avec le numérique, même matérialisé par une impression.

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PDF

Cette carte, bien sûr, est disponible en téléchargement sur ce site, comme toutes les précédentes...

Published on 04/01/2023 @ 15:45  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Metropolitan  -  by cls

Le t+ n'est plus,
je suis témoin

Ce fut un choc quand j'appris la nouvelle, suivi d'une grande tristesse. « De quoi il parle ? », allez-vous penser, « d'une nouvelle guerre bien massacrante et bien injuste (parce qu'il y a des guerres justes ?), d'une nouvelle famine bien organisée et bien mortifère ? d'un cyclone bien ravageur ? d'un naufrage de migrants bien immonde ? » Que nenni, la nouvelle est bien moins terrible que tout cela : il s’agit simplement de la mort du ticket de métro parisien. Pas si grave, mais tout de même... Maintenant, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, ni penser ce que je n'ai pas pensé. Tous ces trucs que j'ai évoqué là, j'y pense aussi, et même plus souvent qu'au ticket de métro... même si je sais qu'y penser, impuissant, ça ne fait pas avancer les choses. Aujourd'hui, je n’ai pas envie de jouer les Lanzmann-Dutronc (« J'y pense et puis j'oublie, c'est la vie, c'est la vie ! ») ni les candidates à l'élection de Miss Univers 45 (« Ce que je souhaite, moi, personnellement, en mon for intérieur, et de tout mon cœur, c'est la paix sur Terre et la fin de la faim. ») J'ai simplement envie de vous parler du ticket de métro.

Il est né en même temps que le métro. Il a donc plus de 122 ans. Une institution... presque un monument historique. Un symbole de Paris, pour tout le moins. La petite chose qui ne prend pas de place, qu'on glisse dans son portefeuille ou entre les pages d'un livre quand on s'exile de sa ville (natale ou d'adoption) et qu'on regarde avec nostalgie quand on est loin et qu'on veut se souvenir des bruits, des odeurs (Ah, l'odeur du métro, il n'y a que les vrais Parisiens pour l'apprécier), du monde et des bousculades aux heures de pointe...

Oh ! j'en vois certains venir. « Cent vingt-deux ans, c'est un bel âge pour mourir. C'est l'âge de Jeanne Calment ! » Je leur rétorque : « La République est bien plus vieille, c'est pas une raison pour la remplacer par un régime autocratique. » Quoique... quoique... à la réflexion, on y est peut-être déjà... la République est peut-être bien plus jeune que le ticket de métro. Passons...

Voici quelques jours, donc, je descends dans le métro et, collée sur le sol, je vois cette affiche. Pincement au cœur...

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Je vous l'ai pris en photo, et j'ai laissé un peu du sol noir autour, ça fait plus faire-part de deuil à l'ancienne. Faut bien ça pour un si vieux vieillard. Cela dit, coller au sol le faire-part pour qu'on marche dessus, c'est une marque de mépris, non ? Enfin, je dis ça, mais ce n'était peut-être pas leur volonté expresse, le mépris, à ceux qui ont eu cette idée de le coller au sol. Je ne suis pas dans leur tête, après tout. J'ai bien assez du contenu de la mienne, de tête. Je n'aspire pas au contenu de celles des autres. Pas que je craigne qu'elles soient plus pleines et mieux organisées. Non, je me contente de ce que j'ai, je ne suis pas envieux.

Il arrive qu'avec le faire-part, on ajoute une photo du mort. Je vais la mettre. Je ne vais pas me gêner, pour ce que ça me coûte...

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Et puisqu'on parle de photo, il n'est pas rare qu'après l'enterrement (et le gueuleton qui lui succède ; faut bien se prouver, entre rescapés, qu'on est toujours en vie), la famille et les amis sortent les albums ousqu'on voit le vieux quand il était jeune, histoire de rigoler et de se souvenir.

C'est ce que je vais faire maintenant. Mais je ne vais pas tout montrer, ce serait trop long, trop fastidieux. Seulement les portraits du ticket avec des lettres dessus (des capitales : logique, pour le métro de la capitale). On aura ainsi une sorte d'abécédaire, hélas incomplet. Les lettres annonçaient un tarif du ticket. Quand le tarif augmentait, la Ratépé changeait de lettre pour la suivante dans l'ordre alphabétique. Mais il n'y a jamais eu de tarif Q (sans doute jugé trop malsonnant), ni de R (trop erratique ?), ni de U (?), ni de W (?). Après le Z, on est repassé au A, puis au B, puis au C, puis au D mais il n'a jamais vraiment été commercialisé, remplacé par le ticket à bande magnétique.

Portraits alphabétiques de la grande et noble famille
Ticket de Métro

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Pas de tarif U, mais un ticket UU

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... Et ça recommence...

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Une petite anecdote, maintenant. La plupart de ces tickets de métro appartiennent à l'auteur de ce billet, trouvés dans de vieux livres où ils faisaient office de marque-page. La plupart, mais pas tous. En particulier le premier des tarifs C (pas celui qui est juste au-dessus), apparemment assez rare. Il est passé voici quelques mois sur un site de ventes aux enchères dont le nom commence par E (mais qu'on prononce I), et deux forcenés, dont je ne faisais pas partie, se le sont arraché à coups d'enchères. Celui qui l'emporta paya son bout de carton 1 200 €. Si l'on estime qu'un ticket de métro pèse environ 1/2 gramme, cela porte le kilo de tickets à 2 400 000 €. À titre indicatif, le kilogramme d'or, au moment de l'écriture de ce billet, est acheté 54 000 €.

Éludons, sans plus de commentaire. Une dernière question, cruciale, se pose, pour finir. Comment faisait-on lorsqu'on était en possession de tickets d'un tarif et que la Ratépé était passée au tarif suivant ? Pouvait-on s'en servir, et gruger la Ratépé ? Était-il interdit de s'en servir ? (En réalité finale, ce n'est pas une question mais trois.) La réponse est simple, il fallait toutefois y penser. Oui, on avait le droit de s'en servir, mais on était obligé, pour ce faire, d'acheter un supplément de tarif... Eh, on ne la gruge pas comme ça, la Ratépé !

Voici, à titre d'exemples, quelques-uns de ces tickets de supplément de tarif.

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J'en entends encore penser (s'il en reste qui ne se sont pas découragés après cette tartine assez longue à avaler) : « Ouais, bon, encore un truc de Parisien... c'est centralo-centré son histoire, nous on s'en tape de ses bouts de cartons qui servent à s'enfouir sous terre pour éviter la lumière du soleil qui est si belle et qu'on préfère, même les jours de pluie. À bas les Jacobins, vive les Montagnards ! » Heu, c'est pas faux, mais c'est pas vrai non plus. Et puis, s'il faut tout dire, c'est vrai que le signataire de ces lignes est un Parisien de la troisième génération du côté de sa mère, mais il est aussi Gascon depuis l'homme des cavernes du côté de son père. Ça compense. C'est un sang-mêlé, en quelque sorte. Mais ce qu'il est surtout et avant tout, c'est typographe. Et de quoi vient-on de parler (ou plutôt, que vient-on de montrer) dans ce long (trop long) billet ? Une typographie de base, des lettres capitales et un alphabet. Le quidam qui grinche et qui éructe a-t-il remarqué la délicate alternance des lettres pleines et éclairées ? A-t-il remarqué l'évolution progressive du dessin des lettres vers les linéales avec, parfois, un retour vers les mécanes ? A-t-il remarqué le flottement lamentable et le plus souvent fautif des abréviation dans les nombres ordinaux ? Mais chutt ! il y a encore plein de choses à découvrir...

Et, pour les petits enfants, c'est plein de jolies couleurs... qui vont leur faciliter la tâche pour apprendre l'alphabet.

Published on 24/11/2022 @ 17:59  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
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Sur la hauteur en papier
et autres détails

Suite à la trouvaille de la boîte en fer relatée dans mon précédent billet, outre deux sympathiques commentaires, j’ai reçu un courriel de l’ami Frédéric Tachot (avec qui je suis lié mieux qu’un fi ou un fl grâce à un jet de plomb en fusion que nous nous sommes pris sur la figure tous les deux lors de l’installation de ma Ludlow dans mon atelier parisien voici quelques années). Voilà le contenu de son message :

Salut & Fraternité,

Mon cher camarade, je viens de lire ta trouvaille d'une boîte en fer. Dans ton texte, tu évoques Fournier peut-être Le Jeune, mais il y en a un qui a imposé son système typographique et c'est pour cela qu'en Belgique il y a deux points en usage : le point Fournier et le point Didot. En Italie, il y a deux hauteurs en papier : celle du nord et celle du sud. C'est pour cela que les caractères de la fonderie Nebiolo (Egizio, Microgramma, Eurostyle...) ne possèdent pas de gouttière en pied car ils sont fondus sur la hauteur du sud et ramené à 23,56 pour le reste de l'Europe exception faite pour la Grande-Bretagne (plus bas). Pour les ligatures, je les possède toutes en 12 Garamond romain et italique, en fondeur de l'Imprimerie nationale. C'est le directeur Georges Bonin (décédé) qui m'a confié quatre casses en me précisant : « Quand je serai parti, tout va disparaître ».

Quant à tes châssis, j'en possède d'identiques de même que la presse qui les accueille. C'est une presse aisément transportable, logée dans une caisse en bois munie d'une poignée. Cette presse possède un encrage automatique avec deux toucheurs, la table d'encrage étant dans le prolongement de la table de marge équipée de taquets. La pression s'effectue par un levier. Elle permet d'imprimer des cartes dans quelque endroit que ce soit. Poids, environ 5 kg, surface 30 x 20 cm, hauteur avec le levier en l'air 35 cm. Elle ressemble à un jouet, toutefois cette petite presse en fonte est une véritable presse à imprimer. Je m'en sert quelquefois lors de manifestations pour imprimer des assignats.

Le 6 mai 2023, lors de la Saint-Jean-Porte-Latine, nous allons fondre une cloche devant l'atelier de Saran. Je cherche son nom. Soit QUE T'ES-CE (cloche que tu es), ou ROSELMIT ou LA TYPOTE... Pour l'instant, rien ne me convient.

Bonne journée,

Fred

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore l’atelier de Saran, j’en ai fait une petite visite en photo → ici. Il faudra que, de mon côté et dans un avenir pas trop lointain, je passe à Format typographique pour voir la petite machine dont parle Fred dans son message. Pour les typographes non plombiers (et les autres), quelques mots pour expliciter les expressions qu’il a écrit en capitales dans son message. « Que t’es-ce » était une réplique habituelle dans les ateliers de composition typographique (à la main). Lorsqu’un typo employait un mot à tendance dépréciative (imbécile, cloche, par exemple), les autres typos de l’atelier lui répondait illico « que t’es-ce », que tu es. ROSELMIT est l’une des deux façons les plus courantes de ranger les lettres supérieures dans la casse parisienne. Voir mon feuilleton sur les casses chapitre 1. Doit-on l’avouer, la misogynie n’est pas totalement une légende dans les milieux de la typographie. Les femmes typographes, les typotes, étaient mal vues, considérées comme des briseuses de grève et des femmes de mauvaise vie par les typos. Elle avaient le même comportement que les hommes (ô scandale !). On en trouvera un témoignage dans un ouvrage publié par Fornax : Typotes XIXe siècle. Quant au nom à donner à la cloche, ce pourrait-être 30 x 40, non ? (Pour ceux qui n’auraient pas compris, le format de papier Cloche, normalisé Afnor, mesure 30 x 40 cm.)

Maintenant, pour répondre un peu plus précisément à Fred, je vais avouer ici que, partant des travaux de Jacques André sur le point typographique, j’ai approfondi et généralisé la question en partant des trois points Truchet, en passant par Fournier (Pierre-Simon) et Didot (François-Ambroise), les différents points pica américains du XIXe siècle jusqu’à l’ère numérique et le quart de millimètre qui est maintenant l’unité de mesure officielle pour la typographie, du moins en France, grâce à l’Afnor. Le résultat de ces recherches a été publié à l’entrée « unités typographiques » dans le 3e volume du Dictionnaire encyclopédique du Livre.

Son message m’a, en outre, donné l’envie de travailler un peu plus profondément sur la hauteur en papier, un aspect maintenant disparu dans la typographie dématérialisée que l’on trouve au quotidien dans les ordinateurs.

Avant de commencer, il est sans doute bon de repréciser le vocabulaire lié au caractère typographique plomb. Une illustration très bien faite, issue de l’Aide-mémoire du C. A. P. de compositeur typographe de Maurice Frémy (3e édition INIAG, 1962) rendra parfaitement ce service (petit dessin versus long discours) :

1962-AnatomieCaracterePlomb.jpg

Caractère d'imprimerie (É) vu « la tête en bas ».

Il s’agit, on l’aura compris, d’un caractère É, présenté, quand nous le regardons, la tête en bas, car c’est ainsi que les typographes composent : en plaçant les lettres la tête en bas dans leur composteur. Il ne manque à ce dessin que deux renseignements, le talus de tête (ici partiellement occupé par l’accent aigu) qui est la distance entre le haut de la lettre et le haut du plomb, et le talus de pied qui est la distance entre le bas de la lettre et le bas du plomb, ici beaucoup plus important car nous avons affaire à une capitale. Pour procéder à un alignement parfait des caractères dans la ligne doit être prise en compte la partie descendante des lettres minuscules : f (en italique), g, j, p, q, y, z (éventuellement). Le talus de pied de ces lettres est à peu près de la même valeur que celle des talus de tête des capitales et des lettres montantes (b, d, f, h, k, l, t). La combinaison des valeurs de ces deux talus entre deux lignes consécutives non interlignées évite la rencontre fortuite entre les lettres descendantes de la ligne du dessus avec les lettres ascendantes de la ligne du dessous. Chose qui est possible (et pas vraiment souhaitable) en typographie numérique en utilisant des interlignages négatifs.

Revenons à notre hauteur en papier et entrons maintenant dans le vif du sujet. Le Code de la Librairie & Imprimerie, en 1744, d’après l’Ordonnance du 28 février 1723, nous affirme, p. 220-221 :

ARTICLE LIX.

Police pour fondre les Caractères sur une même hauteur.

Veut Sa Majesté que six mois après la Publication du présent Réglement, tous les Caractères, Vignettes, Réglets & autres Ornemens de Fonte, servans à l'Imprimerie, depuis le Gros-Canon jusqu'à la Nompareille, tant gros œil qu'ordinaire, soient fondus d'une même hauteur en papier, fixée à dix lignes & demie Géométriques, & que tous les Gros & Petits-Canons, tous les Gros & Petits-Parangons, les Gros-Romains, les Saint-Augustin, les Cicero, les Petits-Romains, les Petits-Textes, & les Nompareilles, tant Romains qu'Italiques, de toutes les Fonderies, se rapportent pour la susdite hauteur de dix lignes & demie en papier, & chacun en particulier pour le corps qui lui est propre, ensorte que le Petit-Canon porte deux Saint-Augustin ; le Gros-Parangon un Cicero & un Petit-Romain ; le Petit-Parangon, deux Petits-Romains, le Gros-Romain, un Petit-Romain & un Petit-Texte ; le Saint-Augustin, un Petit-Texte & une Nompareille ; & le Cicero, deux Nompareilles : tous lesquels Caractères seront à l'avenir conformes pour lesdites hauteurs & corps à la lettre (m) de chaque corps de Fonte, de laquelle lettre (m) sera déposé nombre suffisant en la Chambre Syndicale, dont les Syndic & Adjoints en délivreront aux Fondeurs trente de chaque corps pour servir.de modèle ; & les Fondeurs rapporteront en ladite Chambre après la justification de leurs Moules, le même nombre de ladite lettre (m) du bas de Casse de leurs Frappes, afin que la justesse de chaque corps soit plus parfaitement vérifiée ; à peine contre lesdits Fondeurs de cinquante livres d'amende, & de confiscation des Fontes,Vignettes & autres Ornemens qui ne se trouveront pas conformes.

CONFÉRENCE.

Déclaration du 13 Octobre 1713, Art. 10. Les Fondeurs de Caractères d'Imprimerie à Paris seront tenus de fondre à l'avenir chaque Frappe de Caractère sur les mêmes hauteurs, épaisseurs, & lignes qui leur seront données par les Syndic & Adjoints des Libraires & Imprimeurs de Paris, à peine de cinquante livres d'amende contre lesdits Fondeurs, au profit de ladite Communauté. Enjoignons auxdits Syndic & Adjoints de tenir la main à l'exécution du présent Article, & de garder en la Chambre de la Communauté un modèle de chaque Frappe de Caractère, pour y avoir recours en cas de besoin.

On constate donc, à la lecture de cet article LIX, que, finalement, seuls les fondeurs de Paris étaient directement concernés par lui. Or, contrairement au bon bec, il n’y a pas de bons fondeurs qu’à Paris. Nous voyons là l’origine de ce qui sera les deux hauteurs en papier de l’hexagone, celle de Paris et celle de la France (comme si Paris n'était pas en France... quoique !... les Parisiens (ptui !) se veulent avant tout Parisiens). Certains des sérieux auteurs que nous mettons à contribution plus bas pour étayer le propos en font état. Pour voir l’uniformisation de la hauteur en papier en France (les autres pays ne sont pas directement concernés par le Code), il faudra attendre la mécanisation de la fonte des caractères et une entente entre les différents fondeurs. Cette uniformisation de la hauteur en papier à 23,56 mm ne se fera toutefois qu’au XXe siècle. Nos témoins ci-dessous nous le prouvent.

Maintenant, une autre question : 23,56 mm correspondent-ils aux 10 lignes et demie des mesures ancien régime ? Calculons :

Le pouce royal français équivaut à 27,07 mm (rien à voir avec le pouce impérial brittanique qui n’équivaut qu’à 25,4 mm). Un pouce contient 12 lignes. Donc 10 lignes et demie valent (27,07 / 12) x 10,5 = 23,69 mm. Nous ne sommes pas loin des 23,56 mm de la hauteur en papier des caractères (encore) en usage de nos jours, mais nous n’y sommes pas. Les 23,56 mm sont bien issus d’un accord entre les fondeurs français, au plus près de ce que le Code stipulait, sans toutefois le respecter à la lettre (!).

Laissons maintenant parler les auteurs de manuels de typographie.

Traité de la typographie de Henri Fournier (H. Fournier, 1825), p. 12-13 :

La hauteur d’une lettre est la distance qui sépare l’œil de cette lettre de la face qui lui est parallèle et qui s’appelle le pied. Cette hauteur est invariable pour toutes les lettres du même caractère ; et l’on sent que cela est nécessaire pour qu’elles marquent toutes également. [*] Elle n’est cependant pas toujours exactement la même pour les caractères entre eux, notamment dans le cas où ils ne sortent pas de la même fonderie ; inconvénient des plus graves, lorsqu’on veut combiner dans la même page plusieurs caractères différents, et auquel on ne peut remédier qu’avec un nombre plus ou moins grand de hausses. La hauteur des caractères varie donc suivant les imprimeries, et même quelquefois dans la même maison. Quelle que puissent être ces variations, on peut regarder comme règle générale que la hauteur est de dix lignes et demie. [* variante de l’édition de 1919 (avec Arthur Viot) : Elle doit être aussi exactement semblable pour les caractères entre eux, alors même qu’ils ne sortent pas d’une seule fonderie ; car les caractères sont destinés à être combinés les uns avec les autres aussi bien que les lettres. La hauteur des caractères doit donc être ramenée à une mesure commune, et cette mesure commune est dix lignes et demie, ou vingt-quatre millimètres.]

Les cadrats, cadratins, demi-cadratins et espaces sont plus bas d’environ trois lignes que les lettres, vu qu’ils ne servent qu’à séparer les mots, compléter les lignes, etc. ; et que, dans aucun cas, ils ne doivent marquer sur le papier, lorsqu’on procède au tirage.

Cette dimension s’appelle aussi hauteur en papier, pour indiquer qu’elle s’entend bien du sens de la lettre dans lequel se trouve la partie qui sert à l’impression.

On constate bien (variante de 1919) que, même après la Grande Guerre, l’unicité de la hauteur en papier n’était pas acquise en France.

Guide pratique du compositeur d’imprimerie de Théotiste Lefèvre (Didot, 1855), p. 426 :

Hauteur en papier — On appelle ainsi la hauteur prise du pied de la lettre jusqu’à la superficie de l’œil :

À Paris, cette hauteur est généralement de 10 lignes et demie ; à Lyon, de 11 lignes ; à Strasbourg, de 11 lignes un quart. On donne un peu moins de hauteur au caractère tel que le trois, eu égard à la faiblesse de sa tige. — Les caractères destinés à l’impression en rouge se fondent sur 12 lignes et plus de hauteur. — La hauteur des espaces, cadrats, cadratins, etc., est ordinairement de 8 lignes. — dans les caractères destinés à être clichés, ces blancs ont la même hauteur que la lettre, moins la partie qui est en relief.

Nous avons là, avec le Guide pratique de Théotiste Lefèvre, quelques précisions sur les différentes hauteurs en papier pratiquées par les fondeurs français au milieu du XIXe siècle.

Notions de typographie à l’usage des écoles professionnelles de E. Desormes (École professionnelle Gutenberg, 1888), p. 367 :

Les fonderies françaises ont à l’heure actuelle la même hauteur de lettre, mais il n’en fut pas toujours ainsi et il n’y a qu’un petit nombre d’années que celles de Lyon se sont soumises à la loi commune. La hauteur de la lettre typographique française est de 0 m 024 et de 0 m 025 environ chez nos voisins Anglais.

Desormes contredit Henri Fournier (et Viot, variante de 1919) en affirmant que l’unité de la hauteur en papier est faite depuis la fin du XIXe siècle. On peut penser que Fournier & Viot ont raison sur ce point.

Essai typographique de J. Marcassin (Chez l’auteur, 1900), p. 2-3 :

La hauteur en papier n’était pas arrêtée [dans les premiers temps de l’imprimerie] comme de nos jours, chaque imprimeur-fondeur donnait à ses caractères une hauteur tout à fait arbitraire, adoptée par lui-même, ce qui faisait que l’on ne pouvait pas marier ceux de provenances diverses dans un ouvrage, sans avoir à baisser les types les plus hauts ou mettre de hauteur en papier les plus bas. […]

Un tel état de chose ne pouvait cependant durer, et la librairie de Paris, le comprenant, édicta, en février 1723, une ordonnance ou règlement obligeant les fondeurs à donner leurs caractères à une hauteur de dix lignes et demie, et, afin de pouvoir vérifier la qualité et l’exactitude des fontes, de déposer à la Chambre syndicale un modèle donné, un m, par exemple, qui servait de base à la vérification : 1o de la force de corps ; 2o du cran, qui devait être bien apparent ; 3o de la matière employée, qui devait être dure et cassante, le tout sous peine d’amende et de destruction des lettres qui ne remplissaient pas ces conditions.

Ce règlement fut un progrès sérieux, car il donna une base pour la hauteur des types, hauteur qui s’est conservée jusqu’à nos jours à peu près la même. Nous disons à peu près, car il en existe encore plusieurs qui sont, en commençant par la plus petite :

1o La hauteur anglaise et américaine ;

2o La hauteur de Paris ;

3o La hauteur française ;

4o La hauteur belge ;

5o La hauteur flamande ;

6o Et la hauteur hollandaise, qui est la plus haute.

Ces variétés de hauteur sont très regrettables, car elles obligent souvent l’imprimeur qui s’adresse pour la première fois à une fonderie de joindre à sa demande quelques lettres spécimens pour éviter des ennuis.

Marcassin, en 1900, nous confirme qu’il existe bien deux hauteurs en papier en vigueur, celle de Paris et celle du reste de la France, sans toutefois préciser les deux dimensions.

Vademecum du typographe de Jean Dumont (Bruxelles, P. Weissenbruch, 1906), p. 14 :

Hauteur des caractères (dite hauteur en papier)

On appelle ainsi la hauteur prise du pied de la lettre jusqu’à la surface de l’œil.

Un règlement de la Librairie, édicté le 28 février 1723, a fixé cette hauteur à dix lignes et demie, équivalant à vingt-trois millimètres et demi.

Il est regrettable qu’on n’ait pu tenir la main à la stricte exécution de ce règlement, car il existe en ce moment toute une variété de hauteurs. Il y a :

  

1906-TigesHauteurEnPapier-JDumont.jpg

Illustration tirée de Dumont.

  

Nous les avons classées par gradation dans le dessin ci-dessus ; la moins haute de toutes est la hauteur anglaise, et la plus haute la hauteur hollandaise. La tige qui se trouve à l’extrémité représente la hauteur des caractères de l’imprimerie Plantin, hauteur tout à fait anormale et qui n’est plus observée.

Si l’on veut s’éviter des ennuis à l’impression, on fera chose prudente en joignant des mm à toute demande de caractères ou de vignettes faites à une fonderie à laquelle on s’adresse pour la première fois.

Dumont, dans son image, nous permet de nous faire une idée de la différence des hauteurs en papier annoncées quelques années plus tôt par Marcassin.

Nouveau Manuel de typographie d’Arnold Muller (Imprimerie des beaux-arts, 1913), p. 1-2 :

La hauteur des caractères, distance allant du pied ou base de la lettre à la surface supérieure ou œil, nommée aussi hauteur en papier, varie légèrement de pays en pays. Cette hauteur, à Paris, est de 62 points et demi (environ 0 m 0235) ; les Anglais et les Américains possèdent une hauteur de 62 points ; les Belges et les Autrichiens, 63 points ; les Hollandais, 66 points ; les Russes, 66 points trois quarts ; les Allemands, 63 points en général ; cependant ce pays possède aussi la hauteur de Leipzig, 65 points et demi et 66 points et demi et la hauteur de Francfort, 68 points. Il est donc indispensable, lorsqu’on s’adresse à une fonderie où l’on n’a pas l’habitude de se fournir, de bien spécifier la hauteur sur laquelle se trouvent les caractères que l’on possède déjà, ou de remettre avec la commande quelques lettres, de préférence des m afin que le fondeur puisse se conformer à la hauteur.

Si l’on admet que le point dont il est question dans Muller est bien le point Didot et que ce point équivaut à 0,376 mm, les hauteurs en papier annoncées dans son texte sont, en mm, de :

Paris : 23,50 mm ;

Anglais & Américains : 23,31 mm ;

Belges et Autrichiens : 23,69 mm ;

Hollandais : 24,82 mm ;

Russes : 25,10 mm ;

Allemands : 23,69 mm ;

— Leipzig : 24,63 & 25,00 mm ;

— Francfort : 25,57 mm.

Manuel du compositeur typographe de Henri Leduc (J.-B. Baillière & fils, 1948), p. 38 :

La Hauteur.

La hauteur, appelée parfois hauteur en papier, se mesure du pied de la lettre au sommet de l’œil. Elle est, en France, de 62 points 3/4 (23,60 mm), et a été déterminée par un Règlement de la Librairie, du 28 février 1723. Longtemps après cet édit, les fondeurs continuèrent à fondre sur des hauteurs différentes : il y avait la hauteur Paris, la hauteur Lyon, la hauteur Avignon, et cette diversité de hauteurs n’était pas sans causer de graves inconvénients aux imprimeurs, qui ne pouvaient mélanger les caractères provenant de ces fonderies.

Actuellement encore, la hauteur des caractères n’est pas la même pour tous les pays : elle est de 62 points en Angleterre et en Amérique, 63 points en Allemagne, 66 points 3/4 en Russie, etc.

En 1948, enfin, nous avons une hauteur en papier unique en France ! Quel dommage que nous soyons, de nos jours, passés à la typographie numérique Ironie-VerdanaCorps13.jpg

Published on 08/11/2022 @ 20:38  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
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Une fonte
qui nous vient du passé

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Allez, on commence avec de l’anecdotique, avant de passer à du plus sérieux... L’été, en Champagne, les brocantes et les vide-greniers pullulent. Surtout, on le comprend aisément, les samedis, les dimanches et les jours fériés. Question de disponibilité du badaud. Les autres régions doivent être dans la même situation, mais cette histoire se déroule en Champagne, donc on ne parle que d’elle. Un dimanche, donc, le signataire de ces lignes va traîner ses spartiates dans un village du sud d’Épernay qui vide-greniait. Village cerné par les vignes – ce qui n’est pas trop rare autour d’Épernay – mais sans autre attrait touristique que ce déballage ponctuel. Une succession de tables à encoller les papiers peints et autres tréteaux de fortune sur lesquels s’étalent les hétéroclites et habituels objets proposés par ce genre de manifestations : vieil électroménager, vieille vaisselle, vieilleries en tous genres mais sans grand intérêt, vêtements d’enfants et jouets en plastique. Sans oublier, spécialité de la région, des bouquins sur la guerre de 14, des armes rouillées (baïonnettes, casques et autres joyeusetés), des vêtements militaires et les sempiternelles capsules de bouchons de champagne que les régionaux de l’étape collectionnent avec une passion frôlant le délire. On passe assez rapidement l’œil blasé. Une boîte en fer rouillée, le couvercle fermé. Par curiosité, on l’ouvre. « Tiens, des caractères typographiques en vrac ! » La curiosité continuant, un peu désabusé et pas vraiment intéressé, on demande le prix au vendeur, pas un vide-grenieur, un broc’ qui s’était fourvoyé là. « Quinze euros. » On dit merci, on referme le couvercle et on continue. Les étals, alignés le long d’une rue, vont jusqu’à l’église, tournent autour… et c’est fini. Rien trouvé d’intéressant. Rien qui oblige le porte-monnaie à sortir de la poche. Sur le chemin de retour, identique à celui de l’aller, nouveau coup d’œil blasé mais en sens inverse, ce qui permet parfois de voir des choses qui avaient échappé au regard de l’aller… Rien jusqu’au retour à la boîte de fer. Bien que ce soit avec nulle passion, on marchande, histoire de ne pas rentrer bredouille, en se maudissant à l’avance pour cette démarche qui pourrait aboutir à l’achat d’une insignifiance inutile. « Rebonjour… dix euros, ça vous va ? » Hésitation du vendeur qui finit par accepter. Transaction faite, on s’éloigne, persuadé d’avoir agi stupidement. Retour à l’atelier, on pose la boîte sur un coin du marbre et on l’oublie pendant trois jours sans même prendre la peine d’ouvrir pour examiner en détail ce qu’il y a dedans.

Inventaire et premières constatations

La boîte rouillée n’est pas une boîte de réemploi. Elle a été conçue pour contenir le caractère et ses accessoires. Une simple boîte en fer blanc, aux parois et au fermoir soudés à l’étain, munie d’une petite étagère sur laquelle les caractères peuvent être rangés, bien alignés. Elle ne porte aucune marque. Peut-être a-t-elle été dotée d’une étiquette mais il n’en reste aucune trace.

Certains caractères sont restés sur la petite étagère mais la plupart gisent en vrac au fond de la boîte.

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La boîte ouverte. Les caractères sur la petite étagère sont restés mais tout le vrac du fond a été retiré.

On y trouve aussi deux châssis en laiton visiblement fabriqués à la main, dont le but est de recevoir une composition typographique pour imprimer de petits documents. Ils sont percés de deux trous taraudés sur l’un des petits côtés pour serrer la composition à l’aide d’épaisses interlignes de laiton, et de vis de même métal, filetées et formées à la main. Des objets fabriqué sans utiliser de machine-outil, une production artisanale un peu ancienne, donc.

ChassisLaiton.jpg

Les châssis de laiton et leurs vis.

On trouve encore dans la boîte quelques interlignes et blocs en bois dur (hêtre, chêne) pour espacer les caractères rangés dans la boîte ou interligner la composition dans les châssis.

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Les blocs de bois et les interlignes, un filet plomb, une vignette, des cadrats.

On y trouve enfin le caractère, une petite police complète, un peu abîmée (utilisation répétée ou maladroite) qui va révéler quelques surprises ; quelques bouts de filets ; des vignettes décoratives pour faire de l’encadrement ; et quatre décors plus volumineux : un bois debout gravé assez peu profond, un cliché zinc monté sur bois et deux vignettes plomb.

On pense : « Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de ce fourbis trop vieux pour être utilisé ? Le mettre avec les autres petits systèmes d’impression pour amateurs collectionnés au hasard des brocantes depuis plus de quarante ans ? » Mais on décide, avant de ranger la boîte, de nettoyer un peu et d’y regarder de plus près. On sort tous les caractères.

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Caractères en vrac. Dans l'argot du métier : du pâté.

ContenuBoite.jpg

Le contenu de la boîte ordonné sur le marbre.

Un premier examen général des caractères montre que les côtés de leurs tiges ont été frottés ; et certaines tiges sont dotées de malencontreux trous, défauts de fonderie. Cela ne peut s’expliquer que d’une façon, une seule : ces caractères ont été fondus à la main dans un moule à arçon, donc, selon toute probabilité, avant les premières machines automatiques à fabriquer du caractère typo. Milieu XIXe siècle, peut-être…

CaracteresFrottes.jpg

Caractères frottés et avec défauts,
preuve d'une fonte manuelle dans un moule à arçon.

On décide de les nettoyer un par un, à l’aide du chien. Un peu fastidieux, mais il n’y a pas tant de caractères que cela, et on peut les examiner pour tenter d’identifier le dessin de cette fonte… Au bout de quelques nettoyages, stupeur : un s long ! Là, on prend la loupe binoculaire pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un f un peu abîmé. Non, c’est bien un s long. La fin du nettoyage révélera que la petite police comprend toutes les ligatures du f (ff, fi, fl, ffi, ffl) et toutes celles du s long (ss, si, sl, ssi, ssl). Elle comprend également toutes les accentuations des voyelles (accent aigu, grave, circonflexe, tréma), à l’exception du î qui est manquant (mais peut-être a-t-il existé dans la boîte).

La présence du s long et de ses ligatures permet de reculer dans le temps la fabrication de ces caractères : le s long n’est plus utilisé du tout dans les compositions typographiques courantes depuis 1825 (environ). La fonte remonte donc, au plus tard, à cette période.

Il est quasiment impossible de trouver du caractère aussi ancien dans les ateliers de typo plomb. La raison en est simple : la matière première, l’alliage typographique plomb-antimoine-étain, est recyclé régulièrement, les caractères usés sont refondus et servent à fabriquer, du moins en partie, les caractères neufs. Cette boîte est donc un oubli, une sorte de machine à remonter le temps. Si en pratique les caractères qu’elle contient n’ont pas de valeur réelle, historiquement et technologiquement parlant, ils en ont une absolue.

CompositionPreteImpression.jpg

Petite composition sur le marbre de la presse,
prête à être imprimée.

CaractereInconnu.jpg

L'impression obtenue, elle contient
tous les caractères et signes de la police.

Reste maintenant à tenter d’identifier le caractère. Pas facile du tout. Avant de distribuer dans une petite casse vide de 50 cm pour vérifier que la police est bien complète, on prend la précaution (une idée comme ça) de mesurer la hauteur de la tige des caractères. Ce qu’en terme de métier on appelle la hauteur en papier. Nouvelle découverte : on s’attendait à trouver 23,56 mm – hauteur en papier française – mais pas du tout. Le pied à coulisse électronique affiche : 24,77 mm. Deux ou trois vérifications sur d’autres caractères : toujours 24,77 mm. La fonte n’est donc pas française. Une petite vérification dans les manuels de typo… Dumont (Vademecum du typographe, Bruxelles, 1906) nous permet de vérifier que c’est la hauteur en papier flamande. C’est donc vers les Flandres, les Pays-Bas, qu’il faudrait se tourner pour l’identification. Où trouver des spécimens de fonderies flamandes de 1825 ou avant ? Parmi d’autres sources, on tente la BiViTy de Jacques André…

Mais auparavant on observe bien le tirage d’épreuve qu’on a fait de tous les caractères et signes et on réfléchit façon « Vox-Atypi » : en raison de la date de fabrication supposée des caractères, leur famille aurait pu être les Didones. Ce n’est pas le cas. On a affaire-là à des empattements triangulaires, le O possède un axe vertical, on s’oriente vers les Réales. Le Œ fait furieusement penser à celui du Fournier, mais on n’est pas en France. Le corps un peu petit (du 11 en points Didot, ou du Philosophie si vous préférez les anciennes dénominations), et l’usure des caractères ne permettent pas une observation optimale des détails.

Les signes les plus caractéristiques de la fonte se trouvent dans la ponctuation : le diamètre différent du point et de la virgule, que l’on retrouve dans le point-virgule, et le point d’interrogation complètement déporté vers la gauche. Mais les spécimens anciens de caractères ne montrent que fort rarement la ponctuation. Une aide pourrait venir des vignettes, plus facile à identifier… encore faut-il admettre comme postulat de base que caractères et vignettes viennent de la même fonderie. La hauteur en papier et la fabrication semblable de la fonte des caractères et des vignettes tendent à confirmer l’hypothèse… prenons-la pour acquise.

Le spécimen de caractères de la fonderie Hendrik Bruyn & Comp. d’Amsterdam, en 1810, nous montre des vignettes très proches, mais pas totalement identiques (Pargon Bloemen no 14,)

PargonBloemenNo14.jpg

Pargon Bloemen no 14.

et son Brevier Romyn no 1 a de fortes similitudes avec notre caractère ; son g diffère toutefois. Mais si l’on en croit le nom du caractère, Brevier est l’appellation anglaise ancienne pour le corps 8 (et Romyn doit vouloir dire romain). Le poinçon du g de corps 8 diffère peut-être de celui de notre corps 11, tous les deux, à cette époque, étaient gravés à la main, rappelons-le à ceux qui l'auraient oublié…

BrevierRomynNo1.jpg

Brevier Romyn no 1.

On s’arrêtera là, en gardant encore quelques questions en suspens : Entre quelles mains cette boîte de caractères a-t-elle pu passer entre la Hollande et la France avant d’atterrir dans la banlieue sud d’Épernay ? À quoi servaient réellement cette boîte et ses accessoires ? Sera-t-il possible un jour d’analyser la composition des caractères pour avoir une idée des proportions exacte de plomb, antimoine et étain de l’alliage ? Quelqu’un apportera-t-il un jour la preuve formelle de la provenance de ces caractères ?

Et pour conclure, on avoue ne pas regretter totalement les dix euros...

Published on 10/08/2022 @ 19:22  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
JEMA  -  by cls

JEMA,
J'aime à...

Jema2022a.jpg

J'aime à... quoi, déjà ?... J'aime à raconter mes activités et l'amour infini que je leur porte... J'aime à montrer aux passants qui passent les gestes de mon quotidien... J'aime à montrer le résultat de mon travail et voir qu'il retient l'intérêt... J'aime à jouer avec les enfants car si mon corps a vieilli, ce n'est pas encore le cas des boyaux de ma tête...

L'atelier sera ouvert pendant toutes les journées des métiers d'art (l'après-midi seulement). Il recevra principalement les enfants pendant le week-end de clôture. Les horaires et conditions sont annoncées sur le site de Gutenberg & Compagnie partagé avec Catherine Chauvel et Igor...

Published on 26/03/2022 @ 19:44  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Jacques Abeille (1942-2022)  -  by cls

Dernier voyage vers les Contrées

Jacques Abeille vient de disparaître. Le petit monde littéraire auquel je n'appartiens qu'à peine en est déjà prévenu par un long article paru dans le (grand) Monde. Le présent billet n'a pas la prétention d'être un commentaire de fond, seulement le jet de quelques mots qui ravivent certains souvenirs. Pas de nostalgie, seulement deux ou trois sourires un peu tristes (mais de vrais sourires) à l'évocation de quelques moments vécus ensemble. Je fus l'un des (presque nombreux) petits éditeurs qui publièrent des textes courts de Jacques Abeille. Tout comme Pierre Laudendeau (éditions Deleatur et directeur de collection chez Ginkgo) qui fut, lui, l'un des premiers et des plus fervents défenseurs de la littérature de Jacques, qui le publia et le republia à de nombreuses reprises.

Plus qu'un auteur (un peu éditeur) et deux éditeurs (écrivant également), nous étions trois amis. L'été 1993 nous nous sommes retrouvés à Chamonix pour encadrer un groupe de ses étudiants afin qu'ils accomplissent l'écriture collective d'un livre. Jacques veillait à la qualité du récit et à son style, Pierre s'occupait de la partie éditoriale et moi des illustrations à faire réaliser, de la typographie de la couverture et des boîtes qui allaient contenir le livre. À la lecture des premiers essais d'écriture de ses élèves, d'une pauvreté stylistique évidente, Jacques entra dans une colère noire. Puis, en reprenant certaines phrases à la volée, oralement, il les reformula, les remodela et en fit du Abeille... Ce fut la plus belle leçon de style qu'il me fut donné d'entendre. Hélas, elle ne fut pas enregistrée, hormis dans les mémoires des personnes présentes.

Complément à cette anecdote : quelques semaines plus tard, Emmanuel Canteloup, l'un des étudiants de Jacques, passa me voir dans mon atelier champenois. Ce fut pour nous deux l'occasion de réaliser un petit livre Nocturne dont j'étais l'auteur et lui l'illustrateur.

Pierre Laurendeau et moi avons eu l'insigne honneur de devenir des personnages (certes mineurs, mais tout de même !) du cycle des Contrées. Ce fut dans la nouvelle « Le notaire et le typographe » des Voyages du fils. Laurendeau sous la figure du notaire maître Pierre et moi sous celle du typographe Saturnin Lassicope. Le prénom du personnage s'explique de lui-même dans son rapport avec le plomb et le patronyme, dans une anecdote déjà relatée →ici.

Abeille-VdF-MaitrePierre.jpg     Abeille-VdF-SaturninLassicope.jpg

Maître Pierre et Saturnin Lassicope, portraits de Michel Guérard, Les Voyages du fils, édition de Ginkgo.

Pendant longtemps Jacques Abeille n'a pas eu le succès littéraire qu'il méritait. Cette injustice a provoqué un billet d'humeur de Saturnin Lassicope que l'on peut encore lire →ici.

CLS & Saturnin Lassicope

Post-scriptum : À un courriel où je lui disais ma tristesse après avoir appris la mort de Jacques, Pierre m'a répondu : « Oui, la disparition de Jacques nous laisse un peu orphelins... » C'est très vrai. Mais soyons fiers tous les deux d'avoir été immortalisés dans son œuvre. Merci à Pierre, enfin, de m'avoir transmis nos portraits illustrant ce billet, alors que je me trouve éloigné de ma bibliothèque.

Published on 08/02/2022 @ 09:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
2022 is coming  -  by cls

À la carte...

Chaque année c'est la même chose, dès que la mi-novembre pointe son nez, une question arrive et se pose lourdement comme un quadrimoteur Toutenfonte : « Ah oui, c'est vrai, une carte de vœux, cette année, ou pas de carte du tout ? » Parce que ça fait depuis longtemps qu'on en fait. Parce qu'au bout de tant d'années, on finit par se dire : « À quoi bon souhaiter aux autres des tonnes de bonnes choses qui n'arrivent pas en général. » C'est quelque peu hypocrite, tout ça. Ça part d'un bon sentiment bien sûr, mais c'est hypocrite qu'on le veuille ou pas... que ça soit conscient ou non. Alors, loin de toute hypocrisie, j'ai décidé, cette année, de continuer ma tradition des cartes mais d'oublier les souhaits et la bienséance en proposant douze petites phrases (douze aphorismes comme qu'on dit quand on se la pète), une pour chaque mois de l'année qui vient. À prendre dans l'ordre qu'on veut. Elles ne sont pas toutes d'une gaieté folle mais certaines peuvent faire sourire. Si ça marche, ce sera toujours ça de pris...

Ces phrases ont été matérialisées dans un vrai petit livre, comme de coutume, mais contrairement à l'année dernière où je me suis laissé aller au 100 % numérique, je suis revenu cette année au 100 % typographie au plomb composée à la main et à l'impression sur un authentique vélin du Marais tiré de mon stock secret. Un vélin qui ne se fabrique plus depuis des dizaines d'années. Un vélin un peu pénible à imprimer parce que très sec et assez rétif à l'idée de se faire salir à l'encre grasse. La jaquette de couverture est elle aussi en papier ancien (fin XIXe ? début XXe ?), probablement fabriqué à la main, car on peut trouver dans certaines feuilles des petits cailloux bousilleurs de caractères.

L'opuscule a été numérisé par mes soins. On trouve cette numérisation là, juste en dessous. Mais elle est bigrement moins belle que la vraie carte en vrai papier. Et bigrement moins sensuelle à manipuler... enfin, moi je trouve mais on peut avoir le mauvais goût de ne pas être d'accord avec moi.

En dehors de cela, si ce site a encore quelques lecteurs, ce qui pourrait bien ne plus être le cas en raison du peu de nouveaux billets proposés dans l'année, les plus grincheux d'entre eux (toute population a son lot de grincheux), auront remarqué que le peu de nouveautés de ce site va de pair avec le peu de nouveautés de Fornax. Ce n'est vrai qu'en apparence. On travaille depuis quelques mois à un gros machin dont on vous reparlera le temps venu. Et on travaille aussi à faire des estampes. Seul ou pas. On en reparlera aussi.

Voeux2022.jpg
PDF

Cette carte est disponible en téléchargement sur le site, comme toutes celle qui l'ont précédé. Voilà...

Published on 01/01/2022 @ 15:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
V getal  -  by cls

Au pied du mur...

V gétal

C’est à Nevers et nulle part ailleurs qu'on peut voir ce V vert qui affiche, hautain, sa 22e (voire sa 17e) place. Il se revendique avant tout V gétal...

Published on 08/10/2021 @ 16:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Dr. Seuss  -  by cls

Maman !
j’ai peur que la stupidité humaine soit plus contagieuse
que le plus contagieux et le pire des virus...

Un célèbre auteur américain de livres pour enfants le Dr. Seuss (Theodor Seuss Geisel, 1904-1991) voit son œuvre (exploité de nos jours par la Dr. Seuss Enterprise) amputé de six opus par la dite enterprise, pour de nobles raison liées à la bienséance outre-atlantique. L’un de ces opus On beyond zebra ! album publié en 1955, me touche particulièrement. On y voit deux jeunes garçons réviser les vingt-six lettres leur alphabet (A comme Âne, B comme Brebis, C comme Coq, etc.*) puis, dans la foulée, l’un des deux garnements inventer vingt autres et nouvelles lettres à placer après le Z comme Zèbre. On comprendra aisément l’intérêt que peut porter un (modeste) typographe comme moi à un tel ouvrage. Vingt nouvelles lettres ! Rien de moins que cela ! Pourtant, l’ouvrage est supprimé du catalogue et les prix des exemplaires d’occasion s’envolent (entre 125 et 5000 dollars). La raison (non pas de l’envolée des prix qui n’est qu’une manifestation perverse de la loi de l’offre et de la demande, ainsi que celle du profit maximum), la raison de la suppression du catalogue ? Une page, celle qui fait face à la lettre Spazz (c’est son nom). On y voit une manière de chameau hybridé de cerf aux ramures tortueuses sur la bosse duquel est accroupi un homme paisible et souriant, à longue moustache et petit bouc, habillé et coiffé un peu à l’orientale. Le simili-chameau s’appelle Spazzim et le simili-moyen-oriental Nazzim de Bazzim.

DrSeuss-Nazzim.jpg

Et c’est pour ça que le livre n’est plus disponible ? — Oui, pour ça, pour cette image. — Elle n’est pas offensante ni blessante ? — Non, elle ne l’est pas. — Elle est drôle ? — Oui, elle est drôle. Elle a fait sourire au fond de moi le petit garçon que j’ai été. Et le vieux monsieur que je suis devenu avec le temps qui passe, trouve que Nazzim ressemble un peu, avec ses grandes moustaches et son air guilleret, au baron de Munchhausen qui a beaucoup fait rire le petit garçon que j’ai été et qui continue à faire rire le vieux monsieur que je suis devenu. — Alors, les petits enfants n’ont plus le droit de rire ? — Il faut bien croire que non, hélas...

Pour aller dans le même sens que cette disparition d’un catalogue, nous ne pouvons désormais que conseiller aux nobles zélateurs bien-pensants du petit bout de continent coincé entre le Canada et le Mexique, d’y regarder à deux fois en tentant de republier Moby Dick. Melville s’y montre particulièrement odieux envers les baleines blanches (si rares, même à son époque) et l’Association internationale pour la protection des baleines, le WWF et quelques autres organisations non-gouvernementales de protection de la nature pourraient bien intenter un retentissant procès aux diffuseurs d’une telle ignominie anti-cétacés. Il en est de même pour les ouvrages du dénommé Charles Lutwidge Dodgson (un Anglais de surcroît, pas même un Américain) qui évoque des chats au comportement douteux, qui ridiculise les chapeliers et qui transforme outrageusement les dirigeants politiques en tyrans sanguinaires (comme si c'était possible !...) Sans compter qu’il narre sans aucune honte les aventures d’une petite fille blonde (en est-il une lui même pour oser évoquer une telle créature ?). Une blonde aux yeux probablement bleus... ne doit-on pas voir là les plus nauséeux relents d’un eugénisme aryen ? Nous n’évoquerons que du bout des lèvres, enfin, Samuel Clemens qui met en scène, lui, de son côté, un trouble duo de pré-adolescents, dont un sans domicile fixe, au comportement anti-patriotique...

Le louche Samuel Clemens nous ramène tout naturellement à la typographie, puisqu’il a gagné sa vie un temps avec cette profession plutôt honorable (que n’en est-il resté là plutôt que de verser dans la plus infâme des littératures !) Retour à la typographie, donc, retour aux lettres et à l’alphabet complété. On vous donne les vingt nouvelles lettres du Dr. Seuss. Leurs formes tarabiscotées et leurs noms qui font rire... Toujours ça que les âmes chagrines n’auront pas réussi à cacher...

DrSeuss-19Lettres.jpg

DrSeuss-LettreSansNom.jpg

Cette dernière lettre n'a pas de nom : à vous de le trouver...

________
* En version française adaptée par nos soins. La version originale américaine propose : A is for Ape, B is for Bear, C is for Camel, H is for Hare, M is for Mouse, R is for Rat...

Published on 25/05/2021 @ 09:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Speaker! ...  -  by cls

Le livre
toujours le livre

etagere-reliures.jpg

« Il cause, il cause, c'est tout ce qu'il sait faire ! » disait Laverdure. Même si ce n'est pas entièrement la vérité (il sait faire autre chose), il est vrai qu'il va causer, ou plutôt qu'il pourrait causer si un public (restreint, cela va sans dire...) acceptait de l'écouter. Et de quoi il va causer ? Du livre, de son évolution et de sa technique, on aurait pu s'en douter sans qu'il le dise.

Trois conférences, chacune trois fois à trois dates différentes. « C'est beaucoup, ce n'est pas trop. » disait Bobby Lapointe. Les intitulés sont sur la fiche :

 FICHE CONFERENCES

Pour plus de renseignements et les programmes complets, on va sur cls-typo...

P.-S. : « Les citations me tapent sur les nerfs. » disait Thomas Bernhard. Promis, la prochaine fois, j'oublierai d'en faire.

Published on 30/03/2021 @ 14:55  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Signboard  -  by cls

Une seule lettre vous manque
et tout est repeuplé

chez-aline.jpg

La typographie, c'est un peu mon dada, du moins celle qu'on peut voir dans la rue, ceux qui fréquentent un peu ce site le savent ou ont fini par le constater. Une histoire de typo, donc... qui se passe dans la rue...

Une histoire qui date de février 2020, juste avant la déclaration de guerre de coronaviro, coronavira et coronavirette... Autant dire qu'on était dans un autre monde. Un monde insouciant et guilleret, un monde où tout le monde restait à sa place. Les bourgeois bourgeoisaient sans arrière-pensée, les politiques s'interpellaient entre eux sans s'occuper du reste, les policiers polissaient leur image, les ouvriers ouvraient, les employés s'employaient, les jeunes jeûnaient, les chômeurs chômaient, les SDF manchaient main tendue en direction des passants qui passaient (et regardaient ailleurs), tout fonctionnait de manière logique et attendue, selon des règles non écrites mais bien huilées, répétitives, usuelles.

C'était une époque où les restaurants restauraient les passants qui arrêtaient de passer pour s'asseoir devant des assiettes pleines qu'ils avaient pour obligation de vider sur place. C'était un temps où les commerces pouvaient changer de nature en passant d'un exploitant à un autre. Comme ici, où l'on peut constater l'intelligence, la malignité, et le clin d'œil au passant qui passe du repreneur d'une boucherie chevaline pour en faire un restaurant par la simple substitution d'un v en un Z. Magnifique économie de moyen, élégance absolue...

L'endroit est situé dans le petit village de Paris, rue de la Roquette, peu avant qu'elle n'arrive sur la place Léon Blum où se trouve la mairie du 11e arrondissement. On n'est pas retourné devant cet endroit depuis la prise de vue ; on espère qu'il existe toujours.

Published on 21/02/2021 @ 13:17  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [19]  -  by cls

Tendresse

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Le pauvre vieil arbre guillotiné a dû manifester moins de regret sur son sort après le passage de la dactylo et son message lénifiant. De quoi le convaincre de repousser tendrement et de ne repousser tendrement aucune avance...

Published on 10/02/2021 @ 16:44  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
2021... phew!  -  by cls

Soulagement

2020, c'est fini, c'est du passé. Partout autour de moi, j'ai ressenti comme un soulagement. Dans le monde entier 2020 aura été vécu comme une calamité. C'est vrai, certes, si l'on se place du côté des humains. Mais à bien y regarder, si l'on se place du côté des virus, 2020 aura été une année extraordinaire, formidable (au sens premier), absolument farabuleuse ! Tout est relatif. Tout a toujours été relatif, l'humain, égocentrique, a toujours eu tendance à l'oublier.

Je manquais d'idées, en cette fin de 2020, enfin, d'une idée originale pour la future carte de vœux. Les boyaux de ma tête tournaient à vide sur le sujet. Mais (il y a toujours un mais qui traîne quelque part) une conversation à bâtons rompus avec ma fille Anita a fini par m'en apporter une. Comme quoi, il est toujours utile de converser avec les gens, et d'avoir une fille qui s'appelle Anita. (Il y a beaucoup de toujours dans ces deux paragraphes.)

Aussitôt trouvée, l'idée est matérialisée. Version papier (100 exemplaires, intérieur numérique, couverture typo plomb) et version pdf. On la voit là, dessous. En espérant qu'elle vous mettra entre rire et grave réflexion. Ainsi a-t-elle été conçue...


PDF

Et, pour information, j'ai mis toutes mes cartes de vœux passées (pour les cartes à venir, attendre un peu) en téléchargement gratuit sur ce site. Qu'on se le dise...

Enfin, je répète mon exhortation de l'année dernière (je l'affirmais déjà dans ma carte de vœux de 1986), méfiez-vous : la vie continue !

Published on 07/01/2021 @ 12:59  - 4 comments - 4 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
New, at last...  -  by cls

Du nouveau chez Gutenberg et Compagnie
J’aime – J’aime pas en édition limitée
par Catherine Chauvel

JaimeJaimePasSite.jpg

Quel est le principe de ce livre utile ? Il est très simple :

On aime ses amis. On n’aime pas les décevoir. Pourtant, il peut arriver qu’on les contrarie ou qu’on les mette dans l’embarras involontairement... en leur concoctant avec amour un plat qu’ils détestent ou qu’ils ne peuvent pas manger, ou en abordant un sujet qui les ennuie ou qui excite une mauvaise humeur dont ils s’étaient débarrassés avant d’entrer chez vous.

Ah ! si l’on avait su... Ah ! si l’on avait pu éviter... Ah ! si l’on s’était souvenu...

Ce livre est là pour aider les mémoires défaillantes ou trop pleines, pour aider les amitiés à durer.

L’utilisation de ce « Livre des amis » est intuitive, et n’a pas besoin d’un mode d’emploi complexe. On le confie aux amis ou amies qui peuvent y inscrire, sur une double page, leurs affections et dégouts, sans pour autant qu’ils s’adonnent aux confidences embarrassantes. Aucune obligation pour eux de renseigner toutes les rubriques.

Ainsi, en s’y reportant pour se rafraîchir la mémoire, la prochaine fois qu’on verra l’ami ou l’amie, on évitera de lui faire le plat qui gêne ou d’avoir la conversation qui crispe. On ne peut pas toujours se souvenir de tout...

Cette nouvelle édition de J'aime – J'aime pas, à l'esthétique rafraîchie, est revêtue d'un cartonnage pleine toile réalisé à la main par Catherine Chauvel. Comme le montre la photo, les couleurs des toiles sont très diverses et les papiers des gardes à l'intérieur sont réalisés par elle pour s'accorder avec les couleurs de toile choisies.

J'aime – J'aime pas a obtenu le label 2020 Fabriqué à Paris décerné par la Mairie de Paris.

... et du nouveau chez Fornax (c’est pas trop tôt !)
deux livres avec plein de pages dedans
un sur les typotes et un sur les typos

Le premier confinement n'a pas eu que des désagréments. Il a permis au bonhomme Soulignac de découvrir une revue professionnelle (typo) fin 19e siècle dont il a tiré la substance pour ses deux livres. Le premier des deux est consacré aux typotes (terme d'argot donné aux femmes chargées de la composition typographique plomb). La rédaction de la revue en question était exclusivement masculine (on est en droit de le regretter) et les trois textes repris et présentés dans ce livre ont donc été écrits par des hommes... avec leur fonctionnement cérébral masculin allié à une solide dose des poncifs sur les femmes en vigueur à l'époque. Il faut donc prendre ces textes comme des documents et ne pas les comparer négativement à nos façons de penser contemporaines. Ils montrent avant tout les conditions de travail en milieu ouvrier des femmes de ce temps.

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Typotes 19e siècle, 156 p., 15 €

Typos 19e siècle est le pendant naturel des Typotes du même siècle, on s’en serait douté. Mais le tragique que l'on trouve dans les Typotes 19e siècle ne se retrouve pas dans cet ouvrage. Au contraire, l'humour, le farfelu, la bonne humeur, presque le non-sensique s'y affichent à sa place. La revue, intitulée La Sorte, dont sont tirés les trois textes qui constituent le volume a été imaginée pour faire rire. Et avec les bénéfices de ses ventes, cette revue venait (un peu) soulager les malheurs des professionnels du livre dans l'embarras. Des textes débridés, écrits par des typos pour des typos afin d'en soulager d'autres, bourrés volontairement d'incohérences, d'allusions au métier, d'argot professionnel, d'allusion aux événements de l'époque (1890-1909) et aux professionnels célèbres mais qui donnent un éclairage, eux aussi, comme ceux des Typotes 19e siècle, sur la vie des ateliers en ce tournant de siècle. Parmi les célébrités professionnelles, on trouve, entre autres, cachés sous des pseudonymes, Victor Breton (typographe émérite et premier professeur de typographie de l'école Estienne) et son ami Edmond Morin (typographe, historien du livre et fondateur de la bibliothèque des Arts graphiques).

Typos19e.jpg

Typos 19e siècle, 352 p., 24 €

Published on 28/11/2020 @ 12:26  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Poetry...  -  by cls

Un peu de poésie...

Oui, un peu de poésie, pour élever notre âme au-dessus du bourbier insane qui nous entoure, pour respirer un air frais et printanier, pour hisser nos esprits vers les plus hauts sommets de la sensibilité humaine...

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Published on 01/04/2020 @ 17:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
literary games  -  by cls

Littérature, quand tu nous tiens...

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Il se pseudonommait Dague-au-nez, et on ne sait pas (ou pas encore, on cherche) comment il se nommait. Il vivait à la fin du 19e siècle et au début du 20e. Il aimait bien s'amuser avec les mots. Il était compositeur typo et probablement joyeux luron...

On vous offre deux de ses textes dont le premier serait appelé exercice oulipien de nos jours. Puissent-ils vous faire sourire.

CONTE ALPHABÉTIQUE
PIE PORTANT PLUMES PAOESQUES

Le Geai paré des plumes du Paon.
La Fontaine.

Pilladora, prétentieuse petite pie potinant perpétuellement, pérambulant par-devant pelleterie publique, perçut peau paonesque, parfaitement polie, pelucheuse, pomponnée, pendue par-dehors pour pouvoir provoquer plus particulièrement pécunieux passants. — Prendrai-je plumage postiche ? proféra-t-elle ; prendrai-je point ?... Parions passer pour pimpant petit paon!... Pourquoi pas, parbleu ?... Public, prodigieusement puéril, préconise prosaïques pasquinades... Public prise pochades poivrées par-dessus pièces pudiques ; pamphlets poissards par-dessus productions polies ; pornographiques palabres par-dessus parénèses. Pourriture par-dessus primeurs ; perdrix positivement puantes par-dessus perdrix prochainement péries ; Porcheries par-dessus palais ; polissonneries par-dessus prières ; péronnelles par-dessus pieuses petites pensionnaires ; prostitution par-dessus pudeur ; Piron par-dessus Pascal ; personnes pestilentiellement pommadées par-dessus personnes proprement, prosaïquement peignées ; Papelards pédants par-dessus profonds penseurs ; politicailleurs par-dessus prudents politiques ; Pétillantes pétarades par-dessus polémiques placides : picrate potassique par-dessus paisible poudre ; Pantins piteux par-dessus philosophes ; pîtres par-dessus prélats ; Ponce Pilate par-dessus Pierre, premier pape ; Paris par-dessus Province ; Polonais pochards, Policares, Pétersbourgeois par-dessus patriotiques provinciaux ; Philanthropomaniaques par-dessus philanthrope; patriotardisme par-dessus patriotisme ; Prestidigitateurs par-dessus physiciens ; Paracelse par-dessus Pasteur ; potaches par-dessus professeurs ; poètastres par-dessus poètes ; parodies par-dessus poèmes ; photographes par-dessus peintres ; pignocheurs par-dessus polyphages ; Procès par-dessus paix ; poussière par-dessus pluie ; pavés par-dessus poussière ; poulailler par-dessus parterre : Pernod par-dessus Prunelle... Pitoyable public !... pouah !... Puis patati, puis patata... Pilladora, philosophant pareillement, prit plumage paonesque, ppara pointure pour parer pittoresquement précieuse petite personne, puis partit parader pompeusement par-ci par-là. Population portant plumes pullulait, pantelante pour percevoir prodigieuse petite promeneuse ; personne pouvait prétendre pratiquer paon pareillement petit, paletot paonacé plus précieusement pointuré, plus pimpant plumage... Pintades, paillenqueues. piverts, pierrots, paons, pétrels, poules, pailleurs, pinsons, perroquets, passereaux, perdrix, pluviers, paradisiers, pigeons, pics, palmipèdes paludicoles piaillaient, piaulaient, péroraient, papotaient, parlottaient. palabraient, parlementaient... Plusieurs proposaient porter promeneuse par-dessus Panthéon... Parfois peuple puéril porte pareillement pupazzi, pitres, polichinelles, paillasses plaisants, par-devers Panthéon… pour, prochainement, précipiter par-dedans pourrissoirs pauvres pantins persiflés, plaisant plus... Pilladora pirouettant prétentieusement parmi pennifères populations, parure paonesque pivota, pencha, perdit position première, puis patatras!... pelage picaresque parut... Prompt pronunciamento populaire produisit périphériquement puissantes piailleries : — Palsambleu ?... pernicieuse Pie plaisantait populations ?... perverse pécore ! Péronelle ! précoce pendarde ?... pie pouilleuse portait plumage paonesque !... proh pudor !!… perpétuelle pillarde !... profane pygmée !... Punissez-là poursuivez-là piétinez-là plumez-là perforez-là Pille ! pille ! pille !... Pauvre pie poursuivie, proscrite, partit précipitamment, pleurnichant, piteuse, pantoise, percluse, pitoyablement plumée... Personne plaignit pédante petite polissonne. Plagiaires pillards, prétendus publicistes pâturant patrimoines prohibés, prenez point pie Pilladora pour parangon ! prenez plutôt petite parabole pour profit, pirates !... Pharisiens, publicains, portant par-devant prétentieuse poitrine,pompeusement pendues, précieuses pendeloques, palmes, plaques phosphorescentes, poudroyantes, pertinemment pillées, possédées par pécune. par protections, par politicaillerie ; prenez parabole pour profit, palinodiques pantins, pourceaugnacs provoquant publique pituite!… Paillards puritains, pourceaux prud'hommesques prêchant pures pratiques, poursuivant partout pauvres petites poriones pour pouvoir passer perpétuels prurits passionnels; prenez parabole pour profit, pieux purulents, pleurétiques pornographes !... Puissants portefaix pécunieux, — plébéins penards, piètres pailleux. — produisant panoplies, panaches, pennons, portés, prétendez-vous, par parent préhistoriques, preux baladins partis pour Palestine : prenez parabole pour profit, pieds plats!... Pittoresques pipelets, plaisants paveurs, perruquiers, porteurs-d'eau, pétras patapoufs, prenant prétentieusement plusieurs particules : prenez parabole pour profit, porchers puants !... Pansophes postiches pontifiant pédantesquement, perpétrant perpétuellement prodigieux pataqu’est-ce ; prenez parabole pour profit, poseurs !... Paltoquets prééminents, paillasses prédominants, polichinelles ppondérants, pieuvres pompantes, phalange partageant pitoyablement puissance publique, plum pudding populaire : prenez parabole pour profit, pouacres pignoufs !…

Par permission pour produire partout Provence,
Dague-au-nez

 

 

LES IMPARFAITS DU SUBJONCTIF

Oui, dès l'instant que je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes.
De l'amour qu'en vos yeux je pris,
Sur-le-champ vous vous aperçûtes ;
Mais de quel air froid vous reçûtes
Tous les soins que je vous rendis !
Combien de soupirs je rendis
De quelle cruauté vous fûtes,
Et quel profond dédain vous eûtes
Pour les vœux que je vous offris !

En vain je priai, je gémis ;
Dans votre dureté, vous sûtes
Mépriser tout ce que je fis...
Même, un jour, je vous écrivis
Un billet tendre que vous lûtes ;
Et je ne sais comme vous pûtes,
De sang-froid, voir ce que j'y mis.
Ah! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu’ingénument je vous le disse,
Qu'avec orgueil vous vous tussiez !
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez.
Et qu'en vain je m’opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse,
Pour que vous m'assassinassiez !

Dague-au-nez

Published on 27/03/2020 @ 20:00  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Do nopt...  -  by cls

Choses à ne pas faire
Conseils valables en tous temps,
mais surtout cette année.

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Ne pas avoir la rage de vivre, surtout quand on n’aime pas la clarinette et qu’on sait que le vaccin de Pasteur est inefficace contre cette maladie-là.

Ne pas croire en l’existence d’un grand horloger. C’est stupide, personne n’a jamais entendu un carillon sonner, venu de nulle part.

Ne pas marcher sur la queue du chat, il serait trop content de vous mordre après avoir miaulé. Et comme il aura la gueule pleine de sang, ça va dégueulasser le pantalon.

Ne pas marcher sur une mine si on a tendance à avoir des fourmis dans les jambes.

Ne pas écrire au Président qu’on va se tirer de France. Le faire discrètement et sans prévenir, surtout si on a toute son oseille sur soi. Et faire gaffe aux gendarmes.

Ne pas avoir des triplés, et surtout ne pas les appeler Noël, Joël et Citroën. Ils seraient traumatisés à vie.

Ne pas croire que si l’on a un franc cinquante, on aura forcément cent sous. Ça ne marche pas comme ça, la finance.

Ne pas avoir d’oncle bricoleur, ça évite de s’en prendre plein la tronche.

Ne pas jouer de la trompinette bonbon. C’est plein de sucre, ça colle aux dents et ça donne des caries.

Ne pas mettre son zobe dans des coinstots bizarres. Il y a toujours un dégueulasse qui l’a fait avant vous et qui ne s’est peut-être pas lavé.

Ne pas mettre un Vert dans l’embarras lors d’un meeting en lui parlant du plancton. Vous allez vous faire gentiment reconduire hors de la salle.

Ne pas s’amuser à renverser des passants en voiture avec une étrangère, même si elle est belle. Après, il faut toujours nettoyer le sang sur la carrosserie et aller chez le garagiste.

Ne pas penser que si l’on a un bon râteau, on aura forcément un bon château. Les Nations racontent parfois des conneries.

Ne pas apprécier les nymphéas, de Monet ou d’un autre. Les nénuphars c’est malsain, vérifiez auprès d’Ophélie.

Ne pas avoir un écu blanc quand on est chevalier. C’est aussi idiot que d’avoir une carte d’identité où il n’y a rien d’écrit.

Ne pas mourir. Les suaires ne sont plus ce qu’ils étaient, même à Turin. Et Dior, lui, est déjà mort.

Ne pas perdre son temps à célébrer des centenaires stupides…

Published on 25/03/2020 @ 02:15  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
An attempt...  -  by cls

Vie intime.

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* Expression féline, à peu près équivalente à l'expression humaine : « Ah, mon Dieu, qu'il est bête ! ».

Published on 21/03/2020 @ 20:44  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Typographic old times  -  by cls

Jolie composition

C'est un bouche-trou, coincé entre deux pubs d'un canard autour de la typographie. C'est de la typo plomb, bien sûr. La chose date de 1902, et le coupable signe son crime. Ah ! on savait rire et boucher les trous, en ce temps-là...

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Published on 18/03/2020 @ 22:08  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Scoop  -  by cls

Interrogée sur le vif,
les réactions d'une des principales intéressées...

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Published on 15/03/2020 @ 20:24  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Cleaning up a Della Robbia case  -  by cls

Caractère : s'il se nettoie, c'est donc ton frère

— Euh... qu'est-ce que tu fais, toi, quand tu as un moment de libre ?

— Moi ? Je nettoie des casses ou je restaure des presses...

— Ah bon ?...

— Oui. Mes casses sont presque toutes un peu poussiéreuses... la poussière du temps... mais aussi, voici quelques mois, pendant des travaux, un ponçage du sol un peu inconsidéré les a toutes recouvertes d'un voile gris de poussière de béton qui colle bien aux caractères et aux doigts. Alors, dès que j'ai un peu de temps, j'en nettoie une, histoire de pouvoir l'utiliser à nouveau. La dernière en date, c'est une casse d'un caractère rare : du Della Robbia de corps 28, fondu par G. Peignot & fils en 1911.

— Tu m'en diras tant !

— Te fous pas de moi. Tiens. Regarde. Avant et après...

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— J'ai dû nettoyer les caractères un par un avec une brosse à ongles et de l'eau savonneuse. La casse une fois vidée, je l'ai décrassée au nettoyeur à haute pression. Après, il a fallu sécher tout cela, et distribuer à nouveau... Coût de l'opération en temps : trois jours.

— Ben dis donc !... Tu dois être rentier pour consacrer autant de temps à ça...

— Euh, pas vraiment, mais j'aime mon métier et mon matériel. Et le Della Robbia est un beau caractère.

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— C'est bien. C'est bien... Bon, c'est pas tout ça, mais moi, faut que je me casse...

— Oui... mais avant, faut que je te dise... J'ai écrit un nouveau chapitre de mon feuilleton La Rentrée des casses. C'est sur les casses Freinet...

— Bien. Je le lirai si j'ai le temps... salut...

Published on 02/03/2020 @ 11:24  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
2020... and you would like we are happy ?  -  by cls

Janvier, encore et encore, qui n'arrête pas de commencer l'année

L'année nouvelle commence et tout un chacun se met en devoir de positiver, de sourire aux autres, de leur dire tout le bien qu'il leur souhaite... et surtout la santé ! Hypocrisie gravée dans le carare qui n'empêchera rien aux malversations de l'humanité dès que cette mauvaise période d'exaltation factice aura fait long feu. Mais on est raisonnable et il faut respecter les convenances. Je ne peux toutefois pas m'empêcher de penser que convenance commence par con et que dans 2020 on lit deux fois vain.

J'avais prévu en 2019 de délivrer mes contemporains de mes cartes de vœux. D'arrêter de consommer du papier de chiffon ou d'arbre et de l'encre, quelle qu'en soit la couleur. D'arrêter la pollution, quoi ! Qu'elle soit visuelle, tactile, postale... ou autre. Et aussi de faire des économies de timbres. Je t'en fiche, tiens ! Dès que ma volonté a eu le dos tourné, je me suis empressé d'avoir une idée et de la réaliser incontinent, vite fait sur le fourneau.

Dès que je l'ai eu réalisée, cette satanée carte, je me suis dit en ma Ford Mustang conduite intérieure : « Cette année, je ne la numérise pas ! », histoire de moins polluer. J'ai tenu jusqu'à la mi-janvier... et puis j'ai craqué. Même si on souhaite se réformer, on ne se refait pas, comme dit la belle-sœur de ma concierge. Alors la voilà, en pour de faux numérique.


PDF

En pour de vrai, elle fait 14 cm sur 15, elle est imprimée sur du vélin pur chiffon, composée en Garamond de corps 12 (aussi un caractère bois que je n'en connais pas le nom et qui n'en a peut-être même pas) et illustrée de 2 gravures sur bois réalisées de mes blanches mains sans me couper une seule fois. Pourtant c'est pénible de graver du contreplaqué : c'est trop mou et ça a de trop grosses fibres qui résistent à l'outil quand on veut qu'il tourne.

Voici quelques mois, on m'a filmocapturé des instants de ma vie professionnelle. Et on m'a fait dire des choses positives. Si, si ! On peut voir ce scandale ici : CLS dit des choses positives. Bon. Assez ri, assez pleuré, assez ronchonné.

Mais n'oubliez pas de vous méfier, comme je le disais dans ma carte de vœux de 1986 (et aussi l'année dernière) : la vie continue !

Published on 16/01/2020 @ 23:00  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The last book... but not at Fornax  -  by cls

Du corps à l'ouvrage... les mots du livre

Les mots du livre ? Ah ! parce que ça parle, un livre ?... — Un peu que ça parle, mon bonhomme. Et foin des livres audio (qu'on ne déprise pas pour autant), les livres ordinaires, les livres courants, les livres old fashion, que d'aucuns diraient vintage de nos jours, les livres avec une couverture de papier fort et des pages de papier plus mince, les livres qu'on range sur les vraies étagères des vraies bibliothèques, tous ces livres nous parlent. Sans un son. Ils nous parlent à l'intérieur de nos têtes quand nous les lisons, et les mots lus s'y incrustent... plus ou moins longtemps, suivant le degré d'avancement de notre Alzeimer.

Mais là, il ne s'agit pas tout à fait de ça. Il s'agit des mots liés au livre, à sa fabrication, aux gens qui le font ou qui l'ont fait. — C'est du vocabulaire, quoi ! — Euh, oui et non... Oui, ce sont des mots et leurs définitions, et non, il n'y a pas que des mots ennuyeux, on en trouve beaucoup de rigolos ou de rares, et on a essayé de ne pas en donner des définitions austères comme dans les manuels techniques, on a essayé d'y mettre des clins d'œil et un peu d'humour... — Ah ! parce que tu... — Oui, je suis l'un des deux qui... — Oui, je vois, ce sont des mots à picorer, un peu comme les graines qu'on donne aux moineaux et aux pigeons... — Ou aux étourneaux, comme toi... oui. — Et tu crois que ça va marcher ? — Je l'espère, d'autant qu'il est drôlement beau, le livre, et original dans sa présentation.

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Éric Dussert et Christian Laucou, Du corps à l'ouvrage, les mots du livre, éditions de la Table Ronde. Dans toutes les (bonnes) librairies à partir du 28 février 2019. 24 €.

Published on 20/02/2019 @ 11:04  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Some lectures (in french) by CLS  -  by cls

CONFÉRENCES
Les à-côtés plaisants du livre et de la typographie


Une série de 6 conférences de Christian Laucou, dans l'atelier de reliure de Catherine Chauvel.

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Elles sont proposées au rythme de une par mois, le 3e mercredi à 19 h. D'une durée de une heure environ, suivies de questions-réponses et d'une petite collation. Il est demandé une participation de 15 euros par personne. Le lieu, limitant le nombre d'auditeurs à 30, en cas d'inscriptions supplémentaires, une seconde séance sera proposée à une date intermédiaire.

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1. La typo des rues. Mercredi 20 février 2019
Qu’on le veuille ou non, qu’on s’en rende compte ou pas, la typographie nous entoure à chaque moment de notre vie, sauf peut-être pendant notre sommeil, et encore… Dans la rue, elle est partout et nous y sommes tellement habitués que nous n’y prêtons plus attention. L’intervention ludique proposée ici sur la typographie des rues porte un regard attentif et amusé sur certains points de détail : les numéros de rues sur les immeubles, les enseignes, les marques au sol, etc. C’est une lente balade le nez en l’air et l’œil aux aguets, au fil des rues, avec un appareil photographique en guise de carnet de notes. Une conférence sérieuse mais qui ne se prend pas au sérieux.

2. Jouer avec la lettre. Mercredi 20 mars 2019
L’écriture a été inventée pour fixer ce que l’oral et la mémoire ne peuvent retenir indéfiniment. C’est là son principal et capital usage. Mais rien n’interdit, en marge de cette tâche, qu’on puisse s’amuser un peu. Avec la lettre elle-même, avec la phrase, avec le texte, avec la mise en page du texte. Cette conférence tente de brosser un rapide survol de mille ans de pratiques ludiques en la matière.

3. Fantaisies typographiques et livresques au 18e siècle,
et leurs suites éventuelles au 19e et au 20e siècle.
Mercredi 17 avril 2019
Complément et approfondissement de la 2e conférence autour de quelques auteurs du 18e siècle : Laurence Sterne (Tristram Shandy), Coqueley de Chaussepierre (Le Roué vertueux, Monsieur Cassandre), Louis-Antoine de Caraccioli (Le Livre à la mode, le Livre de quatre couleurs), Nicolas-Edme Restif de la Bretonne (La Famille vertueuse, Le pied de Fanchette, autres titres, passim). Les particularités de certains de ces livres nous entraîneront à parcourir le temps en direction de notre époque pour y relever des filiations ou des échos.

4. Les a-côtés du livre,
achevés d’imprimer, ex-libris, vignettes de justification de tirage.
Mercredi 15 mai 2019
Le livre, avant tout, tire son intérêt, sa raison d’exister, dans le texte qu’il contient. Toutefois quelques éléments constitutifs du livre hors le texte principal peuvent retenir l’attention. Une attention amusée, parfois, ou celle plus sérieuse voire plus austère du bibliophile fervent avide de petits détails. Les achevés d’imprimer sont parfois l’objet de créations amusantes, les ex-libris offrent un domaine varié d’études artistiques et techniques, et les vignettes de justification de tirage, sous couvert d’un prétendu contrôle de l’auteur sur l’éditeur, offrent un décor prisé par certains de ces derniers aux livres qu’ils publient.

5. Quelques petits éditeurs du 20e siècle. Mercredi 5 juin 2019
Le conférencier se met ici un peu en scène, du moins en négatif. Il évoque et étudie, de manière partiale et partielle (heureusement !), certains des créateurs de livres du 20e siècle qui furent un peu ses modèles et les créateurs contemporains qu’il a pu côtoyer. Avec quelques exemples choisis de ces productions éditoriales, il parle du rapport entre le contenant et le contenu, un peu de la technique, de la forme et de la structure des ouvrages.

6. Comment j’ai conçu certains de mes livres (Fourneau / Fornax). Mercredi 19 juin 2019
Ici le conférencier met réellement en scène sa façon de voir et de concevoir le livre. Sans tout révéler de ce qui l’a conduit à créer ses livres (un peu à la manière de Raymond Roussel dont il reprend, pour sa conférence, un titre en le détournant un peu). Il évoque les idées directrices qui se sont cachées dans la réalisation de certains de ses livres les plus originaux. Un parcours dans le temps sur quatre décennies.

···oOo···

[N. B.] Nous avions prévu sur cette page un formulaire d'inscription en ligne. Nous avons dû le supprimer car il présentait un certain nombre de dysfonctionnements en fonction du navigateur utilisé, ainsi que du lecteur de pdf que vous avez installé.

Si vous êtes intéressé(e) par une ou plusieurs de ces conférences, veuillez nous le faire savoir en nous prévenant par simple courriel à l'adresse du conférencier : cls[at]fornax[point]fr, ou à celle de l'atelier de reliure qui l'accueille : mariecerise[at]free[point]fr, en nous précisant vos nom et prénom (les adresses mail sont parfois sibyllines), et les numéros des conférences qui vous intéressent. Merci...

Published on 08/02/2019 @ 14:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
2019 begins with a little stupidity  -  by cls

Une bêtise, est-ce bien raisonnable ?

Commettre des bêtises est plutôt l'apanage des enfants... et de bon nombre d'hommes (et de femmes...) politiques. Pourquoi ne laisser ce privilège qu'à eux, et à eux seuls ? Il convient de bien commencer l'année, cela fait partie des bonnes résolutions : alors commençons donc par une bêtise (une petite, pour une plus grosse, on verra après). C'est une carte de vœux (on clique dessus et youp là... vous savez, vous avez l'habitude).


PDF

La publication de cette carte me fait penser que j'ai oublié d'annoncer ici une exposition rétrospective de mes cartes de 1978 à 2018 qui s'est déroulée du 1er au 16 décembre dernier*. Quarante ans, pfuu ! ça fait un bail (et même bien plus). Parmi toutes ces cartes, l'une d'elle a attiré mon attention. Je l'avais écrite en 1998 pour fêter les trente ans de mai 68. Vingt ans après, une actualité récente l'a rendue un peu prémonitoire... Je vous la ressors. Vous pouvez la lire ou la relire...


PDF

Et n'oubliez pas, après ces lectures, que la vie continue !

________

* Information prise auprès de l'état major de Gutenberg & Compagnie, l'expo est prolongée jusqu'au 31 janvier courant. Que les Parisiens et assimilés se le disent (c'est au 37 bis, rue de Montreuil, escalier G, comme Gutenberg).

Published on 09/01/2019 @ 10:58  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Novlety springtime 2018  -  by cls

Vous souvenez-vous ?

C'était il y a deux ans, ou presque. Oui. Bon. On n'est pas obligé de se souvenir. Mais on n'est pas forcé d'oublier non plus. Automne 2016. Le premier volume de la collection les typographes consacrée à ceux qui ont été typographes professionnels mais qui ont atteint la renommée pour d'autres activités. Dans le courant de ce printemps 2018 sont nés trois de ses petits frères en collection. Et la boîte originale qui les contient tous les quatre.

Raymond Callemin, Lettre à Arthur Mallet

Petit rappel de la couverture de ce premier volume. Celle de cet exemplaire-ci ayant été teintée à la cuve. L'auteur, Raymond Callemin était typographe et membre de la bande à Bonnot. Il finit sous le couteau de la guillotine à l'âge de 23 ans. Pas un âge pour mourir même quand, comme lui, on a du sang sur les mains.

La célébrité de l'auteur du deuxième volume est, elle, universelle. Il fut l'un des fondateurs des États Unis d'Amérique. Et scientifique. Et typographe, bien sûr. Et doté d'un joli sens de l'humour et de l'à-propos comme en témoigne la jolie lettre adressée à John Baskerville que Fornax republie en verson bilingue (traduction d'époque en français). La couverture de ce volume a aussi été teintée. Et griffée auparavant, ce qui donne à chaque exemplaire un aspect unique.

Benjamin Franklin, Lettre à John Baskerville

Vivant dans le même siècle que le précédent auteur, celui de ce troisième volume ne fut que typographe et écrivain. Amoureux des femmes, il écrivit plus de 600 nouvelles autour de cette moitié essentielle de l'humanité. Il aimait aussi son orthographe qu'il avait réformée pour être en accord avec ses principes et sa logique. Il s'en explique dans ce court texte issu des avant-propos de deux volumes de ses Contemporaines. Il nous a fallu, pour cette édition, refabriquer des « s longs » indispensables à la typographie du texte. Le rose de la couverture est dû à une teinture, dans un bain de couleur d'aniline.

Restif de la Bretonne, Avis sur mon Orthographe

On saute un siècle et on se rapproche du nôtre avec Mark Twain qui fut navigateur sur les grands bateaux à roues à aubes qui remontaient et descendaient le Mississipi, voyageur, journaliste, typographe, écrivain, humoriste, passionné de machines typographiques. De son séjour dans notre capitale, il tira la gravure cette Carte de Paris dont l'usage est un peu particulier. Mais il s'en explique dans sa langue natale et dans notre traduction française. La couverture du volume est aussi teintée, en rouge et bleu, à l'éponge.

La carte de Paris

Pour ranger ces quatre petites merveilles typographiques, une jolie boîte en deux parties a été conçue spécialement. Son utilisation non conventionnelle a nécessité l'élaboration d'une notice explicative.

La boîte

La notice

Published on 11/06/2018 @ 14:34  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Voltaire  -  by cls

Amour, amour, quand tu nous tiens !

Au dix-huitième siècle, et même un peu après, on ne faisait que peu de cas des vers de M. de Voltaire. Ils n'étaient guère aimés, ces pauvres vers, ces piètres vers, pas besoin de se mettre la tête à l'envers. Pourtant, nous avons ici un exemple contraire. Nous ne pouvons que constater que les vers, eux, aimaient bien les vers de M. de Voltaire. Tout est une question de public, et tralali, et tralalère...

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Published on 23/03/2018 @ 18:24  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Type case [2]  -  by cls

La Rentrée des casses
feuilleton à durée indéterminée...

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Chapitre 2
La casse française ordinaire
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La casse parisienne du chapitre précédent est une version en taille réduite de la casse traditionnelle française, dite casse ordinaire. Son usage se développe à l'époque de la mécanisation de la composition typographique. Avec cette mécanisation, les besoins en composition manuelle diminuent drastiquement, ce qui entraîne la diminution du besoin de caractères à disposition dans l'atelier et donc la diminution de la taille de la casse et son changement d'emploi. Le caractère qu'elle contient ne sert plus pour la composition de grands textes mais plutôt pour des petits travaux ou des travaux d'appoint : encarts publicitaires, en-têtes de lettres, cartons d'invitation, cartes de visite, titraille, éventuellement brochures de quelques pages, etc.

La casse ordinaire ne se sort pas pour être utilisée et ne se range pas comme un tiroir dans un meuble après utilisation comme c'est le cas pour les casses de petite taille. Elle est posée en permanence sur un rang, à portée de main du typographe debout, et est constituée de deux parties, deux casseaux : le bas et le haut de casse. L'inclinaison du haut de casse est supérieure à celle du bas afin de rendre plus aisée l'accès aux cassetins les plus éloignés.
 

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Casse française en deux parties, et typographe qui compose debout.

Le plus ancien plan de casse française connu est celui que l'on trouve dans le manuel de Martin Dominique Fertel, imprimeur à Saint-Omer, La Science pratique de l'imprimerie. Il date de 1723. Si cet ouvrage n'est pas le premier à traiter de typographie, il est toutefois le premier manuel français à le faire.

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Casse de Fertel, 1723.

La casse ordinaire, cela se voit au premier coup d'œil, est bien plus complète que la casse parisienne. Elle contient par défaut les petites capitales et nombre de signes dont l'usage est plus ou moins courant, du moins en français. Cette casse de Fertel contient la quasi-totalité des accentuations des voyelles minuscules : accent aigu, accent grave, accent circonflexe, tréma. Ne manquent que le a et le o tréma (pourtant bien utiles en langue allemande), le a rond du suédois et le a ogonek du polonais. Le e ogonek est bien présent (dans le bas de casse, à côté du c cédille). C'est la première mais aussi la dernière casse française à le contenir. Avec cette casse de Fertel, nous sommes au début du 18e siècle, et le s long est encore d'usage courant (il se trouve entre le s court et le f dans le bas de casse). Son usage se perdra au cours du siècle suivant. Les ligatures du f se doublent donc des ligatures du s long : ff, fi, fl, ffi ffl pour le f et ss, si, sl, st, ssi, ssl (la police utilisée pour composer le présent texte ne possède pas de s long) pour le s ; dernière ligature présente: le ct. Petite anomalie dans le positionnement, l'apostrophe est reléguée dans le haut de casse alors qu'elle est très utilisée en français.

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Casse de l'Encyclopédie, 1751.

La casse de l'Encyclopédie diffère beaucoup de celle de Fertel. Apparaissent un certain nombre de signes comme les parenthèses, les crochets carrés, les guillemets, le pied de mouche, l'obèle, le paragraphe, l'astérisque. Aussi, en grandes et petites capitales le Œ et le C cédille, le E accent aigu. Un cassetin vide là où se trouvait le e accent aigu, descendu en bas de casse à une place qu'il aura toujours dans la casse parisienne. Une nouvelle ligature, le s long b ; et le s long t, très utilisé (notamment dans le verbe conjugué est), a droit à deux cassetins superposés. Ces apparitions ne sont pas compensées par des disparitions. Ce qui s'explique par le fait que la casse de l'Encyclopédie possède un haut de casse de sept lignes de cassetins alors que celle de Fertel n'en a que six.

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Casse de l'Encyclopédie élémentaire, Petity, 1767.

La casse de l'Encyclopédie élémentaire de l'abbé de Petity diffère peu de celle de l'Encyclopédie (tout court). Essentiellement par la position de l'astérisque, du pied de mouche et des guillemets qui prennent ici deux cassetins.

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Casse de Castillon, 1783.

La casse de l'Art de l'imprimerie dans sa véritable intelligence, d'Antoine Castillon dispose différemment les lettres j, et J, U tant en petites qu'en grandes capitales. On y voit aussi apparaître les ä et ö, les E accentués en grandes capitales et les versets et répons (R et V barrés en courbe) utilisés dans les textes religieux (on aurait pu imaginer que l'abbé de Petity y aurait songé avant lui).

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Casse de Boulard, 1783.

Peu de choses à dire de cette casse du Manuel de l'imprimeur, de M. S. Boulard (le M. est-il l'initiale d'un prénom ou l'abréviation de monsieur ?), si ce n'est que l'exemplaire d'où provient le plan a été mal encré (voir le x en bas à gauche qui foule le papier sans une trace d'encre). Le k à côté du ffi est bien une minuscule malgré son air de majuscule. L'absence de toutes les voyelles minuscules à accent aigu dans la casse qui a servi à composer ce plan explique sans nul doute les cinq cassetins vierges du haut de casse.

 

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Casse de Momoro, 1793.

Manque de caractères aussi pour ce plan de casse du Traité élémentaire de l'imprimerie d'Antoine-François Momoro. Il n'est pas concevable que l'on puisse réaliser une quelconque composition sans la division (i. e. le trait d'union) ni l'apostrophe. Et si l'on peut le plus souvent se passer du e dans l'a, il est plus difficile – en français – de se passer de l'e dans l'o (œil, cœur, etc.).

 

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Casse de Bertrand-Quinquet, 1798.

La casse du Traité de l'imprimerie, de Bertrand-Quinquet a été imprimée à l'aide du cuivre de Benard réalisé pour l'édition in-4o de l'Encyclopédie. Comment et pourquoi s'est réalisé ce prêt ? nous l'ignorons. Toujours est-il que nous retrouvons ici la même absence de cédille sous le ç (bas de casse, à côté du é) et le même point d'interrogation à l'envers.

 

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Casse de Vinçard, 1806.

La casse de Vinçard pour son Art du typographe, première du 19e siècle, procède à un certain nombre de grands changements. Expulsion totale du s long et de ses ligatures car son usage avait tendance à disparaître, ainsi que des ffi et ffl, ce qui se justifie beaucoup moins. Expulsion également de toutes les minuscules accentuées qui ne sont pas utilisées en français.

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Casse de Gillé, 1817.

Encore très 18e siècle, cette casse du Manuel de l'imprimerie, ouvrage rare et anonyme imprimé par Gillé et vendu par Farge. Elle maintient le s long et toutes les ligatures qui lui sont liées alors – on vient de le voir – que leur usage se perdait.

 

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Casse de Brun, 1825.

La casse du Manuel pratique et abrégé de la typographie française, de Marcellin-Aimé Brun. Elle est la première à offrir une gestion fine des espaces afin de faciliter la justification du texte. On y trouve des cassetins pour les espaces de 1 point, un point et demi et deux points en plus des espaces traditionnelles et des demi-cadratins, cadratins et cadrats. On y voit apparaître les gros points ou points de conduite (sous l'astérisque, ils sont fondus sur demi-cadratin, contrairement aux points ordinaires) qui servent à faciliter la lecture dans les tableaux, les tables des matières et sommaires, etc. On peut regretter en revanche l'absence du ff pourtant bien utile.

 

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Casse de Henri Fournier, 1825.

La casse du Traité de la typographie, de Henri Fournier (aucun lien de parenté avec Fournier le jeune), concurrent direct de Brun dans une course au manuel de typographie. Quelques variantes de positionnement par rapport à son adversaire mais surtout, elle prévoit un emplacement pour les O crénés tant en grandes qu'en petites capitales pour favoriser le rapprochement des E afin de fabriquer des Œ en cas d'absence de cette sorte. C'est la première casse à prévoir un emplacement pour un e et un r supérieurs qui permettent de fabriquer des abréviations du type 1er ou 1re (premier ou première).

 

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Casse d'Audouin de Géronval, 1826.

Aucune particularité à noter avec cette casse du Manuel de l'imprimeur ou traité simplifié de la typographie, de Maurice-Ernest Audouin de Géronval. Le strict nécessaire pour composer tout texte en français. Et rien d'autre.

 

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Casse de Frey, 1828..

Même remarque qu'avec la casse précédente pour celle du Nouveau Manuel complet de typographie, d'Antoine Frey publié chez le même éditeur dans la même collection : les Manuels Roret.

 

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Casse de Lefèvre, ancienne disposition, 1832.

Avec ce plan commence la réflexion de Théotiste Lefèvre – l'un des plus importants et des plus complets typographes du 19e siècle –.au sujet  de la disposition des caractères dans la casse. Il est sans doute le premier à y réfléchir sérieusement, et il publie le résultat de ses réflexions dans son ouvrage Nouvelle Classification de la casse française. La disposition qu'il propose ici est celle pratiquée par le plus grand nombre d'ateliers de l'époque. Elle montre le retour (entre autres détails) des versets et répons. Mais Lefèvre ne trouve pas convaincante cette disposition et va en proposer une autre (voir ci-dessous).

 

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Casse de Lefèvre, nouvelle disposition, 1832..

Cette nouvelle disposition de la casse est donc le résultat de ses travaux et réflexions sur le sujet parus en 1832 dans sa Nouvelle Classification de la casse française. Bien que plus ergonomique et plus apte à accélérer le travail de composition, cette casse ne sera jamais utilisée.

 

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Casse de Lefèvre, nouvelle disposition, 1834.

Parue dans son ouvrage Recueil complet d'impositions, cette casse « nouvelle disposition » de Théotiste Lefèvre propose quelques variantes – après deux années de réflexions supplémentaires – par rapport à sa casse « nouvelle disposition » de 1832.

 

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Casse du dictionnaire des Arts et Manufactures, 1847.

Parue dans le Dictionnaire des Arts et Manufactures, de Laboulaye et Lefebvre, cette casse reprend chou pour chou la disposition de celle de Brun.

 

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Casse de Lefèvre, 1855.

Lefèvre revient une dernière fois sur la casse en 1855 dans son ouvrage majeur, le Guide pratique du compositeur. Il ne cherche plus à imposer la nouvelle disposition qu'il a imaginée. Il le regrette et le dit dans la note liée au plan de casse « traditionnel » qu'il propose.

 

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Casse de Boildieu, pour l'Imprimerie nationale, 1878.

Boildieu et fils est un fabricant de matériel pour la fonderie, la typographie et la reliure. Son catalogue de 1878 proposait plusieurs modèles de casse, dont celui-ci, spécialement conçu pour l'Imprimerie nationale qui a toujours cultivé jalousement sa différence (elle a ses propres graveurs, ses propres fondeurs, ses propres typographes – « ordinaires » et orientalistes – sa propre unité de mesure, le point IN, et bien sûr sa propre disposition de casse).

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Casse de Boildieu, 1878.

La casse de Boildieu et fils pour les autres imprimeurs. Elle permet de composer tout texte en français, mais rien qu'en français. Aucune incartade possible vers les langues étrangères possédant d'autres accentuations. Toutefois, elle possède six cassetins vides dans lesquels le typo peut mettre ce que bon lui semble.

 

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Casse de Daupeley-Gouverneur, 1880.

Gustave Daupeley-Gouverneur nous propose cette casse dans son manuel Le Compositeur et le Correcteurs typographes. Outre un plus grand nombre de lettres supérieures (si t d m l o e r) que les deux (e r) que nous avons vu auparavant, elle intègre le =, les crochets carrés [ ] et la barre de fraction /. Il est regrettable qu'il lui manque le plus + sans lequel on ne peut pas composer des formules arithmétiques simples. Elle est la première casse à proposer des cassetins partagés par deux signes différents.

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Casse de Jouvin, 1887.

Intéressante, cette casse que Jules Jouvin proposée dans son Manuel à l'usage des élèves compositeurs de l'Imprimerie nationale. Casse IN, donc, mais qui présente deux séries de chiffres arabes : les chiffres en capitales (qu'il appelle gros chiffres) et les chiffres bas de casse, à leur emplacement habituel. Cette casse offre aussi une belle collection de lettres supérieures (c e f n o r s t), et un bon nombre de grandes et de petites capitales accentuées et – raffinement des raffinements – une apostrophe spéciale pour les petites capitales. On notera au passage la différence de nom des deux casseaux qui la composent « deuxième partie » pour le haut de casse et « première partie » pour le bas de casse.

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Casse de Deberny, 1904.

La casse du catalogue 1904 de la fonderie Deberny. Elle est bien remplie (fondeur oblige), nul cassetin n'est laissé vide. Quelques lettres supérieures (l t r o e m s), et le retour des versets et répons.

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Casse de Barrière, 1923.

Cette casse tirée du Livret du typographe et de l'imprimeur de L. Barrière (avec la collaboration de L. Bothy) permet de conclure deux siècles exactement de grandes casses en deux casseaux. Elle est la copie fidèle de la casse Deberny de 1904.

Tous les plans de casses que l'on vient de voir ici sont extraits de manuels ou de catalogues de matériel typographique (cités pour la plupart). Ils ont été imprimés en taille-douce ou en typographie avec parfois un apport de bois gravé. Cette nomenclature ne prétend pas à l'exhaustivité mais tente de l'atteindre. Un peu par souci de complétude (et de jeu) mais surtout pour démontrer, si besoin est, que la disposition d'une casse de composition n'a jamais été fixée de façon définitive et qu'elle est susceptible de variations d'un typographe (ou d'un atelier) à un autre.

{à suivre}

Published on 23/02/2018 @ 12:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
New year then new wishes  -  by cls

2018, une de plus

« Nouvelle année, nouveaux vœux, nouvelle carte. Routine ? » affirmait-on ici voici un an. Rien n'a changé, du moins dans la pratique fornacienne.

Cette nouvelle carte parle d'une SDF. Enfin... d'une SDF un peu particulière. À vous de juger.

Euh, et que vos souhaits se réalisent... ça ne mange pas de pain de le dire et si ils se réalisent vraiment, j'aurai la stature du prophète !

Published on 03/01/2018 @ 13:25  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Type case [1]  -  by cls

La Rentrée des casses
feuilleton à durée indéterminée...

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Chapitre 1
La casse parisienne
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La casse — tous les lecteurs de ce site savent cela, mais répétons-le pour les autres — est le tiroir plat plein de compartiments (les cassetins) dans lequel les typographes à l'ancienne rangent leurs caractères de plomb. De toutes les casses typographiques, la casse parisienne est aujourd'hui la plus répandue en France (si tant est qu'aujourd'hui la typographie au plomb et son matériel le soient encore). Dans sa disposition, elle connaît deux variantes majeures de rangement des petites lettres supérieures, et quelques cassetins à l'emploi plus ou moins indéterminé dans lesquels le typo range les choses à sa sauce...

Tout évolue d'année en année, et la disposition des plans de casses des années 1970 — années où se figèrent les usages typographiques « plomb » par la grâce des principaux acteurs de la discipline (fondeurs, imprimeurs typo) qui disparurent peu ou prou en même temps — fut précédée de quelques autres qui n'étaient pas en tous points identiques à elle.

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Casse parisienne de Jouvin, 1887.

Comme on peut le constater, les lettres supérieures servant à réaliser les abréviations sont rangées dans l'ordre oerstiml. Les deux familles opposées et concurrentes, les eilmorst et les roselmit ne sont pas encore apparues. Le j est bien encore un bas de casse et les crochets carrés occupent un cassetin qui deviendra un fourre-tout ou un cassetin du diable plus tard.

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Casse parisienne de Huard, 1892.

L'ami Huard nous gâte. Avec son aeilmnorstv il ajoute au nombre habituel des supérieures typographiques ordinaires anv. Le j est devenu un haut de casse, et il le restera. On s'étonne de la position non conventionnelle du ù, plus généralement voisin immédiat du è. Disparition du ffl.

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Casse parisienne Deberny, 1904.

Première manifestation de la famille eilmorst dans cette casse Deberny (sans Peignot) de 1904. Disparition du ffi et du ffl. Apparition de l'astérisque.

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Casse parisienne Degaast et Frot, 1934.

Un individu dissident que cet eroilmst de la casse Degaast et Frot. Il n'aura pas de descendance. Les crochets carrés font leur réapparition. Les ffi et ffl confirment leur disparition.

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Casse parisienne de Paquet, 1976.

Un membre de la famille des roselmit (enfin !) que cette casse de Paquet. C'est écrit petit, c'est vrai, mais c'est bien une roselmit. Aucune apparition ou disparition notable. Trois emplacements pour les cassetins du diable. C'est l'ordre de cette casse que le signataire de ces lignes a choisi de respecter, à la différence majeure près qu'il est de la famille des eilmorst et aux différences mineures près qu'il use des deux cassetins à la droite du ù pour les ffi et ffl, et qu'il intervertit wk en kw pour des raisons mnémotechniques liées à son apprentissage de l'électricité.

Les noms donnés à ces casses sont les noms des auteurs de manuels ou des spécimens de caractères dans lesquels ces plans ont été initialement publiés.

{à suivre}

Published on 22/12/2017 @ 14:45  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Comme ça  -  by cls

Aphorisme d'actualité

Trouvé sous la douche :

Après Jean d'Ormesson, Johnny endort ses sons.

... Pas de quoi en être très fier, on vous l'accorde aisément.

Published on 06/12/2017 @ 09:20  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bijou typographique n° 2 Émile Teillac  -  by cls

Gros plan sur un petit bijou...

Le titre ci-dessus a quelque chose de trompeur... et de fautif. Trompeur, parce que le sujet de ce billet n'est pas si petit que cela. Fautif, parce qu'il aurait fallu écrire : « Gros plan sur une petite Bijou ». Mais là, pour tout le moins, vous auriez tiqué, lecteur attentif, lectrice attentive... Pourtant... Il s'agit d'une presse (donc, le féminin) et son nom est Bijou typographique no 2, machine conçue par Émile Teillac, constructeur parisien, comme nous l'apprend l'étiquette métallique vissée sur la platine. On est en droit d'admirer aussi le restant des décors.

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Cette presse fut découverte voici de nombreuses années sur une brocante. C'était un authentique tas de rouille. Enfin, toutes les parties qui laissaient le métal à nu étaient rouillées. Le manche en bois avait disparu. Le prix du tas de rouille était raisonnable : on l'a acheté. Et on a commencé tout de suite sa restauration pour la remettre dans l'état où l'on peut la voir. On a essayé de se renseigner au sujet d'Émile Teillac : rien sur Internet. Au sujet de sa presse : rien non plus. On a interrogé les brevets d'invention français et internationaux : rien encore. Cette petite Bijou semble être un bijou rare, comme tous les vrais bijoux...

Entrée dans l'atelier, et restaurée, elle faisait belle figure mais n'était pas employée très souvent. Son petit format d'impression en est un peu la cause : un marbre de 11 x 20 cm qui ne permet l'impression qu'au format contemporain A5, format qui n'existait pas encore lorsque la Bijou fut imaginée et construite.

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On la voit ici dans son intégralité, sur cette photo en plongée. Au repos, le levier en haut, elle mesure 75 cm. Sa longueur est de 51 cm et sa largeur de 34 cm. Une partie de son originalité réside dans son marbre (?) arrière, destiné peut-être à recevoir de la composition en attente, à moins qu'il ne soit réservé au papier à imprimer (ou tout frais imprimé), ou bien qu'il ne serve de table d'encrage. La notice de la Bijou ne nous est pas parvenue comme on s'en doute et, on l'a déjà dit, il a été impossible de trouver un quelconque renseignement sur elle ni si son constructeur.

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On la voit ici de derrière avec, au premier plan, le marbre, ou la marge, ou la réception, ou la table d'encrage. On notera au passage le beau support fabriqué récemment à l'occasion d'une sortie prochaine pour la fixer solidement sur le plateau d'une table.

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La Bijou n'a que deux pieds, comme on le voit ici, derrière la platine qui peut descendre en actionnant le levier vers le bas. Pour adoucir la pression, un blanchet a été collé sur elle grâce à un adhésif double face. Le marbre est disposé sous elle, en position d'impression.

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La platine est descendue grâce au levier et entre en contact avec la forme encrée (enfin... pas ici sur cette photo). On aperçoit sous le levier baissé, une vis qui permet de régler la pression maximale de la platine.

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Le marbre coulisse dans une rainure de la presse pour se mettre en position d'encrage de la forme. Une fois cette opération réalisée, la feuille à imprimer est posée dessus. Le marbre est repoussé sous la platine pour l'impression. La forme ici n'est constituée que d'un simple bloc de montage en médium destiné à accueillir des linogravures.

Conséquence de la pose d'un blanchet sur la platine, la Bijou peut aussi être utilisée en typographie indirecte. Une forme encrée disposée sur le marbre, sans papier, est placée sous la platine. Coup de presse. L'encre est transférée sur le blanchet. Le marbre est retiré et remplacé par un plateau sur lequel est placé le support à imprimer. Coup de presse. L'encre du blanchet est reportée sur le support. Ce qui permet, si le support est transparent, d'avoir une impression lisible (et protégée) sous le support.

À quoi servait initialement cette presse ? Difficile de l'affirmer avec certitude. Impression d'étiquettes ? De petits faire-part ou de cartes de visite ? Tout renseignement qu'on nous donnera sera accueilli avec joie et exubérance.

Published on 10/06/2017 @ 12:07  - 4 comments - 4 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
A little bit of everything  -  by cls

Méli-mélo typo...

Une petite balade à Bièvres, haut lieu de la photographie en France, mais le but du déplacement était tout autre. Le 1er mai, dans cette charmante bourgade du sud-ouest de Paris comme disent les guides assermentés, se tient traditionnellement une brocante des outils anciens. Pas l'ombre d'un outypographique (mot-valise trop tentant pour l'éviter) dans cette brocante. Deux bricoles en marge du sujet, sur lesquelles on reviendra peut-être. Alors, malgré l'infortune, on fait bon cœur, on lève le nez et on regarde... En avant pour quelques trouvailles de typo des rues.

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Sur le mur d'un ancien café devenu restaurant mais qui a tout à fait l'allure d'une maison particulière, cette enseigne peinte et maçonnée. On y voit un italique qui tente de jouer la verticalité afin de se romaniser et un romain qui se laisse aller à ses penchants. Le monde à l'envers, quoi !

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Même absente, la typo reste présente... Petite précision, ce castor-là n'a rien d'un hommage à la compagne de Jean-Paul Sartre. C'est l'établissement d'un lien entre le lieu et l'animal qui, au Moyen Âge, se nommait bièvre. Un animal dont Pierre de Beauvais disait : « La nature du castor est telle que lorsqu'un chasseur le poursuit, il regarde sans cesse derrière lui, quand il voit le chasseur s'approcher de lui, il se tranche les testicules de ses dents, et les jette au visage du chasseur. Le chasseur les recueille, arrête la poursuite et s'en retourne. […] De la même manière, l'homme qui veut observer les commandements de Dieu et vivre dans la pureté doit se trancher les testicules c'est-à-dire tous les vices, et jeter toutes les mauvaises actions au visage du chasseur, c'est-à-dire du Diable. » Nos hommes politiques actuels devraient bien s'inspirer de cette pratique pour atteindre l'intégrité.

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Une fenêtre. Une simple fenêtre. Avec, aux quatre coins, un F, comme fenêtre.

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Un curieux nom de rue qui, lui aussi, semble fleurer bon le Moyen Âge, malgré la modernité de la plaque et du panneau qui l'accole (ou presque).

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Typographie modeste, ou bien typographie négligée ? Comment savoir... Toujours est-il qu'elle s'efface.

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On termine en apothéose avec une merveilleuse typographie bois délavé, enseigne imposante et arborée d'un fabricant de pieux. Peut-on demander pieusement s'il y a beaucoup de vampires à Bièvres ?

Published on 06/05/2017 @ 11:51  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Coffin  -  by cls

Et c'est la mort, la mort, toujours recommencée !

... Pour parodier l'ami Paulo et son Cimetière marin. C'est vrai qu'elle nous a tous et toutes un moche jour. Tous. Toutes. Les jeunes, parfois, hélas ! les vieux, souvent ; les hommes, les femmes ; les intelligents, les crétins ; les maigres, les gros ; les bronzés, les blanchâtres ; les précautionneux, les inconscients ; les malades, les bien portants ; même les politiciens, et les religieux, et les généraux dégénérés (bien fait !), et les rois, et les reines, et les richissimes, c'est pour vous dire... Alors autant s'y faire le plus tôt possible. Autant en rire pour la conjurer, il sera toujours temps d'en pleurer...

Et quitte à en rire, pourquoi ne pas en faire un livre ? Ça ne coûte pas plus cher à la fin ; on ne meurt qu'une fois. On en passe quelques-uns en revue, histoire de bien rire gras et noir.

Le premier tiré par les pieds de la bibliothèque est de 1979. Et en même temps, il est de Christian Moncelet. Quelqu'un que le signataire de ces lignes affectionne depuis cette fin des années 1970 où les livres des deux zozos étaient colocataires dans les murs d'une librairie-restaurant du quartier Montparnasse à Paris, incongrue et maintenant disparue, nommée Patatengros. Fin de la digression. Le titre de l'ouvrage ? L'Âme hors... publié aux éditions BOF (un BOF qui veut dire Belles Originales Fofollichonnes), dirigée avec une poigne de fer par Christian Moncelet, avec comme grouillot Christian Moncelet et comme commercial Christian Moncelet.

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Tout de suite, on remarque l'allure peu conventionnelle de l'ouvrage, un hexagone oblong dont on dirait, si l'on avait l'esprit mal tourné, qu'il prend la forme d'un cercueil. La couverture n'en est pas une, c'est une boîte. Ouvrons-là...

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D'emblée, on est accueilli par l'autoportrait de l'auteur qui affirme : « J'étouffe là dedans ! ». Et sur un miroir, un texte à crâne, ce qui à tout prendre est mieux qu'une tête à claques. Et les pages libres du livre, vertes comme la moisissure, trapézoïdales en diable...

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L'ouvrage se termine par une page noire à trou dont le trou est l'« O » du mot MOT (dernier), qui une fois la page tournée (et c'est bien la dernière fois qu'on tourne la page) donne les trois premières lettres du mot TOMBE. Quelques pelletées de terre, on rebouche avant de passer à l'ouvrage suivant.

On saute de 1979 à 1982 avec un Petit Dictionnaire à mourir de rire dont la forme nous fait furieusement penser à l'ouvrage précédent.

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Les auteurs (ils sont deux) : Lionel Chrzanowski (8 consonnes pour 3 voyelles, un must à recopier sans faire de faute) et Philippe Héraclès. Des mêmes auteurs, déjà parus à l'époque, quatre ouvrages : un sur les cimetières, un sur la mort, un sur les enterrements, un sur les épitaphes. On ne tourne pas autour du pot, on est en plein dedans. Et à (dis)paraître [sic], des mêmes, un ouvrage sur les tombeaux et sépultures. Éditeur, le Cherche Midi. Pas vraiment un dictionnaire, ce livre, plutôt un recueil d'aphorismes, d'épitaphes et de bons mots.

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Dans ce recueil, un court aphorisme dont le signataire de ces lignes est jaloux car il aurait bien aimé l'imaginer. Il est de Hodjviri, et date du XIe siècle : « La vie est un rêve dont la mort nous réveille. ». Donc, on ne s'endort pas, et on passe au troisième volume, beaucoup plus récent et beaucoup plus confidentiel. Sa forme nous a, d'un seul coup, quelque chose de familier, comme un soupçon de presque déjà vu.

Plus petit que les deux autres aussi, qui font 24 cm de haut, lui n'en fait que 17 et des poussières...

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Il nous vient de 2009. Il a été conçu et réalisé par Laureline Harm au sein du LEG d'Estienne où elle était élève et çui qui signe, professeur ; sur un poème macabre de Jacques Roubaud intitulé en bon français : The Entrance.

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Un peu de technique, on n'en a pas donné beaucoup jusqu'à présent. Dessin de couverture en lithographie, lettrines et dessins intérieurs en sérigraphie à l'encre argent, texte en typographie au plomb composé à la main, imprimé lui aussi à l'aide d'une encre argent. Le tout sur papier noir, comme il se doit.

Maintenant ça y est... on entend les bourdonnements et les persiflages... « Oui, bon, on y vient... il nous a présenté ces trois bouquins... il va nous annoncer qu'il en a fait un lui aussi, avec la même forme. » Non, il ne va pas l'annoncer, parce qu'il n'en a pas fait un comme ça. Mais il en a fait un sur le même thème, c'est vrai. Il n'a pas repris la forme parce que lorsqu'il a imaginé le sien, il possédait déjà les deux premiers dans sa bibliothèque et que ce n'est pas son truc de plagier les autres. Soit dit en passant, aucune des personnes qui ont conçu ces trois livres ne connaissaient l'existence des deux autres livres. Ce qui est excessivement facile pour le premier en date, et excessivement vrai pour les deux autres. Même si, par la suite, Christian Moncelet est devenu auteur au Cherche Midi.

Le livre de Fornax date de 2007, deux ans avant celui de Laureline. Son auteur s'appelle Yves Letort, sa talentueuse illustratrice, Marion Pradier. Et si son titre est Petit Semainier mortifère, c'est parce qu'il contient sept aphorismes de fort mauvais goût sur ou autour de la mort. Un pour chaque jour de la semaine, à se répéter en boucle jusqu'au jour de la rencontre avec la Camarde.

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Il fait 8 cm de large sur 10 de haut et tente de résoudre le petit problème suivant : comment faire rentrer une gravure de 50 cm de long dans un livre de 8 cm de large ? La solution (et un exemple du mauvais goût de l'auteur) est montrée ci-dessous.

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Tout déplié, il prend une allure de chevelure ébouriffée, ce qui réjouit fort son créateur, et tant pis si ça ne réjouit que lui...

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Encore un peu de technique pour terminer : coloration du papier de la jaquette de couverture à l'éponge, à l'aide d'une sauce d'encre noire, puis d'encre argent. Triple impression superposée du rouge, même chose pour le vert. Double impression pour le blanc. Illustrations de Marion Pradier : linogravures en taille blanche. Impression du texte en typographie au plomb, double impression à l'encre argent.

On est prié de ne pas mourir d'ennui avant la fin de la lecture de ce billet...

Published on 22/04/2017 @ 17:46  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Rebus  -  by cls

Pir vent venir... Un vient d'un

Les personnes qui viennent de temps en temps sur ce site et qui lisent les billets (il y en a peut-être) le savent : il m'arrive de parler de mon travail, et très rarement de moi. Exception ici.

Le titre de ce billet apparaîtra un peu curieux, voire ésotérique à certains. C'est un rébus. Je l'appris de Jean-Hugues Malineau qui trouvait que présenté ainsi, sous forme de deux phrases, de deux vers, il formait une sorte de poème étrange et merveilleux. Normalement, il se présente ainsi :

PIR
____

UN

VENT
_____

VIENT

VENIR
_____

D'UN

La solution de ce rébus bien connu est la suivante : un soupir vient souvent d'un souvenir. Voici quelques uns des miens autour de Jean-Hugues Malineau qui a quitté ce monde le 9 mars dernier. On y accède en cliquant sur sa photo.

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Published on 07/04/2017 @ 20:22  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Once upon a time...  -  by cls

Quatre amis et un casque...

Nous sommes en 2005. Plus précisément le 18 juin. Quatre couples se retrouvent aux Fosses, en Normandie, un lieu-dit pas trop loin de Caen, pour passer un bon moment. Parmi les quatre bonshommes il y a trois éditeurs-typographes et un auteur, deux poètes, trois prosateurs, quatre professeurs (dont un ancien).

Commençons par les propriétaires des lieux : Alain Roger (La Feugraie) et Jocelyne ; puis Jean-Hugues Malineau (Commune Mesure) et Françoise ; Gérard Bialestowski et Brigitte ; Christian Laucou (Fornax) et Catherine. Comme il se doit, les hommes font les imbéciles, à commencer par Alain...

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Alain Roger.

Puis les trois autres...

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Jean-Hugues Malineau.

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Gérard Bialestowski.

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Christian Laucou.

Que peut-on dire maintenant ? Que même les éditeurs et les poètes savent s'amuser en frôlant le ridicule ? Que l'esprit gaulois n'est pas encore mort en France ?...
Deux de ces quatre zigotos ne sont plus de ce monde. Gérard Bialestowski partit le premier, en 2007, et Jean-Hugues Malineau tout récemment, le mois dernier. Ils manquent sacrément aux deux autres...

Published on 03/04/2017 @ 10:40  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Two last books...  -  by cls

Quarante ans...

Quarante ans ? Oui, quarante. Voilà quarante ans passés que les Éditions du Fourneau, maintenant Fornax éditeur, ont publié officiellement leur premier livre. Le crime fut commis en février 1977. Un livre dont on a un peu honte maintenant mais cela n'empêche pas qu'on fête sa sortie. Comment ? En publiant deux nouveaux livres, bien sûr.

Le premier des deux est une réelle antiquité retrouvée voici peu dans les archives de l'éditeur... et publiée (mais avec quelques réticences) grâce à l'insistance constante de quelqu'un qui lui est très proche. Les aventures, si l'on peut dire, décalées d'un petit personnage dessiné : Quasimodo le Simplet.

Quasimodo le Simplet

Inutile d'en dire plus. Il suffit de lire ce qui est inscrit sur la quatrième de couverture pour se faire une petite idée (vraie ou fausse, peu importe) du contenu.

Quasimodo le Simplet

Le second est de réalisation beaucoup plus récente à partir d'une idée qui trottait dans la tête de son auteur depuis un nombre certain de mois. Il s'agit d'un travail outypopien (de OuTypopo, ouvroir de typographie potentielle, créé en 2000) autour de la ponctuation. Ce petit compendium présente 32 nouveaux signes de ponctuation, en donne la forme graphique, en explique succinctement l'emploi et en donne un exemple pour chacun.

Un point c'est tout

La couverture.

Un point c'est tout

La quatrième de couverture.

point-02.jpg

L'avant propos.

point-26.jpg

Une page du compendium : le point névralgique.

Pour les curieux de la chose, voici la liste complète des points présentés : point d'accord, point de désaccord, point d'appui, point d'arrêt, point de chute, point commun, point de convergence, point de divergence, point de côté (gauche et droit), point critique, point de croix (de croissant, d'étoile, etc.), point culminant, point de détail, point essentiel, point d'étonnement, points de fuite, point de fusion, point G, point d'honneur, point d'impact, point d'inflammation, point du jour, point litigieux, point de mire, point mort, point névralgique, point de non-retour, point de rassemblement, point de rebroussement, point sensible, point stratégique, points de suspicion, point de suture, point de vue.

Il y en a plus que 32 ? Nous n'allons quand même pas nous en plaindre...

Published on 14/03/2017 @ 12:24  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Love typo  -  by cls

Amour et sucrerie

Dragée d'amour

L’amour est rose. Bon. L’amour est une sucrerie. Bon. La typographie de cet amour est élégante. Bon. L’apostrophe est une vraie apostrophe. Bon. Mais pourquoi le second D majuscule ? Ne serait-ce pas l’amour qui est capital ? À moins que le propriétaire de la boutique ne s’appelle Dédé, dans ce cas, alors...

Published on 06/03/2017 @ 10:02  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Restoration of an typo case  -  by cls

Une casse de Block

Nous sommes dans les années 1980. À Paris. Dans le Marais. Rue des Francs-Bourgeois. Une cour intérieure bien cachée par un portail qui la sépare de la rue. Au fond de la cour, une verrière et sous la verrière, une énorme presse typographique. Derrière la verrière, une imprimerie fermée depuis des années. Une imprimerie polyglotte. Des amis m’avaient donné les coordonnées de la propriétaire. Médecin, fille du patron de l’imprimerie, elle avait gardé le lieu intact par piété filiale... jusqu’à l’ordre d’expulsion irrémédiable. Une femme adorable, triste d’être obligée de se séparer de cet encombrant trésor qu’elle avait essayé de préserver jusque là. J’étais venu, moi, pour acheter ce que je pouvais, ce qui restait après le passage des copains. Avant l’anéantissement de ce petit lieu de mémoire. Je repartis avec quelques casses et une agrafeuse à cheval 1930. Parmi ces casses, deux de Block. Une de Block gras corps 48 et une de Block étroit corps 28 et 72, seulement les capitales.

2017. Réappropriation de l’atelier parisien de Fornax après six ans de travaux suivis deux ans d’inactivité forcée. Une gentille stagiaire, Marianne, est venue le temps d’une semaine égayer l’atelier. Que faire, et lui faire faire ? On va réhabiliter une casse qui en avait bien besoin. La casse de Block corps 48. Outre la poussière historique des années 1930, pieusement gardée comme une relique, on y trouvait de la moisissure noire due à l’humidité de l’atelier avant travaux saupoudrée d’une épaisse couche de poussière de béton due à un ponçage sauvage du sol pendant les travaux.

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État de la casse avant intervention. Elle est posée sur le rang. Cassetin par cassetin, les caractères sont extraits et placés sur un composteur en bois. Petit à petit, les doigts se noircissent.

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Le composteur en bois porteur d’une rangée de caractères à nettoyer.

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Marianne à l’œuvre. Armée d’une brosse à ongles, elle frotte un par un les caractères plongés dans un vieux bac à légumes de frigo rempli d’eau savonneuse. Les caractères en attente de bain sont sur le composteur, les caractères brossés se rincent l’œil dans le petit bac blanc  posé dans l’évier.

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Détail du brossage. Il faut, bien entendu, insister sur l’œil de la lettre.

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Les caractères propres font du sous l’eau dans le bac de rinçage.

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Vue générale du plan de travail provisoire de mademoiselle Marianne.

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Après le bain, le brossage, le rinçage, les caractères se prélassent sur leur serviette de bain afin de se sécher près du radiateur.

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Séchés et rutilants, ils sont rangés dans une casse provisoire. On aperçoit, dans le fond la casse d’origine qui n’a pas encore été vidée en totalité.

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La casse d’origine vidée. Ne reste plus que la poussière 1930, les moisissures et la poussière de béton. Tant pis pour la précieuse poussière 1930, il va falloir tout décrasser.

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Détail de quelques cassetins pour voir de plus près l’étendue des dégâts.

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La casse es placée dans le bac de lavage afin de subir une douche à l’eau chaude.

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La douche. L’eau sortit noire pendant un temps certain...

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Détail de la douche. Celle-ci terminée, la casse fut mise à sécher toute une nuit posée contre un radiateur. Au matin suivant, il restait encore de la moisissure bien accrochée. Un second lavage fut effectué, à l’eau assez fortement acidulée à l’acide chlorhydrique. L’intérieur de chaque cassetin fut badigeonné au pinceau et les parois de la casse brossés à la brosse à formes. Séchage une nouvelle nuit, et remplissage avec le caractère propre.

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La casse et son caractère dans un état de propreté acceptable. Coût de l’opération en temps : deux jours pour le nettoyage des caractères, deux jours pour celui de la casse. Cette série d’opérations est à répéter pour la quasi totalité des casses de l’atelier. Elles ont toutes subi peu ou prou l’invasion de la poussière de béton. Ainsi reste-t-il à nettoyer 187 casses de grand format (65 cm de large) et 13 casses de petit format (50 cm de large).

Published on 12/02/2017 @ 11:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
New wishes and new display  -  by cls

2017, du neuf

Nouvelle année, nouveaux vœux, nouvelle carte. Routine ? Sans doute, mais l'aube d'une nouvelle année provoque l'oubli des bilans désastreux et réveille en nous l'espoir du changement positif. Espérons, donc.

Nouvelle année, nouvelle présentation de ce site également. On y travaille depuis l'été dernier. Tout n'est pas encore fini, peaufiné, il reste encore des détails à arranger mais il faut bien se jeter à l'eau à un moment ou à un autre. Et le cap de la nouvelle année a paru un moment favorable.

Nouveaux billets dans ce blog... ne pas oublier de lire celui qui se trouve juste sous celui-ci, nouveau également.

Published on 18/01/2017 @ 20:22  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Some books  -  by cls

De quelques livres...
... en relation avec le webmestre de ce site

« Ouais, se passe plus grand chose chez Fornax ! » entend-on murmurer dans les environs, et peut-être même plus loin encore. Certes, ce n'est pas totalement faux, mais ce n'est pas tout à fait vrai pour autant. Certes, le rythme s'est ralenti, mais il ne s'est pas arrêté. Certes, sur 2015, il vaut mieux passer, car il ne s'est rien passé, du moins chez Fornax (on est prié d'arrêter les ricanements qui fusent dans le fond). En 2016, en revanche, c'est tout différent. Deux publications en plus de la traditionnelle carte de vœux (pour la première fois sous forme de carte et non pas de petit livre). La première publication est totalement terminée, la deuxième — qui aurait dû être terminée en décembre dernier — est encore en cours d'impression. Un retard presque indépendant de l'insu de notre plein gré. Il est trop tôt pour gloser de la deuxième publication, mais on ne va pas se gêner pour parler de la première. Et pas plus tard que maintenant !

Lettre à Arthur Mallet

Raymond Callemin ? Allez, on explique pour les plus jeunes et pour ceux qui ont oublié leur histoire des faits divers. Raymond Callemin était plus connu dans les journaux sous le nom de Raymond la Science, il était l'un des membres influents de ceux qu'on a appelés la bande à Bonnot, qui a sévi au début du xxe siècle, entre 1911 et 1912. Callemin, au sein de la bande, a participé à une grande invention — du moins pour les truands – qui fait encore recette de nos jours : le braquage en automobile. Mais il était aussi typographe et c'est pour cela qu'on l'a publié. Il a écrit sa lettre à Arthur Mallet (un autre typographe) alors qu'il était en prison en attente de son procès. Il a été condamné, puis guillotiné le 21 avril 1913. Il avait 23 ans.

Aucune production en 2015 ? Pas totalement exact. L'année en a vu une chez Des barbares, petite structure éditoriale peu productive, co-dirigée avec Éric Dussert.

Les Petits-Neveux de Gulliver

Un roman des années 1830 par Émile Bouchery (auteur trop peu connu, hélas), dans la veine des histoires du baron de Münchhausen. Avec une superbe postface d'une cinquantaine de pages plus que bien documentée par un Christian Soulignac en grande forme (qu'on se le dise).

Et pendant ce temps, Christian Laucou, il dormait ? Non, bien sûr. Il écrivait du technique. Bien sûr, pour beaucoup, c'est bien moins passionnant que la littérature ou l'histoire littéraire, mais ce n'est pas sans intérêt non plus... pour d'autres. Il a participé à l'Histoire de l'écriture typographique dont le cycle est désormais terminé. Un petit rappel au sujet du volume dont on a déjà un peu parlé ici, et l'annonce des deux suivants et derniers.

Histoire de l'écriture typographique, le 19e siècle français

Participation dans ce volume : l'essentiel des apports autour de la technologie.

Histoire de l'écriture typographique, le 20e siècle de 1900 à 1950

Participation dans ce volume : un chapitre, Les innovations techniques de 1900 à 1945.

Histoire de l'écriture typographique, le 20e siècle de 1950 à 2000

Participation dans ce volume : deux pauses, Classification des caractères et catalogage des fontes et Jouons avec les lettres.

La sortie de ces deux derniers volumes a donné lieu à une journée d'étude le 7 décembre 2016 à l'École des chartes autour de la lettre d'imprimerie, à l'occasion de la sortie du coffret complet de l'Histoire de l'écriture typographique (à acheter d'urgence, si on s'intéresse à ce genre de choses).

Coffret Histoire de l'écriture typographique

Bon. Maintenant c'est tout ? Parce que... ça commence à faire long. Avec le CLS c'est toujours comme ça, c'est tout ou rien. Il garde le silence pendant des années et puis d'un seul coup, il bavarde à ne plus en finir...

Euh, on va dire que c'est fini. Ou presque. Plus rien de lui mais un peu sur lui, ou plutôt sur une image de lui. On l'a « personnagisé ». On vous avais parlé, voici un petit bout de temps, de Signé Fornax de Pierre Laurendeau, un recueil de nouvelles policières où l'on voyait évoluer Christian Laucou, Christian Soulignac et l'inspecteur Fornax, un policier qui n'intervient que dans des affaires où l'on trouve de la typographie. Une nouvelle nouvelle du même auteur avec le même inspecteur a vu le jour récemment, dans le recueil Anthologie, Naissance des Deux Crânes, titrée « Le Crâne typographique ». Voilà. On n'épilogue pas. On termine ici.

Signé Fornax

Anthologie, Naissance des Deux Crânes

cls

Published on 18/01/2017 @ 12:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
To murder the typo?  -  by cls

Théotiste Lefèvre...
enfin reconstitué

Manuel du compositeur

Voici quelques temps déjà, alors que je travaillais à la « pause : les manuels typographiques de ce merveilleux ouvrage qu'est l'Histoire de l'écriture typographique, le 19e siècle français, je n'avais pu que constater avec tristesse un grand manque dans ma bibliothèque technique : je n'avais pas le second volume de ce chef d'œuvre indépassable qu'est le Guide du compositeur de Théotiste Lefèvre. J'avais pu le consulter dans la très accueillante bibliothèque de l’Esaig, mais bon, je ne l'avais pas sous la main quand j'en avais besoin... et cela me frustrait quelque part au niveau de la connaissance (comme on dit dans les milieux bien informés).

Histoire de l'écriture typographique, le 19e siècle français.

J'ai enfin trouvé une bonne occasion de parler de cet ouvrage (et dans la présente parenthèse, du plaisir que j'ai eu à travailler avec Jacques André). Passons, glissons, avançons...

Le manque ressenti à chaque fois que je me rendais à l'étagère « manuels typo » de ma bibliothèque a enfin disparu. Oh, bien sûr, ne s’y trouvent pas encore quelques perles rares dans ce domaine (je n'ai pas l'Audouin de Géronval, ni le Claye, par exemple)1, l'inflation des prix de ces ouvrages en est essentiellement la cause. Mais j'ai enfin mon tome II du Lefèvre ! Le facteur me l'a remis en main propre ce matin. Certes, le duo qu'il forme avec mon tome I n'est pas entièrement assorti mais tant pis. Rien, aujourd'hui, ne saura écorner mon bonheur (si tant est qu'un bonheur puisse s'écorner). Et surtout, c'est un exemplaire d'exception que ce tome II. Qu'on en juge...

Pièce de titre.

La dorure du titre me ravit. Le mot-valise composé involontairement (on peut le supposer mais pas le regretter) par le doreur de cette bien piètre mais solide reliure, laisse l'imagination enfourcher sa fougueuse cavale pour partir au grand galop dans des directions inexplorées... Composer un texte, est-ce le tuer ? C'est, à tout le moins, fixer définitivement une pensée qui continue à se développer dans l'esprit de son auteur. C'est donc une manière de pierre tombale. Le compositeur, qui non seulement compose mais corrige (qui rend correct), n'est-il pas là pour tuer dans l'œuf toute velléité de dissidence, de nouveauté, d'invention contre nature dans la langue en tant que garant de la pureté de celle-ci ? Je vous offre ces deux premières questions auxquelles je me garderais bien de donner des réponses (définitives ou non). À vous, lecteur potentiel, de vous en donner, et de vous poser toutes les autres questions.

_______
1. Je les ai trouvés depuis à un prix raisonnable...

Published on 16/10/2015 @ 11:06  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Greeting  -  by cls

À la carte...

voeux.jpg

Les curieux et les nouveaux venus le savent peut-être déjà : la numérisation des cartes de vœux est terminée. Elles ont toutes été pédéeffizées (plus ou mois bien) et accueillies sur un site extérieur permettant le feuilletage... mais on y accède à partir de la boîte « Gratuit » (à droite) ou du menu Divertissements de la boîte « Typo et alentours » (à gauche). On peut donc choisir son orientation.

Published on 03/08/2015 @ 23:08  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Glazed ceramic  -  by cls

Typographie fin-de-siècle

gallia-lutetia.jpg

Le nom d’une villa de bord de mer à Quiberon, un magnifique exemple de typographie fin de siècle en céramique émaillée...

Published on 17/07/2015 @ 18:20  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Two names of streets  -  by cls

Noms de rues insolites
(voire stupides) :
le retour

rue024a.jpg

Voilà bien longtemps qu'on ne vous avais pas offert un nom de rue curieux. Ne rechignons donc pas à vous offrir la vue de celui-ci trouvé à Dizy, dans la banlieue nord d’Épernay (Marne).

rue024b.jpg

... Ni ceux-ci (surtout celui du bas), trouvés en bordure de vigne à Fèrebrianges (Marne encore).

Published on 29/06/2015 @ 11:01  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bright typography  -  by cls

Typographie en bloc

commissariatypo1.jpg

Ce n’est pas tout à fait dans la rue mais dans un commissariat de police qu’a été arrêtée cette typographie lumineuse. Qu’on me comprenne bien : J'ai dit lumineuse et non pas éclairée, bien qu'elle le soit. Une typographie ponctuelle bien que permanente et quasi monumentale. On devrait mieux comprendre avec la photo dessous.

commissariatypo2.jpg

Les lettres du texte sont formées grâce à la perforations d’une surface noire éclairée par derrière.

Published on 19/06/2015 @ 20:29  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Family  -  by cls

Typographie familiale

typo-familiale.jpg

Pas d'esbrouffe, pas de recherche inutile au sujet de l'adéquation du caractère au lieu dans cette merveilleuse enseigne. De l'information brute, c'est tout. Un peu plus de recherche et de chichis dans la peinture du rideau de fer, toutefois...

Published on 14/06/2015 @ 13:14  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Duplicity  -  by cls

Fraction ou diffraction ?

double-je.jpg

Double jeu, double je, la duplicité est partout en ce monde. Principalement dans le genre humain. Un genre qui se veut au masculin et au féminin mais qu'en est-il vraiment ? Et quelle importance réelle accorder à la duplicité, puisque tout n'est que jeu, un jeu d'ombre et de lumière ? Avec une face cachée et une face éclairée. Double face facile à comprendre, c'est con comme la lune. Et le je authentique se cache dans l'ombre, derrière le paravent du jeu...

Published on 06/06/2015 @ 01:11  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Con, peut-être  -  by cls

Je ne suis personne,
du verbe être... et du verbe suivre !

Carte de con

Published on 08/01/2015 @ 19:40  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Little brother  -  by cls

Un nouveau site
si pas de nouveau sur ce site

Un nouveau site

Il ne se passe plus grand chose sur le site de Fornax s'entend-on répéter à l'envi. Dire qu'il fut un temps où les billets pleuvaient à la vitesse de un par jour, ou peu s'en faut (ici s'égrènent les notes en accords mineurs et nostalgiques de la ritournelle du « Ah ! ce qu'il était chouette le bon vieux temps »...) Bon. Soit. Peut-être...

Mais il y a de nombreuses autres choses à faire dans la vie que de s'occuper de Fornax. Lui créer un petit frère, par exemple. Ce n'est pas une bonne idée ? Si ?... De toute façon, il est trop tard pour atermoyer. C'est fait. Il s'appelle www.cls-typo.fr, le petit frère. Voilà. On a le droit de s'y rendre pour savoir ce qu'il raconte...

Published on 06/03/2014 @ 19:56  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Wishes 2014  -  by cls

Typographie économique

Voilà quelques mois que rien de neuf n'avait été publié sur ce site. Désintérêt ? Que nenni ! Envahissure de la vie, un peu ; écriture d'un livre historico-technique avec Jacques André, beaucoup ; déménagement de l'atelier parisien pour un hébergement provisoire suivi de d'aménagement du nouveau lieu et de restauration du matériel endommagé par trois ans d'inactivité forcée et d'humidité envahissante, passionnément !

Le livre historico-technique avec Jacques André, on y reviendra quand on aura plus de temps. En attendant, on vous offre un complément d'icelui sous la forme de notre traditionnelle carte de vœux. La trente-cinquième, déjà... allez, promis, on va faire une fête à tout casser, et on vous invitera tous pour la sortie de la centième !

Cette année, on n'est pas en avance, c'est vrai. Mais on ne vous a pas concocté une bricole. On a fait dans l'histoire technique avec un « I » majuscule. Et on a résolu un problème sur lequel quelques aînés, et pas des moindres, s'étaient cassé les dents. Bonne lecture, donc (comme d'habitude, il suffit de cliquer sur la couverture pour accéder au livre).

Published on 19/01/2014 @ 22:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Fornax détective  -  by LePrefetmaritime

De notre Préfet maritime préféré : Signé Fornax, l'article !

Published on 13/08/2013 @ 12:18  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Mould & library  -  by cls

Anouk Seng, Guillaume Le Bé et les autres

La bibliothèque de l'école Estienne (qui n'est pas une simple bibliothèque d'école mais bien une bibliothèque de la ville de Paris, ouverte à tous, et riche d'un fonds typographique hors du commun) vient de fermer ses portes vendredi 31 mai 2013 avec un mois d'avance par rapport aux années précédentes. Quand elle réouvrira, à la rentrée scolaire prochaine, ce ne sera plus Anouk Seng qui vous y accueillera mais une personne nouvellement nommée à son poste de bibliothécaire.

Il aura fallu vingt ans, presque jour pour jour, à Anouk Seng pour établir le catalogue complet de ce fonds, à peine ébauché à son arrivée. Utilisable en interne, ce catalogue informatisé est difficilement transposable afin d'offrir un accès Internet pour la bonne raison qu'il a été saisi sous DOS à l'aide d'un gestionnaire de bases de données propriétaire dont le développeur est une société disparue. Anouk a pu constater, hélas, qu'entre le catalogue typographié (par les élèves) de 1891 dont on n'a que les placards (a-t-il été imprimé?) et son propre catalogue quelques disparitions pouvaient être constatées : les deux volumes du manuel de typographie de Fournier le Jeune, par exemple, ainsi que la totalité des manuscrits et revues professionnelles de la collection d'Alkan aîné, offerte à l'école par ses héritiers. J'ai pu personnellement constater la disparition du Mirivis des naturgies, grand ouvrage de bibliophilie entièrement en lithographie, constitué de poèmes d'André Martel et d'illustrations de Jean Dubuffet, que j'avais vu en 1972 pour les premières portes ouvertes de l'école. Mais il reste, qu'on se rassure, encore bon nombre de trésors dans cette bibliothèque : quelques incunables, une belle collection d'impression des Estienne du XVIe siècle (nom de l'école oblige) et une quantité ébouriffante de manuels de typographie (et autres manuels techniques) et de spécimens de caractères. Je me souviens y avoir vu l'été dernier, grâce à Anouk, une impressionnante impression de Christophe Plantin, un ouvrage complet resté en feuilles d'impression non pliées. Je ne pensais pas cela trouvable.

La bibliothèque d'Estienne ne contient toutefois pas que des livres ; elle dispose de quelques objets rarissimes, reliquat (et reliques) d'un projet de musée de l'imprimerie au sein de l'école imaginé dans ses toutes premières années (les dernières du XIXe siècle). Voici l'un de ces objets, une pure et émouvante merveille : un moule à arçon fabriqué par Guillaume II Le Bé en 1604. Je puis me tromper, mais à ma connaissance, c'est le plus vieux moule à arçon au monde qu'on ait encore conservé. J'ai eu le droit de le toucher et de le photographier sous toutes les coutures (16 photos, ici). Les voici :

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothjèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Moule de Guillaume II Le Bé, bibliothèque de l'école Estienne.

Le nom de Guillaume II Le Bé soit béni, en plus d'être le successeur de son père, Guillaume Ier (élève et gendre de Claude Garamont), il fut également dans son Mémoire sur l'imprimerie, le biographe du dit Garamont.

Published on 01/06/2013 @ 15:53  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Detective novel  -  by cls

Signé qui ?

Bien sûr qu'un éditeur est un être fondamentalement sérieux, pointilleux, à la limite de l'horripilant. Aussi, pour se reposer les yeux scrutateurs et attentifs, l'attention exacerbée et les nerfs au carbure de tungstène, et pour reposer son entourage par la même occasion et dans le même mouvement souple du poignet, il lui arrive parfois d'ôter sa casquette de la tête et de la ranger au fond du tiroir supérieur droit de son bureau éditorial.

Il lui arrive alors parfois (bis repetita volontaire), machinalement, sans y prêter attention et à l'insu de sa main droite, que sa main gauche, dans le tiroir supérieur gauche du même bureau, se saisisse d'une autre casquette, d'auteur cette fois-ci, pour encaper à nouveau sa tête nue qui cesse ainsi et illico de l'être.

C'est ce que l'on peut penser qu'il est arrivé à Pierre Laurendeau – sage responsable des éditions Deleatur qui s'ensommeillèrent voici quelques années pour ne laisser vibrionner qu'une seule de ses collections (mais laquelle, palsambleu !)

L'ouvrage narre avec force détails pertinents et une érudition sans faille, cinq (voire sept) enquêtes de l'inspecteur Fornax dans les milieux du livre et de l'imprimerie. Pour allécher le chaland, citons la prière d'insérer :

Pourquoi a-t-on siphonné les trois cents litres d’encre prévus pour l’impression du futur Goncourt ?

Qui a tué Claudius Garamond, le célèbre fondeur de caractères, et qu’en est-il des «  arabes du Roi  » disparus ?

Quelle idée d’organiser des concerts sur des parois ou des sommets inaccessibles, surtout quand les interprètes meurent les uns après les autres !

Qui sont les Aleximores, ces mystérieux repriseurs de la trame temporelle ?

Et pourquoi Fornax se mettrait-il à trucider des libraires en série, en signant ses crimes avec le sang de ses victimes ?

Signé Fornax

Euh, qu'il me soit permis d'ajouter que ce remarquable ouvrage est doté d'une préface et d'une postface (oui, les deux), signées par votre serviteur et qu'en cliquant sur la couverture ci-dessus, on parvient à la page du site de Sous la Cape qui permet de commander... en version numérique (à partir de 0 € pour les radins) et en version papier (tirage limité à 100 exemplaires !)

Published on 20/05/2013 @ 20:04  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Translation  -  by cls

To review
on the machine translation...

From the first try, we obtain this (authentic guaranteed screenshot):

Traduction

South english?... My opinion? Muy bien, by jove!

Published on 16/04/2013 @ 10:10  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Easter 2013  -  by cls

Fornax...

15e anniversaire de Fornax

On saute de Noël et du Jour de l'an à Pâques. On ne s'occupe pas beaucoup du site ? Certes ! On tire sa flemme ? Certes non ! On fait autre chose. Parmi ces choses, toutefois, la mise à jour du site. Juste le temps de se souvenir qu'hier 1er avril, c'était le quinzième anniversaire de la naissance de Fornax. On s'en réjouit ? On le déplore ? A vous de voir...

Published on 02/04/2013 @ 12:55  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Wishes 2013  -  by cls

Levons nos verres

Une année de plus, une carte de vœux de plus. On clique dessus et, ô miracle de la technologie, on est transporté à la vitesse de l'électron en folie dans un éther lointain où l'on permet le feuilletage à outrance. Cette année, on fait parler un grand ancien. Fournier, qui a fait un manuel de typo. Non ! pas le-jeune, le Henri qui toutefois est bien plus jeune que le-jeune ; comme quoi, les surnoms, hein...

L'année dernière, on vous les souhaitait les moins « criseux » possibles, les douze mois à venir... cette année, on ose même pas. Prudence.

Published on 08/01/2013 @ 04:11  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bookmark  -  by cls

Blanchissage

Blanchissage

Papier glissé en guise de marque-page entre les pages 408 et 409 du Guide pratique du compositeur d'imprimerie par Théotiste Lefèvre (Paris, Firmin Didot frères, rue Jacob, 56. 1855) en notre heureuse possession.

Deux réflexions à ce sujet :

 La relecture d'une composition typographique et sa correction sont le blanchissage d'un texte. En retirer les taches et les scories n'est que courtoisie envers le lecteur, pour qu'il ait joie de porter à sa connaissance un parfait costume de mots taillé par l'auteur.

 Ce n'est hélas pas dans les versions pdf des plus précieux ouvrages que nous transmet notre passé que l'on peut faire de ces minuscules et touchantes trouvailles.

Published on 03/01/2013 @ 11:38  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Ores  -  by cls

En vitrine.

Stibine et galène.

Bien sûr, ce ne sont que des cailloux, mais je pense toutefois que, là, ça sent la typographie !

Published on 31/12/2012 @ 17:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Chromotypography  -  by cls

Technologie et belles images

Cosinus

Quel est le cosinus de l’angle sous lequel on prend la technologie ? Le calcul est difficile, accordons-nous cette affirmation. Mais nous pouvons tenter de répondre à des questions plus simples comme, par exemple :

– Qu’estce que la chromotypographie ?

– Qu’est-ce que la quadrichromie ?

– Qui est Cosinus ?

Il suffit, pour en savoir plus, de cliquer sur l’image plus haut.

Published on 23/12/2012 @ 01:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Evening  -  by cls

Une journée

– Dis-donc, Christian, ça fait des millénaires que tu n'as pas écrit de nouveau billet sur ton blog. T'es malade ? Tu dors ? Tu te désintéresses de la chose ?

– Non... je fais autre chose...

– Ah ?

– Par exemple, vendredi dernier, j'ai passé la plus grande partie de ma matinée à enfiler des perles de rosée sur des fils de la Vierge...

Perles.

– ... et le soir, j'ai enfilé mon costume de voyageur occasionnel pour me rendre à la cérémonie officielle et festive de sortie du numéro 4 de la revue Aubuscule.

– Aubuscule ?

– Une revue un peu particulière, lien entre l'aube et le crépuscule, qui ne sort qu'un numéro par an et qui change totalement de direction et de rédaction à chaque numéro. On m'avait fait l'insigne honneur de demander ma collaboration.

Affiche de la soirée.

– ... Pourtant, depuis la dernière guerre mondiale, je me méfie un peu de la collaboration en France. Mais là, j'ai accepté d'enthousiasme, sans presque y réfléchir. Il faut dire aussi que le thème du numéro était le multilinguisme...

– Je vois.

– Et pour une fois que ce n'était pas à moi de m'embêter pour concevoir et réaliser une chose, j'ai apprécié. Belle, la revue. Et accompagnée d'un DVD !

La revue.

Le DVD.

– Et la soirée ?

– Étonnante également. J'y ai vu des bagarreurs pacifiques, des vidéastes au masculin et au féminin, un slameur clamant en compagnie d'un bidouilleur de sons bidouillant, un peintre créateur d'objets détournés, des poétesses par lot de quatre, un diseur de correspondance, du public attentif, pas de raton laveur mais un guitariste nocturne...

– Tout ça ?

– Oui, j'ai vraiment passé une bonne soirée.

La soirée.

La soirée.

La soirée.

La soirée.

– Et j'ai même mangé !

– Mais que n'as-tu donc pas fait dans cette soirée, alors ?

La revue.

– De la typo de nuit, c'est en sortant que j'en ai fait !

Published on 18/12/2012 @ 11:27  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Mist  -  by cls

Plus tard

Brume.

L'atelier est un iceberg dans un océan de brume. Le reste du monde n'existe plus. Pourtant, il n'y a pas si longtemps que cela, il me semble bien me souvenir... qu'il y eut un stage avec Serge... et aussi, un peu avant, une translation provençale.

La brume embrouille tout, se lèvera-t-elle pour clarifier mon esprit ?

Published on 20/11/2012 @ 19:05  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [18]  -  by cls

Souhait

Chuchoter...

[silence]

Published on 11/10/2012 @ 20:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bell  -  by cls

Caractères de fonte

– Ah la la, elle est partout...

– Quoi ? la police ?

– Non. La typographie !

– C'est bien ce que je disais. La police !

– Glissons sur ce calembour facile et éculé. Quand on s'intéresse comme moi à la typo des rues, on se promène assez souvent...

– ... ce qui paraît logique !

– Ne m'interrompez pas tout le temps, c'est agaçant à la fin... assez souvent donc, et, pour se reposer, on entre parfois dans un lieu public, un square...

– une imprimerie..

– Vous êtes vraiment idiot, mon bon ami... ou une église.

– Une église ?

– Oui. Et là, qu'y trouve-t-on ?...

– Des prie-Dieu typographiques, des statues de plâtre typographique, un harmonium typographique, des cierges typographiques, des vitraux typographiques...

– Non. Une cloche.

– Une cloche typographique ?

– Une cloche.

– Dans les clochers des églises, ce n'est pas rare... pas de quoi générer un tel esbaudissement.

– Une cloche au sol.

– Ah ?

– Vous voilà devenu court dans votre discours...

– Ne comptez pas sur moi pour faire une mauvaise plaisanterie au sujet d'un accident lors d'un voyage pascal...

– Je n'en attendais pas moins de vous.

La cloche au sol.

– Bon. Mais qu'a-t-elle de si particulier, cette cloche, à l'exception de sa basse position géographique ?

– Elle date du XVIIIe siècle. De 1786 exactement. Voyez-donc les inscription qui courent à sa surface. Elles ont été réalisées, devinons-le au passage, par des sortes de poinçons gravés en relief et à l'endroit qui ont été enfoncés caractère après caractère dans le moule encore frais de la cloche à venir.

La date de fonte de la cloche.

– Donc, il existe des typographes cloches... ou clochistes...

– Pas exactement. Je puis même affirmer que celui qui a réalisé les inscriptions sur cette cloche n'était pas typographe et qu'il était distrait.

– Ah bon ? Et qu'est-ce qui vous permet d'affirmer cela de façon aussi péremptoire ?

– Il a fait une coquille dans son nom, voyez plutôt...

Nom du facteur, début.

Nom du facteur, début.

Nom du facteur, début.

– « Jena-François Despois de Nancy m'a fondue », effectivement JENA est mis pour JEAN. Et il manque apostrophe et cédille. Vous avez l'œil, monsieur...

– C'est un métier, monsieur. Notez au passage que le caractère me semble être une garalde. Mais rassurez-vous, je fais des fautes aussi. C'est mon côté humain...

Published on 14/09/2012 @ 23:52  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Typographic Avaricum  -  by cls

Balade typographique

Ce n'est pas pas parce qu'on n'aime pas l'état vacant qu'il ne faut pas prendre de vacances. Ainsi fut organisée une absence d'une journée entière (mazette !) occasion d'un voyage éclair au cœur du Berry profond. Un dépaysement sans nom pour un parisiano-champenois d'origine gasconne. Destination Avaricum, ou plutôt sa version moderne, Bourges.

Peu familier des lieux, on demanda un guide. Mais pas n'importe lequel...

– Jacques... Jacques !...

– Oui mon cœur ?...

– C'est le seigneur du Fourneau... il se dit grand connaisseur de coquilles et d'écriture avec le plomb. Il voudrait une escorte pour parcourir la ville !...

– Pour ce qui est de la coquille, je vois bien mais je ne connais point l'écriture avec le plomb. C'est sûrement là œuvre d'alchimiste à moins que ce ne soit une nouvelle diablerie ourdie par le Saint Empire...

– N'oubliez point, mon ami, la devise que vous vous êtes donnée...

– « A vaillans cœurs riens impossible »...
et accédez à la requête de notre visiteur.

– Oui, Madame, ce n'est que justice, je leur accorde bien volontiers l'escorte d'un couple de nos amis.

Et puisque cette venue est une fête,
allez, musique !...

Battement de tambour, triolets à la flûte... Commençons, pour honorer Monsieur du Fourneau, par la rue anciennement nommée...

... poursuivons gaiement, par la rue nouvellement nommée...

... avec ses deux fois dix qui nous rappellent la présence romaine...

... tout comme le relief de ces lettres en terre nous rappelle celui d'autres en plomb... Il aurait été utile, toutefois, de commencer par le commencement. Pour bien faire, plaçons-nous donc au pied de la lettre.

Avant de passer au texte, et peut-être à la littérature.

Oui, c'est vrai... un début bien pauvre pour la littérature... mais la lettre est présente (c'est déjà ça) qui commence à se tailler une belle réputation. Et cela depuis Geoffroy Tory, un natif de la ville.

Quand, trop vieille ou trop timide, elle ne décide pas avec discrétion de s'effacer...

... du plâtre sur laquelle elle avait élu domicile,

elle resplendit dans sa jeunesse dorée.

Toutes les formes lui vont, tous les états aussi, et toutes les natures. Comme elle s'est déjà affirmée en relief et à plat, elle s'affirme encore en creux...

Mais la littérature me direz-vous ? Où est-elle dans tout ça ? Jetée dans la poubelle de tout à l'heure ?... Non. Elle est tout bonnement dans l'escalier, comme la concierge d'autrefois.


[Intermède avec deux chandelles foulées en creux comme deux i au point vacillant.]
 

Lettres et littérature ?
En voici, en voilà. Il convient simplement de s'approcher...

... pour voir l'esprit de Pérec flotter derrière les croisillons.



(Une pause... un recul, une vue d'ensemble... tiens, une librairie...)

 

Quelques maîtres mots...

pour feindre d'oublier qu'aujourd'hui comme d'antan,
les typographes ne sont bons qu'à être jetés au feu.

[fin de la visite]

Published on 25/08/2012 @ 18:16  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The online bookshop  -  by cls

The Fornax bookshop

An idea, born two years ago, has just taken shape: our on-line bookshop. You can henceforth order and pay without exchange of e-mail or mail. However, the paper of books continuing to refuse with stubbornness to pass by the pipes of Internet, we decided to maintain the mail service for the shipping of the books at their addressees until a better solution is found.

We do not envisage either, at least not yet, that goes without saying, to proceed to the dematerialization and to the digitalization of lettrepress printing, screen printing, line-engraving, lithography, and other traditional techniques we use in the realization of our books.

To reach the on-line bookshop, the gesture is simple. You just have to click the option Online bookshop of the menu bar or click the opened book in the box Online bookshop, at the top of the left column (copied under in didactic purposes).

Acceed to the bookshop

Most of the still available books of Éditions du Fourneau, Fornax publishing and the small associated private press: Des barbares and Anisther are already arranged on the shelves of this bookshop. It remains to enter the forms of the last titles of Fornax, that will be done in the next days. The shelf "second hand" will also increase in the course of days...

As for the internal functioning of the bookshop, we leave you to discover it by your own means. Nothing prevents you, however, from asking us some question if the need arises. We shall civilly try to answer it as soon as possible.

Published on 07/08/2012 @ 19:13  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Iron forged letters [7]  -  by Albert_Delpierre

Bruges-la-vivante

Parfois, il nous arrive d'avoir des amis avant même de savoir qu'ils existent. Mais ils se manifestent et la chose devient évidente.

Ferdinand Beulemans qui – comme tout un chacun le sait – est un célèbre brasseur bruxellois, vient de m'envoyer par courriel les cinq photographies qui suivent. Un épisode de plus dans la quête des lettres en fer forgé, et une première incartade hors des frontières hexagonales. Les clichés ont été pris à Bruges où notre nouvel ami était parti visiter sa cousine Louise.

Une maison à Bruges.

Voici maintenant le détail de chacun de ces chiffres, d'une cursivité émouvante, adornés sur la façade d'X et de I du plus bel effet...

Le premier 1.

Le premier 1...

Le 4.

le 4...

Le 6.

le 6...

Le deuxième 1.

et le deuxième 1...

1461 ? La maison semble plus récente que cela... et le forgeage itou. Mais qu'importe, Bruges semble être une belle ville, une ville bien vivante, n'en déplaise à Rodenbach.

Bruges...

Il m'en souvient, voici longtemps j'ai possédé la première édition de cet ouvrage dont la couverture est ornée d'un magnifique dessin de Fernand Khnopff.

Ahhh... je l'ai revendue un jour de dèche...

Published on 30/07/2012 @ 20:17  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Fornax web site  -  by cls

Modifications

Malgré l'été (certains dont nous faisons partie n'aiment pas trop les vacances), la création continue.

Une nouvelle rubrique voit le jour sur ce site : Le livre de la semaine1. Elle se propose chaque semaine (c'est dans son intitulé) de donner un éclairage sur un ouvrage de Fourneau/Fornax. Sur le texte ou son auteur, ou sur les raisons qui ont poussé à son édition, ou sur sa conception et sa réalisation technique ; ou un mélange soigneusement dosé de toutes ces raisons. Une manière de « Comment j'ai édité certains de mes livres » pour parodier (et rendre hommage à) Raymond Roussel.

L'ouvrage mis en lumière peut se trouver parmi les publications récentes et disponibles mais il peut aussi faire partie de la cohorte des titres épuisés. Le choix de la semaine est annoncé dans une boîte placée sur la droite du site. Un clic sur son image conduit au texte de commentaire.

L'ouvrage choisi pour inaugurer cette rubrique est le tout dernier de Fornax : la Lettre supplique au sujet du cran de Nicolas Cirier, dont c'est la prime annonce.

Lettre

Pour finir, un rappel des publications de cette année, loin d'être terminée :

Le Sommeil

Louis-Antoine de Caraccioli
Le Sommeil
40 pages en couleur, format 6,5 x 14,8 cm
8 €

Ma Philosophie

Charles Henrion
Ma Philosophie
16 pages en typo plomb composées à la main, format 20,5 x 13 cm
69 exemplaires
69 €

Lecture

Théodore de Banville
Le Sommeil
20 pages en typo plomb composées à la main, format 16 x 11,2 cm
120 exemplaires
12 €

________
1. Rebaptisé depuis : Le livre commenté, en raison de la périodicité aléatoire de cette rubrique. [révision 03/02/2021]

Published on 19/07/2012 @ 13:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Library of the Estienne school  -  by cls

Un trésor de la bibliothèque d'Estienne...

Une impression du 16e siècle...

Bon nombre de bibliothèques recèlent des trésors, ce n'est pas une nouveauté. L'un de ceux de la bibliothèque de l'école Estienne, me fit lever le regard de celui que je consultais et arrêta mes travaux un petit moment. Sorti de son armoire pour être habillé d'une boîte de carton de protection au pH neutre par Anouk Seng – grande prêtresse des livres anciens et modernes au sein de la bibliothèque –, il lui avait tiré une exclamation lors de son feuilletage.

Curieux, je m'approche. Très belle page de titre que celle de cette impression lyonnaise pour Guillaume Rouillé. Un encadrement point trop habituel constitué d'une combinaison de vignettes typographiques en lieu et place des traditionnels bandeaux de bois gravé de fil. Mais ce n'était pas cela qui avait tiré l'exclamation. C'était la page 298. Plus précisément le bas de la page, qui s'adornait d'un magnifique dessin à la sanguine, baptisé par notre exclamatrice du surnom péjoratif de graffiti malgré la curieuse parenté de couleur entre le dessin et le nom de l'éditeur.

La page 298...

Le dessinateur était hardi ; le dessin, moins. Mais il est dans la tradition artistique occidentale : la copie d'après le modèle d'un maître.

L'original et la copie...

J'en entends déjà murmurer : « Ah ! c'est sûr, il n'y a pas photo !... » Bien sûr qu'il n'y a pas photo, pardi, puisqu'on a affaire ici à une gravure sur bois et à un dessin. La question n'est pas là. La question est : le dessin est-il du XVIe siècle ou est-il postérieur ? Les réponses étaient partagées parmi les présents.

Published on 24/06/2012 @ 21:36  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [18]  -  by cls

Ah ! la jeunesse, ah ! la culture...

Une riante MJC...

Dans un coin un peu perdu de notre belle France, est un endroit prévu pour notre belle jeunesse. C'est une belle et accueillante maison, aux belles et riantes couleurs, bordée de beaux arbres pluriséculaires. Comment se nomme donc ce lieu idyllique ? Maison des Jeunes et de la Culture. En abrégé : MJC.

Qu'on ne compte pas sur moi pour révéler l'endroit où se trouve cette merveille. Même sous la torture, je ne parlerai pas !

Le logo.

Le logo de notre MJC, vu de près.

Published on 16/06/2012 @ 23:47  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Iron forged letters [6]  -  by cls

CJC

Façade dans le 13e arrondissement de Paris

Voilà un petit moment qu'on ne vous avait pas montré de lettres en fer forgé. Trois lettres de façade.

Comme la dernière fois, c'est à Paris, dans le 13e arrondissement. Mais de l'autre côté, sur les contreforts de la Butte-aux-Cailles. Trois lettres dont on ignore la signification, comme de bien entendu, mais qu'on trouve assez intéressantes. Alessandrini, dans son Codex 80, dirait que ce sont des lettres à empattements emboulés. Vous ne les voyez pas bien ? Allez, on a le droit de les examiner de plus près...

Le premier C

Le premier C...

Le J

le J...

Le deuxième C

et le deuxième C...
...
Fini pour aujourd'hui.

Published on 27/05/2012 @ 01:04  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Execution of letters  -  by cls

Démolition

Inscription...

Bon nombre de démolitions de bâtiments ne sont que des occasions pour fabriquer des gravats ainsi que l'annonce de futurs bétonnages. Parfois elles révèlent de petits trésors cachés comme ici, à Paris, au 37 bis de la rue de Montreuil, cette inscription ancienne, trace d'une activité défunte du Faubourg-Saint-Antoine. Provisoirement typo des rues, cette inscription – selon toute probabilité –, à peine remise au jour, disparaîtra à nouveau et de manière définitive dans un avenir proche. Il était urgent d'en garder la trace...

Published on 15/05/2012 @ 20:32  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [17]  -  by cls

Art

Profession de foi...

Une belle profession de foi, on dirait du Jacques Rouxel ! On regrettera toutefois que les guillemets entrants ne se referment pas mais on appréciera l'accentuation des majuscules.

Published on 09/05/2012 @ 22:57  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [16]  -  by cls

Bilan du premier mai

Chien...

Debout ! les damnés de la terre !
Debout ! les forçats de la faim !

Regarde...

La Terre est trop laide...

Génie...

Mais quel est cet avion qui menace le génie humain ?...

Published on 03/05/2012 @ 20:26  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [17]  -  by cls

Toilette

Sanitaire

Elyter
aime l'eau
elle va au
sanitaire.

Published on 28/04/2012 @ 18:06  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Palimpsest  -  by cls

Bleu et blanc

Palimpseste.

Romilly-sur-Seine. Effacement et palimpseste (voir, si l'on veut, ici). – On est à l'heure de l'apéro, vous prendrez bien un petit chocolat pour accompagner ? – Non merci, sans façon... je ne souhaite pas, à la question : « Qui est l'homme rouge du beau nez ? », être obligé de répondre : « C'est moi ! »

Published on 19/04/2012 @ 20:29  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Models  -  by cls

Pudeur

Mannequins.

On est dans un Paris qui joue les Amsterdam... comme à Ostende et comme partout où l'on peut aller

Dans l'quartier où y'a des vitrines
Remplies de présenc's féminines
Qu'on veut s'payer quand on est saoûl...

Ces demoiselles se sont affranchies de toute pudeur – à l'exception de la femme tronc et de l'unijambiste – pudeur peut-être aussi chez l'homme qui se cache parmi elles. Qui se cache doublement. Une première fois derrière le rempart clairsemé des belles, une deuxième fois, de la main, une virilité sans doute absente dont l'exhibition crue le mettrait mal à l'aise.

Published on 17/04/2012 @ 18:15  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
In  -  by cls

Dedans / dehors

In.

Un in qui est out.

Published on 15/04/2012 @ 17:56  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Chromolithography  -  by cls

Art et technique

Chromolithographie

Une année en chromolithographie. De belles images et un peu de technique (pas beaucoup). On clique sur la petite fille de janvier pour en voir et savoir plus.

Published on 13/04/2012 @ 16:52  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Rhesus  -  by cls

En avant la musique !...

Groupe sans gain.

Un ensemble musical qui ne se fait pas beaucoup d'illusions au sujet de la rentabilité de son activité. Mais quand on a la musique dans le sang...

Plus typographiquement parlant, il faudra qu'on revienne un jour – avec une iconographie choisie et abondante – sur la grande misère de l'étroitisation outrancière des caractères.

Published on 12/04/2012 @ 15:07  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Vegetal typography [2]  -  by cls

Avion

Typographie végétale

Bouy (51400)

La suite ici d'un assez ancien billet sur la typographie végétale. Sur un rond point à l'entrée du village, son nom. C'est en reliant Bouy à Reims que Henri Farman réussit le premier vol de ville à ville de l'histoire de l'aviation. Rien à voir avec la typo mais ça explique le coucou au centre du rond point. Prenons un peu d'élévation, que diable, et cultivons-nous en ne gardant pas toujours notre esprit au pied de la lettre.

Published on 09/04/2012 @ 21:14  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
To dot the i's  -  by cls

Point sur les i à position variable

La typographie des rues révèle, à qui est curieux et un peu observateur, des trésors d'ingéniosité... et d'amusement. Ainsi, sur la porte d'entrée de cette officine d'incitation à la beauté physique et à la maigreur contre forte rémunération, trouve-t-on un i (celui de « inc ») dont le point est animé d'un mouvement horizontal en fonction de la position du passant qui passe. Avouons que ce n'est point banal et que ce point ne l'est – justement – point. Faisons le point en trois photographies :

Sur le i de inc...

Le passant vient de la gauche : le point est décalé vers la droite...

Sur le i de inc...

Le passant vient de la droite : le point est décalé vers la gauche...

Sur le i de inc...

Intrigué, le passant revient sur ses pas et fait face au mot : le point est fièrement campé à l'aplomb de son i.

Published on 03/04/2012 @ 16:13  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Estienne school  -  by cls

Visite

Estienne, la plage...

Éléments d'une visite à l'école Estienne. Aujourd'hui : la plage...

Published on 24/03/2012 @ 15:02  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [15]  -  by cls

Vitrine

Je gratte le bitume...

Nul doute qu'avec cette invite, et les pommes de la concupiscence derrière la vitre, le bec de cane en fer forgé de la porte ne soit souvent poussé vers le bas par la gent masculine...

Published on 22/03/2012 @ 16:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Military  -  by cls

Enseigne

Enseigne de pâtisserie.

En passant, et en jetant un regard distrait à la boutique, on peut se dire : « Tiens, le soleil a encore fait des siennes et a fait pâlir les lettres de cette enseigne. » Mais on s'arrête, on réfléchit quelques instants et on se dit que ce n'est pas possible. Toutes les lettres auraient pâli de la même façon, dans ce cas. Alors on se dit : « Certaines lettres ont été abîmées, elles ont été changées et les neuves sont plus foncées que les anciennes. » Mais non, une fois de plus. En regardant mieux, on constate que seuls les « A, a » et les « S, s » sont plus foncés. Trop improbable comme coïncidence. C'est alors que l'illumination arrive (elle n'est pas rapide parfois) : A et S sont les initiales du pâtissier. Ce qui génère une dernière réflexion, en manière d'interrogation : « Est-ce une bonne idée d'avoir ainsi procédé ? »

Published on 20/03/2012 @ 10:10  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Cedilla  -  by cls

La leur, pas la nôtre

Sans pour autant qu'elles le soient autant que celle si célèbre et si célébrée d'une machine à coudre et d'un parapluie sur une table de dissection, il est des rencontres parfois curieuses. Ainsi celle de deux photographies : l'une prise par les soins du signataire de ces lignes voici une semaine et l'autre (un peu floue il est vrai mais son expéditeur s'en excuse) envoyée par Michel Lasserre au dit signataire ce matin même.

La même faute typographique s'y étale sans vergogne, au vu et au su de tous. Faute, certes... Mais laquelle ? Absence du petit crochet sous le menton du C ou bien celle d'une espace après le possessif féminin ? On laisse le visiteur juger...

Maconnerie.

La végétation ne cache rien. Le C est bien glabre au menton.

Maconnerie.

Photo © 2012, Michel Lasserre.

Published on 18/03/2012 @ 19:01  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Military  -  by cls

Abréger, comprendre

Typo de coin.

De l'utilisation des coins de murs à des fins abréviatives. Position droite : lecture abrégée.

Typo de coin.

Position oblique : lecture complète.

Published on 15/03/2012 @ 10:54  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Military  -  by cls

Sur le terrain

Sur le terrain

A-t-on le droit de s'interroger sur le sens de ce point d'interrogation ?... Ce qui ne souffre pas de contestation et qui ne soulève aucune interrogation dans le cas présenté ici, c'est que le petit monde militaire fait bien partie du ministère de la Défense.

Published on 13/03/2012 @ 18:02  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Online bookstore  -  by cls

Online bookstore

The old online bookstore has been discontinued due to a problem that we were unable to resolve.

A new online bookstore, outside the Fornax site, and in https, is under study and will be set up in the coming weeks. It will also showcase Catherine Chauvel's works: prestigious vititors books, sketchbooks, leather and paper jewelry, etc.

Published on 08/03/2012 @ 16:47  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [14]  -  by cls

Liberté

I am free...

Oui, d'accord, je veux bien répéter, ça n'engage à rien... mais peux-tu me révéler le pourquoi de cette serrure dans le mur ?...

Published on 29/02/2012 @ 23:24  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Installation  -  by cls

En l'air

Installation

L’élévation est l’une des principales raisons d’existence de l’art. Celle des yeux, au minimum...

Published on 20/02/2012 @ 11:03  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Electricity  -  by cls

Tout petit

Électricité

L'histoire se passe à Paris, boulevard Beaumarchais. C'est celle d'une toute petite boutique d'électricité, tenue par un sympathique tout petit électricien. La boutique de l'électricien est si petite que les lettres de l'enseigne sur la façade ne pouvaient pas tenir toutes à leur taille réelle et qu'on a dû utiliser un tout petit E pour la terminer. Mais quand on entre dans la boutique, c'est avec un grand sourire que le petit électricien vous accueille. Il fallait bien qu'il y ait une grande chose dans cette toute petite histoire...

Published on 06/02/2012 @ 11:22  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Front  -  by cls

Façade

Dégage...

Une belle typographie de façade, à Paris, qui est la plus belle ville du monde. Ce n'est pas moi qui le dit ce sont les touristes qui ont toujours raison puisqu'ils ont pu comparer avec ce qu'ils connaissent.

Published on 22/01/2012 @ 20:44  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Anonymous letters  -  by cls

XXX

Boîte aux lettres

Période des vœux, il est encore temps. Une boîte aux lettres pour lettres anonymes. Les vœux peuvent l'être aussi, ce qui permet de ne prendre aucun risque en cas de vœux mauvais ou irréalisables.

Published on 15/01/2012 @ 19:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Wishes 2012  -  by cls

Entre Olive et Théodore

Allez, une fois de plus nous respectons notre tradition. Elle est là, notre nouvelle carte de vœux. On a abandonné pour une fois les arpentages de rues autour d'une thématique typo choisie pour un clin d'œil onomastique. On a abandonné une impression numérique pour un retour à une typo plomb pure et dure. Bien sûr, ce que l'on verra en cliquant sur l'image ci-dessus est une numérisation de l'objet réel. La qualité de cette traduction ?... l'éventuel lecteur en jugera. Tout ce que l'on peut dire, c'est que nous, ici, nous nous sommes bien amusés à concevoir et à réaliser cette petite chose.

Ah, au fait, on vous les souhaite les moins « criseux » possibles, ces douze mois à venir...

Published on 02/01/2012 @ 15:18  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [13]  -  by cls

Bonheur

Bonheur

Nous verrons bien, demain, si nous avons vieilli de cent ans... ou plus...

Published on 24/12/2011 @ 10:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Calligraphy [2]  -  by cls

Entraînement

Planche d'écriture

Bientôt la période des vœux. Il n'est pas trop tard pour s'entraîner à la calligraphie pour la masse de cartes de bonne année qu'on aura à remplir. Cette planche d'entraînement aux boucles, petites et grandes, pourra donc être fort utile...

Published on 14/12/2011 @ 12:56  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Monkey and riverhorse  -  by cls

Sur un papillon

Tipot

Il faut parfois accepter qu'on parle de soi en des termes sincères et élogieux. Surtout sincères.

Published on 04/12/2011 @ 23:06  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Heads  -  by cls

Balcon entêté

Têtes

On a parfois de la chance quand on se balade le nez en l'air sans avoir d'autre but que d'être le nez en l'air pour humer le temps qui passe. Rue Saint-Martin, à Paris, emprès le Conservatoire national des Arts et Métiers et le nouveau lieu techno-chic de la capitale : la Gaîté lyrique.

Published on 01/12/2011 @ 23:54  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Decoration  -  by cls

Invisibilité

Gutenberg, Fust & Schoeffer

À voir les choses au même endroit et depuis trop longtemps, on finit par ne plus les voir du tout. Elles se fondent dans le décor et de ce fait deviennent invisibles. Quel parisien, vrai ou d'emprunt, fait encore attention à la tour Eiffel quand son chemin quotidien passe devant, ou au Pont-Neuf quand il n'est pas emballé ? Quel élève, administratif ou professeur de l'école Estienne fait encore attention à la grande presse du hall d'entrée, juste en face de la porte ?

J'ai vu cette presse typographique – un cadeau fait à l'école au début du XXe siècle par Hippolyte Auguste Marinoni – pour la première fois il y a presque 40 ans, jamais je n'avais remarqué, à l'arrière du mécanisme de descente de la platine, ce contrepoids décoré qui célèbre les trois premiers typographes occidentaux.

La presse dans son intégralité

Published on 30/11/2011 @ 19:35  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
J in the mist  -  by cls

Au milieu du blanc

J

Au bord de la page blanche d'un paysage effacé par la brume, le J se campe fièrement en haut de son poteau comme pour nous dire « Même si tout disparaît, je reste là, moi, et je veille au grain qui dort encore ! »

Published on 26/11/2011 @ 12:00  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Drop of milk  -  by cls

Distribution

Goutte

Parfois, une simple goutte de lait est bien plus qu'une goutte d'eau dans la mer.

Published on 21/11/2011 @ 01:01  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Game  -  by cls

Dess(e)in céleste

Jeu.

Peut-être bien qu'en reliant chaque point vous obtiendrez un beau dessin. Essayez donc, vous verrez bien. Plusieurs solutions semblent possibles, toutes également valables.

Published on 06/11/2011 @ 23:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Proverbs: vine  -  by cls

Automne


Quand la vigne brunit au milieu de l'automne
Le vin s'épanouit et doucement chantonne.
 

Vignes.

Published on 04/11/2011 @ 21:44  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Box  -  by cls

Expression

Boîte aux lettres.

Parfois, dans certains cas, sous certaines latitudes, sur certains continents, sous certains régimes, dans certaines conditions, avec une volonté certaine, la liberté d'expression est quelque peu muselée. Même celle des boîtes-aux-lettres. Certaines, cependant, savent se défendre.

Published on 27/10/2011 @ 21:30  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Painted sign  -  by cls

Empattements

Enseigne peinte.

Magnifique enseigne peinte avec de non moins magnifiques empattements fendus et emboulés, comme disait Alessandrini dans son Codex 80, une classification des caractères un peu plus précise que la Vox-Atypi.

Published on 26/10/2011 @ 23:36  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Illustrated proverbs [2]  -  by cls

– 2 –

Les proverbes, 2

Les proverbes, 2

Faute à Voué est à moitié pardonnée1.

1. On peut passer, éventuellement, sur l'absence d'accent grave au mot « père » mais on ne passera pas sur l'absence de trait d'union entre « St » et « Rémy » qui marque la différence entre le nom dont on baptise des lieux, rues ou objets et la personne réelle ayant été à l'origine de l'appellation !

Published on 23/10/2011 @ 15:50  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Consultant  -  by cls

Contact

Conseil financier.

Après une longue enquête, riche en péripéties, on a retrouvé, à Troyes, le conseil financier de la Grèce. La France semble vouloir prendre contact avec lui.

Published on 22/10/2011 @ 12:02  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Iron forged letters [5]  -  by cls

Œil

Maison de Scipion

Sainte Marthe Maison de Scipion. Typo Elzévir (Réale, si l'on préfère Vox-Atypi), fer forgé, ligne d'appui ovale pour cette grille de protection d'œil-de-bœuf. Joli travail qui passe inaperçu dès qu'on perd l'habitude enfantine d'avoir le nez en l'air.

C'est à Paris, rue Scipion, dans le 13e arrondissement.

Published on 20/10/2011 @ 20:48  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [12]  -  by cls

Murmure

Qui est best ?

Dans un premier temps : l'affirmation (péremptoire).

Qui est best ?

Dans un second temps : la réfutation (ou le repentir).

Published on 19/10/2011 @ 14:20  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Reflexions  -  by cls

Grave

Réflexions.

La chose mérite réflexion. Bien sûr je suis mâle, et l'un des symboles de la masculinité est la moustache. Mais dois-je porter moustache pour autant ? La moustache est aussi un signe extérieur d'humanité (précisons pour éviter le contresens : d'appartenance au genre humain). Dès lors ai-je avantage à porter moustache ? Je crains bien que non...

Published on 16/10/2011 @ 14:19  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The tools of the workshop [9]  -  by cls

Composteurs

S'il est un outil qui symbolise à lui seul le typographe au plomb, c'est bien le composteur. Il fait partie de son saint-jean (ses outils personnels), composé des pinces, de la pointe, du visorium... et de lui. En notre époque de retour au naturel, au sain, au « vert » sans OGM, qu'on se garde bien de confondre cet indispensable composteur avec le récipient homonyme que l'on remplit de déchets végétaux aux fins de les faire pourrir pour obtenir une terre riche. On remplit aussi le composteur du typographe, mais avec du plomb toxique et polluant qui ne pourrit pas – heureusement – mais qui, par opération alchimique, va se transmuter en l'or de la parole écrite (oui, elle est bien d'or, la parole, quoiqu'en puisse dire un stupide proverbe qui vante les mérites du silence, ce couard).

À quoi, au juste, le composteur sert-il ? À former les lignes du texte en y assemblant un à un les lettres chiffres, signes et espaces. C'est un outil creux que l'on règle en longueur pour déterminer la dimension maximale des lignes de texte: la justification. Ensuite de quoi, après y avoir inséré verticalement une interligne de bonne longueur, les lettres et signes sont pris les uns après les autres dans la casse et placés tête en bas dans le composteur pour former les mots du texte.

Composteurs

Comme on le constate aisément, le composteur n'a pas une forme unique et immuable. À l'instar des individus qui s'en servent (des autres aussi), il revêt des apparences très différentes. Son aspect varie suivant l'usage auquel on le destine ou suivant les goûts du typo qui l'utilise. La photographie ci-dessus le prouve assez. Le composteur peut être étroit ou large, long ou court, à vis ou à levier, en fer, en maillechort ou en aluminium, à réglage automatique ou non.

Composteurs

Composteurs en fer. Ils ont le désagrément de rouiller assez facilement. Le très large et très court en haut à droite est un composteur anglais trouvé avec bonheur il y a plus de vingt ans sur une brocante. C'est une bénédiction dès qu'on a des textes assez long à composer sur des justifications raisonnables. On gagne du temps en le vidant moins souvent. Il permet également de repérer – et donc d'éliminer – plus facilement les lézardes qui naîtraient dans le texte.

Le composteur à levier (4e ligne en partant du haut) est un cadeau de l'ami Robert Niclaus qui fut le chef d'atelier du dernier compositeur Monotype à façon de Paris, les ateliers Gerbaud, devenus Typo-Méca, 6, rue Arthur-Rozier, dans le 19e arrondissement. Il ne fonctionne plus, son levier est trop usé, il ne serre plus. Mais il est très précieux, sentimentalement parlant : Robert l'avait depuis ses 16 ans, c'est avec lui qu'il avait fait son apprentissage.

Composteurs

Sur la gauche, les composteurs en fer déjà vus. Sur la droite, des composteurs en maillechort. Leurs avantages ? ils ne rouillent pas et sont un peu plus légers que les composteurs en fer.

Les très longs composteurs servaient surtout à composer des tableaux de grandes dimensions. Mais il existait aussi (l'atelier n'en possède pas) des composteurs à multiples compartimentations qui permettaient d'obtenir plusieurs justifications de colonnes sur une même ligne pour composer le contenu des colonnes avec plus de précision.

Composteurs

Au fond, un composteur à réglage automatique. Les trous correspondent à un ergot de la partie mobile. Ils donnent une progression de cicero en cicero, ce que confirme la règle de contrôle gravée sur l'outil. Avec ce type de composteurs, le réglage de la justification est très précis et s'effectue en une fraction de seconde. L'inconvénient est qu'il ne permet pas de réglage sur des dimensions bâtardes.

Composteurs

Un composteur en aluminium. Son principal avantage est la légèreté mais il est plus fragile que les autres.

Composteurs

Composteurs en bois. Le composteur métallique est là pour donner l'échelle des autres. Les trois composteurs du bas sont des composteurs à affiches pour assembler des caractères en bois de grands corps. Les deux du bas ont une partie mobile pour régler la justification, comme sur les composteurs métalliques ; celui du haut est fixe et ne peut donc composer que sur une seule justification.

Composteurs

Lorsque Célestin Freinet imagina sa pédagogie nouvelle, il la fonda en partie sur la typographie, afin de donner aux enfants un moyen de réaliser eux-mêmes de petits journaux de classe. Il dut simplifier le matériel typographique pour le mettre à la portée des enfants. C'est ainsi qu'il revint aux sources de la typographie (en le sachant ? sans le savoir ?) quand il imagina des composteurs en bois (et à justification fixe). En voici trois. Son originalité consiste toutefois en ce qu'il imagina faire des composteurs pour les gauchers (en haut à droite) comme pour les droitiers (les deux à gauche). À notre connaissance, nul avant lui ne s'était préoccupé d'un tel détail. Les composteurs étaient fabriqués pour les droitiers, et les gauchers devaient s'accommoder de cet état de fait. Comme par ailleurs, à l'école ordinaire de la République, jusqu'à une époque encore récente, les gauchers étaient contrariés...

Composteurs

Un composteur en bois pour corrections. La composition terminée, relue et corrigée sur épreuves, on plaçait dans un composteur en bois les lettres nécessaires pour effectuer les corrections sur le plomb. On y plaçait, au fur et à mesure des corrections, les lettres ôtées de la composition dans le but de les ranger à nouveau dans la casse.

Published on 14/10/2011 @ 18:25  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [11]  -  by cls

Jeu de maux

Jeu de maux.

Difficiles à assouvir, les envies ? Que non pas... Du moins dans nos contrées. Une petite soif ? vite, un verre d'eau. Une petite faim ? vite, un morceau de pain. Une petite révolte ? vite, un mur vierge et un feutre. On s'épanche, ça fait du bien. Et puis ça a aussi l'avantage de faire passer le temps à ceux qui viennent après. À qui ça peut aussi faire du bien.

Published on 13/10/2011 @ 20:56  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Pavement  -  by cls

Naufrage

Bouée.

La journée n'a pourtant pas trop mal commencé : ciel serein, pas de pluie. J'en suis presque à me réjouir de mon sort – je suis sorti sans chapeau, ni imperméable, ni parapluie – quand je constate qu'un employé de la Ville a ouvert à fond la vanne du caniveau. Simple constatation. L'eau bouillonne en s'écoulant, voilà tout. Elle bouillonne... elle bouillonne à gros bouillon et le débit du bouillon grossit. Je longe la rue d'un pas assuré et l'eau bouillonne en me suivant, animal de compagnie insaisissable et mouillé. La fermeté de mon pas mollit quand je m'aperçois que la surface entière de la chaussée est recouverte de vaguelettes écumeuses. J’essaie alors de presser le pas mais la marche se fait de plus en plus difficile. Le trottoir, d'ordinaire d'une platitude désespérante de plaine champenoise, prend une pente inhabituelle. Sous l'effort de la montée mon pas ralentit et je regarde derrière moi, par dessus mon épaule. Mal calfaté, pas étanche du tout à l'extrémité que je venais de parcourir, le trottoir prend l'eau. Il coule. Il est déjà pour moitié abîmé. La pente est de plus en plus raide, ma progression de plus en plus difficile. Je ne peux bientôt plus me tenir debout. Je rampe de mon mieux mais l'eau avance plus vite que moi. Mes pieds, mes jambes, mes cuisses, mon ventre, mon dos... mes épaules... mon menton...

Je ne sais pas nager. Et dire qu'ils viennent de jeter les bouées de sauvetage à la poubelle...

Published on 12/10/2011 @ 23:27  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Rio  -  by cls

Sans bas (ni haut)

Rio.

Deux R, trois I, deux O. Pas de quoi aller à Rio mais pour déplacer une armoire ou une commode, ce n'est pas si mal...

Published on 10/10/2011 @ 20:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Rain  -  by cls

Sur fond gris

L'arc et la flèche.

L'arc et la flèche.

Published on 09/10/2011 @ 19:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The tools of the workshop [8]  -  by cls

Comparateurs

Comparateurs

Les comparateurs ont une désignation quelque peu trompeuse. Ils ne sont pas là, en effet, pour comparer mais bien pour mesurer. Mesurer des hauteurs ou des épaisseurs de la façon la plus précise possible : au centième de millimètre.

Les deux comparateurs que l'on voit ici ont des utilisations différentes. Celui de gauche, de marque Fag (marque Suisse), ne sert qu'en typographie au plomb. Il mesure et vérifie qu'une forme d'impression ou un cliché sont bien à la hauteur typographique (ou hauteur d'œil) : 23,56 mm. C'est la hauteur à laquelle sont fondus (du moins en France) tous les caractères et tous les décors typographiques. C'est la hauteur à laquelle doivent être portés tous les éléments iconographiques extérieurs à la fonte : bois gravés, linogravures, clichés zinc ou clichés galvano, etc. C'est à cette hauteur que sont réglées toutes les machines typographiques afin que la forme d'impression s'encre de façon homogène et que le papier à imprimer se presse contre la forme encrée avec juste la pression nécessaire au bon transfert de l'encre.

L'autre comparateur, de marque Bucher & Mayer (Stuttgart, Allemagne) n'est pas d'un usage exclusif à la typographie. Il sert à mesurer de minces épaisseur quelle que soit la nature du matériau. Dans l'atelier, il est utilisé à mesurer les épaisseurs du papier à imprimer et peut ainsi contribuer aux réglages fins des presses qui, par exemple, pour une même forme, auraient à imprimer plusieurs papiers de nature différente.

Published on 08/10/2011 @ 15:02  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Area  -  by cls

Délimitation

Zone neutre

La Suisse sur un trottoir parisien, exception faite de la propreté... Qui s'y arrête ne risque plus aucun accident du quotidien : agression par un voleur à la tire, bousculade par un passant pressé, brûlure de vêtement par un fumeur distrait, ennui distillé par un distributeur de tracts, perte de temps provoquée par un importun trop bavard, culpabilité provoquée par un plus pauvre que soi, glissade sur une crotte non encore ramassée...

Published on 07/10/2011 @ 23:29  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Stencil and graffiti  -  by cls

Avenir

Avenir.

La femme, certes, est l'avenir de l'homme comme le déclamait celui qui devant tous vantait les yeux d'Elsa... mais qui, homme bien banal, s'intéressait avant tout au con d'Irène.

Published on 06/10/2011 @ 23:59  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Sign  -  by cls

Lettres de fer

Enseigne.

Comment faire du neuf avec du vieux, autrement dit : de l'R avec du P...

Enseigne.

Published on 05/10/2011 @ 23:18  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Green  -  by cls

Rebord

Vert.

Vers une étude en vert avec verre...

Published on 04/10/2011 @ 12:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [10Prose de gouttière]  -  by cls

Prose de gouttière

Prose de gouttière.

San comentère. Mai si vous avé ce kil cherche, téléfoné lui...

Published on 02/10/2011 @ 18:29  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Nocturnal  -  by cls

Genre CP...

Carte postale ?

mais sans le timbre...

Published on 01/10/2011 @ 23:25  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Jean-Jacques Sergent's workshop  -  by cls

Atelier de typographie
de Jean-Jacques Sergent

sergent-fulbert-01.jpg

Une trace datant de 2004 de l'atelier que Jean-Jacques Sergent a déserté en août dernier. Un simple clic sur la photo suffit...

Published on 29/09/2011 @ 16:33  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [9]  -  by cls

Pochoir

FMI

Typo pochoir affirmée et régulière (ou presque, quelques défauts d'approche et d'alignement) pour cette « belle phrase » revendicative dont l'humour contextuel s'estompera, comme il se doit, avec le temps.

Published on 28/09/2011 @ 23:46  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Silence  -  by cls

Bulle...

Chut

Une plage de silence pariétal, ça fait du bien, de temps en temps...

Published on 25/09/2011 @ 20:19  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The tools of the workshop [7]  -  by cls

Brosses à formes (et retour sur le chien)

Brosses à formes

La brosse à formes est le complément naturel, section « nettoyage », du chien. Du temps de la typographie (au plomb) rayonnante et industrielle, elle servait à lessiver énergiquement de toute trace d'encre les formes d'impression quand le tirage était terminé. La forme pouvait alors être démontée et les caractères, propres, redistribués dans les casses. Elle sert beaucoup moins de nos jours où les gros tirages sont assurés pour le texte par d'autres procédés d'impression. On en use encore un peu pour réparer quelques bévues, essentiellement le nettoyage sur presse quand le typo a eu la main un peu trop lourde en encrant la machine.

Un petit complément d'information sur le chien, maintenant.

Chien

La curiosité de cet infatigable et talentueux chercheur qu'est Jacques André s'est mise en branle après sa lecture de notre articulet sur le chien. On avouait ne pas connaître l'origine de la dénomination « chien » pour cette petite brosse. Il faut dire qu'on n'avait pas cherché... J. A., lui l'a fait. Voici ce qu'il a trouvé :

Rien dans Fertel (La Science pratique de l'imprimerie, 1723), rien dans Fournier (Manuel typographique, 1764-66), mais dans le volume 5 de l'Encyclopédie, quelque chose d'éclairant :

Encyclopédie, tome 5, page 551

Donc, notre chien est, selon toute probabilité, une brosse à tête dont le nom réel s'est perdu au profit d'un surnom obtenu par synecdoque d'une des matières dont il est composé : le chiendent.

Published on 24/09/2011 @ 12:11  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bliss  -  by cls

Cache-cache...

Cache-cache ?

Béatitude mutine et innocente, place de le Commune de Paris, avec l'Espérance tout droit devant (mais dans le dos de la belle). Joue-t-elle à cache-cache derrière son empoté d'arbuste ?

Published on 23/09/2011 @ 23:00  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The tools of the workshop [6]  -  by cls

Le chien

Chien

Elle a un drôle de nom : le chien, cette petite brosse à poils très durs qui sert à frotter les caractères typographiques pour les nettoyer lorsqu'ils sont encrassés d'encre ou de poussière (ou des deux). D'où vient-il, ce nom ? On l'ignore du côté de par ici, mais on utilise l'outil très régulièrement pour que l'impression soit toujours de la meilleure qualité possible.

Published on 22/09/2011 @ 23:11  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
puny tribute  -  by cls

En linéale

La lettre et le Néon

Hommage involontaire, typographique, lumineux et calembourdesque à Jean-Paul Sartre : La Lettre et le Néon.

Pour rester dans l'état d'esprit du billet précédent. Promis, on essaiera une prochaine fois de rester sérieux (ça nous arrive, parfois)...

Published on 21/09/2011 @ 23:12  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Humor (next and end)  -  by cls

Devinette, la solution

Ouh la la ! On ne se rendait pas compte ici de la difficulté de cette devinette ! Vous étiez 6 974 638 002 à concourir et vous avez été 6 974 638 002 à garder un silence prudent pour ne pas donner de mauvaise réponse à cette simple question : Dans quel périodique sont parus ces trois dessins de Gébé, Reiser et Wolinski en 1967 ?

Gébé, Reiser, Wolinski...    Gébé, Reiser, Wolinski...

Gébé, Reiser, Wolinski...

Bien sûr, on aurait pu croire que cette publication était Hara-Kiri, la maintenant mythique revue, eh bien non. Personne, d'ailleurs, ne s'est laissé prendre au piège. Il s'agissait en réalité d'une autre publication, tout autant mythique, mais dans laquelle la participation de nos trois humoristes était plus étonnante. On vous en laisse découvrir la couverture ci-dessous...

Almanach Vermot

Published on 18/09/2011 @ 18:54  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The tools of the workshop [5]  -  by cls

Les coupoirs, biseautiers et rabots

Les coupoirs, biseautiers et rabots servent à découper, biseauter et rectifier les filets de plomb, éventuellement les interlignes. On s'en serait un peu douté à l'énoncé de leur nom. Qu'est-ce qu'un filet, maintenant ? Un élément imprimant typographique fondu à la même hauteur que les caractères (hauteur typographique ou hauteur d'œil : 23,56 mm) qui laisse comme trace sur le papier un trait d'épaisseur et de forme variable (simple, double, cadre, pointillé, tireté, ondé, moleté, etc.) et qui est présenté sous la forme d'une lame d'environ un mètre de long à découper suivant les besoins pour créer des séparations, des tableaux, des encadrement ou des ornements.

Coupoir simple

Ce coupoir-ci est un coupoir simple (et un peu cassé, hélas, mais sans gêne pour son fonctionnement). Il n'accomplit qu'une seule tâche: il coupe à une longueur déterminée. Le réglage de la longueur s'effectue à l'aide de la partie mobile surmontée d'une vis de blocage. Les divisions sur la longueur de l'outil sont bien sûr en ciceros (ou douzes). Le réglage de longueur étant effectué, la partie mobile de l'outil sur la droite est relevée pour glisser dessous le filet (ou l'interligne) à découper. Il est placé à plat contre l'angle du fond et contre la butée mobile. La partie mobile est alors descendue d'un coup sec et le filet est coupé par les deux lames du coupoir qui agissent à la manière  de celles d'une cisaille ou d'une paire de ciseaux.

Coupoir biseautier

Un coupoir biseautier. La partie coupoir est sur le devant et fonctionne de la même façon qu'avec le coupoir simple. La partie biseautier est constituée de toute la partie arrière. Le coin mobile sur le marbre permet le réglage d'un angle entre le filet et la lame rectificatrice (arrondie en haut et bloquée par une vis). Le filet est placé verticalement contre un côté du coin et placé contre la lame rectificatrice qui est levée et abaissée, usant l'épaisseur du filet jusqu'à l'obtention de l'angle voulu. Biseautés dans leur épaisseur, les filets peuvent ainsi être assemblés entre eux (biseautage à 45° par exemple pour créer un angle droit) sans que ce soit perceptible (ou fort peu) à l'impression.

Rabot

Un rabot. Il rectifie les filets et les biseaute éventuellement. Le coin, comme avec le biseautier, sert à régler l'angle de rectification. La roue, que l'on anime à l'aide de la manivelle, est porteuse d'une lame qui vient retirer un petit copeau au filet à chaque tour.

Published on 17/09/2011 @ 13:09  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Streets names [22]  -  by cls

Famille fermée

Mansardt...

Cet envoi photographique de l'ami Michel Lasserre (dont nous célébrons de mille mercis la mansuétude) ouvre en nous un petit espace de réflexion et (peut-être) devant nous un grand espace de découverte. Il s'agit, on l'aura deviné, de circonscrire, d'étudier, voire d'augmenter le recensement de la minuscule famille des déténymes. Quoi ! vous ne savez pas ce qu'est la famille des déténymes ? C'est, bien sûr, la famille constituée de duos de patronymes dont l'orthographe ne varie entre l'un et l'autre membre du duo que par la consonne finale: « d » pour l'un, « t » pour l'autre.

Cette famille compte – tout un chacun sait cela depuis l'âge de sept ans révolus (âge de raison) jusqu'à, au moins, celui de soixante-dix-sept (âge d'alzheimerisation) – les très célèbres, melonesques, moustachus et tintiniens Dupond-Dupont. Moins connus, sauf des typographes et typographistes, les Garamond-Garamont. Claude Garamond, graveur du XVIe siècle, créa un caractère: le Garamond. On le copia et l'imita dans les siècles qui suivirent avec des Garamont.

Récemment entrés dans la famille, la photo qui adorne ce billet en fait foi, les Mansard-Mansart. La police était le lien de famille tout naturel entre les Dupond-Dupont et les Garamond-Garamont. Mais quel peut bien être le lien entre les deux premiers duos et les Mansard-Mansart ? François Mansart qui n'était pas typograveur et encore moins policier, qui n'inventa pas non plus la mansarde, en tant qu'architecte de grande renommée devait être policé et fin lettré... peut-être est-ce suffisant pour tisser un début de lien ? Oui ? peut-être...

Quant à la famille des détényme, il serait souhaitable qu'elle ne se cantonne pas à ces trois duos-ci, histoire de faire parler d'elle encore un peu dans un avenir point trop éloigné...

Published on 15/09/2011 @ 21:39  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Humor  -  by cls

Devinette

Gébé, Reiser, Wolinski...

Gébé, Reiser, Wolinski...

Gébé, Reiser, Wolinski...

Une petite devinette, oui. Dans quel périodique sont parus ces trois dessins de Gébé, Reiser et Wolinski en 1967 ?

Réponse dans quelques jours. On a le droit de proposer la sienne ici en attendant.

Published on 14/09/2011 @ 23:36  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The tools of the workshop [4]  -  by cls

Black Tuesday, presse taille-douce

Presse taille-douce

Elle nous vient tout droit du XIXe siècle. Elle est petite, élancée et ne rechigne pas à la tâche. Presse d'atelier d'artiste prenant peu de place au sol, elle est idéale pour des tirages courts en taille-douce (gravure sur cuivre) de plaques au format modeste.

C'est son anniversaire aujourd'hui : elle est arrivée dans la vie de l'atelier (alors parisien) voici dix ans jour pour jour, portée en triomphe par quatre paires de bras musclés. Comme elle est noire, on l'a baptisée Black Tuesday. Elle imprime sans coup férir des plaques de 9-11 pouces...

Published on 11/09/2011 @ 11:21  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The tools of the workshop [3]  -  by cls

Presses à épreuves de relecture

Presse à épreuve de relecture

Presse à épreuve de relecture

Lorsque la composition du texte est terminée, que les composteurs pleins et successifs ont fini par fabriquer une plus ou moins longue colonne de texte qu'on a lié, l'homme étant ce qu'il est dans son imperfection native se doit de vérifier que le texte est exempt de faute(s). C'est là le travail de la presse à épreuves en placard ou à épreuves de relecture. Imprimer sur un mauvais papier, simplement, rapidement mais avec suffisamment de netteté pour que la lecture soit sûre, le texte à corriger. Un peu d'encre, un rouleau pour en enduire l'œil de la lettre, la feuille de papier posée (droite ou de travers peu importe) sur le pavé, un deuxième rouleau, presseur celui-là, qui passe sur le tout et le tour est joué, la lecture critique et attentive peut commencer...

Published on 10/09/2011 @ 18:03  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [8]  -  by cls

Déception

la-france.jpg

Si l'on met de côté l'orthographe vacillante, le jeu de mots facile et le slogan pauvre, on peut tout de même noter deux choses au sujet de cette « belle phrase » : l'ironie involontaire due au rapprochement du texte revendicatif avec les publicités pour un quotidien dont le titre prône tout le contraire et la prouesse typographique (toute relative) qui consiste à écrire la phrase à l'envers – puisqu'écrite de l'intérieur pour l'extérieur – sur le blanc qui occulte la vitrine.

Published on 09/09/2011 @ 23:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Iron forged letters [4]  -  by cls

Urbi et Torbi...

Saint-Melaine à Rennes

Elle ne peut qu'être romana, cette pax, puisqu'elle est fixée sur un mur de l'abbaye Saint-Melaine à Rennes. La photo est un envoi de Jacques André qui se demande, au passage, si la gouttière ne peut pas être comptée comme un « I ». Comme on n'arrive pas à se déterminer pour « oui » ou pour « non » car le fer forgé de cette descente semble s'avérer être du zinc, on va s'abstenir de tout autre commentaire.

Published on 08/09/2011 @ 23:33  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Volumen  -  by cls

On the road, comme dans les années 1960...

Sur la route

Ce volumen déployé sur la route, que contient-il de significations cachées ? Et dans quelle langue secrète ? Et qui, tout d'abord, a décidé d'en entreprendre la rédaction ? Et pour la connaissance de qui ?

Published on 07/09/2011 @ 23:04  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Lack  -  by cls

Entre quinze et vingt

Quinze-vingts

Exactement dix-neuf lettres qui manquent... qu'importe, la plupart des visiteurs ne les voient pas.

Published on 06/09/2011 @ 23:59  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Anisther publishing, twice  -  by cls

Info

La Feuille

Esther L & Anita L

Pour fêter la sortie de La Feuille, la vraie Esther L et la vraie Anita L ont posé devant un faux.

Published on 05/09/2011 @ 22:05  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The tools of the workshop [2]  -  by cls

Brucelles ou pinces typo

Pinces typo

Les pinces typo ou brucelles font partie du matériel qui appartient en propre au typographe. Elles servent à plusieurs choses. Pendant la composition, à prendre dans la casse les caractères ou les espaces que des doigts trop gros auraient du mal à saisir. Elles évitent un peu, dans ce cas, de se trop salir les doigts quand la casse est poussiéreuse. Pendant la correction, elles servent à extraire d'une ligne un caractère à changer. Attention alors à bien saisir le caractère sous peine de voir les pinces glisser et abîmer l'œil du caractère.

Dans les cinq pinces ci-dessus, seules les deux de gauche sont des pinces typo réelles. Les trois autres ont été élues à ce grade alors que leur vocation première était différente. Celle de droite était une « vulgaire » pince à timbres, celle à sa gauche, trouvée dans une brocante, courtaude, bien ouverte, aux extrémités larges est pratique pour aller chercher des moyens ou gros corps coincés au fond des cassetins, celle du milieu, longue et aux extrémités acérées, est idéale pour se saisir des petits corps dans les petites casses (celles de 50 cm de large).

Published on 04/09/2011 @ 19:08  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Anisther publishing  -  by cls

Naissance

La Feuille

Le petit dernier de Fornax ? Non, pas du tout, le premier ouvrage des éditions Anisther codirigé par Esther L et Anita L. Un ouvrage composé et imprimé par les éditrices en typographie au plomb à 30 exemplaires, illustré de 4 linogravures originales d'Esther L qui abandonne la plume à sa sœur pour s'emparer des gouges. Un ouvrage imprimé en blanc sur papier vert bouteille.

Et Fornax n'y est pour rien ? Non, pour rien. Il n'a fait que prêter son atelier et un peu des compétences de son dirigeant, ainsi qu'ouvrir son magasin à papier aux talentueuses débutantes... rien d'autre à part ça...

Quelques exemplaires de l'ouvrage seront bientôt en vente dans la librairie de Fornax... On peut réserver dès maintenant car l'objet, qui est déjà rare, ne peut que se raréfier encore plus avec le temps. Il est difficile de parler du prix de vente, les éditrices en débattent encore entre elles.

Published on 03/09/2011 @ 23:15  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The tools of the workshop [1]  -  by cls

Typomètres

Typomètres

Pouvoir mesurer est primordial, et pas seulement en typographie. Mais en typographie (du moins en typographie traditionnelle au plomb), cette prise de mesures possède une caractéristique qui lui est propre : elle n'utilise pas le système métrique. La raison en est simple : la typographie occidentale est née bien avant le système métrique et un système stable de mesures typographique fondé sur le pouce royal français avait été mis au point (c'est le cas de le dire !) par François-Ambroise Didot avant que la Révolution française n'éclate et ordonne à une commission de savants de calculer le mètre (dix-millionième partie du quart du méridien terrestre). Les imprimeurs typographes dont tout le matériel avait été fabriqué suivant les mesures de l'ancien régime ne voulurent pas en changer pour des raisons économiques faciles à comprendre, et l'habitude resta de génération en génération de calculer avec ces mesures traditionnelles.

La règle du typographe s'appelle typomètre et revêt plusieurs apparences. Elle fut tout d'abord une simple règle de bois gradué. Sur la photo ci-dessus, de haut en bas, d'autres formes :

1. Typomètre-lignomètre à curseur (Graphoplex, Deberny et Peignot). Double usage pour cet outil : le typomètre mesure les longueurs, le lignomètre permet de calculer le nombre de lignes de texte dans un corps déterminé.

Typomètre-lignomètre

2. Typomètre réglet métallique. On le trouve en deux longueurs : 30 cm et 50 cm. Au passage, puisqu'on annonce des longueurs en cm (donc dans le système métrique), il est bon de préciser qu'il est illégal de commercialiser un outil de mesure qui ne soit pas dans le système international (mètre, kilogramme, seconde, Ampère). Un typomètre, pour être légal, se doit donc de posséder aussi une échelle en centimètres, ce qui est bien pratique d'ailleurs pour effectuer des conversions dans les deux unités. Deux matières principalement, l'acier inoxydable (cher et durable)...

Typomètre en acier

3. Typomètre en aluminium (duralumin), plus fragile mais moins cher. Les typomètres réglets sont gradués en trois points en trois points (cas de ceux-ci) ou de deux points en deux points. Le point est l'unité de mesure typographique traditionnelle (1 point = 0,376 mm), son multiple, le cicero (ou douze) vaut 12 points.

Typomètre en aluminium

4. Typomètre pliant en bois. Ce type d'outils est devenu rare. Il n'est plus guère utilisé et revêt les atours de l'objet de collection. Mais il reste bien pratique pour prendre des mesures de grandes dimensions. Sur la première image, celui de gauche mesure 50 cm et celui de droite 1 m.

Typomètre pliant en bois

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. À suivre avec d'autres outils.

Published on 02/09/2011 @ 23:40  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Down-to-earth  -  by cls

Festival

festival-terre.jpg

Dans la Brie, personne à l'abri, tout le monde dehors pour participer au festival de la terre (ou de la Terre) avec son cortège de tracteurs en paille sur une terre omniprésente.

Published on 01/09/2011 @ 23:12  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Printing works [7]  -  by cls

C'est la rentrée

Les 131 casses du nouveau rang

Les quelques visiteurs qui parcourent ce site de temps en temps ont pu constater que rien de nouveau ne semblait s'y passer depuis un certain temps. « Normal, se sont-ils dit, on est en période estivale, le webmestre est parti en vacances ». Grave erreur, mesdames et messieurs les visiteurs, grave erreur. On travaillait dans le secret de l'atelier, dans le calme (pour ne pas dire dans l'ombre car le soleil brilla plus souvent qu'à son tour entre les orages et les averses).

Tout d'abord, sont arrivées 131 nouvelles casses de caractère dans leur rang original (photo ci-dessus). Le rang est arrivé en morceaux pour pouvoir être transporté, un peu cassé par son vendeur lors du démontage, il a fallu le réparer et le remonter. Certaines des casses sont tombées pendant le voyage, il a fallu les vérifier et les retrier ce qui a pris du temps mais voilà le résultat... on n'en a pas honte.

« Oui, c'est bien, vous dites-vous, chers visiteurs et -teuses, vous vous êtes un peu occupé pendant ces longues journées d'été mais comme c'était les vacances, vous êtes sorti le soir, vous avez fait la fête, ou vous avez passé de longues nuits à vous reposer de l'harrassant travail du reste de l'année... » Que nenni ! Nous avons passé nos nuits à tenter de mettre au point une librairie en ligne qui s'ajouterait à ce site. Nous somme à peu près arrivés au bout de nos peines. Ne reste plus qu'à saisir les fiches des ouvrages à vendre (ceux des Éditions du Fourneau, de Fornax éditeur, de Des barbares..., ainsi que quelques ouvrages d'occasion de notre bibliothèque. On pourra payer par chèque pour la France ainsi que par Paypal (en cours de test). Nous ne désespérons pas de rendre opérationnelle cette librairie en ligne dans les plus brefs délais.

Published on 31/08/2011 @ 12:01  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Printing works [7]  -  by cls

Danger

Imprimerie, sport et hôpital...

L'imprimerie est un sport dangereux qui peut mener à l'hôpital. Mais quand on est tombé dedans, c'est une voie sans retour...

Published on 26/07/2011 @ 12:00  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Attrape-science  -  by cls

Cassetins.

Lettres en vrac

Lettres en vrac

En typographie traditionnelle, tout est une question d'ordre. Surtout dans la casse. Alors, regardez-moi donc dans quel état il a mis mes cassetins, l'attrape-science : un vrai scandale !

Published on 21/07/2011 @ 23:37  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bar-barisme  -  by cls

Élévation.

Bar Saint-Rémy

Ah, quand on n'a pas la place... on n'a pas la place. On fait donc ce qu'on peut. On colle le point sur son « i », on remplace l'accent aigu du « e » par une virgule (là, tout de même, tout de même, même quand on n'a pas la place...) et on perche haut le « y ». Et on est prié de monter d'un ton ou deux en le prononçant, le « y ». Comme ça : bar → le → saint → ré → mi ∕.

Published on 20/07/2011 @ 01:21  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Illustrated proverbs  -  by cls

– 1 –

Les proverbes, 1

Les proverbes, 1

Jamais d’œufs sans Troyes1.

1. Oui, je sais, c'est Trécon !

Published on 17/07/2011 @ 23:14  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Ant  -  by cls

Massive près d'un massif

Fourmi...

Mais quelle est cette fourmi géante qui hante les alentours... Spiridon serait-ce toi ?...

Published on 13/07/2011 @ 09:56  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Tube  -  by cls

Voici des fleurs, des fruits,
des feuilles qui se branchent

Chasser l'air...

Un bon tuyau : pour éviter d'avoir l'air d'un... il faut le chasser. Même quand on porte un bouquet de fleurs en plastique particulièrement ridicule.

Published on 11/07/2011 @ 22:52  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
From Michel Lasserre  -  by cls

Orthogaffe soignée

Cerfa n° 51070 #01

Le lecteur de PDF n'a pas été installé.

Michel Lasserre n'est pas que le talentueux graveur que l'on connaît. C'est aussi un amateur précis de la langue française. Les deux documents ci-dessus sont là pour nous le prouver.

Published on 09/07/2011 @ 22:47  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Iron forged letters [3]  -  by cls

Tout pour la façade...

Palais Saint-Georges à Rennes

Voici quelques jours, il vous était annoncé ici que Jacques André s'était proposé de faire les photos d'un certain bâtiment... dont on n'a rien révélé. Sa mission est maintenant accomplie. On le remercie de nous en avoir confié le résultat.

Le bâtiment est situé à Rennes et s'appelle le palais Saint-Georges. Outre sa majesté grand siècle, il porte sur sa façade (voilà pourquoi l'on en parle ici), en lettres de fer forgé, rien moins que le nom de l'abbesse qui présida à sa construction au XVIIe siècle : MAGDELAINE DE LA FAYETTE (légèrement abrégé en MAGDELAINE D L FAYETTE).

Vous souhaiteriez un peu plus de détails, peut-être ? Allez, on ne peut rien vous refuser :

Palais Saint-Georges à Rennes

Palais Saint-Georges à Rennes

Palais Saint-Georges à Rennes

Palais Saint-Georges à Rennes

Palais Saint-Georges à Rennes

Palais Saint-Georges à Rennes

Palais Saint-Georges à Rennes

Palais Saint-Georges à Rennes

Palais Saint-Georges à Rennes

Les plus observateurs d'entre vous auront remarqué que le « N » de « MAGDELAINE » a été posé à l'envers et que les « TT » de « FAYETTE » ont été accolés en une manière de logotype qui les fait ressembler au « Π » [pi] grec. Nous en ignorons, bien sûr, la raison mais nous constatons le fait. De même que nous ignorons la raison de l'abréviation peu conventionnelle de « DE LA » en « D L ». Nous pouvons toutefois conjecturer que c'est en raison du nombre limité de places pour les lettres, toujours situées à l'aplomb d'un pilier de la façade.

Ceux ou celles qui n'auraient rien remarqué de tout cela avant qu'on leur en parle peuvent retourner se bronzer au soleil. Qu'ils (ou elles) n'oublient pas de se retourner tous les quarts d'heure et de s'enduire de la graisse adéquate.

Published on 08/07/2011 @ 23:44  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
A of the electric pole  -  by cls

Hypertendu

A

Pas de « A » dans blé, mais un petit discret dans le champ (discret ?). Pas de « A » dans ciel ni dans forêt, mais un beau, bien sonore, dans arbre (au loin). Plus réjouissant, un beau « A » dans l'eau du poteau. Ah bon, les boas savent nager ?

Published on 04/07/2011 @ 17:02  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Break  -  by cls

Plein soleil

Apéro

C'est l'été, la typo prend des vacances (on aimerait bien faire comme elle) !

Note :

l'APERO pris, on va à l'OPERA.

On se souvient aussi du célèbre :

S A T O R
A R E P O
T E N E T
O P E R A
R O T A S
Published on 03/07/2011 @ 20:00  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Shadow  -  by cls

Logique

Hôtel de ville

Deux choses :
1. L'Hôtel de ville est place de l'Hôtel de ville.
2. L'ombre trahit toujours celui ou celle qui la fait naître.
Ouf, la logique est sauve !

Published on 02/07/2011 @ 23:51  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
From a poet  -  by cls

Expédition avec envoi...

Prévert

Prévert

Prévert

Prévert

De ma bibliothèque... un joli souvenir. (On ne trouve plus aucun des deux aux adresses mentionnées plus haut.)

Published on 01/07/2011 @ 22:08  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Other iron forged letters  -  by cls

Dates...

Lettres en fer forgé, Paris

Lettres en fer forgé, Lachy

Deux maisons, toutes deux porteuses d'une date sur la façade. L'une à Paris, l'autre dans le petit village de Lachy (des découvertes toujours en rapport avec la carte de vœux de 2009)... Dans quelques temps, du neuf sur le même sujet... Dès que Jacques André aura eu le temps de faire les photos d'un bâtiment dont... qui... enfin, vous verrez bien ! On l'en remercie à l'avance dans ces lignes.

Published on 30/06/2011 @ 18:26  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Torn paper  -  by cls

Strates

Déchirures

Le premier usage est terminé. Lecture du texte et de l'image. Quel va être le second : incinérateur ou Villeglé ?

Published on 29/06/2011 @ 23:12  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
On the ground  -  by cls

L'effet d'une bombe

Non-travaux

Par chance, certains non-travaux ont été décidés pour laisser les choses telles qu'elles sont. Hélas, ils ont été budgétés et vont considérablement augmenter les impôts locaux...

Published on 28/06/2011 @ 23:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beginning and end  -  by cls

Az

Az

Le début et la fin de toutes chose se retrouve dans Az, un nom de magicien. Pas de chaussures rouges mais une typo verte, bombée en bordure de la grande route jaune des passants qui passent et dont le souvenir trépasse après quelques instants fugaces...

Published on 27/06/2011 @ 23:20  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Iron forged letters  -  by cls

Toujours pas...

Lettres en fer forgé

Lettres en fer forgé

Lettres en fer forgé

Lettres en fer forgé

Toujours à la recherche des Q, W et Z (voir à nouveau la carte de vœux de 2009)... une recherche encore vaine mais quatre lettres de plus à l'actif... sur la façade d'un ancien café.

Published on 26/06/2011 @ 20:32  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
cardboard packaging  -  by cls

Concentration

Local cartons

Vous qui entrez ici, laissez toute espérance... » qu'on m'a dit quand je suis arrivé ici. Et je n'ai pas été le seul à qui l'on a dit ça. On arrivait par centaines chaque jour. Porte à peine ouverte, on nous poussait à l'intérieur et on refermait. Serrure à code, s'il vous plaît. Pas d'évasion prévue. Bientôt, à cause de la cadence d'arrivage des nouveaux, ce fut plein. La porte ne s'ouvrit plus. On était si serrés, si compressés que je mincit sans m'en rendre compte. Régime involontaire. J'avais la chance d'être tout contre la porte lors de sa dernière ouverture. Alors, malgré les conseils de prudence des autres, j'ai tenté le tout pour le tout. Une seule issue pour l'évasion : sous la porte. Et comme j'avais minci... Je progresse de millimètre en millimètre. C'est lent mais j'ai bon espoir. Plus que quinze centimètres et ça y est... L'espérance, moi, je l'ai toujours gardée.

Published on 25/06/2011 @ 20:19  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
On the country lane  -  by cls

Bas côtés

Sur le chemin

Bon... on va essayer de faire les choses dans le calme. Alors... vous, les bleuets, vous vous mettez par là... et vous les coquelicots... par là ! Dans le calme, hein ? Lentement et sûrement... Allez, on se bouge... les brins d'herbe, vous restez où vous êtes... je ne vais pas m'occuper de vous en plus !...

J'ai dit lentement, mais avec une certaine rapidité dans la lenteur... je n'ai pas toute la vie pour ça... Ah non ! c'est pas vrai... je n'y crois pas ! Vous m'avez fait le contraire. J'avais dit les rouges à gauche et les bleus à droite ! C'était pourtant simple...

Published on 24/06/2011 @ 15:20  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Music  -  by cls

Trous

Forêt des arbres à trous

Quand le vent s'engouffre dans la forêt des arbres à trous, il crée une drôle de musique que personne n'a jamais entendue. C'est ainsi car il n'aime pas faire deux fois la même chose ni arriver deux fois par le même chemin.

Published on 23/06/2011 @ 23:57  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [7]  -  by cls

Collage-décollage

Celui qui regarde...

Celui qui fait existe-t-il ?... Est-ce que l'existence précède l'essence, surtout au prix où est le carburant ?...

Published on 22/06/2011 @ 23:19  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Ugly stickers  -  by cls

Pas beaux !...

Nous sommes au milieu des années 1960. La musique rock s'enroue et se yéyétise, les jeunes filles portent des jupes ou des robes corolle comme ma maîtresse d'école ou du vichy rose comme BB et les petits garçons se tapent des sucreries qu'ils achètent dans les boulangeries (ils se tapent dessus aussi mais là n'est pas le propos). Parmi toutes ces sucreries, les mistral gagnant de Renaud, mais surtout des chewing-gum rectangulaires absolument dégueulasses vendus en pochette dont le seul intérêt est que ladite pochette contient une image à collectionner : les Ugly.

Elles nous viennent des États-Unis, ces images et sont dessinées, pardonnez du peu, par Basil Wolverton, Wallace Wood et par Norman Saunders qui fait aussi toutes les mises en couleur ; trois dessinateurs, trois pointures de l'illustration, de la BD et de la SF. Au nombre de 44, les images Ugly (moche en anglais pour les rares qui n'auraient pas compris) rivalisent entre elles pour créer les monstres les plus monstrueusement monstrueux qui soient. Les gamins en raffolent, inutile de préciser !

Le Ugly n° 1, par Basil Wolverton

Un clic va vers le diaporama

Les images Ugly furent vendus aux États-Unis, en Angleterre et en France. Elles connurent plusieurs éditions, toujours marqués de leur numéro d'ordre (le même pour chaque image) mais parfois affublées d'un prénom masculin ou féminin, pas toujours le même d'une émission à l'autre. Tout se collectionne de nos jours, et ces images ne font pas exception, elles ont une certaine valeur. J'ai retrouvé les miennes dans un cahier oublié dans le grenier de la maison paternelle, valeur sentimentale...

Ugly n° 4, Liliane et Cécile Ugly n° 4, Will

C'est rien beau, la culture de l'inutile, non ?

Published on 21/06/2011 @ 23:57  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Printing works [6]  -  by cls

Mur

INCB

Timides, parfois... secrètes, d'autres fois, certaines imprimeries se cachent un peu. Honte ? Non ! Besoin de tranquillité ? Peut-être... Peur de gêner avec le bruit et les odeurs ? Eh, pourquoi pas...

Published on 20/06/2011 @ 21:00  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Champagne  -  by cls

Plein champ

Champagne et blé

Le Champagne, une bonne façon de se faire du blé.
variante :
La Champagne, une bonne façon de faire du blé.

Prime en primeur, un petit poème :

Mon soulier
à Soulières
a souillé
un sou, hier !

Published on 19/06/2011 @ 23:33  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [16]  -  by cls

Rasoir

Coiffure

Savon à barbe sur la vitrine, le coiffeur rase les murs.

Published on 18/06/2011 @ 23:13  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Eyes  -  by cls

Prend ga-a-a-a-arde...

Yeux

En temps de guerre, les murs ont des oreilles. Mais en temps de paix, ils ont des yeux. C'est du moins ce que clame le Shadok sans pattes avec son « Meu » mémorable. Quant à l'utopie, elle va, elle va, elle est encore bien verte...

Published on 17/06/2011 @ 23:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Mystic revelation  -  by cls

Et Dieu dans tout ça...

20 dieu(x)

Les rapports entre les hommes et le divin changent beaucoup suivant les peuples, l'époque et la géographie. Les Grecs et les Romains craignaient leurs divinités et leur faisaient des offrandes, les bouddhistes tibétains moulinent leurs prières pour tenter de gagner le concours du plus grand nombre à la seconde, les juifs et les musulmans se privent de charcuterie, les chrétiens, plus pragmatiques, bouffent leur Dieu... enfin les Vietnamiens, eux, fument les leurs. Mais un dieu, qu'il soit unique ou pluriel, ça n'aime pas trop qu'on vienne l'embêter comme ça. Alors ça se venge et ça vous colle le cancer des poumons. C'est là où l'on se rend compte que la foi n'est pas sans risque, vingt dieux !

Hút thuốc lá có thể
gây ung thư phổi

(Enfin, ils ne sont pas si méchants que ça, les dieux vietnamiens, puisqu'ils préviennent des risques sur le paquet. Traduction : Fumer peut provoquer le cancer du poumon.)

Published on 16/06/2011 @ 11:39  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Dates  -  by cls

Chapiteau...

Dates

Chiffres gravés. Deux dates. La perfection qui passe la durée et les intempéries (le temps, quoi...) Il n'y a pas que les typos qui font de la belle ouvrage ; les sculpteurs sur pierre ne sont pas négligeables.

Published on 15/06/2011 @ 23:47  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Drawing of the letter  -  by cls

Lettre, règle et compas

L'Art du tracé rationnel de la lettre

Quelques pages extraites du manuel de D. Duvillé: L'Art du tracé rationnel de la lettre. 213 alphabets et jeux de chiffres à l'usage des dessinateurs publicitaires, lithographes, graveurs, décorateurs, architectes. Réimpression de 1954, probablement en gélatinographie, procédé Dorel. Duvillé était professeur de dessin appliqué dans les écoles d'art de Paris.

Les tracés de la règle et du compas, parfois très complexes, sont mentionnés en pointillé pour aider l'élève...

Antiques ou bâton

Fantaisies à tirer de l'écriture courante

Famille dite romaine

Famille dite romaine

Published on 14/06/2011 @ 16:53  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Fayard [2]  -  by cls

Populaire, la suite...

Chaste et flétrie

Un petit retour sur Chaste et flétrie. Imprimé sur un catastrophique papier pâte de bois d'une qualité parmi les plus médiocres qu'on pouvait trouver à l'époque (1905) pour baisser les coûts de fabrication, il était le premier volume de la collection Le Livre Populaire. Seul vrai luxe de l'ouvrage, sa couverture de papier glacé (pâte de bois elle aussi, hélas) permettait une très bonne impression des dessins de couverture dont les couleurs apparaissaient comme éclatantes. Plus tard, éditions et rééditions du Livre Populaire abandonnèrent ce papier glacé pour un papier de moins bonne qualité, non glacé, qui rendit terne toutes les couvertures.

Mais revenons-en à notre Chaste et flétrie et au principe de la collection qu'il inaugurait chez Fayard. Inutile d'en donner le prix, il s'étale en suffisamment gros sur la couverture ; ce qu'il faut dire en revanche, c'est que le prix moyen et quasiment imposé à l'époque pour un roman ordinaire était de 3,50 francs. Après la page de titre, en guise de préface, l'éditeur, fier de lui (à juste titre), s'explique sur son « tour de force ». Allez, on ne recopie pas, on scanne comme ça vous aurez la typo et les caractères d'époque. Quand on vous dit qu'on vous gâte...

Collection 'Le Livre Populaire'

Collection 'Le Livre Populaire'

Published on 13/06/2011 @ 12:35  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Fayard  -  by cls

Populaire...

Chaste et flétrie

La Porteuse de pain

Piqués presque au hasard dans la bibliothèque, ces deux titres. Deux Fayard dans la collection Le Livre Populaire (les capitales sont de l'éditeur). Deux dessins de couverture choc dont l'un au moins est du célèbre Gino Starace... « Qui c'est-y encore çui-là ? » diront les incultes... Eh, pardi, çui qui réalisera 31 des 32 couvertures du Fantômas de Pierre Souvestre et Marcel Allain adulé par les surréalistes et quelques individus après eux. Plus que célébrissimes, ces couvertures... des mythes vivants (si tant est qu'une couverture puisse être vivante). « Alors pourquoi qu'il n'a pas mis celles-là dans son billet ? » reprendront les grincheux... Ce à quoi il répond que ce n'est pas parce qu'il ne les possède pas mais parce qu'il faut partager les plaisirs et donner à voir du moins connu histoire de faire grincher les grincheux et se cultiver les incultes. Non mais !

Published on 12/06/2011 @ 23:53  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Roman numerals  -  by cls

Grillé...

Onze

Onze. Pain grillé sur un obscur fond de gâchis.

Published on 11/06/2011 @ 23:09  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Characters  -  by cls
v

Papiers, SVP

Que peut-on faire avec du papier ? Des livres, bien évidemment. On en a commis un certain nombre dans le passé et on en commettra bien d'autres dans le futur. Des livres, oui. Mais pas que... on peut faire aussi des circulaires administratives ou des déclarations d'impôt (trop triste, on passe vite à autre chose). Alors quoi d'autre ? Eh bien, avec du papier on peut faire des théâtres (le théâtre lui-même, les décors, les personnages, tout quoi) et jouer avec. C'est déjà beaucoup plus rigolo ! Même qu'en plus, c'est une activité qui ne date pas d'hier puisqu'on a fêté cette année le deux-centième anniversaire de la création (en Angleterre) du premier théâtre de papier. Et à la fin du mois dernier ont eu lieu, dans tout le pays d'Épernay, les troisièmes Rencontres internationales de théâtres de papier, manifestation organisée en biennale qui a fait venir cette fois-ci des compagnies des États-unis, d'Angleterre, du Mexique, du Portugal, d'Allemagne, d'Iran, du Danemark, d'Italie et de France.

Rencontres internationales de théâtres de papier

J'en entends déjà maugréer : « Ah ! il est malin, lui ! C'est maintenant que tout est fini qu'il nous en parle ! » Oui, c'est comme ça ! Puis, de toute façon, vous ne seriez pas venus, alors... je suis déjà bien bon de vous en parler maintenant.

Certaines des représentations ont eu lieu au Breuil, un village à l'ouest d'Épernay. Et ce village du Breuil a décidé de ne pas s'arrêter à cet accueil. Question : Que fait-on quand on a des enfants sous la main, des fins de bobines de papier offertes par un gros imprimeur, un peu de temps et de créativité ? Réponse : Des merveilles ! On en a fabriqué un petit diaporama pour que vous puissiez vous esjouir comme nous quand nous les avons découvertes. Un seul (petit) regret : que le photographe soit passé après les pyrotechniciens qui ont gâté quelques œuvres.

Panneau de fleurs...

On accède au diaporama /Art/Personages en cliquant sur l'image ci-dessus, ou en cliquant sur le menu Photos en haut de la page, et en farfouillant dans la boîte Photo/Art/Personnages. Avouez que vous avez le choix... et vous avez le culot de vous plaindre ? Pfff !...

Published on 10/06/2011 @ 20:08  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The franc come back  -  by cls

Une vraie bombe...

20 centimes

L'information nous est parvenue et a fait l'effet d'une bombe :
LE FRANC REVIENT
(en force sur les murs de la ville !)
(Style Ici-Paris ou France Dimanche)

Published on 05/06/2011 @ 20:52  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Handbook  -  by cls

Typo sans train-train

Manuel de typographie à l'usage des gardes-barrières

Un manuel que bien peu de professionnels de la typographie possèdent dans leur bibliothèque technique. Un manque sans nul doute difficile à combler de nos jours... L'ouvrage (100 exemplaires sur pur-fil Lafuma publié en 1975),  semble épuisé chez son éditeur.

Published on 04/06/2011 @ 22:11  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Mauricette  -  by cls

Distraction

Tête

Depuis le temps que je lui dis : « Mauricette tu ne fais pas attention. Mauricette pourquoi ne fais-tu pas attention ? Mauricette, tu es distraite, d'ailleurs ça rime, alors tu vois... », Mauricette pourrait faire attention. Eh bien, non ! Fofolle comme elle est, elle continue comme si je n'avais rien dit. Elle continue à être distraite. Moi, ça m'énerve un peu, parfois. Mais comme je suis un bon bougre, je me calme et je lui pardonne sa distraction, à Mauricette. Tiens, un exemple, pas plus tard que ce matin. Elle me dit qu'elle part faire des courses. Mais elle ne se souvenait plus qu'elle venait de se laver les cheveux. Même pas secs, ses cheveux et tout emmêlés... et elle part comme ça faire ses courses. Alors je cours derrière elle pour la rattraper. Heureusement, je la rattrape et j'arrange les choses... elle ne pouvait décemment pas sortir comme ça. Ah, la la... Mauricette, elle n'a jamais eu de tête...

Published on 03/06/2011 @ 23:58  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Church  -  by cls

Croix

Église

Rien de plus banal, de plus commun que de trouver des croix sur une église. Moins courant de les trouver sur le mur extérieur du clocher. Pourtant elles semblent bien à leur place pour rappeler un des moments clés de la Genèse, le premier chapitre bourré de péripéties du plus grand best-seller que l'édition occidentale ait connu depuis six siècles. On y entend gronder la voix off : « Croissez (+) et multipliez (x) ».

Published on 02/06/2011 @ 23:19  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Chimney  -  by cls

Fer forgé

HB

Toujours à la recherche des Q, W, Z (cf. vœux de 2009), on finit par trouver un HB de cheminée, à moins que ce ne soit un H3...

Published on 01/06/2011 @ 22:22  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Lucky find  -  by cls

Un autre exemplaire
de Mes états d'âme

retoque03.jpg

Oui. Un autre exemplaire a été retrouvé de Mes états d'âme. Pas très récemment, d'ailleurs. Ce qui a donné lieu à un autre articulet de Christian Soulignac que l'on pourra lire le cliquant sur la photo ci-dessus.

Published on 31/05/2011 @ 18:33  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Chocolate  -  by cls

Noir ou au lait

Maman

Typo comestible et festive...

Published on 30/05/2011 @ 18:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [15]  -  by cls

Boulangerie (encore une)

Le boulanger

Le boulanger n'est pas typographe. On ne lui demande pas, d'ailleurs. Est-ce qu'on demande à un typographe de savoir faire du pain. Non, n'est-ce pas ? Cela dit, quand un typographe, petit-fils et arrière-petit-fils de boulanger, passe devant une boutique comme celle-ci, il ne peut s'empêcher d'avoir un léger sursaut. Il passe sur le goût douteux du gothique mais s'exclame quelque peu à la vue de l'alignement par le haut du « B » et à celle de la rotation du « l ». Il se demande enfin quelle peut bien être la valeur gustative des productions de cette échoppe dans laquelle il n'est jamais entré.

Published on 29/05/2011 @ 22:03  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Spray [2]  -  by cls

Rose

No culture...

No comment.

Published on 27/05/2011 @ 14:26  - 4 comments - 4 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [6]  -  by cls

Affiche

Chute

Heureuse présence du matelas qui l'amortira...

Published on 26/05/2011 @ 23:01  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Streets names [21]  -  by cls

En avoir ou pas !

Culot

En avoir au singulier, c'est déjà pas mal... mais au pluriel !

Published on 22/05/2011 @ 22:41  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Shift  -  by cls

Boutique

Librairie

Les choses changent si lentement dans un lieu qu'on ne remarque pas toujours immédiatement les changements quand on fréquente quotidiennement ce lieu.

Lingerie

p class="artxt">Il fallut une copieuse dose d'observation ici pour déceler le glissement sémantique de librairie en lingerie...

Published on 21/05/2011 @ 14:57  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
B of the road sign  -  by cls

Commémoration

B

Ce champ, tout d'abord, n'a rien à voir avec le Prince des penseurs. Nous ne sommes pas ici en Anjou ni à Paris mais dans la plaine briarde. Oui, bon, et alors ?... le B... un pauvre B de fleurs artificielles qui se délavent avec le temps et les intempéries, fleuri de naturel de temps à autres, un B commémoratif de mort violente qu'on ne peut ni ne veut oublier. Un B triste à en mourir devant lequel on passe sans s'arrêter car la vie des autres continue...

Published on 20/05/2011 @ 23:17  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Credit lyonnais  -  by cls

Banque

Crédit lyonnais

Typo bancaire ou bancale ? Est-ce cela qu'on appelle des lettres de change, surtout quand elles sont absentes ?

Published on 19/05/2011 @ 23:37  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Edge  -  by cls

Exploration

Tranche

Depuis que l'humanité foule la surface de la Terre, il lui fut aisé de se rendre compte que notre planète était plate comme une pièce de monnaie. Plus exactement (n'inversons pas les rôles) c'est cette observation première qui lui donna l'idée de donner la forme circulaire et aplatie aux premières pièces de monnaie. Notons au passage que le symbole était fort d'apparier la forme du bien le plus précieux de notre espèce – notre abri – et celle du modeste objet qui permet nos échanges marchands. Mais arrêtons ici le rabâchage de notions qui sont connues des enfants dès leurs premières classes.

Si nous possédons de nombreux témoignages et récits d'explorateurs des deux faces de notre monde car il est bien aisé de passer de l'une à l'autre par les trous naturels ou artificiels qui les font communiquer, rares sont les documents relatifs à sa tranche tant est dangereux le franchissement du listel qui en enclot le périmètre de par le risque de tomber dans le vide spatial, chute infinie que rien, nul obstacle, ne pourrait arrêter.

L'intérêt du document photographique qui nous a été confié et que nous reproduisons plus haut est pluriel. Il tient de sa rareté insigne car les documents qui proviennent de cette partie inexplorée de notre monde sont fort peu nombreux mais surtout des étonnantes découvertes qu'il nous permet de faire sur la Tranche. Nous l'imaginions caillouteuse, désertique et inhabitée elle se révèle ici riche et cultivée par une population dont nous ignorons encore tout et avec laquelle nous aimerions prendre contact le plus rapidement possible. Nous venons d'apprendre qu'une expédition était en train de se monter dans ce but. Souhaitons-la fructueuse et instructive...

Published on 18/05/2011 @ 20:10  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
NNuit des musées [2]  -  by cls

Cléo

Belle parmi toutes les belles, Cléo de Mérode immortalisée par Falguière dans la marmoréenne virginité du Carare. Au musée des beaux arts de Reims.

Cléo de Mérode par Falguière.

Cléo de Mérode par Falguière.

Cléo de Mérode par Falguière.

Cléo de Mérode par Falguière.

Cléo de Mérode par Falguière.

Published on 16/05/2011 @ 22:00  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Nuit des musées  -  by cls

Cathédrale

Paul Fort

Paul Fort, 1914. Oui, oui, le Paul Fort qui fut copain de Brassens, Prince des poètes, risée des libraires d'ancien qui prétendent qu'un ouvrage de lui sans dédicace est tellement rare qu'il vaut plus cher que le même dans le même état avec. Ce Paul Fort-là, oui, qui fut aussi apparenté aux Vallette (Alfred, directeur du Mercure de France et sa Rachilde) puisque leur fille a épousé son neveu... Un Paul Fort directeur de revues dont la plus connue est Vers et Prose mais ce n'est pas d'elle dont il est question ici mais de Poèmes de France dont il est l'unique rédacteur. Dont le premier numéro... est consacré en presque totalité à la cathédrale de Reims un peu démolie par la Grosse Bertha. Le voici en totalité, ce premier numéro (coll. cls) :

Poèmes de france, numéro 1, page 1

Poèmes de france, numéro 1, page 2

Poèmes de france, numéro 1, page 3

Poèmes de france, numéro 1, page 4

Poèmes de france, numéro 1, page 5

Poèmes de france, numéro 1, page 6

Poèmes de france, numéro 1, page 7

Poèmes de france, numéro 1, page 8

La France étant ce qu'elle est et les travaux du bâtiment ce qu'ils sont, il fallut un certain temps pour réparer les dégâts. Enfin, toujours est-il que voici quelques jours la cathédrale des sacres a fini par se montrer sans les échafaudages qui l'habillaient depuis le siècle dernier.

Se trouvant ainsi un peu nue, elle eut l'idée de s'habiller de lumière. La chose se fit hier, 14 mai 2011 pour la Nuit des musées. On en verra quelques témoignages photographiques ci-dessous. Flous et de mauvaise qualité pour vous punir de n'avoir pas été dans la foule vous-même, et aussi parce qu'il est malaisé  de photographier de nuit, entouré d'individus bousculeurs, en pose, sans pied photographique, avec un appareil vieillissant. Non mais !

Cathédrale de Reims, son & lumière du 14 mai 2011.

Cathédrale de Reims, son & lumière du 14 mai 2011.

Cathédrale de Reims, son & lumière du 14 mai 2011.

Cathédrale de Reims, son & lumière du 14 mai 2011.

Cathédrale de Reims, son & lumière du 14 mai 2011.

Cathédrale de Reims, son & lumière du 14 mai 2011.

Published on 15/05/2011 @ 11:42  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Demonstration  -  by cls

Occupation

Manif

Grande confusion dans l'atelier de Bannes pendant la manifestation des filles des hirondelles qui se trouvaient spoliées par l'expulsion manu militari (selon elles) qu'elles ont dû subir afin que des humains sans gêne puissent s'installer sur les terres de leurs ancêtres. L'occupation des locaux dura quelques heures. Elles acceptèrent de retourner sur les fils à leur portée (cf. retour) après d'âpres mais constructives discussions.

Published on 14/05/2011 @ 11:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Pâté  -  by cls

Vrac

Pâté

On a beau aimer la charcuterie, on n'aime pas forcément le pâté, quand on est typographe.

Published on 12/05/2011 @ 22:08  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Cro  -  by cls

CLS

CLS

Ecce homo, état antérieur.

Published on 08/05/2011 @ 08:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Wall C  -  by cls

C (un peu) caché

C du mur

C en fer forgé, un peu caché par un ravalement et une gouttière. Son emplacement au coin du mur est assez peu courant.

Published on 07/05/2011 @ 09:33  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [15]  -  by cls

Défaut

Curiosités

Malgré sa belle typo, elles furent considérées par la ville comme un vilain défaut. La sanction fut sans appel : la démolition.

Published on 06/05/2011 @ 23:35  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Diaeresis  -  by cls

Promenade.

Tréma

Tréma

Tréma

Le tréma a des fourmis dans les points. Alors il descend dans la rüe pour se dégourdir un peu. Bouger, progresser dans cette ruë permet un certain avancement... jusqu'au moment où la rue le happe et le fait disparaître. Depuis on le cherche en vain. Il n'est jamais réapparu pour nous mettre ses deux points dans la figure.

Published on 05/05/2011 @ 20:04  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Wash  -  by cls

Félicité décapante

Lavage

Campagne d'affichage urbain pour le respect de l'hygiène intellectuel en France. Un cerveau bien lavé est une bénédiction pour son possesseur car, dégagé de toute donnée encombrante, il peut se concentrer sur l'essentiel et le vital : respirer, manger, dormir, aimer, haïr. Le plus souvent, le soap opera est le détergent qui donne le meilleur résultat pour ce type de nettoyage.

Published on 04/05/2011 @ 23:55  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Printing works [5]  -  by cls

Approprié

Haas France

Comment trouver une rue plus appropriée à Paris (France) que la rue Elzévir pour abriter une boutique de fourniture de caractères en plomb et de petit matériel typographique. Hélas, le lieu a vécu. Les méchantes langues ajouteront : « ... comme la typographie au plomb ! » Nous ne sommes pas de cette catégorie-là, même si...

Published on 01/05/2011 @ 20:09  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
P fields  -  by cls

P tronqué

P tronqué

En promenade au beau milieu du champ de blé, le P.

Published on 30/04/2011 @ 18:02  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Streets names [20]  -  by cls

Rude !

Ru...

De la part de Catherine Chauvel, notre correspondante spécialiste des rus, rues et ruelles de Sézanne...

Published on 29/04/2011 @ 22:12  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Pose  -  by cls

Nectar

Le papillon

Les petites filles sont des fleurs. Pas étonnant que les coléoptères se trompent, surtout au printemps. Pas de billet aujourd'hui mais un papillon, bien sûr.

Published on 28/04/2011 @ 17:42  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Giraffe  -  by cls

Sur les murs

Sur les murs...

Il y a des créateurs qui offrent...

surlesmurs2.jpg

... et il y a des crétins qui ruinent l'œuvre des créateurs.

Published on 27/04/2011 @ 09:36  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Printing works [4]  -  by cls

Soin

Imprimerie

Bien sûr, les apparences peuvent être trompeuses, mais les marchands de primeurs mettent rarement leurs fruits et leurs légumes pourris à l'étal dehors dans le simple but de ne pas repousser le client. Pourquoi faire différemment ici ?

Published on 25/04/2011 @ 22:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Ban  -  by cls

Vive protestation

Interdiction

Un incessant murmure de protestation dont le volume augmente de jour en jour sonorise nos campagnes viticoles depuis quelques jours. La colère gronde chez les limaces et escargots, tortues, phasmes, libellules et bousiers, lièvres de Mars, oiseaux phénix et autres félins invertébrés au sujet de ces interdictions de stationner qu'on a vu apparaître soudainement. Conséquence de ces bruits, une grande manifestation animalière d'opposition aux dérives incontrôlées du pouvoir étatique est prévue dans quelques jours. Les randonneurs auront tout intérêt à se renseigner pour éviter les bouchons pédestres qui ne manqueront pas de se produire aux alentours des lieux de défilés.

Published on 24/04/2011 @ 23:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Big  -  by cls

I certain

I O

Un château d'O en forme d'I, toujours Tory, on n'en sort pas... flûte, c'est vache... Et l'homme suspendu dans sa nacelle, que fait-il? Il repeint l'I en blanc, Rimbaud s'offusque qui voit rouge...

Published on 23/04/2011 @ 23:34  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Streets names, one more + 1  -  by cls

Du charme

Du charme...

Pas de trottoir pour cette rue pleine de charmes mais des vignes, des WC et des toitures arrachées. Jusqu'où va se nicher le charme, hein ?...

Published on 22/04/2011 @ 11:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Streets names, one more  -  by cls

Bonne idée...

Planet.fr

Oui, l'idée qui consiste à collecter les noms de rues curieux ou insolites dont fornax.fr avait fait un grand concours (et maintenant un grand post-concours) ne semble pas être mauvaise puisque l'avatar numérique du grand quotidien international où travaillent Clark Kent et Loïs Lane nous a contacté pour nous demander l'autorisation de reprendre quelques-uns de nos clichés pour une page du même type que la nôtre (le concours – maintenant post-concours – en moins) Ce n'est ni Clark ni Loïs – trop occupés à sauver un monde qui en a bien besoin en ce moment – mais leur charmante consœur Rita Santourian qui nous a demandé cette autorisation que nous  lui avons accordé bien volontiers...

On se rendra à la page qui en résulte en cliquant sur le logo du célèbre quotidien. Que cela n'empêche pas notre lecteur (à moins qu'il ne soit parti en vacances) de continuer à nous rester fidèle.

Published on 21/04/2011 @ 10:12  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Come back at Ognes  -  by cls

Le Préfet maritime à l'usine...

Le Préfet maritime à l'usine

Intrigué par notre récit autour de l'usine de fabrication de nuages (voir ou revoir à ce lien), le Préfet maritime a tenu à vérifier nos dires en se rendant sur place. On le voit ici (seul colza à tête brune) enregistrer de la documentation avec son appareil espion de poche. Hélas, il n'a pu que constater l'arrêt de la production pour quelques jours ! C'est seulement pendant les périodes où le ciel est d'un azur sans faille que l'usine tourne à plein régime...

Published on 19/04/2011 @ 12:09  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
2 birds 1 stone  -  by cls

Le futur est déjà arrivé...

Pour ceux qui pensent que Fornax (l'éditeur) tourne tellement au ralenti qu'il donne l'impression de s'être arrêté, un petit démenti. Au menu, deux nouveaux titres du même auteur qui sortent en même temps. Un même maquettiste aussi (votre serviteur). On en saura plus en allant aux Nouvelles (soit en descendant plus bas, soit en remontant au menu plus haut). En attendant, on vous en dévoile les couvertures...

Alphabêtises

Presqu'îles

Published on 18/04/2011 @ 14:03  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Butcher's shop  -  by cls

Sans...

Boucheri

– Allô, c'est bien la bucherie Sanzot ?

– Ah, non Madame, ici c'est la boucheri sans E !

Published on 17/04/2011 @ 19:53  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Come back  -  by cls

Voies (voix ?) aériennes

Hirondelles

Malgré les consignes strictes sur l'immigration, elles sont revenues voici quelques jours sans être trop inquiétées. On va de nouveau pouvoir faire de la musique...

[Les Hirondelles de Bannes]

Published on 14/04/2011 @ 16:27  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Plate  -  by cls

I incertain

Asp1rateur

Bout d'1 bout d'I né. Du moins, il aurait dû. Mais est-ce vraiment une coquille 1volontaire ? Non, bien sûr. C'est une nécessité. On sait que le matériel utilisé pour fabriquer les plaques minéralogiques ne comporte ni de I ni de O, trop faciles à confondre avec des 1 et des 0, surtout quand l'engin qui porte cette plaque se déplace à grande vitesse. La palissade métallique ici porteuse de plaque étant en panne sèche, nous avons eu tout le temps nécessaire pour étudier le phénomène. Elle repartira dès que son plein aura été fait et se mettra hors de notre vue, à moins que nous ne nous laissions aspirer dans son sillage...

Published on 12/04/2011 @ 22:44  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Tower  -  by cls

Tumulo-funéraire

Tour

C'est pas seulement à Paris que le grand art tumulo-funéraire fleurit, nous au village aussi l'on a de beaux monuments. C'est à Damery que ce chef-d'œuvre d'inspiration élevée conquiert l'azur profond et démesuré.

Published on 11/04/2011 @ 23:29  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Chez les éditeurs [4]  -  by cls

Bibliotératologie, 8
Couverture double

Couverture double

Trouvé dans une brocante ce jour d'hui, cet ouvrage a une couverture (cartonnage d'éditeur, impression polychrome sur papier) dans un état assez pitoyable tout en gardant un grand charme. Ce n'est toutefois pas son état qui en fait un objet d'étude bibliotératologique. Mais plutôt, on le constate aisément, le fait que cette couverture n'est pas composée comme le sont d'ordinaire les couvertures de livres. De part et d'autre du dos (joliment orné, constatons-le au passage), nous trouvons non pas un titre (premier plat, à droite du dos) et une quatrième ordinaire (deuxième plat, à gauche du dos, traditionnellement pour un tel cartonnage, soit vierge, soit ornée d'un décor neutre) mais bel et bien deux titres différents, conçus suivant la même mise en page et donc équivalents graphiquement parlant. Le fait est déjà assez rare pour être noté. En poursuivant notre investigation on constate que lorsque nous lisons les deux plats comme il est présenté sur la photo, c'est à dire de gauche à droite en respectant le sens habituel de lecture en français, les deux titres présentent dans l'ordre les deux nouvelles qui constituent le texte de l'ouvrage. Mais lire la couverture ainsi n'est pas naturel. Il est plus courant, on en conviendra, de lire la couverture alors que l'ouvrage est refermé. On lit donc d'abord le premier plat (à droite du dos) et on retourne éventuellement l'ouvrage pour lire le second. Dans ce cas de figure, la lecture des titres est dans l'ordre inverse de celui des nouvelles. Dénonçons tout de suite l'éditeur qui est coupable de cette plaisante anomalie : il s'agit de Desclée, de Brouwer et Cie. Que nos lecteurs (si nous en avons) dénoncent d'éventuels autres éditeurs coupables de la même anomalie, cela dans le but avoué et louable de faire avancer la science bibliotératologique. Nous les remercions ici par avance.

Published on 10/04/2011 @ 23:35  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Streets names, one more  -  by cls

Bon sens

Ah ! le progrès...

Le concours des noms de rues insolites (voire stupides) est clos depuis près de deux ans. Mais nous n'hésitons pas à le transformer en un post-concours afin que tous ceux qui voudraient continuer à nous envoyer leurs trouvailles puissent le faire.

L'envoi d'aujourd'hui, dû à Patrick Bideault, célèbre la grande sagacité de la municipalité de Blauzac dans le Gard qui a eu le courage réaliste d'apposer cette plaque.

Published on 09/04/2011 @ 15:17  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Typo versus Batman  -  by cls

Chauve-pleureur

La typo contre Batman

Un fragment d'affiche quatre par trois où l'on apprend qu'il n'est pas totalement inutile, quand on est illustrateur et/ou facteur d'affiches, de connaître l'essentiel des règles de la typo.

« Ah, ça y est ! Il va encore nous bassiner avec sa typo, çui-là ! ».

Oui, çui-là, il va ! Et alors ?

Que lit-on ici ? Le titre, d'abord. BATMAN ABERCY.

BATMAN on comprend. C'est de l'anglais, en français, homme-chauve-souris, célèbre personnage de la bande-dessinée américaine, adaptée au cinéma, à la télévision, en dessins animés et maintenant à la scène non loin de la Seine. Mais ABERCY ? Quel est ce mot ? Un mot oublié de l'ancien français synonyme peu ou prou d'abruti ? Ou un mot si tant tellement récent que son sens n'est pas encore parvenu à notre entendement ? Ne sais pas... Hein, vous dites qu'il faut comprendre À BERCY ? Oui, bon, on veut bien, mais dans ce cas, il conviendrait de moins interlettrer BERCY, d'augmenter l'espace entre A et BERCY et de mettre un accent sur le A. Pinaillage ? Certes, peut-être un peu mais pas si tant que ça. Bon, on continue. Une image batmanesque classique. Il fait la gueule, c'est son problème. Et puis, les images, c'est pas notre rayon, ici (quoique...) Allez, retour au sous-sol par l'escalator (un paradoxe), rayon mots. Et quoi qu'on lit ? UN SHOW SPECTACULAIRE ET DEMESURE. Et quoi qu'il faut comprendre ? UN SHOW SPECTACULAIRE ET DE MESURE. Dans ce cas, il manque l'espace entre DE et MESURE. Ou alors UN SHOW SPECTACULAIRE ET DÉMESURÉ. Dans ce cas, il manque les accents aigus sur deux des E. Et qu'on ne vienne pas nous dire que c'est un parti-pris volontaire de l'auteur de ce chef-d'œuvre de ne pas mettre d'accents sur les majuscules. Le DÈS de la ligne du dessous dément cette hypothèse...

Published on 08/04/2011 @ 23:45  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Underground french humor  -  by cls

Esprit de l'escalier

Esprit de l'escalier

Plan général. Tenons-nous à la rampe pour éviter les accidents dus aux spasmes du rire.

Esprit de l'escalier

Le détail qui tue...

Published on 07/04/2011 @ 21:44  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Juvenilia fournaldiennes  -  by cls
Les débuts du Fourneau Catalogue Michel Bouvier Une importante collection des œuvres éditoriales de jeunesse de votre serviteur vient de passer en vente sur le catalogue no 56 de Michel Bouvier (14, rue Visconti F-75006 Paris), ce qui crée un lien provisoire et géographique entre les livres fournaldiens et ceux d'Honoré de Balzac (on plaisante un peu, ici). Plus sérieusement, on ne sait pas s'il est encore temps ou s'il est déjà trop tard pour les amateurs de se précipiter rue Visconti mais toujours est-il que chez Fornax (détenteur des stocks des Éditions du Fourneau) aucune de ces publications n'est encore disponible... qu'on se le dise chez les bibliophiles. On recopie la fiche du catalogue ci-dessous pour exciter les convoitises. 249 – [EDITIONS DU FOURNEAU]. Collection exceptionnelle de 38 livres et pamphlets. Bannes : Éditions du Fourneau, 1977-1981. Plaquettes de formats multiples, imprimées sur des papiers différents. Présentation dans une boîte à deux plateaux. 2 750 € 38 aventures verbales et typographiques, par Christian Laucou et ses comparses : - Sonia Trichaucul. Contes à mourir debout ! 1977. 150 ex. - Michel Tabanou. Dictionnaire raisonné des grands peintres. 1977. 30 ex. sur népal, avec un original de l'auteur. - Lucie Muller. Les Lunatiques. 1977. 150 ex. - Gil. Au Club. 1977. 100 ex. - Etienne Tappecoue. L'Iule. 1977. 100 ex. - Remy de Gourmont. Le phonographe. 1978. "Cent-un et quelques exemplaires". - Christian Laucou. La page de sable, fiction spéculative. 1978. 79 ex. - Christian Roumégoux. La belle Armande. 1978. 110 ex. - Marcel Béalu. Charnières. Ornées de quatre lithographies de Manou Pétrus. 1978. 110 ex. - Rémy Defer. La fenêtre. 1978. 100 ex. - Gil. Paris dans une crêpe. 1978. 270 ex. - Rémi Defer. La couverture. 1979. 100 ex. - Louis-Ferdinand Céline. Féerie. Fragment inédit. 1979. 200 ex. Un des 10 ex. sur Hollande avec une lithographie originale de Gil. - Remy de Gourmont. Rimes retrouvées. 1979. 100 ex. - Rachilde. La Terre qui rit. 1980. 170 ex. - Henri-Désiré Landru. Dixain. Bois gravés de Michel Tabanou. 1980. 150 ex. - Etienne Tappecoue. Les objets de la démarche. 1980. 200 ex. - Lionel Praguier. Le Semainier du Nécessaire. Découpage original de Lucie Muller. 1980. 200 ex. - Armand Sylvère. Bordure du ø. Gravures de Stéphane Kantor. 1980. 50 ex. - Bela Sara. Je dis pour toi manières la brousse. 1980. 150 ex. - M. Labitte. Impromptu, à Madame D. L. qui me demandait deux pensées. 1981. "Quelques exemplaires". - Les amis du Fourneau. Sur les initiales ADLF. 1981. 40 ex. - Mirène. Tendresse éthérée. Linogravure de Michel Tabanou. 1981. 10 ex. - Dominique Autié. L'Heure d'Hiver. 1981. 233 ex. - Hubert Juin. Luisa. [Suivi de :] La ville. Avec une photographie de Pierre Louÿs. 1981. 100 ex. - Patrick Le Fur. La fin vaut le moyen (ou le suicide). S. d. 50 ex. - 11 « Calembours » de 1978 à 1981, imprimés seulement à 33 exemplaires.
Published on 06/04/2011 @ 21:56  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Mingling  -  by cls

Bistrot

La Caravane

Paris (Ile-de-France). Dans le même état d'esprit que la typo présentée dans le billet d'hier, le côté récupération en moins.

Published on 05/04/2011 @ 22:04  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Recycling  -  by cls

Le Transformateur

Le Transformateur

Redon (Ille-et-Vilaine). Un bel exemple de typographie improvisée à l'aide de matériaux de récupération.

Published on 04/04/2011 @ 20:52  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Roman numerals  -  by cls

Compte

Chiffres romains

Il n'est pas nécessaire de chercher bien loin pour commencer l'apprentissage des chiffres romains. Un simple mur de briques... II, II, I. Certes, on attend III, IV, V... mais un début n'est qu'un début comme aurait pu le dire M. de La Palice.

Published on 03/04/2011 @ 20:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The killer bathtubs  -  by cls

Méfiance

Baignoire

Si les murs xylovores font partie des fléaux quotidiens dont l'étendue s'accroît en un réseau complexe tel le mycélium souterrain et sournois des champignons de Paris (voir notre billet d'hier), l'attaque des baignoires tueuses est un phénomène saisonnier qui n'intervient qu'au début du printemps, à l'issue d'une migration longue et périlleuse. C'est par nécessité, alors qu'elles sont épuisées et affamées par leur long voyage, que les baignoires attaquent l'homme pour reconstituer leurs forces vitales. Gare aux imprudents qui ne prêteraient pas attention à elles, ils risqueraient d'être la proie d'une chasse brutale qui les verrait se dissoudre vivants dans le suc digestif de l'animal...

Published on 02/04/2011 @ 20:33  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The woodeaters  -  by cls

À table

Table...

Les murs xylovores sévissent à nouveau. Ils continuent inéluctablement leur avance dans toutes les rues de la ville. Cette pauvre table en est la dernière victime. Deux de ses pieds ont déjà été engloutis par le mur qui – pour se donner un air de bonhommie –, s'est revêtu d'une innocente mosaïque rouge unie. Devant les proportions inquiétantes que prend cette menace, l'homme de la rue, interrogé à plusieurs reprises, se demande encore et toujours quand et comment les pouvoirs publics vont agir...

Published on 01/04/2011 @ 23:45  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Tree  -  by cls

Couchant

arbre-ciel.jpg

Hommage plus graphique que littéraire à Georges Ribemont-Dessaignes.

[Tiens, pour une fois, il ne nous parle pas de typo ! Ouf, ça repose...]

Published on 31/03/2011 @ 22:02  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Attentiveness  -  by cls

En finesse

Chasse

Les problèmes de chasse sont constants en typographie, à la ville comme à la campagne, surtout quand la place est comptée.

N. B. : Chasse, subst. fém., encombrement en largeur d'un caractère.

Published on 30/03/2011 @ 23:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [14]  -  by cls

En déambulant

Au petit fourneau

Pendant une brocante à Épernay, un petit moment de plaisir en passant devant la devanture de ce bistrot. On rappelle aux passants de ce site que l'ancien nom de Fornax était Éditions du Fourneau. Le patron, inquiet de la prise de vue (médiocre au demeurant, on essaiera de ne pas recommencer trop souvent) sortit pour s'enquérir du but de la photo. On le rassura et on bavarda avec lui quelques instants. On n'osa pas lui dire que si l'anglaise de l'enseigne nous paraissait de bonne facture, la simili-cancellaresque de la vitrine nous séduisait beaucoup moins, et que l'assemblage des deux...

Published on 29/03/2011 @ 22:34  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Hand made [2]  -  by cls

Au pied du mur

D prime

Un tout petit détail peut entraîner une grande différence. Par exemple celui, ténu, qui différencie l’apostrophe[], courbe, littéraire et élégante et la prime [′] oblique, mathématique et austère. Ne pas percevoir ce détail aurait fait lire, au passant qui aurait vu cette affiche à la main sur un mur de son chemin, « D apostrophe D apostrophe D apostrophe »... au lieu de « D prime D prime D prime ». Ce qui change tout et explique beaucoup mieux le gris choisi pour peindre l’œuvre.

Published on 28/03/2011 @ 22:56  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Hand made  -  by cls

Panneau

Panneau

Petite balade, hier, entre Châlons-en-Champagne, Charleville et Gaye pour une typo végétale. Restons à Gaye (près de Pleurs, comme quoi...) pour un joli panneau, un peu rouillé certes, qui nous montre qu'une belle exécution de lettre peut s'obtenir à la main. Belle régularité et parfait résultat, au pinceau, par l'un de ces cousins des typographes que sont les peintres en lettre...

Published on 27/03/2011 @ 20:35  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Vegetal typography  -  by cls

Arrosons

Typographie végétale

Châlons-en-Champagne (51000)

La typographie végétale est un bon exemple de typographie hors les murs. Nous voyons ci-dessus un exemple de typographie à caractères mobiles inscrite dans un décor de vignettes, le tout taillé avec un grand art et un grand soin.

Typographie végétale

Châlons-en-Champagne (51000)

Un détail de la typographie précédente permet de mieux voir les éléments mobiles de la date qui (on s'en doute un peu) changent tous les jours.

Typographie végétale

Charleville (51120)

Plus simple maintenant, une typographie ligne-bloc inscrite dans un cartouche de pierre. L'effet graphique est moins impressionnant que le précédent car plus dépouillé (absence de tout décor).

Typographie végétale

Charleville (51120)

Détail de la typographie précédente.

Typographie végétale

Gaye (51230)

Ici la typographie ligne-bloc est encadrée d'un décor massif dont la contreforme crée également un effet de cartouche.

On notera que dans tous les exemples montrés ici, les jardiniers-typographes ont choisi des linéales, probablement par goût de la simplicité dans l'esthétique et dans l'exécution.

Published on 26/03/2011 @ 15:04  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Four colors  -  by cls

Bleu, rouge, jaune, vert

Bleu, rouge, jaune, vert

Rien que pour le plaisir de la couleur. Une fois n'est pas coutume.

Published on 25/03/2011 @ 22:26  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Questioning  -  by cls

Céleste

Interrogation céleste

Pourquoi n'y aurait-il que l'humain pour s'interroger sur sa destinée ? Le nuage ne pourrait-il pas ressentir le même besoin ? Pourquoi suis-je dans le ciel ? Pourquoi le vent me pousse-t-il ainsi ? Pourquoi m'effiloche-t-il et pourquoi ne vais-je donc pas garder ma forme et ainsi être contraint à ne plus me poser de questions ? Est-ce cela la mort ?...

Published on 24/03/2011 @ 16:08  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Atelier de Saint-Maur  -  by cls

Visite

Martin Christian

Une nouvelle visite d'atelier. Peu de typographie dans cet atelier de Saint-Maur, mais une foultitude d'autres choses sous la houlette de Martin Christian. On clique sur la photo, comme de bien entendu, pour commencer la visite.

Published on 23/03/2011 @ 12:52  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Orientation  -  by cls

Rappel

GAUCHE
Haut bas
DROITE

Notions de base. Rappel. Mais bien se souvenir que ces notions ne sont acceptables que si l'observateur est debout sur ses pieds (ou assis) face à la vue de référence.

Published on 23/03/2011 @ 10:22  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Waffle  -  by cls

Résistance

Pa de pub

Pa de commentaire.

Published on 21/03/2011 @ 22:38  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Nom d'une pipe  -  by cls

Verticale

Pas une chaise

Ceci n'est pas une photographie.

Published on 20/03/2011 @ 18:28  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [13]  -  by cls

Diversification

Boucherie-plomberie

Par temps de crise, il faut savoir se diversifier. Interrogé sur son avenir économique, le propriétaire de cette boutique pense bientôt ouvrir un coin maison d'édition ou librairie... enfin, une activité de ce genre qui ne demande pas de grandes connaissances. Pour ce faire, il a terminé de lire hier Les Trois Mousquetaires.

Published on 19/03/2011 @ 09:34  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Ad  -  by cls

Rideau de fer

Publicité

Parfois la publicité sait se rendre hermétique. Dans ces cas-là, il n'y a plus qu'à tirer le rideau.

Published on 18/03/2011 @ 16:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Sleeping Cinderiding hood  -  by cls

Rouge

En grande pompe

L'histoire a déjà fait le tour du monde dans les six mille sept cent trente-deux fois... Le prince Charmant ayant dansé tout l'été avec une belle inconnue, se trouva fort dépourvu quand son inconnue joua les filles de l'air au moment de la bise tant attendue. Elle ne laissait derrière elle qu'un escarpin sexy couleur rouge passion. Il fit proclamer par son père le roi qu'il épouserait la première qui pourrait chausser la chose. Trois prétendantes attendent d'ores et déjà. Mais le roi, devant le coussin où repose l'objet du test, montre scepticisme et découragement. Pourtant il avait bien précisé que le mariage serait célébré en grande pompe !...

Published on 17/03/2011 @ 18:36  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Talkative  -  by cls

Laucou à la radio

Voici quelques jours, on vous offrait ici la possibilité d'écouter l'enregistrement de Christian Laucou (et de la talentueuse Catherine Chauvel) sur Radio Aligre. Ça a donné à l'administrateur de ce site l'idée de fouiller dans ses archives pour retrouver deux autres enregistrements, beaucoup plus anciens et de regrouper le tout en un article sonore. On les trouve dans Laucou à la radio.

Published on 17/03/2011 @ 15:42  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
In color  -  by cls

En toile

leg-s.jpg

Estienne (école), au Laboratoire d'expérimentations graphiques (Leg). D'où l'aphorisme bien connu : « Le Leg, c'est le pied. »; en anglais : « The Jambe, it's the foot. »

Published on 16/03/2011 @ 11:45  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [12]  -  by cls

Argentique ou numérique ?

Photographies

Comme il se doit, la plupart des vieilles photographies sont rafistolées avec des bouts de scotch.

Published on 11/03/2011 @ 23:13  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Radio  -  by cls

Entrevue

Christian Laucou & Catherine Chauvel

On ne les voit que très rarement ensemble tant leurs activités respectives sont prenantes. Cette photo de Christian Laucou (à gauche) et de Catherine Chauvel (à droite) est donc une soucoupe. Mais il y a plus : on les a entendu tous les deux ce matin 10 mars 2011 de 8 heures à 9 heures et demie sur Aligre FM. Comme cette radio n'est pas entendue partout à la surface de cette planète (ni à celle pourtant voisine de la planète Mars), on vous permet, avec l'autorisation d'Aligre FM, de l'entendre ici. On vous gâte, hein !...

Laucou et Chauvel sur Aligre FM

Published on 10/03/2011 @ 12:21  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Commonplaces  -  by cls

Entre les deux mon cœur balance

Vice et Vertu

On ignore si dames ou damoiselles passent du temps à parcourir les pages du blog de ce site. On ignore de même la fréquentation des messieurs et damoiseaux. Et peu importe.

L'image ci-dessus pourrait mettre en émoi la première de ces catégories de personnes. Ce n'est pas dans un tel but, plutôt trivial, qu'on l'a placée ici. Cette image n'est rien d'autre que le fragment d'une publicité de rue (placée sous verre, ce qui explique la superposition du réel à l'image) où nos gentils publicitaires se sont amusés (cela commence à ne plus être trop neuf) à inverser l'un de leurs poncifs majeurs de vente (donner à voir de la femme à poil) en utilisant un adonis imberbe du torse mais mal rasé des joues (signe de moderne virilité) pour séduire la consommatrice de base censée se pâmer devant un tel spectacle. S'il n'y avait que cela dans cette image, on n'aurait pas pris la peine d'en infliger la vue aux passants de ce site plutôt orienté littérature et typographie. Cela suffit bien de trouver de telles images dans la rue. On n'entamera pas non plus de discours sur la chosification de l'homme qui crée maintenant parité avec celle plus ancienne de la femme. Laissons cela aux aux tenants des gender studies. Notre créneau est la typographie, montons dessus et observons.

Trois écritures sont présentes. Sur la poitrine du post-éphèbe, une scripte volontaire, L'HOMME écrit de main de femme, dans un rouge qui suggère, bien sûr, le désir et l'improvisation savamment étudiée. Car, foin du crayon ou du marker comme outil, n'aurait-on pas utilisé un bâton de rouge à lèvres ? Pas mal, mais plus intéressants toutefois sont les deux mots sur les poignets de femmes.

Le vice est typographié en gothique et la vertu en ronde (ou pour tout le moins en écriture d'écolière studieuse). Une opposition qui ne manque pas de nous faire penser à celle que ce pays a vécu au siècle dernier entre 1939 et 1945. Le vice allemand et la vertu française. Alors quoi, messieurs les publicitaires... on tambouille encore et toujours les mêmes vieux ragoûts, ça manque un peu d'imagination, ça sent trop le réchauffé. Pour changer, pourquoi pas : le vice gras, la vertu maigre (on est encore dans le poncif, mais typographiquement moins usé), ou le vice allongé, la vertu en caractère droit ? Ou le vice dans un caractère au dessin mou (Hobo, par exemple) et la vertu dans un caractère au dessin simple et épuré (Futura light). Il y a tant de solutions possibles...

Published on 09/03/2011 @ 19:20  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Calligraphy  -  by cls

Application

Calligraphie

Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas adonné à cet art... Aujourd'hui, je me suis dit « Tiens, si je reprenais la plume pour une petite page de calligraphie ?... » Le porte-plume bien en main (un ergonomique qui prend en compte dans sa forme le positionnement des trois doigts), la plume nettoyée (une Gloire de Boulogne au ventre replet) avant de la tremper dans l'encre fraîche, mon cahier devant moi posé bien à plat... allez, je me lance ! Ça vient tout seul, je suis étonné. Moi qui pensais que le cerveau n'ayant pas commandé à la main depuis si longtemps, la main aurait pu oublier... il n'en est rien, je le constate. Mon écriture coule, légère et harmonieuse sur le vélin glacé du cahier.

...
Attendez, attendez... que me dites-vous ?... Bon, vous voyez bien, nous sommes le 25 février... je ne me suis pas trompé... Ah mais !... Ah bon ? nous ne sommes pas mardi aujourd'hui ? Vous en êtes bien sûr ?... Mais alors...

Published on 25/02/2011 @ 01:17  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
li  -  by cls

Empattements empotés

Empattements

– Salut, li. Comment ça va, li ? En forme ?

– En forme de quoi ? En forme de « l », en forme de « i » pour faire li ?

– Oui, en quelque sorte... En forme de lettre pour être lu, li.

– Lully ? plutôt alors en forme de note, non ?

– Plutôt pas en forme, pour dire le vrai... et je ne parle pas du mauvais calembour...

– Comment cela ? Qu'entendez-vous par là ?

– Par là, je n'entends rien puisqu'il s'agit de l'œil.

– De quel œil parlez-vous ?

– De celui de la lettre, de celui de li, du vôtre, donc.

– Et qu'a-t-il, mon œil, pour qu'il vous défrise la vue ?

– Rien. Sinon qu'il est à l'envers.

– Êtes-vous en train de dire que j'ai mauvais caractère et que je vois tout de travers ?

– Sans aller jusque là, je vous dit tout de go que vos empattements sont de fieffés empotés de s'être tournés vers la droite alors qu'il est convenable et régulier pour un empattement qui se respecte de se tourner vers la gauche.

– Voyez-vous ça... eh bien, je vous réplique que je m'en fiche. Moi je relie; point ne lit ni ne relit. Point surtout ne me lie à la graphie, réelle ou typothétique.

– Bien. Alors, je vous laisse ce mot de la fin...

Published on 22/02/2011 @ 22:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bomb  -  by cls

Moyenne

Tas

En banlieue, il y a des murs, et des murs, et des murs... et puis, quand on s'éloigne un peu, en grande banlieue, il y a des murs, et encore des murs et aussi un peu de vert. Et, quand on pousse la banlieue dans ses derniers retranchements et qu'on ne l'appelle plus banlieue mais campagne, il n'y a plus de mur du tout. C'est là que les ennuis commencent pour les tagueurs, grapheurs et autres bombeurs à la peinture. Comment faire quand il y a volonté d'expression mais plus de support pour la faire naître. On se dém... brouille comme on peut, on improvise, on fait avec ce qu'on a. Ça vaut ce que ça vaut... Ici, juste un peu plus que la moyenne... et encore, c'est noté large !

Published on 21/02/2011 @ 21:24  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Grass  -  by cls

Rouge

Herbe rouge

Boris Vian est entré à la Pléiade. Tout le monde sait ça, même à la campagne...

Published on 18/02/2011 @ 20:54  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
A cat, one more time  -  by cls

Chat écaille

Chat écaille

La création, parfois, est faite de presque rien. De l'existant : un vieux mur de plâtre, un rebouchage intempestif, une peinture qui s'écaille. De l'ajouté : deux points et deux courbes marron, du bout du doigt. Non, ce n'est pas du grand art. Mais le passant pas pressé qui remarque ce petit clin d'œil mural ne peut s'empêcher de sourire. Alors, c'est gagné pour le doigt facétieux.

Published on 17/02/2011 @ 23:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Serialized novel  -  by cls

Eau de rose

On s'est fendu aujourd'hui d'un petit articulet sur les feuilletons en fascicules de la fin du XIXe siècle et du début du XXe... On a pris un exemple qu'on croit bien choisi. On en jugera en cliquant sur le titre ci-dessous. Une dernière précision, en passant : ce chef d'œuvre est absent des collections de la Bibliothèque nationale de France.

Cœur féroce, cœur tendre

Published on 15/02/2011 @ 23:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Au courant  -  by cls

Sceller, c'est laid ? Non, c'est légal

Plombs

Quand on se met à parler de plomb avec des lettres dessus, surtout quand on est sur un blog de typographe, on pense toujours au caractère avec son œil, ses talus, sa tige, son cran et parfois ses accents du terroir. Ben là, c'est pas du tout ça. C'est bien du plomb – 100 %, pas une trace d'étain ni d'antimoine – on y voit bien des lettres (et des chiffres) mais ça ne sert pas au texte, ça sert à sceller, à empêcher la fraude. D'où viennent-ils ? C'est marqué dessus : EGF, Électricité et Gaz de France, pour les compteurs... D'un côté des plombs, ce nom maintenant démantibulé, plus une date (un millésime) et de l'autre, un numéro. Celui de l'agent qui, une fois le travail terminé, pose le scellé avec sa pince personnelle. Y'a de l'humain derrière tout ça car les agents connaissaient les numéros des collègues de leur secteur et pouvaient se dire en examinant un plomb qu'ils avaient rompu : « Tiens, c'est Machin qui est passé la dernière fois ». Confidence obtenue d'un d'entre eux. Un qui a fouillé le fond de sa sacoche pour m'offrir ces quelques épaves touchantes d'un temps révolu. Les plombs des compteurs sont en plastique maintenant et la typo traditionnelle a du plomb dans l'L.

Published on 14/02/2011 @ 22:22  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Murderers in cellulose  -  by cls

Fuyons

Les incultes ont raison. Les livres sont dangereux. Il faut les fuir alors qu'il est encore temps. Fuyons... fuyons... sinon...

Livre assassin

Robert Charroux, Le Livre qui tue, éditions Mazarine, 1945.
 

Livre assassin

Rex Stout, L'Homme aux orchidées, Un roman a tué..., librairie Arthème Fayard, 1952.

Published on 13/02/2011 @ 22:18  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Stencils  -  by cls

Murmure du mur mûr

Tic ou Toc

Entre Miss.Tic et Miss.Toc, le cœur balance-t-il tic toc tic toc comme le régulateur de l'horloge comtoise ?...

Published on 12/02/2011 @ 23:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [5]  -  by cls

Japonisme

Haïku

C'est un haïku, et il est de Ryokan. Que dire d'autre ?

Published on 11/02/2011 @ 23:58  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The Z  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le Z

Le Z

Pour les choses du cœur, ils sont nombreux à vous prétendre marron ! Mais ils se trompent, vous êtes encore bien vert. Trois fois rien que ces quelques rides, que ces quelques taches de rouille quand tout le reste fonctionne à merveille. Un peu d'essoufflement ? Pas même ! Votre œil égrillard et votre rire franc nient tout en bloc. Plus tout à fait Zorro mais bien loin de Zéro. Une bonne fortune (ce n'est pas si rare) et l'on vous voit discrètement obturer la fenêtre. Car vous êtes quand même de votre époque : discrétion, douceur et lumière tamisée plutôt que tapage diurne sous les yeux du passant.

Published on 10/02/2011 @ 22:10  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Rural conviviality [2]  -  by cls

Le potager.

Bras

Trop vieux, le pote, trop âgé, pour continuer à biner, à sarcler, à dédoubler, à repiquer, à amender, à arroser... il a laissé tomber. Un petit tour au bistrot matin, midi et soir, posologie de Géronte, pour le café, l'apéro et la partie de cartes avec les autres qui ont, eux aussi, été jeunes un jour. Et puis dodo-télé, seul avec ses ronflements qui ne dérangent plus personne. Et les légumes, alors ? – Il y a les supermarchés pour ça ! Et le jardin ? Les bras lui en tombent à la belle jardinière, mais il s'en fout, le pote...

Published on 09/02/2011 @ 22:29  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Graffiti  -  by cls

Portrait

Graffiti

École Estienne. En quelques traits assurés, un portrait rayé sur le gris pâle d'une vitre de fenêtre opacifiée à la peinture. On se demande bien qui peut être ici représenté ?

Published on 08/02/2011 @ 13:37  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The Y  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le Y

Le Y

On le croirait sorti d'un conte de Marcel Aymé : un vrai passe-muraille que notre vieux Yorick. Et pas seulement passe-muraille, passe-plafond aussi. Son surnom lui vient de sa conduite insensée et des blagues toujours d'un goût douteux qu'il concocte aux moments les plus imprévus : bruits incongrus, fuites intempestives, odeurs nauséabondes. Sa situation élevée le met à l'abri des représailles de ses victimes et c'est un bien pour lui car personne ne l'aime beaucoup dans le voisinage. Il a beau prétendre que tous ses méfaits sont le fait de malencontreux accidents, personne ne le croit. Hélas, pauvre Yorick !

Published on 07/02/2011 @ 21:51  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Neighborhood  -  by cls

Solutions

Enseigne

Le voisinage, quand il ne crée pas de conflit, crée parfois, tout au contraire, de curieux rapprochements. Ainsi en est-il pour cette devanture et son enseigne : profession dans une typo bâton (une linéale pour les amoureux de mots savants) et patronyme dans une scripte, crépi rose pour le fond...

Enseigne

... et celles-ci toute voisine où une semblable solution a été utilisée : linéale et scripte sur fond rose. Liens familiaux entre les titulaires des deux boutiques ou concepteur commun ?

Published on 06/02/2011 @ 21:03  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Gutenberg  -  by cls

Incroyable !

La presse de Gutenberg

La presse de Gutenberg


La presse de Gutenberg et son fabricant

La presse et son fabricant contemporain.
 

Une extraordinaire révélation vient de nous être faite, et cela par l'intermédiaire d'un célèbre site de vente aux enchères dont le nom commence par « e » et se termine par « y ». Une révélation si tant importante que tous les typographes du monde, dans un geste commun, solidaire et simultané, vont s'affaisser d'émotion sur la partie la plus charnue de leur individu.

Sonnez trompettes, roulez tambours, la révélation la voici : On a retrouvé les plans de la presse de Gutenberg ! Depuis le temps qu'ils étaient perdus et qu'on les cherchait... Le nom de l'inventeur de cette trouvaille est encore tenu secret mais on est déjà en possession de son portrait car il s'est empressé d'user des plans pour réaliser un modèle réduit mais pleinement fonctionnel de la presse puis de se faire photographier à côté de son chef-d'œuvre. Objet unique qu'il propose à la vente pour la modique somme de 6500 $ port non compris. Voici son argumentaire, traduit par nos soins de la langue de Benjamin Franklin :

La presse de Gutenberg :

Presse à l'échelle un tiers. Cette reproduction de la presse de Gutenberg est fabriquée dans du chêne vieux de plus de 138 ans avec ses chevilles d'assemblage en noyer, sa vis et son écrou en érable. Entièrement réalisée à la main, cette presse chevillée est entièrement fonctionnelle ; elle mesure approximativement 1 mètre de haut et 90 centimètres de large pour un poids d'environ 70 kg. On lui joint un cliché magnésium reproduisant au tiers la page de « l'Exode » de la King James Bible de 1611 annonçant les dix commandements. Cette pièce unique est digne d'un musée, d'un collectionneur de bible fanatique, d'une bibliothèque ou d'une université.

On regrettera seulement que le chêne utilisé n'ait que 138 ans. On aurait aimé que le bois fût contemporain de Gutenberg...

Published on 05/02/2011 @ 23:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The X  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le X

Le X

Clandestin, furtif, Xyphilin n'a pas de papiers, alors il s'inscrit où il peut : sous un porche, un pont, sur un mur ou une porte qui ouvre ou non vers la sécurité précaire d'un abri provisoire... Il a débarqué, un jour, comme ça, venant d'on ne sait où. Discret et silencieux. Il ne répond jamais quand on le questionne. Rares sont ceux qui peuvent se vanter d'avoir entendu sa voix. Et d'ailleurs, comprend-il ? parle-t-il ? Il n'écrit pas non plus et quand il doit signer, il paraphe d'une croix.

Published on 04/02/2011 @ 14:14  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Kerning  -  by cls

Tout en finesse

Retouches

La fine typographie consiste en un réglage parfait des approches et en un lissage subtil du dessin de la lettre. Ainsi obtient-on, micro-retouche après micro-retouche, une typographie haute couture.

Published on 03/02/2011 @ 22:33  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Printing works [3]  -  by cls

Division

Imprimerie

Vingt-deux A se cachent dans cette image, saurez-vous les trouver ?

Published on 02/02/2011 @ 19:45  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The W  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le W

Le W

Pas très propre sur lui et surtout doté d'un bébébégaiement pâteux qui le rend insupportable, Walter passe le plus clair de son temps à obscurcir son entendement à l'aide de spiritueux qui, du moins le croit-il, lui confèrent des suppléments de spiritualité ! Vautré sur son canapé circulaire, il refait le monde en en changeant la couleur tous les quarts d'heure. Peu importe la couleur du moment, on sait tous qu'au soir elle virera au noir et le monde à l'immobilité, tout comme lui. Sa dernière idée : épouser sa bouteille de whisky. Grande fête arrosée sur fond de musique d'accordéon. Elle lui a accordé sa main et il a déjà fait la demande de publication des bans auprès de sa mairie. Il attend la réponse...

Published on 01/02/2011 @ 15:53  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Press office  -  by cls

Des bonnes feuilles aux épreuves

Depuis que l'édition est passée du stade artisanal à celui d'industriel et que la presse s'est vue dotée d'une parole plus ou moins libre, la première envoie ses productions à la seconde pour qu'elle en parle. Il s'agit d'informer pour vendre, nous ne sommes pas loin de la publicité mais appelons cela encore : critique littéraire. Pour ce faire, bien sûr, il convient que le journaliste critique puisse recevoir l'ouvrage à critiquer avant que l'édition ne soit proposée au public d'avides lecteur. Il faut lui donner le temps de lire, d'assimiler le texte et de produire son article pour la sortie du livre. Comment cela se passe-t-il en pratique ? On ne va pas retenir une édition complète en la stockant, ce serait une perte de temps et d'argent. La solution retenue à la fin du XIXe siècle était la suivante. On prélevait chez l'imprimeur quelques exemplaires des premières feuilles d'impression du livre et on les pliait à la main alors que le tirage se déroulait. Au début du tirage de la dernière feuille de l'ouvrage quelques exemplaires étaient ainsi constitués, rapidement cousus et revêtus d'une fausse couverture (couverture passe-partout, couverture muette) et envoyés à la presse alors que le tirage se terminait. C'était les bonnes feuilles.

Bonnes feuilles

Ci-dessus, un exemplaire en bonnes feuilles du roman La Papesse Jeanne, d'Emmanuel Rhoïdès dans la traduction d'Alfred Jarry et Jean Saltas, chez Charpentier-Fasquelle en 1908. La couverture est préimprimée laissant en blanc auteur et titre, elle peut servir pour tout titre en partance vers le public. Les mentions d'auteur et de titre sur le dos de l'ouvrage sont manuscrites. L'acidité du papier utilisé à l'époque explique l'état pitoyable de cette couverture. On notera que la date a été soigneusement grattée dans le bas du premier plat. Suppression par l'éditeur (ou l'imprimeur) pour cause de changement d'année ou bricolage de libraire d'ancien lors de la seconde vie de l'exemplaire ? Difficile à dire.

Quand la pratique d'envoi des nouveaux titres aux journalistes devint systématique et que le nombre de journaliste à doter d'un tel service devint plus important, une partie des exemplaires du premier tirage de l'ouvrage fut réservée à cet usage. C'était (et c'est toujours) le service de presse. Ces exemplaires réservés étaient soit des exemplaires ordinaires identifiés par une marque spécifique à chaque éditeur (timbre humide sur la couverture ou la page de garde, perforations, etc.) soit dotés de couvertures imprimées spécialement.

Mercure de France

Ci-dessus, un exemplaire de service de presse des Nouveaux Dialogues des Amateurs sur les choses du temps de Remy de Gourmont, Mercure de France, 1910. L'exemplaire est, en outre, doté d'un envoi de l'auteur (journaliste lui-aussi, entre autres qualités) à un confrère et ami : « à Octave Uzanne en fervente amitié. Remy de Gourmont » mais ce n'est pas cela qui nous préoccupe aujourd'hui. La marque du service de presse au Mercure de France est constituée par les deux lettres M. F. perforées sur la couverture dans le coin supérieur droit.

D'autres éditeurs pouvaient préférer les timbres humides (communément appelés par erreur : tampons), le plus souvent marqués : « S. P. » ou « service de presse » ou des timbres à sec qui créent un relief sur la couverture.

Baudinière

Ci-dessus, un exemplaire de Mon étrange plaisir de Rachilde, Baudinière, 1934. L'exemplaire est revêtu d'une couverture spécialement imprimée pour le service de presse comme on peut le constater grâce à la mention « S. P. » dans le bas du dos. Cet exemplaire n'est augmenté d'aucun envoi de l'auteur à un journaliste, ce qui peut vouloir dire que Rachilde n'était pas à Paris lors de l'expédition du service de presse ou qu'elle ne connaissait pas suffisamment le plumitif pour l'honorer de son paraphe. La pratique de l'envoi de l'auteur au destinataire était (est) courante pour s'attirer la bienveillance du journaliste.

Le service à la presse reste toujours vivace de nos jours et les journalistes spécialisés dans l'actualité livresque croulent parfois sous l'avalanche des nouveautés qui se succèdent de plus en plus rapidement.

Mais les pratiques en la matière évoluent tout comme le reste des activités humaines. De nouvelles façons de faire, expéditives, apparaissent grâce aux progrès technologiques. Il est possible désormais, grâce à l'impression numérique, d'imprimer à coût raisonnable des exemplaires à l'unité ou en très petite quantité. Dès lors, le service de presse revient à faire effectuer une manière de pré-tirage avant impression dans des procédés plus traditionnels. Une avancée, oui, à quelques détails près...

Plon

Ci-dessus, un exemplaire d'un roman à paraître : Le Général Enfer d'Alec Covin, Plon, 2011. Comme sa couverture nous l'apprend, il ne s'agit pas de bonnes feuilles, ni d'une exemplaire définitivement stabilisé et imprimé mais d'épreuves non corrigées. Pauvres journalistes ! Ils vont maintenant devoir subir toutes les fautes de syntaxe et d'orthographe de l'auteur, les égarements du ou de la maquettiste et les oublis de l'éditeur... La rançon du progrès. Un seul point positif dans cette catastrophe, on se rendra compte enfin de la réelle utilité des correcteurs... si l'éditeur en a conservé dans son personnel.

Published on 31/01/2011 @ 22:22  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Picture  -  by cls

Durabilité

Développement

Le sourire (ou le rire) n'arrive pas toujours à un moment voulu, c'est même généralement tout le contraire ! Un ami connaissant mes faiblesses (i. e. mes inclinations) dans le domaine technique : la collecte, à fins d'étude, d'ouvrages sur l'imprimerie ou la photographie – car il n'y a diantre pas que la littérature dans la vie ! – m'offrit l'ouvrage ci-dessus. J'en fus fort content et je l'en remerciai, bien sûr. Mais je ne pus m'empêcher de rire au premier regard que je portais sur la couverture. Tout s'y prêtait, il faut l'avouer. La pose ridicule et maniérée, la coupe de la robe, la coiffure, les lunettes... Le ridicule tue, malgré ce que l'on peut en dire. Nous vivons sans y prêter attention dans des codes que nous dicte le présent qui ne font consensus que parce qu'ils sont du présent. Des codes qui nous font admettre comme réguliers, normaux, tous les éléments qui les composent. Qu'on les fige dans le temps (ce que fit cette couverture) et qu'on laisse le reste avancer puisque nous sommes ici dans le domaine de l'inéluctable, qu'on laisse arriver de nouveaux éléments, les uns après les autres, qui vont peu à peu infléchir, déformer ces codes pour en constituer de nouveaux au bout d'un certain temps. Le décalage ainsi s'opère qui provoque le rire ou toute autre forme de rejet. Truisme que tout cela, et vieilles notions ? Certes. Mais une piqure de rappel n'est pas nuisible de temps en temps. Naguère à la cuve, le développement d'aujourd'hui se veut durable. Laissons le temps avancer et notre développement contemporain, dans une décennie ou deux, deviendra tout comme nous durablement ridicule.

Published on 30/01/2011 @ 21:45  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The V  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le V

Le V

Oiseau de nuit, Vlad le V prend son vol à peine éteint le dernier rayon du soleil. Une fenêtre mal close, une porte entrebâillée, même un vague trou dans le toit lui suffisent à s'échapper d'une villégiature diurne pour courir, avide, vers le vacarme de sa vie nocturne. Vlad est vampire, vous l'aviez deviné ! Chasse à vue où le plus souvent il se retrouve chasseur... le plus souvent... mais, renversement de situation, il vient de se retrouver chassé, crucifié sans vergogne sur une poutre de chêne. Vae victis !

Published on 29/01/2011 @ 23:25  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Caractère  -  by cls

En quatre

Caractère

Une typo de caractère ? Non. À un cheveu près on frise ici le mauvais goût.

Published on 28/01/2011 @ 23:37  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [11]  -  by cls

Commerce

Travail

On l'a pris pour un pigeon, et voilà le travail...

Published on 27/01/2011 @ 23:54  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The U  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le U

Le U

Compère U n'est ni une mauviette ni un hurluberlu. Il joue dans la catégorie fort des Halles. Il jouait, devrait-on dire car sa force ne lui sert plus de rien. Il vit une retraite forcée, figé dans son mur. Du temps de sa folle jeunesse, on lui attachait les chevaux des charrettes et il réprimait, de se résistance sereine et passive, toute velléité sournoise d'échappée ou d'emballement. Mais maintenant, dans nos villes, les chevaux ne sont plus que vapeur, voire fiscaux, et plus du tout crinière à l'encolure et queue en panache. Voilà bien longtemps qu'il n'a plus entendu ce cri qu'il prenait pour un hommage quand, après avoir détaché leurs montures, les cochers, pour les faire partir, lançaient leur sonore : Hue !

Published on 26/01/2011 @ 22:36  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [4]  -  by cls

Géraniums

Géraniums

Encore une action d'éclat du Front de libération des plantes en pot.

Published on 24/01/2011 @ 23:33  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [10]  -  by cls

Cycle

Motard

En un mot, tôt ou tard, c'est la moto qui tue le motard.

Published on 23/01/2011 @ 23:26  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The T  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le T

Le T

Psychorigide, ce Toto là ! Rigide tout court itou, avec l'allure qu'il se donne de potence de bon ton. Habitudes strictes et immuables (comme son infusion de 17 heures). Costume bleu coupé au carré, pas de fantaisie, classe mais froid. Œil bien ouvert sur le monde mais au regard dur et indifférent. Tout pourrait s'écrouler autour de lui qu'il ne montrerait aucune émotion. Il est joueur, c'est son métier. Et c'est sans l'amorce d'un sourire, sans le moindre froncement d'un sourcil qu'il vient à l'instant d'empocher le plus gros gain de sa carrière. Il va partir après s'être dégagé de celle qui commençait à s'accrocher à son bras. Seul. Sans un mot.

Published on 22/01/2011 @ 22:59  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Printing works [2]  -  by cls

Lit et rature

Imprimerie

La sieste est la plus belle conquête du typographe. D'aucuns vont être tentés d'ajouter : « surtout quand elle est crapuleuse », d'autres : « surtout après une copieuse libation ». Elle s'apprécie sans rien, pourtant.

Published on 21/01/2011 @ 21:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Road  -  by cls

Sable

Route

La route de la vie va tout droit. On y avance, bien forcé, c'est comme ça pour tout le monde. Bien sûr, de temps en temps, quelques grains de sable y sont semés qu'il convient de balayer d'un léger mouvement du pied ou, si l'on accepte de s'accroupir, d'un revers de la main. Ensuite de quoi on repart, serein.

Published on 20/01/2011 @ 22:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The S  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le S

Le S

Malgré de petits accroche-coeur qui pourraient laisser croire que tu t'adonnes à la préciosité, S mon ami, tu es d'une résistance et d'une adresse hors du commun. Quand tu es en congé comme en ce moment, la première paume passant à ta portée te fait virevolter autour de ton clou, comme l'hélice d'un avion dissimulé derrière le mur. La rouille, tu la revendiques. Elle te donne un statut de vieillard mais à la moindre rotation, elle te permet d'émettre d'horribles grincements qui t'amusent fort car ils vrillent les oreilles des humains. Quand tu es au travail, tu restes immobile, ferme et intraitable. Tu dispenses toute ton énergie à maintenir en place ton volet contre tempêtes et ouragans afin qu'il ne claque pas ni ne se referme sur la fenêtre. Humble travail dit-on. Peut-être mais tu t'en acquittes avec sérieux et abnégation. Encore une manifestation de ta force de caractère.

Published on 19/01/2011 @ 21:18  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Printing works [1]  -  by cls

Camouflage

Imprimerie

Les imprimeurs, parfois, sont discrets, pour ne pas dire timides. Il faut bien regarder, bien chercher, pour les trouver.

Published on 18/01/2011 @ 11:59  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [3]  -  by cls

Conseil

Cassez vos télés !

Une exhortation à la sagesse. On notera au passage que le rédacteur de la sentence, fin orthotypographe, n'a pas oublié les accents sur les capitales.

Published on 16/01/2011 @ 12:37  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Shadow puppet show  -  by cls

Soir

Ombres chinoises

Ombres chinoises. Envie de ne rien faire d'autre que se noyer dans l'orange et dans le bleu.

Published on 15/01/2011 @ 23:13  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The R  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, l'R

L'R

Il se fait discret. Pas modeste, non, discret et c'est tout. Affaire de famille. L'air de famille de l'R, c'est la discrétion. Ce n'est pas un drôle d'air car le drôle d'air se remarque, c'est plutôt un air de rien, un air de ne pas y toucher, mine de rien. Ne pas se faire remarquer, c'est sa raison de vivre, son credo. Son grand-père était courant d'R ; son père, Tibulle R, prônait l'air sain de la campagne, plein et délié ; lui, recruté par les services secrets pour écouter aux portes et regarder par les trous de serrures, prend l'air absent de celui qui ne veut pas qu'on le remarque. Ainsi, sans en avoir l'air, accomplit-il sa tâche ingrate et hermétique.

Published on 14/01/2011 @ 21:44  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Begining  -  by cls

Lire

Défense de pêcher

Première leçon pour commencer l'apprentissage de la typo au plomb : apprendre à lire les textes à l'envers et placés la tête en bas aussi vite que s'ils étaient dans le sens ordinaire.

Published on 13/01/2011 @ 22:48  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Signs  -  by cls

Contraste

Enseigne

Pour être bien vue (i. e. vue dans les meilleures conditions possibles), une enseigne doit se détacher, être bien identifiée sur son fond naturel. Par temps de ciel bleu, pour celle-ci, ce n'est pas gagné d'avance. En revanche, par temps d'orage et avec un bon éclairage...

Enseigne

Pour cette enseigne-ci, aucun problème par beau temps. C'est une enseigne prévue au petit poil pour ce cas de figure. Mais en fin de journée, dans le ciel rougeoyant du crépuscule...

Published on 12/01/2011 @ 22:09  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The Q  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le Q

Le Q

C'est toujours la même chose... rien de nouveau sous le soleil... surtout rien de simple. Les histoires de Q sont toujours complexes. Il ne cherche pourtant pas les complications. Il souhaite rester carré dans ses comportements et c'est tout. Mais ça vient tout seul, comme ça, sans qu'il le veuille. Là, il vient de se faire plaquer, alors c'est le dégoût. Pourtant il a le sentiment de ne rien avoir provoqué, d'avoir tout fait pour que ça n'arrive pas, d'avoir essayé d'arrondir les angles. Mais rien n'y a fait et il se retrouve encore – car ce n'est pas la première fois que ça lui arrive – sa petite queue en berne.

Published on 11/01/2011 @ 16:37  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Chair  -  by cls

Étrange, étrange

Siège

Est-ce bien concevable, un siège de toilettes sur une tombe, même si la chasse d'eau n'est pas encore raccordée ?

Published on 06/01/2011 @ 15:51  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [9]  -  by cls

Le chocolatier

Le chocolatier

Dans cette période de fête qui n'est pas encore tout à fait terminée, la fréquentation du chocolatier n'est pas une hérésie pour qui ne fait pas profession de gourmandise (pour ceux-là, le lieu est une église dans laquelle il convient de prier le plus souvent possible). Ce qui n'est pas loin d'être une hérésie (typographique) en revanche, c'est de penser à utiliser la ligature du s et du t dans le simili Garamond de l'enseigne tout en oubliant l'accent sur le a et en négligeant la régularité de l'espacement des mots...

Published on 05/01/2011 @ 22:48  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The P  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le P

Le P

Pendant très longtemps, il a hésité : probité ou piraterie ? policier ou pillard ? La vie a décidé pour lui. Il se retrouve en prison. Certes une prison de plein air mais dont les barreaux d'acier plein auxquels il est fixé l'empêchent de voir les plantes du parc, lui qui aime tant la nature. C'est ainsi qu'il paye pour son piètre passé. La punition est impitoyable mais il ne se plaint pas. Bientôt il sortira et partira pour le pays aux murs de vent et aux toits de nuages pour un périple sans fin dans un printemps toujours renouvelé.

Published on 04/01/2011 @ 17:46  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Wishes 2011  -  by cls

2011

Les traditionnels vœux de Fornax, toujours sous forme d'un petit livre.

Balade dans les rues à la recherche de la typographie,

pour un troisième chapitre sur le sujet.

Bonne lecture.

Published on 02/01/2011 @ 23:06  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
December 31  -  by cls

Caséine

i-fromage

1er janvier - é
Bon appétit - i

Published on 01/01/2011 @ 23:39  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
December 31  -  by cls

Tout va bien

Le crocoloup

Le crocoloup aux dents de feu a chaud. Tout va pour le mieux.

Published on 31/12/2010 @ 02:24  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The O  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, l'O

L'O

Toute en rondeur et en simplicité, l'O s'étonne de sa perfection formelle. Elle est tranquille et sans histoire malgré les rumeurs que d'aucuns laissent circuler sur son compte. Et elle s'amuse quand d'autres lui disent, après Tory, qu'avec ce monstre de prétention qu'est le I, elle forme le duo générateur de son univers. « C'est vrai qu'il se monte un peu la tête notre ami, mais nous avons fait de si belles choses ensemble, comment lui en tenir grief... » rit-elle de bon cœur. Et elle ajoute comme pour se faire pardonner à son tour d'avoir un peu parlé d'elle: « Vous savez, je ne suis pourtant pas grand chose. Regardez-donc les similitudes que j'ai avec Zéro... »

Published on 30/12/2010 @ 00:10  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Binding  -  by cls

Commodité.

Reliure

La reliure d'un beau livre (ou d'un laid), le plus souvent, se mérite. Il faut trouver le bon relieur qui va magnifier l'ouvrage en lui donnant un costume digne de lui. Parfois même la difficulté va au-delà de cette quête. Comme ici où, pour confier son livre et le reprendre, il convient de se munir d'une échelle pour atteindre la petite porte des clients. La quadruple porte du bas ne sert qu'aux fournisseurs et ne conduit guère qu'à la réserve des matériaux et produits. Quant à celle de droite, elle est celle par laquelle entre et sort le relieur lui-même. Chemin que ne saurait emprunter un bibliophile digne de ce nom.

Published on 29/12/2010 @ 22:28  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Ion  -  by cls

De près

Ion

Vu au microscope, un ion de jambon (euh, cette légende est-elle bien crédible ?).

Published on 28/12/2010 @ 22:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Lot [4]  -  by cls

Délocalisation

Les Cabinets ministériels

Les Cabinets ministériels

Les Cabinets ministériels

Les Lieux sont comme tous les lieux, ils bougent rarement. Mais les institutions qu'ils contiennent le peuvent, elles. C'est ce qu'on appelle une délocalisation (terme à la mode depuis que la Chine s'est éveillée, et qui ne tardera pas à tomber dans la désuétude, si ce n'est déja commencé, comme tout ce qui est ou a été à la mode). L'atelier à grosses machines de Fornax s'est donc délocalisé en Champagne et avec lui la bdc1 qui lui était associée. À cette occasion, cette bdc s'est enrichie de trois titres rares dont on trouve la couverture ci-dessus. Trois titres empreints de souvenirs si ce n'est d'enseignement.

______
1. Bibliothèque de chiotte (voir les trois épisodes précédents dans les archives).

Published on 27/12/2010 @ 20:46  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The N  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, la N

La N

Bien policée et un peu froide, la N brille de tous ses feux intérieurs et de tous ses désirs inavoués. Elle se voudrait lisse et indifférente mais les débordements de son caractère provoquent les aspérités de sa peau. À chaque trou, à chaque bosse, un éclat. Éclat de rire moqueur ou ironique, éclat de voix colérique ou méprisant. La N n'aime pas : elle tolère ou elle déchire. En elle, pas de juste milieu, pas de juste tout court. Juste un grondement qui sourd comme le bruit incessant d'une cascade d'eau vive et glacée.

Published on 26/12/2010 @ 11:32  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
D day  -  by cls

Dans les choux

Bébés

– Marie ! Marie !...

– Oui Joseph...

– C'est lequel déja ? Ce n'est quand même pas le Nubien !...

– Qui sait, Joseph, qui sait...

Published on 25/12/2010 @ 10:59  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Stuttering  -  by cls

Tante Xi.

Tante Xi

C'est un doudou, un bonbon que ce bébégaiement dans la rue. Pas vrai, tonton ?

Published on 24/12/2010 @ 19:00  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
TBlue  -  by cls

Douze mesures

Bleu

Comment ne pas être fatigué (dans le sens de lassé), après toutes ces journées de blanc. La déprime vous vient et avec elle, sans qu'on s'en rende compte, arrive une sorte de bleu qui finit par tout envahir. Votre âme, intérieure et extérieure, s'en ressent. Peu à peu vous sentez que vous dérivez comme dans la Rhapsodie en bleu de Ralph M. Thurlow. Et c'est là que vous prenez la mesure – ou plutôt les douze mesures – de votre mal être.

Published on 23/12/2010 @ 19:50  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [2]  -  by cls

Soupe.

Soupe

Un peu populaire, cette soupe, mais belle phrase malgré tout. D'une efficacité telle qu'elle hausse le graffiti à la hauteur de la littérature. On notera l'absence de ponctuation qui rapproche cette écriture de certains essais du Nouveau Roman.

Published on 22/12/2010 @ 18:04  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The M  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le M

Le M

Avec beaucoup de civilité, le M vous dit : « Monsieur, acceptez-vous que je m'adresse à vous ? » De nos jours, ça étonne mais il est ainsi, le M. Sa civilité est naturelle et, notamment avec les hommes, il se fait un point d'honneur à ce qu'il en soit toujours ainsi. Avec les dames, il est un peu moins strict, il va même jusqu'au « je vous ai-me » qui frise parfois l'indélicatesse mais avec tant de panache... Avec les jeunes-filles, il romantise. « Je suis un ange, je vous offre la protection de mes deux ailes. » Avec les Anglais, il reste sur son quant-à-soi et prend un drôle d'air. D'aucuns se méfient de lui. Certes, il est correct à bien des égards, mais trop poli, hautain, pour être honnête.

Published on 21/12/2010 @ 09:28  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Titanium or zinc?  -  by cls

Blanc et Noir (bis)

Une carte postale

Les cartes postales, aujourd'hui, sont comme les feuilles mortes de Prévert, elles se ramassent à la pelle. Petit hommage aussi, en passant, avec cette image, à un grand ami du dit poète : Georges Ribemont Dessaignes et à ses arbres...

Published on 20/12/2010 @ 23:39  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Flakes  -  by cls

Blanc et Noir.

Flocons

Par temps de neige, il faut être observateur. Flocons noirs, flocons blancs. Les flocons noirs sont des corneilles...

Published on 19/12/2010 @ 19:26  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [8]  -  by cls

Café

Pissenlits

La grille du café est descendue. C'est normal et elle n'est pas la seule. Ne pas croire pour autant que le café est fermé. Tout se passe bien plus bas, dans la cave, à six pieds sous terre.

Published on 18/12/2010 @ 22:08  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The L  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le L

Le L

Ici, tout le monde le connaît, bien sûr, et sa réputation n'est plus à faire. Pourtant nul n'a jamais su son nom. Beaucoup ont cherché, certains ont osé demander, le silence a toujours été sa seule réponse. S'agirait-il de Lukas, ou de Lorenzo, de Luigi, ou de Ludovic, ou de Lothaire, Lambert, Lilien, Lenny, Lazlo, Lélian, Lucet ou tout simplement Louis ? Aucun indice, aucune certitude hormis celle de l'initiale car Hot L, son surnom, est sa seule désignation. Il est très apprécié des dames de tous âges pour son travail impeccable et sa tenue irréprochable. Sourire anesthésiant, endroit discret, tour de passe-passe en un tournemain, discrétion assurée. Bronzé toute l'année, on ne le voit que rarement dehors. Il navigue en intérieur, au chaud en hiver, au frais en été pour se donner le loisir d'une chemise blanche entrouverte sous une cravate négligemment dénouée.

Published on 17/12/2010 @ 21:07  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Beautiful sentences [1]  -  by cls

Balcon

La sentence du balcon

La sentence du balcon

Les belles phrases, les belles sentences, sont parfois comme Juliette Capulet : on les trouve à leur balcon. On les voit, on les admire, on ne les comprend pas toujours très bien. Sans doute à cause de quelques menues erreurs d'écriture. Sur le deuxième balcon, le premier « S » est de trop, le « I » de fin de première ligne devrait être un « E », et le « S » de fin de deuxième ligne est à l'envers. Ah, la perfection d'une typographie ! Un rêve ! Pour elle, l'espérance est partout et ne se trouve pas.

Published on 16/12/2010 @ 20:38  - 4 comments - 4 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [7]  -  by cls

Défilé

Mode en direct

Foin des lieux sélects ou des salons privés, les défilés de mode, maintenant, se font dans la rue. On y gagne en spontanéité ce qu'on y perd en sophistication. Plutôt à prévoir pour le prêt à porter que pour la haute couture.

Published on 15/12/2010 @ 12:26  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The K  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le K

Le K

Disons-le tout net : K est un cas. Véhément et asocial, il se veut en marge. Aucune ligne de conduite, aucune morale, aucune règle, aucune loi. Avec son caractère brut de décoffrage et sa silhouette imprécise peinte à grands coups de brosse, il mène sa vie entre parenthèses. Sans domicile fixe, il migre au gré de ses pulsions, affalé sur un trottoir ou adossé à un mur. Il vomit sur l'ordre, l'autorité, l'administration. Il est libre ou, du moins, se veut-il tel, se croit-il ainsi. Doit-on le détromper alors qu'il a renoncé à tout pour cette croyance ?

Published on 14/12/2010 @ 17:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Mystical  -  by cls

Mur

Bout

On a beau être athée et ne jurer qu'en la typographie, il arrive parfois qu'on se trouve face à un mur d'incompréhension et qu'après avoir usé de tous les arguments, on en arrive à bout... C'est alors que se révèle le bout d'A.

Published on 13/12/2010 @ 21:11  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Potesses  -  by cls

Soirée.

Potesses

En robe du soir bleue à gros nœud, trois potesses femelles s'affichent face à une cohorte de poteaux mâles. Ça fait jaser dans les chaumières...

Published on 12/12/2010 @ 20:13  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The J  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le J.

Le J

Jonas, le J, garde sur le monde un œil souriant. Juché sur un siège du jardin, il jauge l'entourage. Il ne juge pas, il joue à énumérer ce qu'il voit, les arbres géants, les gens gesticulants, les pigeons jaloux du moindre bout de pain. On le dit gros, il n'est qu'imposant. On le dit juvénile mais il a l'âge de raison. Il avale la vie avec joie et ne regrette qu'une chose : que l'eau de la pluie ne vienne pas plus souvent lui rincer les joues. Il jubile à patauger dans les mares, à sauter dans les flaques, à s'éclabousser dans les caniveaux. Jamais il ne cessera. Il est Jonas le joyeux.

Published on 11/12/2010 @ 12:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Old story  -  by cls

Frais

Rose

Elle avait sous sa toque de martre, sur la butte Montmartre, un p'tit air innocent, mais fallait surtout pas s'y fier. Elle s'appelait Rose, certes, et elle était belle, mais sa vieille aïeule lui avait dit qu'il fallait faire gaffe pour ne point perdre cette vêprée, ni les plis de sa robe pourprée, ni son teint au vôtre pareil. Oui, fallait faire drôlement gaffe. Et du matin jusqu'au soir, la vieille, lui répétait jusqu'à la nausée « Si tu crois petite que ton teint de rose, ta taille de guêpe, tes mignons biceps, tes ongles d'émail, ta cuisse de nymphe et ton pied léger xa va xa va xa va durer toujours... ce que tu te goures ! » Marre qu'elle en avait, la petite, d'entendre tous les jours cette même serinette. Mais ça finissait par lui entrer dans le crâne comme une évidence première. Elle finit par répliquer à Mémé : « Je sais qu'on est bien peu de chose et mon amie la rose me l'a dit ce matin. À l'aurore je suis née, baptisée de rosée je me suis épanouie, heureuse et amoureuse aux rayons du soleil. Et pour que ça continue, je suis pas folle, je vais aux sports d'hiver. Parce que le froid, ça conserve. J'ai vingt-six ans, ma vieille ridée, et je t'emmerde en attendant ! »

Published on 10/12/2010 @ 23:59  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [6]  -  by cls

Songeur

Mon rêve

On a beau dire que l'homme est le même à tous les endroits de la planète, les rêves des uns ne ressemblent pas forcément aux rêves des autres. Il convient de mettre l'accent sur cette différence et de lui faire bon accueil. Enfin... pas trop sur la différence – il y est déjà – mais l'accent sur le rêve. Avec circonspection, certes, mais circonflexe de préférence.

Published on 09/12/2010 @ 22:48  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Solution  -  by cls

Bouché

Sécurité sociale

Il fallait le trouver, et l'un de nos technocrates fonctionnaires y a enfin pensé : pour boucher le trou de la Sécurité sociale, il suffisait d'en fermer l'entrée. On félicite l'heureux promoteur de l'idée, un réel bienfaiteur de notre beau pays.

Published on 08/12/2010 @ 13:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The I  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le I

i.jpg

Comme s'enfle la grenouille de La Fontaine, notre bon vieux I s'étire au plus haut. Par vanité, pour qu'on le voie, pour qu'on l'admire. Il se veut important, il se veut le plus important. Il se veut plus haut que les nuages, plus haut même que le ciel en qui son orgueil voit l'ultime concurrent. Chaque jour, il s'étire, il se hausse persuadé qu'à force d'efforts il dominera ce ciel omniprésent.

Lassé de son irresponsable comportement, son point l'a depuis longtemps lâché. Il refuse de monter plus haut. Non par peur du vertige, non plus à cause de la fatigue mais pour ne pas risquer le ridicule.

Enfermé dans la solitude de son désir, le I ne s'en est pas aperçu et continue son ascension d'être bancal et incomplet.

Published on 07/12/2010 @ 17:38  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Credit  -  by cls

Oui ou non

Crédit du No

En cas de crise comme en ce moment, le crédit du No l'emporte toujours sur le crédit du Yes. Question de confiance et de sens pratique.

Published on 05/12/2010 @ 17:18  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Horses  -  by cls

Malice au pays des affiches

Chevaux

Du fait du hasard ou de la volonté expresse du colleur ? Combien valent de chevaux les mécaniques au premier plan ? Jeune étalon fringant ou vieux cheval de retour que l'homme qui s'échappe par la gauche ?

Une photo un peu ancienne qui pose question.

Published on 04/12/2010 @ 17:04  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
History  -  by cls

Fenêtre

Fenêtre

Nul n'ignore que depuis 1981, la France a vu la suppression de toutes les fenêtres guillotines. Mais il reste encore, bien cachées, quelques fenêtres couperets.

Published on 03/12/2010 @ 20:03  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The H  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, la H.

La H

D'aucuns disent que la H est une peau de vache et que derrière ses propos tranchés se trouve un esprit cruel, incisif et détaché. C'est faux, bien sûr. Ceux qui prétendent de telles choses ne la connaissent pas, ne l'ont jamais rencontrée. Il est vrai que ses propos ne coulent pas doux comme sirop d'orgeat. Ils sortent quelque peu heurtés. Ce n'est nullement dû à une sécheresse d'esprit ou de cœur mais tout simplement à une difficulté d'élocution, conséquence d'une grande émotivité. La H est toute en finesse, toute en douceur, toute en volutes subtiles. Toute en rondeur aussi. Alors, d'où lui vient cette triste réputation ? D'une stupide homophonie ? Peut-être. De la méchanceté des autres. Sûrement. Que peut-on faire pour lutter contre cela ? Rien ou presque. Ne pas écouter les calomnies. Se fier à son seul jugement. Mais c'est beaucoup. Ainsi mieux considérée, elle verrait peut-être son discours s'arrondir tout comme elle et les calomnies se dissoudre dans la bouche des envieux.

Published on 02/12/2010 @ 17:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Classic  -  by cls

Mine de rien, une mine de plomb

Adam et Ève

Adam et Ève par Anita L.

Published on 01/12/2010 @ 16:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
They have done  -  by cls

Mithra.

Ils sont au moins quatre à donner régulièrement ou presque, par pure bonté d'âme, des sommaires de revues littéraires. Bruno Leclerc (†), Spiritus, Éric Dussert et Gilles Picq. Alors, à leur imitation, pour rendre hommage à leur courage, je vais m'y mettre aussi. Mais une seule fois, hein ! Comme ça, pour eux, rien que pour eux...

Mithra

Mithra
Cahiers littéraires et artistiques franco-suisses-allemands>
n° 1, 2e trimestre 1951

Directeurs Jean-Jacques Kim, Bernard Dimey. Gérant Jean-Jacques Kim.
Adresse : 32 rue aux Moines prolongée, Troyes.
Impression : La Renaissance, Troyes.

Numéro illustré de dessins de Jacques Hallez

1 : Max Jacob, La Sainte Hermandade (un acte)

8 : Marcel Béalu, Photographe

np : Hallez, Un Orphée dérisoire (hors-texte)

9 : Henri Pourrat, Conte de le belle aux trente mariniers

11 : Maurice Fombeure, Poètes

12 : Marguerite B. Kessel, La fin de ma maison

13-14 : Hervé Bazin, Poésie. Miracle privé. Abécédaire de la fatalité.

17 : Bernard Dimey, Le Noctambule (extraits)

22 : Jean-Louis Bory, Chez le coiffeur

27 : Hermann Hesse, Le théâtre du rêve

30 : André Salmon, La double image

31 : Jean-Jacques Kim : Interview

32 : S. A. I. le prince Paléologue-Grivez, Invitation à la joie

33 : Hermann Hesse, Traumtheater

36 : Jean-Pierre Wilhelm, Nouvelette

37 : Werner Helwig, Kurzschluss-Geschichten

38 : Chinesische verse

39 : Siegfried Lang, Romanze

40 : Heinz Risse, Riesen Bildet

42 : Eberhardt Meckel, Terzine der Heimkehr

43 : Max Rychner, Nachstunde im Hôtel

45 : Jean-Jacques Kim, Aus der Welt des Vincent Van Gogh

48 : Herta Grandt, Frage

Published on 30/11/2010 @ 20:27  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Shop window  -  by cls

Vu

Calicots

Il n'est pas toujours nécessaire de se mettre en vitrine pour être vu.

Published on 28/11/2010 @ 17:12  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The G  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le G.

Le G

Vraiment, je ne comprends pas pourquoi les amis se moquent de moi ! Ils me demandent tout le temps : « Georges, qu'est-ce que tu fais ? » et ils se mettent à rigoler quand je réponds avec fierté : « Bah, je tiens le mur, pardi ! » C'est vrai que cette tâche est mon métier. C'est même une vocation. Je ne vois pas ce qu'il y a de risible là-dedans. Ils ajoutent souvent : « Ah ! Mister G, tu es un vrai marrant ! » Certains de mes amis seraient-ils méchants ? Je ne me résous pas à le croire. Alors, en attendant de les revoir, je tiens le mur.

Published on 27/11/2010 @ 21:39  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Abandoning  -  by cls

De saison

Moufle éplorée

Il est de notoriété publique qu'au cœur du printemps, avec les premières chaleurs et le début des vacances, la pratique de l'abandon des animaux domestique voit son nombre d'adeptes augmenter de façon exponentielle. La situation est semblable en automne, à l'arrivée des premiers froids, avec l'abandon des gants et des moufles. Mais l'opinion publique n'est que très rarement prise à témoin pour fustiger cette pratique qui n'est pas moins scandaleuse que l'autre. Le document que nous joignons à cet appel est d'ailleurs éloquent. Il nous montre une moufle éplorée qui baigne dans ses larmes, rendue aphone par des heures de cris et de gémissements ayant pour but de retrouver sa compagne de toujours. Ses cris restèrent vains et les humains qui la croisent maintenant qu'elle git prostrée, détournent le regard, gênés, et passent sans rien dire, sans rien faire. Pas une question, pas une consolation, pas un remord. C'est une moufle, pourtant, pas une SDF ni une clocharde. Elle mérite le respect...

Published on 25/11/2010 @ 19:30  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Interdit  -  by cls

Chiens et Bicyclettes.

Chiens et Bicyclettes

Que doit-on comprendre à la lecture de cet avis ?

– Qu'on n'a pas le droit de pénétrer dans cette mairie accompagné de deux chiens ou plus et de deux bicyclettes ou plus ? Ce qui est assez acrobatique pour un seul individu. On aurait donc, dans ce cas, le droit de pénétrer avec seulement des chiens ou seulement des bicyclettes.

– Qu'on n'a pas le droit de pénétrer avec au moins un chien et au moins une bicyclette ? Le pluriel chiens et bicyclettes étant là pour indiquer que la situation est vue de manière générale. Ce qu'on pourrait traduire par la formule :

chien(s) + bicyclette(s) = interdit de pénétrer

En ce cas, l'autorisation de pénétrer est accordée aux individus qui ont une bicyclette mais pas de chien ou un chien mais pas de bicyclette.

Cela posé, en y réfléchissant bien, d'autres questions viennent à l'esprit.

– Quelle est la différence entre un vélocipède et une bicyclette ? A-t-on le droit d'entrer avec un vélocipède et un chien ?

– A-t-on le droit de pénétrer si l'on a les mains vides (ni chien ni bicyclette) ?

– A-t-on le droit de pénétrer si l'on a un chien et un tricycle ?

– A-t-on le droit de pénétrer si l'on a un chien et un tandem ?

– A-t-on le droit de pénétrer si l'on a un chat et une bicyclette ?

– A-t-on le droit de pénétrer si l'on a un boa constrictor dans un triporteur ?

– A-t-on le droit de pénétrer en monocycle avec une souris sur l'épaule ?

– Pourquoi pénétrerions-nous dans cette mairie avec une ménagerie et une collection de bicyclettes ? Pour faire faire des cartes d'identité aux animaux et de plaques de propriété aux bicyclettes ? ou le contraire ?

Si l'on pénètre dans cette mairie pour demander des explications précises au sujet de cet avis, ne risque-t-on pas de se faire refouler par les agents de la sécurité ?...

Published on 24/11/2010 @ 12:45  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Incognito  -  by cls

Installation

Pinocchio

Pinocchio ? Non, ce n'est pas moi. Oui, je suis venu pour le spectacle... laissez-moi déballer, vous voyez bien que j'ai du travail. Faut que je monte la scène... Mon nez ? Qu'est-ce qu'il a mon nez ? Il est rouge ? Non ? Écoutez, poussez-vous, poussez-vous... Il est un peu long, mon nez ? Oui, bon, et alors ? La pièce que nous sommes venus jouer ? Vous n'avez pas vu les affiches ? Oui, c'est bien cela, c'est Cyrano de Bergerac... Allez, mon vieux, laissez-moi descendre maintenant...

Published on 23/11/2010 @ 09:18  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The F  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, la F.

La F

Y aurait-il de la fierté, mademoiselle F, à regarder de haut tous les êtres, animaux et humains ? Car nul ne vous domine, tous passent sous votre porche, fourches caudines du lieu. Non, semble-t-il. Nulle fierté. Votre allure effacée, diaphane paraît naturelle, malgré la solidité de votre charpente et la robustesse de l'ombre que vous portez sur la pierre. Et pour peu, on vous sentirait gênée de cette situation élevée et de l'isolement qu'elle occasionne. Vous aspirez semble-t-il à la confrontation avec vos semblables qui donnerait plus de sens à votre position. L'arrivée, par exemple, de vos amies I et N permettrait de clore ce bavardage d'agréable façon. Voulez-vous qu'on les appelle ?

Published on 22/11/2010 @ 11:12  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Camping  -  by cls

Bon accueil

Camping interdit

C'est toujours comme ça. On arrive dans un endroit plaisant, on commence à déballer les affaires, on sent que se préparent de bons moments et tout à coup on l'aperçoit, le panneau rabat-joie qui va nous priver de tous ces petits bonheurs à venir.

Published on 21/11/2010 @ 21:32  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
France  -  by cls

Bonne nouvelle.

Drapeau

Disons-le, et n'hésitons pas à le répéter en toute couétude : « la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va bien, la France va b

Published on 20/11/2010 @ 23:40  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The E  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le E.

Le E

Soldat E, debout, croyez pas que vous allez vous reposer ainsi tout le temps. Corps droit comme un soldat Romain, jambe altière. Devez me protéger cet endroit, de d'la ! Z'êtes dans la chasse, pas dans le régiment des endormis. Trente-six heures de faction sans bouger, qu'est-ce que c'est dans la vie d'un soldat ? Vétille, peccadille, broutille ! Et qu'est-ce que c'est que cette porcherie ? Et qu'est-ce que c'est que cette barbe de trois jours ? Dans l'armée on est propre, soldat. On balaie et on se lave. Et on change ses chaussettes que c'est une infection. Z'en avez une autre paire, non ? Sont vissées au sol ? Pas mon problème ! Exécution.

Published on 19/11/2010 @ 20:39  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Street's names are back  -  by le_scribe

Grand Concours international
des noms de rues insolites
(voire stupides)

Les délibérations

Stop !...

Comme nous le prévoyions le 6 novembre dernier, le jury du Grand Concours international des noms de rues insolites (voire stupides) a fini par se réunir voici quelques jours dans un endroit tenu secret afin de préserver l'incognito de ses membres. L'heure était tardive, la salle bien éclairée, le personnel stylé et la table irréprochablement dressée. Les convives, tous présents, avaient tenu à être chacun accompagnés d'une courtoisie de bon aloi. Le repas fut cordial, copieux et arrosé. Sourires et soupirs fusaient emmi les souvenirs et les mouvements masticatoires. Il avait été convenu que les délibérations ne commenceraient qu'à la fin des agapes. Ainsi fut-il fait. Le président de séance, dont nous tairont le nom par bonté d'âme, fit un rapide résumé des règles du concours, donna la liste des participants et récapitula la nature de leurs envois, cependant que les jurés terminaient les bouteilles de vin et de digestif qui semaient la table. Un court silence plana entrecoupé des bruits de déglutition du président qui, n'ayant pu boire pendant sa présentation, se dépêchait de finir son verre avant qu'un autre s'en empare. Ce quasi silence fut rompu par le début d'une vive querelle entre Laucou et Soulignac, chacun traitant l'autre d'imbécile et d'inculte. L'altercation verbale et postillonnée ne tarda pas à produire du geste pour accompagner la parole. Nos deux individus, voisins de table, s'empoignèrent, glissèrent de leur chaise et roulèrent à terre en emportant avec eux quelques assiettes et les restes qu'elles contenaient dont ils enduisirent avec soin leurs vêtements. CLS voulut intervenir au moment où Laucou forçait Soulignac à avaler un os de gigot de zébu. Il fut violemment repoussé du pied par les deux combattants et se trouva projeté sur la table où il atterrit dans ce qui restait du plat de profiteroles au jambon. En tentant un rétablissement sur ses pieds, il s'agrippa à la nappe qu'il tira à lui ce qui projeta le reste de la vaisselle sur le reste des convives qui, éclaboussés des restes de la nourriture, entrèrent de reste dans la ronde en grognant à leur tour. Le juré masqué, furieux des maculatures de sa cape, sortit son épée de bois et, à grands moulinets, assomma tout ce qui passait à sa portée : convives, personnel, chiens, chats, rats, cafards, mouches... Il fut ceinturé in extremis par le webmestre de fornax.fr qui profita de l'immobilisation du forcené pour lui rabattre la cape sur la tête et le saucissonner avec le cordon d'un rideau. Le même rideau en haut duquel Laucou était grimpé et d'où il donnait d'énergiques coups de pieds à Soulignac qui avait empoigné le bas du rideau et l'agitait comme une corde à sauter verticale pour en faire tomber Laucou. Les luttes et les cris atteignaient un paroxysme achevé lorsque le maître d'hôtel fit son apparition, impassible et droit, un petit plateau de métal argenté à la main : « L'addition, Messieurs ! ». Le tumulte cessa immédiatement. Chacun sortit, qui son chéquier, qui sa carte de crédit, et paya. Ce petit monde se retrouva rapidement dehors. Le webmestre, qui venait pour la première fois, demanda : « C'est toujours pareil dans les jurys littéraires et artistiques ? » Laucou et Soulignac répondirent en chœur : « Bah oui, pourquoi ? »

Published on 18/11/2010 @ 19:36  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Anonymous  -  by cls

Trajectoire.

Ma Maison

Sur sa maison, il avait fait graver « Ma Maison ».
Sur sa tombe, il avait fait graver « Ma Dernière Demeure ».
On n'a jamais su qui il était.

Published on 17/11/2010 @ 12:46  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The D  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le D.

Le D

Dédé le bouclé aime bien filer à l'anglaise des endroits qu'il fréquente, histoire de garder ses ronds. Il s'éclipse en loucedé, il se barre, il se trisse, le plus souvent par la fenêtre car les portes n'apportent que du fâcheux. Souple et mince comme Valentin le Désossé, un simple œil-de-bœuf lui suffit pour sauter dans la rue et s'évaporer comme la fumée de son cigare. Un cigare subtilement emprunté à la pochette d'un bourgeois de passage. Dédé – « Monsieur le D » comme il aime à se faire appeler quand il ne grenouille pas dans les milieux interlopes –, vous l'avez deviné, nous vient des années 1920. On le reconnaît de loin avec son costume pied de coq, ses tartines bicolores, son jonc à la Chaplin et son canotier à la Chevalier. Mais on ne l'aperçoit que lorsque le terrain est dégagé. Et encore, il est toujours pressé. Il n'est pas souvent allé aux écoles mais ça ne lui a pas empêché d'apprendre à compter. D'ailleurs là, faut pas qu'il traîne, il a du boulot, faut qu'il aille relever les compteurs...

Published on 16/11/2010 @ 16:57  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Fish (end)  -  by cls

Rapport (suite et fin)

Empreinte

Oui, monsieur l'agent, c'est encore moi. Oh ! je vois bien à votre tête que vous n'êtes pas très content de me revoir. Voici ce qui m'amène. Tout à l'heure, me rends au supermarché pour mes courses hebdomadaires et je gare ma voiture près de la réserve des chariots roulants. Elle est un peu éloignée du magasin mais, quand mes courses sont terminées et que tout est rangé dans le coffre, je n'aime pas trop marcher pour reporter le chariot vide. Bon. Mes courses sont faites, elles sont rangées, le chariot est rapporté et raccroché à sa file. À ce sujet, avez-vous remarqué, monsieur l'agent, que dans les files de chariot, il y en a toujours une qui est toute petite et une autre démesurée qui sort de l'abri et qui serpente jusque dans l'allée ? Non ? Oui... je reviens à mon témoignage. C'est alors que j'entends un sifflement comme l'autre jour. Mais pas un sifflement de haut en bas, un sifflement de gauche à droite. Oui, c'est différent comme effet. Je tourne la tête à gauche et je vois un poisson qui sort je ne sais trop comment d'une boule rouge grosse comme la boule verte de la première fois. Le poisson vole sous mon nez, passe devant moi et vient fracasser le mur à ma droite. Je ne vous mens pas, vous voyez bien l'empreinte, là. Alors je passe la tête par le trou mais je ne vois rien de l'autre côté. Le poisson a disparu. Peut-être qu'il s'est désintégré ou peut-être qu'il s'est caché... Vraiment, vous ne croyez pas qu'il s'agit-là d'extra-terrestres ? Je pense que ce pourrait être le début d'une guerre entre les rouges et les verts... Ils se battent pour la possession de la Terre... enfin, de la mer, ou alors de la Terre parce que ce sont des poissons qui nagent dans l'air... vous ne croyez pas ?

Published on 15/11/2010 @ 22:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Fish  -  by cls

Rapport.

Empreinte

Si, je vous l'assure, monsieur l'agent. Je me rendais chez le boulanger acheter mon pain quotidien et j'entends un bruit bizarre venant du ciel. Rien à voir avec un avion ou un hélicoptère. Rien à voir avec un oiseau. Une sorte de sifflement très aigu. Je lève la tête et je vois un point noir dans le ciel qui grossit et se rapproche de moi. Je m'apprête à crier quand, plaf, le truc tombe sur le trottoir, juste devant moi. Un poisson. Il ne bouge plus, bien éclaté. Je me penche pour l'examiner mais avant que j'aie eu fini de courber le dos, une boule verte d'environ cinquante centimètres arrive à son tour du ciel, se place sous mon nez au-dessus du poisson et l'aspire je ne sais trop comment. Ensuite, elle remonte dans le ciel, sans bruit, et disparaît. Bien sûr, il n'y avait personne d'autre que moi dans la rue à ce moment. Vous êtes en droit de ne pas me croire. Mais vous avez quand même la trace, là... C'est bien la preuve que je n'ai pas rêvé. Vous ne croyez pas que des extra-terrestres pourraient ressembler à des poissons... C'est peut-être l'un d'entre eux qui est tombé sans le faire exprès de leur vaisseau spatial. Alors, les autres sont venus chercher son corps... À moins qu'il ne soit pas morts, parce que vous savez, les extra-terrestres, ils sont drôlement résistants...

Published on 14/11/2010 @ 21:44  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The C  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le C.

Le C

Voyons, M. le C, cessez vos obséquiosités. Cessez de vous incliner, de vous effacer ainsi devant celui-ci ou celle-là. C'est énervant à la fin. Êtes-vous vraiment modeste ou est-ce un genre que vous vous donnez, une fausse modestie à deux ronds (ou plutôt deux demi-ronds) ? Et dans quel but alors ? Vous mortifier ? Assez, assez ! vous nous agacez avec ces airs glacés. Ah! vous êtes portier, c'est votre métier... et quand vous avez fini votre journée, vous partez vous entraîner à la savate et au judo, au karaté et à la boxe... Bien, bien, bien, bien, bien... Bien le bonjour M. le C... À vous revoir cher M. C...

Published on 13/11/2010 @ 23:54  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Format typographique  -  by cls

Format typographique, Frédéric Tachot.

Pédalette

À l'atelier de Saran

Une nouvelle visite d'atelier typo, l'un des plus grands, l'un des plus beaux, cliquez sur la presse pour y partir, au galop...

Published on 12/11/2010 @ 20:47  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Declaration  -  by cls

Tête baissée

Bien qu'ils cachent la plage et ses chaleurs estivales, sur les pavés l'amour. Et le passant pressé qui parcourt tête basse, pas de charge, la rue, prend la peine malgré tout – après le court moment d'étonnement qui suit la lecture des mots rouges d'émotion – de s'interroger sur le « aussi » de cet amour qui ne va pas tarder à être foulé aux pieds par les bottes de l'indifférence, les escarpins de l'insouciance, les mocassins de l'inconstance. Il prend alors la peine d'un détour pour ne pas faire le premier pas qui conduira à sa destruction. Avant que les agents de la voirie en ôtent, impassibles, méticuleux, toute trace.

Déclaration

Published on 11/11/2010 @ 23:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The B  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, la B.

La B

La B est belle qui exhibe en vitrine sa voluptueuse silhouette d'Égyptienne. De carnation blanche malgré son origine, elle a passé une robe-fourreau coquelicot qui magnifie sa pâleur. Mais que fait-elle là ? Vend-elle ses charmes comme celles du quartier rouge d'Amsterdam ? Approche tarifée pour un corps à corps sans réserve ? Non point. Son œil glacial éteint toute étincelle coquine, toute velléité de luxure, toute pulsion libidineuse. Mais alors ? Alors, elle installe la vitrine et en chasse les parasites.

Published on 10/11/2010 @ 21:08  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Workshop  -  by cls

Livre

On a beau faire, on a beau dire, tout fout le camp, même la bibliophilie. La triste réalité est là, sous nos yeux, il ne reste plus qu'un seul beau livre en France... à moins qu'il n'ait récemment été vendu à un amateur étranger...

Librairie

Published on 09/11/2010 @ 22:32  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Home  -  by cls

Hibernation

Les grands froids arrivent. Les ours et les marmottes regagnent leurs habitats pour hiberner.

Habitat

Published on 08/11/2010 @ 23:42  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [5]  -  by cls

Vins et liqueurs

Oui, vraiment, les classes laborieuses sont les ennemies des classes qui boivent. Un lieu de convivialité qui disparaît, c'est comme le glas qui sonne pendant une nuit d'orage, ça fait peur...

Vins et liqueurs

Published on 07/11/2010 @ 23:35  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Street's names  -  by cls

Grand Concours international
des noms de rues insolites
(voire stupides)

Chemin de la petite fin

Le concours est déclaré clos, avec un peu moins d'un an de retard. Les résultats seront publiés ici dans quelques jours, le temps que tous les membres du jury se réunissent et délibèrent. Devant le nombre énorme de participants, on imagine déjà l'âpreté des empoignades, chaque juré défendant bec et ongles son candidat, comme il se doit...

Published on 06/11/2010 @ 18:26  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
The A  -  by cls

Au commencement de la typo était l'alphabet,
aujourd'hui, le A.

Le A

La classe est plutôt nombreuse. Et quand le prof crie pour se faire entendre car ils sont tous dans le fond, presque collés au mur, en train de discuter entre eux sans se préoccuper de ce que veut l'autre qui s'agite au bout de la salle : « Qui veut être au commencement du commencement ? », les conversations s'arrêtent. Le silence se fait, pesant. Quelques regards courroucés. Quelques ricanement. Puis le bourdonnement reprend. Puis une discussion. Puis une dispute. Puis une bagarre. « Quand vous aurez fini de vous battre, le K... Qui est resté à terre ? C'est vous, le A ? Vous saignez et vous êtes tout cabossé, Allez vous faire soigner chez l'infirmière. Elle vous mettra un petit coup de décapage, puis un petit coup de peinture. Et pour vous punir, ce sera vous le commencement du commencement ! Allez... allez... » Un œil noir au beurre noir en direction du braillard. Il se relève. En sortant, sa voix grondante lance « Banco ! »

Published on 05/11/2010 @ 22:28  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Chez les éditeurs [3]  -  by cls

Bibliotératologie, 7
Quand tous concourent à la monstruosité, éditeurs, brocheurs ou relieurs, amateurs :
les grands papiers

Bien sûr, cela commence chez l'éditeur. Avec l'appât du gain et la stupidité en prime. Pour payer l'achat du papier de l'édition, ou une partie de ses frais, l'éditeur imprime (ou fait imprimer) un nombre limité d'exemplaires d'un livre sur un papier plus beau que celui de l'édition courante, c'est ce qu'on appelle les exemplaires de tête. Ils sont vendus plus cher, ce qui est normal en raison de leur relative rareté. Jusque là rien de répréhensible ni de stupide. Tout le monde y trouve son compte. Les éditeurs qui gagnent un peu d'argent. Les amateurs qui ont la fierté de posséder un ouvrage rare. Jusqu'aux bibliothécaires et conservateurs qui apprécient la plus grande solidité et la plus grande durabilité des papiers de luxe choisis. La dérive et la stupidité viennent après. Les feuilles des papiers de luxe utilisés pour faire les exemplaires de tête n'ont pas toujours le même format que celles du papier utilisé pour les exemplaires ordinaires. La logique voudrait qu'on choisisse deux formats de feuilles égaux ou que l'on coupe le papier de luxe au même format que le papier ordinaire. Ce serait trop simple. On ne prend, bien sûr, jamais du papier de luxe dont le format est inférieur à celui du papier ordinaire. Ce qui serait ridicule, on ne pourrait pas fabriquer l'ouvrage, ou pis on risquerait d'imprimer dans le vide. Mais si le papier est plus grand, même beaucoup plus grand, il est parfois décidé de ne pas le recouper et on imprime sur ce papier plus grand. C'est ce qui est à l'origine des grands papiers. Les feuilles imprimées sont apportées chez le brocheur qui ne peut faire autrement que de les plier de la même façon que les feuilles de tirage sur papier ordinaire, ce qui conduit à créer des feuilles pliées (des cahiers) dont certaines parties sont au format réel du livre et dont d'autres en dépassent peu ou prou, tout dépend de la différence de format entre les deux papiers. Maintenant, pour mieux être compris, prenons un exemple.

Instructions aux domestiques, 1

On ne parlera pas ici de la qualité littéraire de cet ouvrage (qui, au demeurant, est excellente) mais de son aspect. À première vue, ici, rien d'effrayant. Une petite déchirure sur le dos, les inconvénients de l'âge. Quelques pliures disgracieuses toutefois dans la partie inférieure de la couverture.

Instructions aux domestiques, 2

C'est lorsqu'on regarde l'ouvrage de dessus que l'on commence à voir les choses. On s'aperçoit aisément des deux dimensions différentes des pages. La plus courte étant la dimension normale de l'ouvrage. Dans le cas présent, l'éditeur à choisi de masquer cette augmentation du format du livre en imprimant des couvertures dont les dimensions augmentées tiennent compte des parties dépassantes. Ces dépassement, bien que visibles, étant d'une proportion raisonnable, le livre garde encore un aspect correct.

Instructions aux domestiques, 3

Du moins quand le livre est entrouvert. Car dès qu'on tente de le refermer, les parties dépassantes entourées de vide peuvent se déformer, se courber comme on le voit ici. Ce qui n'est pas du meilleur effet pour un ouvrage de luxe. On a affaire ici à la partie supérieure de l'ouvrage, la tranche de tête comme disent les professionnels.

Instructions aux domestiques, 4

Là où ça se gâte vraiment, c'est lorsque les cahiers dépassent aussi dans la partie inférieure du livre (tranche de pied disent les imprimeurs, tranche de queue disent les relieurs). Comme le livre au repos est rangé verticalement dans la bibliothèque, l'ouvrage s'abîme obligatoirement, ou bien alors on le range la tête en bas ce qui, on l'avouera, n'est pas très naturel ni très pratique si l'on n'est pas rompu à la lecture du dos du livre la tête en bas. Prenons maintenant un autre exemple.

Pa-Hos et Zu'ella, 1

Un grand papier encore mais deux caractéristiques le font un peu différer du précédent. La couverture est au format réel du livre (celui des exemplaires ordinaires) et le papier dont on s'est servi pour elle n'est pas encollé et lisse comme celui utilisé pour l'ouvrage précédent. Il est plus mou, plus vaporeux, plus aéré, plus buvard. Quelques conséquences à ces choix de nature et de format de papier de couverture. Outre le fait que cet exemplaire a été conservé dans le passé dans un endroit humide, ce qui a eu pour conséquence de le consteller de taches de rousseurs, la nature du papier de couverture fait qu'il accroche bien la poussière et qu'il refuse de la rendre en totalité même sous l'effet d'un radical gommage, et son format laisse dépasser l'intérieur de l'ouvrage qui ainsi s'empoussière de la même façon.

Pa-Hos et Zu'ella, 2

Un gros plan du livre permet de mieux remarquer les taches de rousseurs, les auréoles de mouillure et la poussière. Passons au livre suivant.

Le Haoma, 1

Avec ce troisième ouvrage, le grand papier affirme en plein son ridicule. La couverture s'allonge pour tenter de couvrir les dépassants mais sans arriver à ses fins. La ligne plus claire sur son côté droit dessine, avec les trois autres côtés le format réel de l'ouvrage. Elle permet de constater que les parties dépassantes du format ordinaire ont une dimension à peu de chose près égale en largeur à celle de l'ouvrage en son état normal.

Le Haoma, 2

Vu de dessus, l'impression générale n'est pas meilleure et le ridicule tout aussi achevé. Passons enfin au dernier exemple de cette courte étude.

Théâtre de Francis de Croisset, 1

Avec lui, le relieur a apporté sa contribution au ridicule. Pourtant, au premier coup d'œil, tout semble normal. La reliure, demi-peau à bande, semble remplir ses bons offices de protection du livre. Que lui demander de plus ? L'ouvrage semble un peu massif, carré, mais il n'est pas le seul dans son cas... Si l'on regarde de plus près, toutefois, on s'interroge sur la courbure étonnante des côtés supérieur et inférieur du plat.

Théâtre de Francis de Croisset, 2

L'ouvrage vu de dessus, le doute n'est plus possible, on a bien affaire à un grand papier relié. La partie normale du livre permet, aux plats de reliure de se conserver comme avec toute reliure ordinaire mais la partie dépassante ne maintient plus rien et le carton des plats finit par se déformer, n'étant pas tenu, et prendre la forme d'un gauche fuseau.

Théâtre de Francis de Croisset, 3

Vue du dessous, la situation n'est pas meilleure et les épidermures débutantes contribuent à donner au livre son aspect bancal et maladif.

Que dire de plus sur les grands papiers. Que ces objets bibliophiliques non identifiés sont des aberrations, tout le monde l'aura compris. Que faire, maintenant face à eux ? Plusieurs solutions s'offrent à nous. Si on les voit chez un libraire, ne pas les acheter. Si le mal est déjà fait et qu'on a une sainte horreur de modifier quoi que ce soit dans l'apparence d'un livre, le cacher dans le fond d'un placard et ne plus jamais l'en sortir. Si l'on ne répugne pas aux modifications, couper tout ce qui dépasse. L'ouvrage s'en trouvera ragaillardi, il sera redevenu un livre ordinaire, lisible.

Published on 04/11/2010 @ 23:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Lassicope  -  by cls

Nous tenons à annoncer à nos rares lecteurs que M. Saturnin Lassicope dont nous avons passé récemment un billet ne fait désormais plus partie des collaborateurs occasionnels de ce site. Des raisons extérieures mais impératives nous ont conduit à cette regrettable, mais assumée, décision.
cls

Published on 04/11/2010 @ 15:45  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Crise  -  by cls

Povera

C'est la crise. Le prix de la merde chute... et Piero Manzoni est mort.

La merde<

Published on 03/11/2010 @ 23:37  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
De nos auteurs : Jacques Abeille  -  by Saturnin_Lassicope

J'ouvre exceptionnellement cet espace où d'ordinaire j'évolue seul (si l'on excepte quelques rares commentaires) à un ami peu disert d'ordinaire, un peu secret, pour ne pas dire fuyant. N'étant pas un censeur, je lui laisse carte blanche.
cls

Les yeux de l'imagination

On a beau s'être posé des œillères très efficaces, et en user, et en abuser, il arrive nécessairement un moment où l'on est obligé d'en convenir : les pratiques du monde changent. Affaire de déclic, d'élément déclencheur, cette information que l'on se cachait à soi-même finit par arriver à la conscience, et par s'imposer qu'on le veuille ou non.

1982. Grâce à la clairvoyance de Bernard Noël, Jacques Abeille publie enfin son premier roman : Les Jardins statuaires. Chez Flammarion. Peu de réactions.

Les Jardins statuaires

2004. Joëlle Losfeld, courageuse, décide de publier à nouveau ce premier roman (il y en eut bien d'autres entre temps), prévoyant aussi de donner ou redonner les autres romans. Peu de réactions. Et le projet ne se fit pas.

Les Jardins statuaires

2010. Une troisième édition voit le jour, inaugurée par une couverture dessinée par François Schuiten. Elle se double d'une œuvre originale, les Mers perdues, cosignée par le piéton de Bordeaux et le baron bruxellois. Littérature et dessins. Et l'on en cause.

Le déclic en moi s'est opéré. Oui, c'est enfin arrivé à ma conscience : nous sommes – et j'ai l'obligation de dire : hélas – bien passés de la civilisation de l'écrit à celle de l'image. Les Jardins statuaires ont été publiés par deux fois dans une quasi indifférence. On associe leur auteur à un artiste de grand talent et de grande renommée et on commence à butiner autour de l'Abeille. Ce qui est bénéfique pour lui (et l'on ne peut que s'en réjouir, ce que l'on fait entre ces parenthèses) mais triste pour la littérature. En France, il est courant de dire que le succès n'arrive qu'à force d'abaissement, de renoncement et de compromissions. Que les quelques vieux lecteurs se rassurent, la littérature de Jacques Abeille n'a rien perdu de son charme ni le récit de son éclat. Pour les autres, qu'ils découvrent, ils ne seront pas déçus.

Cela dit et affirmé, je déplore que la puissance seule des mots ne soit plus capable d'attirer l'attention du lecteur. Ou qu'on nous le fasse croire. Je déplore qu'il lui faille désormais de l'image comme béquille à l'imagination. Ou qu'on nous le fasse croire. Pourtant les mots de Jacques Abeille sont si justes, sa langue est si forte, son imagination est si surprenante que les images semblent bien inutiles. Les mots seuls les créent. De leur simple lecture se dégagent des images mentales dans la tête de chaque lecteur. Images inédites, privées, originales, personnelles. Pourquoi donc alors imposer à tous des images – belles, certes, fascinantes parfois, magistrales de temps en temps – mais des images stéréotypantes (qu'on ne me fasse pas dire stéréotypées), des images tueuses d'univers personnels. La force incomparable de la littérature réside en ce qu'elle permet la naissance d'autant d'univers qu'il y a de lecteurs. L'illustrer, c'est l'affadir, c'est lui supprimer des virtualités, c'est la normaliser à la perception de l'artiste qui illustre. C'est réduire des potentialités infinies à une vision imposée. C'est frustrer le lecteur de sa propre imagination. Situation d'autant plus grave que l'artiste a du talent ; d'autant plus grave que l'écrivain est puissant et que son univers littéraire est original. Une situation qui favorise la paresse d'un lecteur qui ne prend désormais plus la peine de se forger sa propre représentation. Une situation qui contribue – nous l'affirmons du bout des lèvres et avec d'invisibles guillemets mais nous l'affirmons toutefois – au formatage des cerveaux.

Illustrer un Max du Veuzit, peu nous importe bien sûr, que ce soit réalisé par Peynet ou par Leonard de Vinci ; illustrer un Jacques Abeille, c'est une autre affaire. Quittons, à des fins d'illustration (!), Abeille pour un autre auteur mis en image par un autre artiste. J'ai eu le malheur de découvrir la Divine Comédie dans l'édition illustrée par Gustave Doré. Admirables dessins, remarquables gravures sur bois, époustouflante édition. Mais les images puissantes de Doré se sont si fortement imposées en moi qu'elles ont effacé la silhouette de Dante, et ses vers. Quand je pense à la Divine Comédie, ce ne sont pas mes propres images que je vois, forgées à partir de la lecture du poème mais les tourbillonnantes cohortes d'âmes tourmentées que Doré imagina pour l'Enfer. Et c'est réellement infernal – car rien n'y fait –, mon esprit y revient toujours. Doré m'a volé Dante. Il faudrait que je me le réapproprie, mais comment ? En apprenant le vieux florentin et en le lisant dans sa langue d'origine ? Oui, pourquoi pas... Un autre exemple, différent. Alice, celle qui batifole au pays des Merveilles ou derrière le miroir, est blonde. C'est ainsi que l'a décrite le révérend Dogson. Mais les photos qu'il fit d'Alice Liddell montrent une petite brune aux cheveux courts. Depuis que j'ai découvert les photos, les deux images d'Alice se superposent en moi et, lorsqu'il m'arrive de voir des adaptations ou des illustrations tirées des romans, quelque chose me gêne dans cette blondeur voulue par l'auteur et toujours respectée par les illustrateurs. Elle ne colle pas à la « réalité ». Deux points dans cette anecdote. Le premier manifeste la puissance de l'image qui s'impose, même contre toute vérité. Car la vérité d'Alice est la blondeur même si la réalité du modèle est brune. Quand vérité et réalité se confondent, tout va bien ; le hiatus naît de leur différence. Le second montre que lorsque la multiplicité des interprétations passe un certain seuil, (les interprétations d'Alice sont innombrables) le lecteur (ou, dans le cas présent, le regardeur, le spectateur) n'est plus vraiment influencé par un modèle puisqu'il a déjà intégré tous les autres avant. Aucune image ne lui est plus imposée puisqu'il les a toutes à sa disposition ; il peut alors se tourner vers lui-même et forger son interprétation, son image propre à partir des mots quand il en revient au texte.

De cette anecdote, et plus généralement de ce que j'ai dit plus haut, je ne tirerai, en guise de conclusion, qu'une alternative : ou l'on publie la littérature de Jacques Abeille seule, pour laisser au lecteur le plaisir solitaire d'imaginer ses propres images, ou l'on multiplie les illustrations et les illustrateurs à l'envie pour que, noyé sous le flot d'images, le spectateur se tourne à nouveau vers le texte et redevienne lecteur. Malgré son côté onaniste, j'aurais tendance à préférer la première solution ; notre époque ira, sans l'ombre d'une hésitation, en direction de la seconde, beaucoup plus facile. Allez les peintres, à vos pinceaux ; allez les dessinateurs, à vos crayons. Jacques Abeille arrive. Enfin !...

Je ne suis qu'un modeste typographe. Un homme dont l'existence est vouée aux mots et qui ne vit que par eux. D'aucuns, et pas des moindres, m'ont accordé le don de folie. C'est faux, bien sûr, et je le regrette fort. Mais je laisse dire car j'ai la permission, sous ce couvert, de dire ce que je pense en minimisant les conséquences dans mes rapports avec les autres.

Saturnin Lassicope

Pour complaire :
Jeu graphique. Trouver l'intruse dans toutes ces couvertures.
Cette iconographie peut également servir de base à
une bibliographie méli-mélo (et fort incomplète)
de Jacques Abeille

(certaines couvertures ont des liens qui conduisent à des compléments d'information)

L'Appartement

L'arizona

Le Cadeau

Calembour

Un carnet d'excursion

Celles qui viennent avec la nuit

A chacun sa librairie

Chroniques scandaleuses de Terrèbre

Chroniques scandaleuses de Terrèbre

La Clef des ombres

La Crépusculaire

Divinité du rêve

L'Écriture du désert

L'Ennui l'après-midi

Les Carnets de l'explorateur perdu

Fable

Famille-famine

La Guerre entre les arbres

L'Homme nu

Sous réserve d'inventaire

Un cas de lucidité

Les Lupercales forestières

Mary Morgane flibustière aux seins libres

Les Abeilles de Virgile

Des nouvelles de Deleatur

Le Peintre défait par son modèle

Un beau salaud

Revolving

Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas

Sheherazade sans retour

Le Veilleur du jour

Le Veilleur du jour

Les Voyages du fils

En mémoire morte

Veuves

Le Fil du fleuve

Blason

Le Gésir

Carte provisoire des Contrées

Published on 02/11/2010 @ 17:04  - 4 comments - 4 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Memento mori  -  by cls

C'est la fête...

Fête des morts. Regardons-nous tout au fond des orbites pour voir si nous sommes bien ressemblants...

Nous

Published on 02/11/2010 @ 16:54  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Anges...  -  by cls

à la craie

Trois anges du passé pour lutter contre la morbidité et les codes graphiques de la période...

Un ange

Un ange

Un ange

de – mais non signés par – Castelbajac. Photos de cls.

Published on 01/11/2010 @ 23:18  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Dressage  -  by cls

Éducation...

C'est les pères qui vont être contents. Moi, d'une certaine façon, je m'en fiche : je n'ai que des filles...

Dressage

Published on 31/10/2010 @ 16:21  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Rien  -  by cls

...

Aujourd'hui, rien...

Rien

Published on 30/10/2010 @ 22:42  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [4]  -  by cls

Simone

On n'a pas toujours besoin d'entrer. On passe devant, un petit coup d'œil ou un long regard, et le reste de la journée se poursuit avec un cœur en fête. L'endroit n'existe plus ? Qu'importe, il a existé et son souvenir réchauffe encore.

Simone

Published on 29/10/2010 @ 22:50  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [3]  -  by cls

Bar grill

Qui n'a pas envie, dès qu'une petite faim se déclare, d'aller l'assouvir en se rendant derrière les grilles du bar grill...

Bar grill

Published on 28/10/2010 @ 22:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
On the valley  -  by cls

Le nuage

Il arriva dans la nuit d'une belle journée d'automne. Il s'étendit sur toute la vallée. Sa densité était telle que le soleil n'arrivait pas à le percer. Sous lui, la ville endormie ne se réveilla pas. Du moins pas immédiatement, pas à l'heure où elle aurait dû le faire. L'éclairage public ne fonctionnait plus, aucune lumière artificielle, si ténue soit elle, ne luttait plus contre la trop faible clarté environnante. Au-dessus, pourtant, l'air était clair et vif. La vie était gaie et le monde rapide et sans souci. Mais rien de toutes ces beautés et de ces insouciances ne filtrait en dessous.

Malades d'avoir trop dormi, les villageois finirent par se réveiller, les uns après les autres, nauséeux, miteux, catarrheux, chiasseux. Ils s'habillèrent machinalement et sortirent dans la rue. Sans savoir pourquoi. Ils ne réfléchissaient pas. Ils ne pensaient plus. Ils se tenaient dans la rue, silhouettes aux bras ballants et s'entredévisageaient comme si leurs yeux n'avaient jamais contemplé un pareil spectacle. Dos courbe et épaules tombantes, ils s'entredévisageaient sans un mot. Ils s'entredévisageaient la bouche ouverte.

Un premier rompit le silence. « Bonjour ! » Il tendit la main à celui qui se trouvait face à lui. L'autre s'en saisit et répondit « Bonjour ! » Aucun sourire, aucun clin d'œil, aucun signe de connivence. « Bonjour ! », « Bonjour ! » Tous les autres s'animèrent. « Bonjour ! », « Bonjour ! », « Bonjour ! » Répété en écho ce mot, ce seul mot, envahit tout le village, de proche en proche comme un grondement. Flux et reflux sonore effrayant de par la mécanique de son emploi.

Les bras cessèrent de s'agiter. Les « Bonjour ! » se turent. Les villageois regagnèrent leurs maisons. Les portes se fermèrent à double tour et le silence gris retomba sur le village.

Nuage

Published on 27/10/2010 @ 23:24  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
In the street  -  by cls

RV

– Oui... dans la rue... J'étais sur le chemin pour venir vous voir...

– ...

– Non, ce n'est pas grave... Oui, je comprends, les impondérables...

– ...

– Oui, bien sûr, sans problème... Attendez, je sors mon agenda de ma sacoche... ah mais...

– ...

– Non, non, ce n'est pas cela, mais je viens de me rendre compte que j'ai oublié mon agenda sur mon bureau... ah, c'est ballot !

– ...

– Non, je disais : « Ah, c'est ballot ! »

– ...

– Oui, si vous voulez... une expression surannée... je la tiens de mon oncle... mais revenons... oui c'est cela...

– ...

– Oui, je pense comme vous... on perd toujours les bouts de papier volants...

– ...

– Attendez, il me vient une idée...

– ...

– Vous avez de la chance, vous... mémoire infaillible... comme gravé dans du marbre...

– ...

– Ah non, moi non, pas la mienne... non mais quand même... dans du bois, oui...

Agenda

Published on 26/10/2010 @ 23:30  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
De nos auteurs : Esther L  -  by cls

Expérimental

L'un de nos auteurs fétiches, Esther L, vient de nous communiquer qu'elle abandonnait provisoirement la littérature, domaine dans lequel elle s'était déjà fait une solide réputation, pour la vidéo expérimentale. Avant de montrer l'une de ses dernières créations, rappelons qu'elle avait donné à Fornax un ouvrage d'une grande tenue dans la collection aphorisme.

Aphorisme n° 2

On ne saurait reprocher à un auteur bien inséré dans son temps, de s'adonner aux arts qui en sont l'émanation. Et, en nous confiant l'œuvre ci-dessus, elle a bien insisté sur le fait que cet abandon de la littérature n'était que temporaire. Ce qui nous a rassuré pour son avenir à Fornax.

Published on 25/10/2010 @ 12:42  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Décoration  -  by cls

Goût

Pour la décoration, qu'elle soit d'intérieur ou d'extérieur, tout est une question de mesure et de bon goût.

Décoration

Published on 24/10/2010 @ 11:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Retraite  -  by cls

Suisse

Allez, feu vert ! Marchons avec assurance vers la Swiss Life... en nous chaussant toutefois de pompes funèbres. Un écho d'actualités brûlantes ? Mais non, mais non. On est ici dans l'éternel.

Pompes suisses

Published on 23/10/2010 @ 23:38  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Solutions bétonnées  -  by cls

Déduction

Voici quelques jours, nous présentions une typo béton fort incomplète. Il fallait donc compléter pour retrouver l'information dans sa plénitude. La souris qui court sur le béton de la ville propose sa solution qui semble correcte.

Solution correcte

Mais un vieux rat libidineux qui l'accompagnait propose cette autre solution, bien moins dans les canons de la bienséance.

Solution incorrecte

N. B. : Les solutions ne peuvent apparaître que si vous n'avez pas désactivé javascript.

Published on 22/10/2010 @ 23:55  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
La feuille Toril  -  by cls

Bibliographie de la feuille Toril
et anecdotes sur Dominique Autié

Bibliographie de la feuille Toril

Published on 21/10/2010 @ 22:54  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
L'Instituteur  -  by cls

Famille française

On est en 1943. Période bénie dont tous ceux qui l'ont vécu parlent avec des larmes dans les yeux et des sanglots dans la voix. L'une des plus belles périodes de notre belle France qui a connu pourtant quantité de belles périodes. Une période qui a gagné haut la main son bâton de Maréchal. Une période saine pendant laquelle ceux qui nous dirigeaient étaient tous partis en cure. Une période où la devise de notre belle France, si stupide d'ordinaire et si inapplicable, était intelligemment remplacée par trois mots qui frappaient fort au cœur des Français : Travail, Famille, Patrie.

Nous ne parlerons ici que de la Famille, la Famille française, grâce à un extrait d'une superbe brochure reproduit ci-dessous. Une Famille française mise en péril par le fléau de la dénatalité. La faute en est un peu aux circonstances particulières de l'époque mais surtout aux femmes dont le sentiment religieux disparaissait scandaleusement, oublieuses du commandement divin : croissez et multipliez. Faute aussi à l'avortement et au divorce dont elles étaient le vecteur...

On notera, dans  l'extrait choisi, les tableaux prévisionnels de la natalité et de la mortalité qui nous conduisent dans un univers que l'auteur de ces lignes a déjà mis en valeur  voici quelques temps dans la postface d'un ouvrage1 : les futurs passés. Futur pour l'instituteur auteur de la brochure, passé pour le lecteur contemporain. Cet univers particulier nous conduit à nous rendre compte que ce que nous pensons être notre réalité n'est qu'un vil mensonge face à la vérité incontestable de la chose écrite.

______
1. Microbes d’antan. Ginkgo éditeur, 2003

Published on 20/10/2010 @ 20:21  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Typo béton  -  by cls

Perspicacité

Le piéton de Paris, typographe ou non, doit parfois faire assaut de perspicacité pour découvrir le sens des informations qui s'offrent à ses yeux. Même lorsqu'il s'est fait un itinéraire béton, et qu'il tombe sur une typo itou, il lui arrive de constater que le béton s'effrite et que l'information la suit. C'est alors le doute, la recherche façon rébus ou charade avant que ne s'impose à son esprit la solution dans sa limpide simplicité.

Fragmentaire

Published on 19/10/2010 @ 20:49  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bas-relief  -  by cls

Exposition

Nouvelle exposition de bas-reliefs au Metropolitan Museum of Art of Paris, station Bastille. L'abstrait cloqué semble revenir en force dans la création contemporaine.

Métropolitain

Published on 18/10/2010 @ 22:07  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Boulevard Merklen  -  by cls

Boucherie

En 2005, le 3 mars, une petite visite à Pleurs (51230) en manière de pèlerinage, donna naissance à une photo et un texte parus dans les Couples singuliers :

Maison de Lucifugus Merklen

Rue de la Libération, Pleurs (Marne).

Difficile de croire, en observant cette maison typique du sud marnais, bien propre sur elle, presque bourgeoise, qu’on a sous les yeux ce qui était, voici vingt ans, la Boucherie humaine, lieu de vie et éclat de rire cynique de l’ami Lucifugus Merklen, artiste, facteur de pièges à humains. Où est la guillotine au mur de la ruelle des Têtes tranchées, redevenue ruelle des Tranchées ? Où est la tête d’homme de la boucherie sur le pan coupé de la maison alors nommé boulevard Merklen ?

Une farfouille dans les dossiers poussiéreux d'un disque dur oublié nous ont fait retrouver la numérisation d'une diapositive des années 1980. Lucifugus à la fenêtre de sa Boucherie humaine, côté boulevard Merklen. On vous l'offre avant de la reperdre à nouveau. Et on se promet de tenter de retrouver toutes les photos de cette époque pour faire un petit papier sur l'ami Merklen dont la mémoire mérite bien ça.

Lucifugus Merklen

Published on 17/10/2010 @ 20:09  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Oz  -  by cls

Chasse

En typo aussi, on a parfois des problèmes de chasse. Et pas seulement avec l’« O ».

Chasse

Published on 16/10/2010 @ 13:30  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Move  -  by cls

Chronique d'un déménagement hélas prévu mais non annoncé

La vie de tout un chacun contient une foultitude de dates qui ne comptent pas. Aussi quelques-unes qui comptent. De celles-là, on s'en souvient et on les conte quand on n'est pas contre. Un de ces moments (constitué de deux dates) vient de passer pour le signataire de ces lignes. Un moment prévu de longue date et reculé plusieurs fois de suite pour des raisons extérieures, intérieures, supérieures, inférieures, parallèles et/ou perpendiculaires. Un moment qui donnait mal au ventre à l'avance, ainsi que des sueurs froides (dont une tiède, vers la fin), des insomnies diurnes et nocturnes, et de la tachycardie ambulatoire et pétaradante. Avant. Tout ça : avant. Parce que pendant, on n'a plus le temps de penser, ni de s'auto-analyser, ni de monologo-intérioriser. Après, bien sûr, on souffle car point on ne souffre à nouveau, retour à l'état d'avant l'avant du mal au ventre. Belle et curieuse chose, n'est-ce pas, que la psycho-somatie humaine !

Un déménagement. Un vulgaire déménagement, c'est pour cela qu'il s'est rendu malade, l'autre ? [rires clairsemés] Certes, il est vrai que la plupart des machines ayant déménagé ici ne valent pas (ou plus) grand'chose. Du point de vue comptable, s'entend. Mais une fausse manœuvre entraînant la casse de l'une d'entre elles aurait également entraîné une perte définitive. Car ces antiquités qui fonctionnent encore à la perfection ne se trouvent plus guère, voire plus du tout, sur le marché... Et puis, quand on travaille depuis plus de trente ans avec une machine (c'est le cas avec la presse grise), on finit – même si l'on s'en défend – par faire vieux couple. On s'attache malgré soi.

Mais qu'est-ce qu'il a à nous bassiner, l'autre. Tout s'est bien passé ! Oui... si l'on veut. Pas d'accident, il est vrai. Mais le jour de l'enlèvement des machines était pluvieux. Le plastique étirable façon capote qui entourait les machines a retenu l'air humide et elles sont toutes arrivées à destination rouillées. Le papier de verre et l'huile de coude, ça va y aller, je vous le dis ! Pas encore demain qu'on verra un petit nouveau chez Fornax... [ricanements dans le fond : « Hin, hin, hin ! comme ça, on va faire des économies ! »]

Published on 15/10/2010 @ 13:28  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Enigma  -  by cls

Sens (fin)

Le plus difficile, bien sûr, est de tenter de retrouver un sens alors qu'il semble s'être évanoui en totalité. Résoudre l'énigme devient alors l'action principale de la lecture. Que le sens soit réel mais caché dans le désordre volontaire...

Énigme n° 1

ou bien qu'il faille en trouver un, dû au hasard, dans un chaos réel.

Énigme n° 2

Published on 14/10/2010 @ 23:45  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Terrible  -  by cls

Sens (suite)

On a parfois des doutes quant au sens à donner à la lecture, disait-on hier à cet emplacement. Dans le même ordre d'idée, on a ici – dans l'enseigne – une inversion du sens des deux « n » d'« Enfants » et du « T » de « Terrible » (on glissera sur la capitale qui n'est pas terriblement utile). Simple constatation de l'incurie et de l'inculture des poseurs d'enseignes, dira-t-on. Mais n'est-ce que cela ? Ne pourrait-on voir dans cette inversion de « n » une tentative pour retrouver l'amour ? Le « T » est et reste toutefois sur la mauvaise pente sans justification aucune.

Les Enfants terribles

Published on 13/10/2010 @ 22:13  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Lecture  -  by cls

Sens

On a parfois, même lorsqu'on est typographe, des doutes quant au sens à donner à la lecture.

Lecture

Published on 12/10/2010 @ 16:15  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Autumn  -  by cls

Cérémonie

L'automne est arrivé. Les feuilles ont salement commencé à mourir. Ils ont noirci leur coquille et se sont mis du crêpe autour des cornes. Ils partent à l'enterrement...

Deux escargots

Published on 11/10/2010 @ 19:19  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Circonstance  -  by cls

Jour

Mains

10

 

Mains

10

 

Mains+ Mains

20

Mains

10

Aucune date n'est importante. Seul ce qu'on en fait peut la rendre telle.

Published on 10/10/2010 @ 09:37  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Imitation  -  by cls

Tour

Se méfier des imitations. Seule la vraie Tour Eiffel :
– est située à Paris,
– est en poutrelles de ferraille rivetées,
– est signée Eiffel en bas à droite.

Imitation

Cette scandaleuse imitation nous vient de Montauban qui, au demeurant, est une fort belle ville.

Published on 09/10/2010 @ 23:03  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [2]  -  by cls

Boulangerie bis

Un autre lieu de convivialité urbaine : La boulangerie médiévale, fort fréquentée par les Sikhs et les Chevaliers de Malte...

Boulangerie

Published on 08/10/2010 @ 17:30  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Urban conviviality [1]  -  by cls

Chevaux

Un lieu de convivialité urbaine, aujourd'hui : le dresseur de chevaux volants.

Vol frères

Published on 07/10/2010 @ 22:52  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Épitaphe  -  by cls

Capitale d'inscription du XVIe siècle

Une plaque gravée ancienne encastrée dans un mur intérieur de l'église de Vertus (Marne). On traduit sous la photo pour les rares qui n'auraient pas tout compris.

Epitaphe

  • Vraiment il fallait bien que la voûte azurée
    Enviât aux humains cette rare beauté
    Puis quel ne peut fléchir leur fière cruauté
    Autrement elle eût eu beaucoup plus de durée
    Mourir jeune est grand heur1 aussi ce fut le don
    dont Junon2 guerdonna3 Cleobis et Biton4
    Ne leur pouvant offrir plus digne récompense
    Ceux que le ciel chérit ne font pas long séjour
    En ce val de misère plus heureux est le jour
    Qu'on meurt heureusement que quand on prend naissance.

    Damoiselle Jacquette Roussel, femme de noble homme maître Loys
    Lallemant Bailli du comté de Vertus qui trépassa le 2e d'août 1595

______
1. Evénement, circonstance. En utilisant des préfixes, a donné bonheur et malheur.

2. Femme de Jupiter dans la mythologie romaine.

3. Guerdonner : récompenser.

4. Cleobis et Biton, deux fils de Cydippe, prêtresse de Junon. Ils tirèrent le char de leur mère pendant une fête en l'honneur de la déesse. Cydippe demanda à Junon de les récompenser de ce qu'il y a de mieux pour eux. Junon accomplit son souhait : elle les fit mourir en pleine jeunesse.

Published on 06/10/2010 @ 12:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Rural conviviality [1]  -  by cls

Boulangerie

Pour inaugurer notre nouvelle série sur les lieux de convivialité urbaine ou rurale, aujourd'hui : la boulangerie rurale.

Boulangerie

Published on 05/10/2010 @ 10:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Expedition  -  by cls

Colis

Pour ceux qui n'auraient pas les compétences nécessaires pour procéder au repiquage des chats comme nous le suggérions hier, il est toujours possible de leur en faire parvenir un de leur choix par colis postal. Ils sont expédiés dans des cartons spéciaux à doubles parois rembourrés de papiers froissés de premier choix. Le document joint montre un tel emballage en cours. Livraison en vingt-quatre heures. Grand choix de pelages. Griffes manucurées et oreilles nettoyées.

Expédition

Published on 04/10/2010 @ 12:33  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Repiquage  -  by cls

Au jardin

C'est en ce moment, au début de l'automne, alors que la sève commence à redescendre et que la nature s'apprête aux somnolences de l'hiver, qu'il faut repiquer les pousses de chat issues des semis du printemps. Elles sont bien vigoureuses (si on les a entretenues avec soin) mais calmées par les prémisses de l'hibernation. Plus à craindre alors le coup de griffe sournois. On pourra même, à cette occasion, épointer les dites griffes au sécateur. Seule précaution à prendre lors du repiquage : choisir un pot suffisamment grand pour que le chat puisse se développer sans gêne pendant l'hiver. Au printemps prochain, on pourra le dépoter définitivement afin qu'il vienne à bout des pousses de souris et de mulots qui auront vu le jour pendant la froidure.

Repiquage

Published on 03/10/2010 @ 12:24  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Croquenots  -  by cls

Perchées

Ma fausse rousse d'hier et son photographe se sont consumés de honte pour avoir commis des actes aussi répréhensibles (marcher sur des livres pour l'une et prendre cet acte en photo pour l'autre). Oui, ils se sont volatilisés, sublimés dans un air ambiant qui n'en pouvait mais, mais qui finit par accepter de les disperser aux quatre coins de l'atmosphère1. Libérées du poids des humains qui les écrasaient, leurs chaussures – non volatilisables mais volatiles – se sont élevées dans les airs. Elles se seraient placées en orbite autour de notre globe si un providentiel fil de téléphone fixe ne les avait arrêtées dans leur course. Depuis, elles tentent mais vainement de joindre un correspondant qui les délivrerait. La ligne est toujours occupée...

Croquenots

______
1. La question se pose : l'atmosphère a-t-elle des coins ? En a-t-elle seulement un ?

Published on 02/10/2010 @ 18:01  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Godasses  -  by cls

Perchoir

Godasses

Quand on est Parisien, pas même Parisien professionnel, simple Parisien amateur, ou Parisien d'occasion, Parisien de raccroc, Parisien temporaire ou intérimaire, il est difficile d'éviter l'emploi du train métropolitain. Ou alors on n'a pas l'esprit sain, ce qui n'est pas du tout incompatible avec le statut (ou l'état) de Parisien. Quand on pratique le Métro (abrégeons), sauf quand on est aveugle (non-voyant, visiodéficient), il est difficile de ne pas avoir en permanence sous les yeux des affiches publicitaires. Dans les couloirs, où elles adoptent des formats moyens, oblongs, rectangulaires ou trapézoïdaux, et dans les stations où règnent en maîtresses absolues les célèbres « quatre par trois ». D'aucuns se sentent agressés par le matraquage d'un message, d'autres voient en elles des taches qui colorent leur spéléologie quotidienne, la majorité n'y prête plus attention, habituée qu'elle est de cette fréquentation.

En tant que typographe, il m'arrive, quand le train tarde à venir, d'arpenter le quai et d'observer la composition des images et des textes. De noter parfois des erreurs ou des fautes en faisant abstraction du message contenu. Plus rarement d'analyser. Plus rarement ne veut pas dire jamais. Alors, pour une fois, allons-y. La photo date d'il y a quelques temps. Il convient de laisser s'évaporer les réactions les plus épidermiques.

Que voyons-nous ? Un grand faux coin de mur jaune d'un faux appartement bourgeois. Une jeune pétasse rousse (fausse) au look Lolita-Loulou qui fait semblant de vouloir atteindre le haut du mur sans aucune raison apparente. Le fait qu'elle soit rousse et fausse importe peu. Elle pourrait être blonde, brune, châtain, sang-de-bœuf, vert pomme, zinzolin ou arc-en-ciel, peu importe. Elle pourrait même être au masculin. C'est quoi le masculin de pétasse, déjà ? Il n'y en a pas ? Bon, ce n'est pas grave, inventons-le. Ce pourrait même être un pétas que cela ne changerait rien. C'est l'action qui compte, pas le personnage.

Que fait-elle donc la rousse pétasse fausse pour grimper plus haut le bras gauche afin de ne rien faire ? En passant, si au moins elle avait un clou dans une main et un marteau dans l'autre – dans le sens qu'elle veut, on s'en moque – on comprendrait : elle veut accrocher un tableau. Mais là, non, rien. Peut-être qu'elle s'est rendu compte que son faux appartement bourgeois est faux, bien que bourgeois, et qu'il n'a pas de plafond. Peut-être se trouve-t-elle trop ridicule ainsi et qu'elle cherche à s'évader. Mais ma cocotte, si ce n'est que ça, pas la peine de vouloir escalader un mur, il suffit de passer par devant. Tu sais, en direction du spectateur, là où il n'y a pas d'obstacle, là où on n'a pas besoin de grimper, là où il y a un crétin de photographe qui te demande de faire des choses imbéciles... Euh, je m'aperçois ici que tout n'est pas évaporé. Passons.

Que fait-elle donc pour grimper plus haut ? Elle monte sur des livres. Elle aurait pu monter sur un escabeau ou sur une échelle. Non, trop commun, trop évident, trop attendu. Elle aurait pu monter sur des briques. Non, dans un appartement bourgeois, on ne saurait trouver des briques. Ou alors cachées sous le papier peint. Elle aurait pu monter sur une chaise ou un fauteuil. Non, avec ses hauts talons et gourde comme elle est, elle se renverserait. Avec ses hauts talons ? C'est vrai au fait, qu'elle a des hauts talons. Et qu'ils ont l'air bien neufs. Alors... attendez, je réfléchis (en réalité, je fais semblant. J'ai déjà réfléchi. C'est pour vous faire accroire que j'ai du style et que je sais mener mes effets)... je réfléchis... et si c'était pour montrer ses chaussures qu'elle grimpe. Oui, c'est ça, c'est pour montrer ses pompes, ses tartines, ses grolles, ses écrase-merde, ses lattes, ses targettes, ses tiges, ses asperges, ses ribouis... Tout ça pour ça !

C'est donc pour montrer ses godasses et tenter de les vendre à de pauvres filles qui voudraient lui ressembler qu'elle monte sur des livres. Elle aurait pu monter sur des piles de Gala ou de Ici Paris. Non, pas de la revue, trop vulgaire, il faut du livre. Elle aurait pu monter sur des livres de poche. Non, bien trop commun. C'est sur des reliures anciennes qu'elle monte, sur des dix-huitièmes siècle. Faut ce qu'il faut. Plus chic. Standing béton. Ça t'a un petit côté « Je suis belle et conne, je méprise la culture, je lui marche dessus. T'as vu mes pompes. Elles méritent bien ça. Mille cinq cent euros l'une, alors je ne te dis pas les deux ! »

Moi, si j'étais à sa place, si j'avais trois mille euros à mettre dans le commerce, ce n'est pas une paire de grolles que j'achèterais. C'est une bibliothèque. Parce que tous ces bouquins en vrac par terre, dans un appartement bourgeois même faux, ça fait désordre. Et puis, rangés dans une bibliothèque, les bouquins ne risqueraient plus de se faire marcher dessus par des pétasses rousses à chaussures neuves. Enfin, ce que j'en dis...

Published on 01/10/2010 @ 18:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
At the readers [1]  -  by cls

Bibliotératologie, 6

Les livres, tout comme les humains – peut-être même plus qu'eux – sont des identités fragiles. Il suffit de bien peu pour qu'ils soient blessés. Le plus souvent, les blessures se font discrètes : les faux plis, les déchirures ou les coupures d'un feuillet, voire son arrachage sont peu visibles quand l'ouvrage est fermé. Pour les déceler, il faut lire ou ne serait-ce que feuilleter ou consulter le blessé. Oui, mais sur la couverture... Une jambe de bois se cache avec facilité sous le tissu du pantalon, il n'en est pas de même d'une balafre sur la joue. Sur la couverture, pas la peine d'insister, tout est irrémédiablement visible. Dans ces conditions, on se débrouille comme on peut. On répare la blessure le plus humainement possible, comme on a appris à le faire. On désinfecte et on met un sparadrap. Advienne que pourra. Guérira ou ne guérira pas...

Sparadrap

Le plus souvent, le livre est discret. Il cache son mal pour servir le lecteur du mieux qu'il peut. Mais il arrive que la douleur soit si intense, si foudroyante qu'il ne peut la cacher. Alors il l'avoue avec honnêteté. Il ne dénonce personne car ce n'est pas son genre mais il avoue la blessure et il se fait soigner.

Blessé [1]

Le coup porté fut rude et l'entaille d'importance. Le sparadrap semble n'être là, à l'extérieur que pour cacher à l'autre le mal et éviter toute tentation de pitié. La pitié est malsaine et elle ne sert à rien.

Blessé [2]

Le temps seul peut arranger les choses. Au fil des pages, enrobé dans le lent et visqueux flot du feuilletage, l'œil du lecteur perçoit la guérison se faire jusqu'à la fermeture de la plaie et l'absence même de cicatrice.

Blessé [3]

C'est alors le soulagement. Un livre de sauvé. Ils ne le seront peut-être pas tous.

Blessé [4]

Published on 30/09/2010 @ 17:35  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Astres  -  by cls

Simultané


Le Soleil, étonné, répétait à voix basse :
« Je suis là, elle est là, que voulez-vous qu'on fasse...
Quoiqu'en dise un stupide refrain de chanson,
c'est dans le même ciel que nous coexistons. »
Et le chanteur vaincu dut avouer de reste
ne rien savoir de la mécanique céleste.
 

Lune et Soleil

Published on 29/09/2010 @ 23:52  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Vint le vain vin  -  by cls

Boißon
Poißon
Poison

Mauvaise nouvelle

Mauvaise nouvelle
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плохие новости
الأخبار السيئة
רע חדשות

Published on 28/09/2010 @ 23:09  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Désertion ou expulsion  -  by cls

Un mystère

Les habitués du quartier eux-mêmes furent étonnés. Tout se passa en une nuit. La veille, les incessants va-et-vient, le bruit continu et assourdissant, les locaux pleins à craquer d'une population agitée ; le lendemain, rien, le vide, le silence. Un silence pesant... et la pancarte. Attroupements sporadiques devant elle, commentaires. En ce moment, Samsa et Spiridon.

SAMSA

– N'avaient-elle pas reçu une convocation ?

SPIRIDON

– Qui : elle ?

SAMSA

– La reine, parbleu !

SPIRIDON

– Ah ! Je ne sais pas.

SAMSA

– Il est toujours prudent de répondre à une convocation de l'administration.

SPIRIDON

– On le dit. Mais trop de sagesse et trop d'obéissance rendent la vie monotone.

SAMSA

– Non, ni sagesse ni obéissance. Respect de la chose édictée, des règle, des lois. Dans une société bien ordonnée, le respect des règles est de règle.

SPIRIDON

– Ne sont-elle pas faites pour être transgressées, ces règles, puisqu'elles prévoient dès leur naissance les punitions pour ceux qui les enfreignent ?

SAMSA

– Nous nous égarons. Nous nous éloignons de notre sujet. Nous nous étonnions tous deux de l'abandon brusque de ce bâtiment encore si vivant hier. Et je me demandais s'il s'agissait d'un départ volontaire ou d'une expulsion. Comme vous le savez, les expulsions sont précédées d'une injonction administrative...

SPIRIDON

– J'ignore tout de ce qui a pu se passer cette nuit. Faillite de leur société ? Dégoût de ce pays et envie nomade d'aller voir ailleurs ? Délogement par la force ? Délocalisation prévue de longue date ? Que sais-je ?... Je suis rentré de Sardaigne dans la matinée, je découvre tout comme vous. Toutefois, en rentrant, je suis passé par les Contrées. Les jardins statuaires sont en fleurs. Peut-être sont-elles toutes parties là-bas, reine et sujettes...

SAMSA

– Et qu'elles ont mis en vente ici, oui, peut-être...

A vendre.

Published on 27/09/2010 @ 23:17  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
De bric  -  by cls

... et de broc

Comme le dit toujours Sartre qui incinère1 ses mains sales partout, même dans la typographie qui n'est pas un humanisme : « Où il y a de la lettre, il y a du néon ». Oui, on est d'accord, elle ne mène pas loin cette pensée-là. Pas de quoi fonder une philosophie là-dessus. Mais faut le pardonner, c'était il y a longtemps, quand il dansait le souingue avec Momone dans les caves germe à l'eau praline2. Alors forcément, à se secouer dans tous les sens, ses idées, elles se décrochaient de sa cervelle et elles tombaient par terre. Peu de temps après, il a arrêté de danser. Et ses idées, elles se sont raccrochées... enfin, pas toutes. Il a continué cahin-caha à faire de la philosophie et de la politique. Plutôt en professionnel pour la philosophie, plutôt en amateur pour la politique. Mais la philosophie, même en professionnel, ça nourrit pas son homme (sauf à la radio, mais là, c'est une autre histoire). Quant à la politique en amateur... vous voyez ce que je veux dire. Pas un rond qu'il avait, finalement. Alors il a eu l'idée d'ouvrir un magasin de brocante où il vendrait des mots. « Les mots, ça c'est un bon truc ! » qu'il répétait à qui voulait l'entendre. Il y croyait. Il était bien le seul. Quand j'ai cessé de le fréquenter, il avait décidé de faire des soldes. Après, on ne s'est plus revus.

En vrac.

_______
1. Si vous préférez « insinue », remplacez-donc, mais moi j'aime bien incinère.

2. Les pralines se fabriquent comme les dragées, mais avec des turbines cylindriques dont la rotation est fréquemment interrompue en cours de travail : c'est l'irrégularité de mouvement qui produit les irrégularités d'épaisseur dans la couche sucrée.

Published on 26/09/2010 @ 22:45  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
In the street...  -  by cls

... à Paris

Est-il besoin de commenter ? On a envie de placer sous la double image la formule consacrée qu'on pouvait lire sous les dessins de mauvais humour...

Diptyque

sans paroles

Published on 25/09/2010 @ 22:47  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
At the bookseller...  -  by cls

... en province

Quand on passe outre l'égoïsme naturel du genre humain auquel – hélas – on appartient, on peut s'accorder quelques instant à exercer une activité d'une inutilité majeure : penser aux amis. C'est ce qu'on tente maintenant. On pense à l'ami Yves qui a le tort d'être morose. On aimerait bien qu'il en revienne à ses mots roses et à ses pétillantes saillies (non, on ne parle pas ici de ses performances intimes). Alors, pour le dérider plus que ne le ferait une lecture de Derrida, on lui propose cette photo récemment prise chez un de ses confrères du Sud-Ouest.

Allez, souryves... tu ne vas pas en faire un fromage, tu vois bien que le tiroir-caisse peut être amusant.

Chez le libraire...

Ça se passe à Montauban, l'une des trois villes roses, avec Toulouse et Albi.

P.-S. Pour comprendre quelques allusions de ce billet, on pouvait aller voir le blog Feuilles d'automne qui n'existe plus [révision 30/01/2021].
Published on 24/09/2010 @ 12:49  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Summer journey  -  by cls

En passant par la Lorraine...

J'y vais tout de go avec mes gros sabots. L'été, même quand les temps ne sont pas financièrement propices, est la période où tout un chacun aspire à cesser le rythme obsessionnellement quotidien pour des échappées géographiques ou pour des stations immobiles et prolongées. Notre Occident profond appelle cela prendre des vacances. L'auteur de ces lignes consacra début août trois énormes journées entières à sacrifier à ce rite pas encore séculaire. En compagnie de sa compagne, il se translata en Alsace (et retour) en passant par la Lorraine. Il en rapporta un reportage. Comme quoi, quand on n'en a pas pris l'habitude, il est difficile de s'arrêter de bosser. On le trouvera en cliquant sur l'image, ce reportage...

Fontenoy-la-Joûte

Published on 17/09/2010 @ 23:04  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Come back  -  by cls

Sartre, auteur de polar...

Dans notre beau monde contemporain, si l'on continue allégrement à se salir les mains au figuré, on ne se les salit plus guère au propre. Après s'être sali les siennes de poussière pendant plusieurs mois en emplissant, translatant puis déballant des cartons de déménagement (tâche encore inachevée), et s'être démantibulé os et muscles des membres et du dos dans ces actions répétitives, le tricoteur de mots et d'images de ce site en abandon revient aux pratiques non salissantes des doigts enfonçant les touches du clavier.

C'est tout pour aujourd'hui. Plus de matière dans un prochain billet. Promis.

Les Mains sales

Livre de poche no 10, 3e trimestre 1955. Illustrateur inconnu, dans la lignée des Gourdon du Fleuve noir.

Published on 14/09/2010 @ 14:00  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Typo, il en reste  -  by Ferrer

Bonjour,Au 27 de la rue Monge dans le 5e, il y a encore une imprimerie sur la rue qui travaille avec les caractères en plomb. Pour les nostalgiques d'une époque révolue ce petit coté rétro est bien agréable.

Cordialement.

JC FERRER ex typo.

Published on 25/03/2010 @ 08:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Rencontre  -  by cls

Sur le vif

– Saluuut, toi !

– Tiens, quelle bonne surprise...

– Qu'est-ce tu fais par ici ?

– Moi ?... je sors de chez le coiffeur. Et toi, toujours journaliste, toujours à fureter ?

– Ouais... les chiens écrasés.

Rencontre

Published on 22/01/2010 @ 00:04  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Apostrophe  -  by cls

Apostrophe

Quand mon ordurateur n’est pas en panne et que j’ai le temps de l’allumer, il m’arrive de recevoir du courrier électronique. Un de ces récents courriers est à l’origine de ce billet :

J’ai acheté votre excellent petit livre « La typographie cent règles ». J'aimerais avoir des éclaircissements sur l’apostrophe. Je lis parfois qu’il existe une apostrophe droite (anglaise) et une apostrophe courbe (française). J’aimerais savoir si cette différence visuelle dans la forme du caractère est présente depuis toujours et propre à chaque langue. J’ai du mal à comprendre que les typographes anglophones ont tous été d’accord pour dessiner une forme droite et ceux issus de la langue française lui préfèrent une forme courbée. La forme d’un caractère ne dépend pas uniquement de la valeur esthétique ? Pouvez-vous m'éclairer sur le sujet ? Un grand merci.
Morgan

Tout d’abord : merci Morgan pour vos compliments, mais je ne saurais en accepter que 50 %. Les autres 50 % iront au grand, à l’incomparable Patrick Boman qui cosigna cet ouvrage avec moi.

La typographie cent règles
 

autopub : La typographie cent règles, Patrick Boman & Christian Laucou,
illustrations de Pascal Jousselin (mâtin ! quel cadeau)
Angers, Le Polygraphe, 7 €

Donc, il s’agit de l’apostrophe. Je suis loin d’être un incontestable spécialiste de l’histoire de la typographie mais je pense pouvoir me dépatouiller de cette question sans dire trop de bêtises.

Pas plus que nous autres, continentaux papiste, nos amis les Godons et leurs succédanés des îles Amériques n’ont utilisé autre chose pour fabriquer de la belle et bonne typographie que l’apostrophe courbe qui ressemble à la virgule envolée imitée du signe d’élision des Grecs. Elle fut importée chez nous par Geoffroy Tory1; j’ignore, ma foi, par qui elle fut importée chez nos insulaires.

Je vais citer à la barre des témoins, cette page du grand John Baskerville2 que j’ai, hélas, piquée sur Internet3 (parce que je n’ai pas réussi à retrouver les deux ouvrages sortis de ses presses qui sont dans ma bibliothèque encore en cartons), page tirée de l’ouvrage de William Congreve, The Works (Birmingham, 1761).

typographie de John Baskerville

On pourra au passage noter la grande élégance de la composition italique ainsi que celle de l’empagement et la perfection de l’impression. Au passage encore, sans s’arrêter, on appréciera :
– l’abréviation de mister en Mr. (avec point) ;
– l’emploi du s long dans les mots ;
– les ligatures comme le ct ;
– l’usage de conventions d’espacement de la ponctuations qui correspondent grosso modo à celles de la typographie française contemporaine alors que son homologue anglo-saxonne de maintenant colle presque tout au mot qui précède.

Mais poursuivons, poursuivons donc, et grossissons, pour mieux voir, un gros fragment de cette typographie.

typographie de John Baskerville

Les apostrophes, on le voit – elles sont assez nombreuses – étalent avec une impudeur gracile leurs silhouettes incurvées. Nous avons bien là la preuve que Grands-Bretons et Françoys incurvent de même manière.

Mais alors pourquoi diantre avoir imaginé l’apostrophe droite (vulgairement dénommée, avec mépris et torsion dédaigneuse de la lippe, chiure de mouche ou massue) ? Le mécanisme, uniquement le mécanisme. L’humain, friand à toutes époques d’inventions ou de gadgets nouveaux plus ou moins utiles, finit par inventer, dans un XIXe siècle finissant, la machine à écrire car la plume d’oie trempée dans un substrat ferro-gallique était considérée comme d’un rétrograde achevé pour confier sa prose au papier. Cette machine, ces machines plutôt, dans la diversité des avatars, modèles, versions, déclinaisons ou variations, avaient toutes un point commun : elles se devaient de trouver des solutions économes en nombre de lettres chiffres et signes. Il fallait restreindre, réduire, rogner pour que la machine ne devienne pas un monstre ingouvernable. C’est ainsi que naquirent les alphabets à chasse unique (le « i » aussi large que le « m »). C’est ainsi que la belle apostrophe courbe se verticalisa. Elle pouvait ainsi servir non seulement pour apostropher mais aussi comme guillemet simple ouvrant ET fermant, voire – quand il manquait au clavier – de point d’exclamation en l’associant, grâce à un habile retour en arrière, avec le point. Quatre utilisations pour une même touche, avouons avec admiration, ce n’est plus de l’économie, c’est de l’avarice. Le guillemet double redressé de même manière pouvait servir, lui, indifféremment d’ouvrant ou de fermant.

Avec la machine à écrire, nous n’étions plus dans l’écriture manuelle mais nous n’étions pas encore dans la typographie. Nous nous trouvions dans un lieu hybride et médian : la dactylographie qui inventa son esthétique propre, on vient de le voir, mais aussi ses règles propres, issues des règles typographiques, simplifiées et adaptées aux contraintes de la machine.

Le guillemet droit n’est pas un signe typographique mais un signe dactylographique. Il a été adopté tout naturellement par la typographie numérique contemporaine quand, du clavier de la machine à écrire mécanique on est passé au clavier de la machine à écrire électrique puis au clavier de l’ordinateur où il peut, fort légalement, être utilisé pour signifier les minutes d’angle (et le guillemet droit double, les secondes). Mais ce n’est plus alors un guillemet.

_____
1. Imprimeur français du XVIe siècle. On lui doit le premier traité français sur la lettre: Champ fleury, auquel est contenu lart et science de la deue et vraie proportion des lettres attiques, quon dit autrement lettres antiques, et vulgairement lettres romaines, proportionnees selon le corps et visage humain, Paris, Geofroy Tory et Gilles de Gourmont, 1529. Un certain nombre de fac-similés contemporains de ce livre, plus ou moins récents, ont vu le jour.

2. Imprimeur anglais du XVIIIe siècle plutôt perfectionniste, une des gloires de la typographie mondiale de tous les temps.

3. On en pardonnera donc la mauvaise qualité d'image.

Published on 16/01/2010 @ 01:05  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Coup de cœur  -  by cls

Presque plié...

Un coup de cœur, un simple coup de cœur. C'est là :
Yves Koerkel
Pour l'expo, c'est presque plié mais il y en aura d'autres.

Après avoir vu, on a le droit de penser à Jean-Claude Correia et au MFPP (dont au sujet duquel j'ai appartenu un temps...) Ah, le papier, quel matériau étonnant...

Published on 15/01/2010 @ 14:33  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Baby  -  by cls

Les temps changent...

Oui, décidément, ils changent ! Même chez les baby-foot, les noirs sont tolérés. Bon, ils sont encore un peu écrasés par les blancs mais quand même, on voit une inéluctable évolution...

baby-foot

Published on 26/12/2009 @ 20:32  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Wishes 2010  -  by cls

Toujours ça de gagné !...

Avec un peu d'avance, ma carte de vœux est arrivée. Ce qui me permet, une fois n'est pas coutume, de grouper Noël et le Jour de l'an. Hop là !

Un clic sur la couverture et c'est parti !

Published on 24/12/2009 @ 15:39  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Espèce d'espèces  -  by cls

Mark royal, Franc ou Euro...

Comme sur bon nombre de sites où l'Internaute peut intervenir, une modération est établie sur ce site pour éviter les messages non souhaitables. Cette modération a empêché que le message suivant ne s'affiche au moment de son écriture. Je viens de le retrouver, il commentait l'annonce de la sortie de Comme il faut.

Le livre et l'argent du livre

« Combien de livres de poche peut-on acheter avec 240 euros ? » vous demandera le béotien... Mais un béotien qui préfère les livres que l'on lit aux livres que l'on regarde ou que l'on montre est-il vraiment un béotien ?

Blind_Horse

Que répondre à notre anonyme cheval de retour qui semble porter des œillères malgré sa cécité. Qu'il a raison, sans nul doute, de trouver excessif ce prix. Pour répondre à sa question, ce prix correspond, au tarif des années 1960 où je lisais des livres de poche à profusion, à celui d'environ 780 titres volume simple (entre 200 et 220 pages) ou à celui d'environ 445 titres volume double (environ 350 pages).

À mon tour de lui poser quelques questions.

– Combien de 106 Peugeot peut-on s'acheter avec le prix d'achat d'une Rolls-Royce ? ou de Fiat 500 avec celui d'une Maserati ?

– Combien de boîtes d'œufs de lump peut-on s'acheter avec le prix d'un kilo de caviar Beluga ?

– Combien d'anneaux en matière plastique dorée peut-on s'acheter avec le prix d'une alliance Van Cleef & Arpels ornée d'un diamant de 5 carats ?

– Combien de tableaux de peintres de la place du Tertre peut-on s'acheter avec le prix d'une toile de Van Gogh ?

– Combien de jupes et de T-shirts Tati peut-on s'acheter avec le prix d'une robe Pierre Cardin ?

– Combien de litres de Gévéor peut-on s'acheter avec le prix d'une bouteille de grand cru Saint-Émilion Cheval Blanc ?

Je n'aime pas les voitures, ni le caviar, ni les bijoux, ni les vêtements chics et je ne bois que très rarement. Je suis donc un béotien qui n'est pas un béotien, d'après votre définition. J'en suis bien heureux, merci. Mais je comprends toutefois qu'on puisse apprécier toutes ces choses, chères il est vrai, parce que leur prix résulte de leur rareté et aussi du temps passé, des connaissances, du talent de ceux qui les ont réalisées.

Le livre le plus cher que j'ai conçu vaut 1500 euros pour 50 exemplaires. J'ai mis cinq années à le réaliser, soit environ 10 000 heures. En vendant tous les exemplaires au prix fort (je ne les ai bien sûr pas tous vendus et j'en ai vendu à des libraires à qui je fais une remise d'un tiers), je gagnerais 7,50 euros de l'heure. Le SMIC, en janvier dernier, était à 8,70 euros.

Dernière question : quel prix accepterait de mettre un amateur pour acquérir le Livre de Poche ci-dessous, le premier livre de poche français dans son premier tirage ? (De ma collection personnelle.)

Koenigsmark

Published on 02/12/2009 @ 19:42  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Page(s) 11  -  by cls

Page(s), onzième année
salon de la bibliophilie

Fornax y sera, après une absence de cinq ans, et Christian Laucou sortira exceptionnellement de la caverne où il se cache pour défendre ses dernières et ses avant-dernières créations livresques.

pages-11.jpg

Espace Charenton
327, rue de Charenton 75012 Paris

vendredi 27 novembre 2009 de 14 à 18 heures
samedi 28 novembre 2009 de 11 à 20 heures
dimanche 29 novembre 2009 de 10 à 19 heures

Published on 25/11/2009 @ 12:07  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Apple  -  by cls

Fruit défendu ?

Cueillie par Ève ou par les filles d'Atlas, fruit de l'arbre de la Connaissance ou du pommier du jardin des Espérides, la pomme est indéfectiblement liée à la femme et à l'interdit. Elle ne peut alors ressembler qu'à ça :

pomme.jpg

Published on 25/11/2009 @ 11:52  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Birth of stars  -  by cls

Stella arborica

Accrochées à leur arbre, les étoiles poussent et grandissent lentement. Celles-ci sont vertes, elles n'ont pas encore atteint leur maturité. Elles y seront quand leur couleur virera au jaune intense et lumineux. Elles se détacheront alors de leur branche et monteront, dans le ciel pourpre du soleil couchant, pour éclairer les noctambules.

Étoiles

Published on 19/11/2009 @ 19:46  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Fly  -  by cls

Faut-il prendre la mouche ?

Sur le nez frémissant de l'imprimeur
Musca domestica s'était posée.
Froncements agacés et puis fureur,
D'un geste de la main elle fut chassée.

« Bon, puisque c'est comme ça... » dit-elle, vexée
« je m'en vais insister avec ardeur ! »
Elle tourna partout, très énervée,
puis sauta de plein pied sur un toucheur.

Sans rémission aucune, elle est collée
sur le rouleau mortel, écrabouilleur.
Voilà ce qui arrive à l'excitée
qui voit rouge un beau jour, pour son malheur.

Mouche

Published on 14/11/2009 @ 22:53  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Striptease  -  by cls

Concurrence

à Y. L., un clin d'œil.

Il suffit de franchir la porte de l'atelier d'imprimerie pour se voir confronté à la concurrence. Constatons toutefois sans être trop méchant ni trop terre à terre que cette concurrence étale son gâchis à ses pieds même. Combien de rames sont ainsi perdues pour le simple plaisir de la couleur, de l'accumulation ? Il est beau le prétexte du froid et des restrictions budgétaires qui ont coupé court au flux de la sève et provoqué l'irresponsable éparpillement. Vous prétendez, M. Noyer, qu'il s'agit-là d'une installation artistique. Tempus fugit, dépouillement, répétition. Votre vocabulaire cyclique est un peu pauvre, certes, mais le résultat est regardable, on l'admet, on l'avoue. On consent. On reste quelques instants à regarder dans le vent qui transit, sous l'influence enveloppante d'une humidité qui force au frisson. Et l'on rentre à l'atelier boire un tilleul. Car le voisin, lui, ne cache pas sa production sous son désordre jaune. Il l'offre au printemps, en prévisions de jours comme celui-ci.

Feuilles d'automne

Published on 07/11/2009 @ 17:37  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Book shop  -  by cls

La lettre et le néon

Le livre et le papier électroniques arrivent. La librairie de neuf prend un coup de vieux.

Librairie

Published on 06/11/2009 @ 19:45  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
L'atelier  -  by cls

L’atelier de Bannes en 2006
 

(photos retrouvées dans un dossier archivé)

Published on 30/10/2009 @ 14:12  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Proverbs : affabulation  -  by cls

d-Ésope-ilant


Maître corbeau n'a pas chanté,
il a gardé sa nourriture.
C'est ça la vie en liberté,
c'est ça la loi de la nature.
 

Renard

Published on 29/10/2009 @ 11:19  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Counters  -  by cls

Qu'est-ce que tu nous ponds, dis, chéri ?...

Après le bistrot, les comptoirs. Y aurait-il, finalement, une logique dans ce blog ?

<Comptoirs

Published on 27/10/2009 @ 20:25  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Spring  -  by cls

Hydrophilie

Ce café, tabac, billard (il a les boules) semble fermé. Quelle idée, il faut dire, d'avoir un nom qui n'évoque que l'eau malgré l'obtention de la licence IV... On restera sobre, donc, et on regardera sans osciller et sans que la vue ne se brouille, l'architecture et la typo 1930 de son enseigne. Toujours ça de pris !

Source

Published on 26/10/2009 @ 20:33  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Butcher's shop  -  by cls

À la louche (et bem)

– Banco ! On marque cette boutique d'une pierre blanche.

– Banco ? Très juste mais son approche est un peu difficile quoiqu'oscillante ne trouvez-vous pas ?

– C'est qui qui cause ? Le vieux typo grognon là-bas, près du radiateur, dans l'Excoffon ?

– Peu importe. Et pour la pierre blanche, elle borne déjà.

– Je voulais simplement parler de la devanture. Elle gagne, et de loin devant ses concurrentes, le concours de la plus belle vitrine du monde. Dépouillement, clarté, esthétique, tout y est...

– ... Mouais... et l'on peut réviser sa philo (les deux langues) et son code typo (les abréviations) super, promo, bif...

– Sûr ! et on joue (de porc), on se tient les côtes (d'agneau), on se tape sur les cuisses (de dinde), on s'en paye une tranche (de pâté).

[rideau (de fer)]
 

boucherie.jpg

Published on 25/10/2009 @ 13:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Alphabet  -  by cls

Bien complet

Contrairement à ce qu'on déniche sur les cheminées (pour les habitués, allusion transparente à QWZ), on apporte ici la preuve que les alphabets peuvent être complets sur les murs. Certaines lettres sont un peu déprisées : B, D, F, G, I, N, U, mais elles sont bien là. Posées sur les crayons qui ont servi à apprendre à les écrire.

alphabet.jpg

Published on 24/10/2009 @ 15:15  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Vertus  -  by cls

Accueil

C'est dans la jolie ville de Vertus [sic], rue des Juifs [re-sic], que cette gentille apostille portière peut être lue. Bienvenue en France !

costume.jpg

Published on 22/10/2009 @ 19:52  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Revolutions  -  by cls

Chronique d'un retour non annoncé

Trois mois. Trois mois de silence. Trois mois sans causer à l'éther sans savoir à qui ni pourquoi. Trois mois de repos pour les éventuels lisants et pour l'écrivant. Trois mois où la planète s'est royalement foutue de cette absence et où elle s'est tapée sa révolution quotidienne sans coup férir. Trois mois où ça s'est étripé, embrassé, recherché, méprisé, engueulé, apprécié. Trois mois, enfin, en tous points pareils aux trois mois qui ont précédé et dont il est prévisible qu'ils seront pareils aux trois mois qui suivront. À quelques détails près.

La rentrée est passée depuis une petite lurette. On avait prévu une image pour cette rentrée mais on a silencé. On vous la donne maintenant, elle est toujours valable.

Non rentrée

Bonne non-rentrée boiteuse, laborieuse, curieuse et vermeilleuse, donc.

Pendant ces trois mois, comme on pouvait s'y attendre, le monde a vécu, les messages ont plu, les amis ont travaillu et m'ont envoillu plein de photos de rues pour mon concours incongru. Elles ont été ajoutues à la boîte « Noms de rues ». Photos (dans l'ordre alphabétique) de Jacques André, le célèbre informaticien-typographe, de Michel Lasserre, le talentueux graveur sur bois et de Pierre Laurendeau, l'éditeur bien connu. Qu'ils soient remerciés ici de leurs envois. Que tous les autres se rappellent que le concours est ouvert à tous.

Et pendant ce temps, chez Fornax, on ne se regardait pas vieillir. On bossait aussi, dans son coin, sans rien dire, suffit de voir cette nouvelle pour constater que ce n'est pas menterie. Après le rayon alphabet, le rayon poésie japonisante, le rayon trait d'esprit, voilà le rayon petites filles. Faut bien changer. L'immuable est chiant.

Published on 17/10/2009 @ 17:23  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Terreur au château  -  by cls

Littérature estivale

L'été est là. La chaleur et les orages aussi. L'absinthe se sucre sous le goutte à goutte du caillou posé sur la cuiller. Les générateurs de froid n'en peuvent plus de fournir du glaçon. Les lunettes s'assombrissent, les chapeaux s'empaillent et les doigts de pieds s'éventaillent. Bientôt les premiers incendies de forêt. Tout va donc pour le mieux.

Il est temps d'estiver de la littérature... Tiens, justement, en faisant un peu de rangement à la campagne, on a eu la chance de tomber sur ce joyau tératologique.

Terreur au château

 

On vous entend déjà vous écrier : « Qui que c'est que ça, Max Dave1 ? Connais pas ! » Ben nous non plus, pardine ! Et encore : « Oui, bon, toujours des flots d'hémoglobine et des blondasses à gros nénés, ton Hammer statique ne nos rend pas marteau ! » Oui, bon, un peu, mais pas que. Et pour les flots d'hémoglobine, on repassera. Max Dave n'émargeait pas aux AAA, qu'on en juge :

Terreur au château, texte.

C'était une petitre leçon sur l'emploi de la capitale dans l'édition.

_________
1. - Pino Belli, un italien. Le site litteraturepopulaire.winnerbb.net vers lequel renvoyait la note initiale semble ne plus exister [révision 29/01/2021].

Published on 02/07/2009 @ 19:20  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Exclusive interview  -  by cls

Esther L

Esther L

L'avalanche de compte-rendus qu'occasionna la sortie de la nouvelle collection « aphorisme » nous a obligé à un peu de communication. La chance nous ayant souri, nous avons réussi à obtenir une interview exclusive d'un des auteurs de cette collection, Esther L. La voici:

Aphorisme n° 2

CLS – Esther L, bonjour...

Esther L – Bonjour...

CLS – Esther L, j'ai votre livre en mains, c'est un texte dense et imparable, avez-vous travaillé beaucoup pour obtenir un tel résultat ?

Esther L – Euh... je ne sais pas.

CLS – Ce texte, dans sa pureté de cristal, a dû vous demander une ascèse intense du corps et de l'esprit. Avez-vous souffert du stade éprouvant du passage à l'acte d'écrire ?

Esther L – Je ne sais pas.

CLS – Bien... Mes informateurs m'ont dit, Esther L, que ce n'est pas votre premier livre. Votre premier ouvrage fut co-signé avec votre sœur. Pensez-vous continuer ainsi sur votre lancée et nous offrir d'autres titres dans l'avenir ?

Esther L – Je ne sais pas.

CLS – Esther L, merci... Rappelons le titre de votre dernier ouvrage, un aphorisme paru dans la collection « aphorisme », il s'agit tout simplement de : aphorisme.

[Des renseignements complémentaires pourront être obtenus sur nos pages Nouvelles et Catalogue général / 2009.]

Published on 26/06/2009 @ 18:52  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Novelties  -  by cls

Collection « Aphorisme »

Une nouvelle collection chez Fornax. Depuis le temps que ça menaçait, fallait bien que ça arrive un jour. Le principe ? Simple. Un être pensant, une phrase, un livre. L'être pensant : roseau, humain ou autre, pour la première série cinq hommes et une petite fille ; la phrase : intéressante, drôle, philosophique, intrigante, forte ou profonde, compréhensible en dehors de tout contexte ; le livre : douze pages presque carrées (11,4 x 10,8 cm) imprimées en typo plomb sous couverture ornée d'un petit lino pictographique à chaque fois différent. La collection se grossit par paquet de six volumes. Voici (roulements de tambour) la première série :

Aphorisme n° 1  Aphorisme n° 2

Aphorisme n° 3  Aphorisme n° 4

Aphorisme n° 5  Aphorisme n° 6

Published on 22/06/2009 @ 23:42  - 4 comments - 4 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Pavés  -  by cls

Remembrance

18 juin, des pavés à la pelle pour célébrer la visite à l'Élysée de Cohn-Bendit.

Pavés

Published on 18/06/2009 @ 22:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Tourism  -  by cls

Les grandes villes

Ouais mon gars, s'en passe de drôles dans les grandes villes.

Jamais, j'avais bougé d'ici. Jamais. Alors, comme ça, l'âge avançant, je me suis dit qu'il fallait que je bouge un peu. Pas que j'étais si curieux que ça de voir ce qui se passe ailleurs. Je suis bien ici, moi. Mais quand même, je vois bien avec les autres qui ont bougé. Ils ont des choses à raconter à leur retour et ça fait passer le temps. Pas qu'on croie ce qu'ils racontent, c'est souvent des mensonges ou au moins des exagérations, mais on rigole bien.

Alors je me suis dit que ça pourrait être mon tour. Mais où c'est-y que je pouvais bien aller ? Une grande ville pour voir l'effet que ça fait d'avoir beaucoup de monde autour de soi. Ici, en dehors du 14 juillet, pour le bal qui fait venir tous les zozos des villages d'environ, c'est plutôt clairsemé. Alors où ? Autant faire les choses bien, autant que ça en vaille la peine. Allez, c'est dit, ça sera Paris. D'autant que c'est pas trop loin encore et que le billet ne sera pas trop cher. Le train. Parce que le car c'est pas mal, on voit bien le paysage pendant le voyage mais ça pue toujours dans les cars, et ça me fait vomir.

Dès qu'on descend du train à Paris, on voit qu'on est ailleurs. On se fait bousculer par les gens qui savent où ils vont et on se fait engueuler par eux parce qu'ils ont perdu du temps à vous bousculer. Dehors, il y a des troupeaux qui vont dans tous les sens. Et des rues et des boutiques.

Comme c'était la première fois et que j'avais pas de guide parce que ça coûte trop cher, je ne savais pas où aller. Alors j'ai marché et j'ai regardé. Mais ça n'a pas duré trop longtemps parce qu'il s'est mis à pleuvoir. Il y avait l'escalier du trou du Métro, je suis descendu. Dans le tunnel sous la terre au moins j'étais à l'abri. Pas que la pluie me fasse peur. Pas que j'aie jamais été trempé. Même que j'aimerais plutôt ça. Mais dans une ville qu'on connait pas, on veut pas passer pour un imbécile, au cas où on reviendrait.

Le train du Métro se déplace de gare en gare sous terre et pour qu'on ne soit pas perdu, il y a le nom, en gros, sur les murs de là où on est. Je lis : Porte des lilas. Justement, c'est la saison. Si je descendais pour voir. Et puis peut-être que la pluie a cessé ?

C'est quand j'allais sortir de la gare que ça s'est passé. Il m'a sauté dessus par derrière et il m'a fait des trous partout avec une machine. « Le poinçonneur ! le poinçonneur ! » qu'ils criaient tous en se carapatant apeurés. Pas un qui me serait venu en aide. Pas un...

Ça m'a contrarié, je suis rentré tout de suite ici. Ah, c'est sûr, maintenant, j'ai des choses à raconter. Mais faut aussi que j'achète un costume neuf.

Petits trous

Published on 16/06/2009 @ 23:12  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Curiosities  -  by cls

Curiosités de nos départements
(Indre)

Ardentes, la chapelle.

Ardentes

Published on 16/06/2009 @ 00:08  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Proverbes : rire  -  by cls

Rigolade


Maudissons, enfermons, entravons dans les chaînes
pour qu'enfin, dans la rue, le rire de déchaîne.
 

Rire

Published on 13/06/2009 @ 11:47  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Fabrique des Icebergs  -  by cls

Avis aux paquebots insubmersibles

Il ne paye pas de mine, Éric Dussert, avec son air de ne pas y toucher. Mais il y touche grave ! Il suffit de passer sur son Alamblog et de s'y arrêter quelques secondes pour s'en persuader. Il suffit de scanner rapidement l'édition de littérature contemporaine pour relever nombre de préfaces et de postfaces qui, sans chercher à l'étaler, nous montrent l'étendue et la profondeur de sa culture.

Il ne s'y sont pas trompés, les gens de la Fabrique des Icebergs (que je ne connais ni de vue, ni des lèvres, ni des dents) qui lui ont consacré un numéro spécial. Et ils ont eu bien raison.

Au sommaire de cette merveille qui paraîtra le 12 de ce mois, on trouve :

Benjamin Franklin, Dominique Poncet, Céline Minard, André Derval, Anne Serre, Jean-Baptiste Para, Sylvaine Viel-Notte, Pierre Vella, Philippe Garnier, Séverine Weiss, André Derval, Karine Lanini, Christophe David, Christian Laucou, Florent Chopin, Malek Abbou, Guy Girard, Gilles Desrozier et le Préfet maritime.

Fabrique des Icebergs numéro 3

Pour célébrer la sortie du numéro, une fête est organisée à la galerie Objet Trouvé-Christian Berst (23 rue de Charenton, au dos de l’opéra Bastille) le vendredi 12 juin à partir de 18 heures. On a le droit de venir (peut-être même le devoir).

Published on 10/06/2009 @ 00:13  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Handcuffs  -  by cls

Révolte

Ne pas se courber devant l'autorité peut, dans certains cas, provoquer quelques désagréments. L'autorité n'aime pas la révolte, pas même le désaccord.

Rester calme, droit, impassible quand l'autorité se manifeste reste alors le seul plaisir du révolté.

Mais qu'a bien pu faire ce poteau pour être ainsi menotté ? L'aurait-il été s'il avait été blanc ?

Menottes

Published on 07/06/2009 @ 17:46  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Paresse  -  by cls

Scorpion

On ne trouve pas que des polars aux Éditions du Scorpion. On y trouve aussi des manuels de philosophie tels que ces Palabres de Léo Campion dans lesquelles peut se lire ce petit bijou dans la lignée de celui de Paul Lafargue :

Palabres

Le travail est le fardeau des classes qui boivent.
Oscar Wilde.

Éloge de la paresse
(Le docteur Kloppe et le docteur Klette)

– Quel est ce cru, mon bon Maître ?

– Du Cita Vecchia. C'est un vin qui ne travaille pas ; il est Corse...

Of course. Et on ne peut pas lui donner tort.

– C'est cette vieille ganache de Thiers qui fut le champion du Droit au Travail. Au travail des autres, naturellement.

– Heureusement il est mort.

– Pourquoi heureusement ?

– Parce que quand on est mort je suppose qu'on se moque d'être traité de ganache.

– Qu'en savez-vous ?

– Excusez-moi. Je demanderai à ma veuve. Mais pour en revenir à feu Monsieur Thiers...

– Mon petit Kloppe, je me moque du Thiers comme du quart, mais le Travail me fait mal aux seins. A l'opposé, je revendique le Droit à la Paresse. Car le travail est formellement antibiologique ; il débilite le corps et abrutit l'esprit. Alors que le Loisir est Sain et que la Paresse est Noble. L'Oisiveté n'est-elle pas la mère de tous les Arts ? Comparer l'homme libre qu'est l'artiste aux esclaves que sont l'ouvrier, le paysan, le militaire ; c'est comparer le pur sang au cheval de labour ; la fleur des champs à la fleur artificielle ; le sauvage flânant, nu, paisible et souple, sur les plages polynésiennes, aux troupeaux de citadins agglutinés, souffreteux et grégaires, entassés dans les grandes villes... Moi qui vous parle, Kloppe, je porte la barbe pour n'avoir pas à me raser, ma calvitie m'évite de me peigner, je n'aime pas la montagne parce que ça monte, je ne sais pas enfoncer un clou, ni conduire une automobile, ni laver une assiette, ni coudre un bouton, ni ouvrir un parapluie, ni cuire un œuf, ni cirer une chaussure...

– Vous êtes un pur esprit, mon bon maître. Une âme saine dans un corps sain...

– Oui. Je suis bon nageur (la natation est un sport horizontal), j'adore le vélocipède (en roue libre), l'aéroplane (en vol plané), l'escalier mécanique, la lecture, le farniente, la sieste, et j'ai besoin de beaucoup de sommeil. C'est si bon de dormir...

– J'admire vos mains blanches, mon bon maître. De vraies mains de fainéant !...

– Vous pensez bien que je n'ai pas une mentalité à m'abîmer les mains. Le maximum de mon activité manuelle, indépendamment de mon appartenance à l'Ordre du Taste-fesses, consiste à déboucher des bouteilles. Mais le jeu en vaut la chandelle...

– Il faut bien se désaltérer... Quand un travail devient un plaisir, ou le procure, ce n'est plus un travail...

– Alors que le travail, quand il demeure un travail, c'est-à-dire une activité à laquelle on se livre à contre-cœur, le travail en ce cas est une malédiction, parce qu'il ennuie l'homme. Or l'homme n'est pas fait pour s'ennuyer ; il est fait pour jouir.

– Et la femme, mon bon maître ?

– La femme aussi. Et plutôt deux fois qu'une.

– C'est l'avis de Framboisine, mon épouse. Framboisine est d'ailleurs une femme supérieure. Elle est tellement de votre avis que nous faisons l'amour à la paresseuse... Et cela me fatigue...

– C'est sans importance si cela vous amuse. Bonne fatigue, mon cher Kloppe : « Paressons en toutes choses, hormis en aimant et en buvant, hormis en paressant »...

– C'est de vous ?

– Non, c'est de Gotthold Ephraïm Lessing

– C'est bien quand même. Il faudra que j'en prenne note. Pour Framboisine... Je vous disais, mon bon maître, qu'elle est une femme supérieure. J'en ai quotidiennement tant de preuves et en suis tellement convaincu que j'en arrive à me demander si cela ne me donne pas un complexe d'infériorité ?

– Mon petit Kloppe, je vous connais bien et depuis longtemps, aussi puis-je vous rassurer de façon catégorique : Vous n'avez pas de complexe d'infériorité, vous êtes inférieur.

– Vous croyez ?

– J'en suis certain.

– Eh bien j'aime mieux cela...

– Il faut savoir se contenter de peu.

– J'admire votre sérénité, mon bon maître, comme la sûreté et la précision de votre jugement. Votre génie n'a d'égal que votre modestie.

– C'est parfaitement exact. Vous êtes inférieur, mais pas idiot. Et en confirmation de votre affirmation, je peux vous le confier : les autres génies que j'ai rencontrés – et quand il y en a deux ou trois par siècle, ce n'est déjà pas mal – eh bien les autres génies que j'ai rencontrés étaient prétentieux...

– C'étaient par conséquent des génies incomplets.

– Soyons indulgents, Kloppe, même les génies ont leurs petites faiblesses... Sinon ce seraient des monstres...

– A ce propos, mon bon maître, vous fumez toujours ?

– Non, jamais.

– J'espère alors que la fumée ne vous dérange pas ?

– Si, toujours.

Published on 06/06/2009 @ 23:55  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Proverbs: way  -  by cls

Chemin


Goudronné ou herbu, qu'importe le chemin
Pourvu qu'on l'ait suivi et qu'on l'ait choisi sien.
 

Chemin

Published on 04/06/2009 @ 22:11  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Chaval  -  by cls

L'humour sans plaine

Rencontre fortuite que celle d'aujourd'hui. On range sa bibliothèque, ou plutôt on la met en cartons parce  qu'une bibliothèque en bon état de marche sur ses rayonnages époussetés chaque jour (Eh, ho ! on a le droit de mentir un petit peu de temps en temps...) ça fait désordre pendant des travaux de maçonnerie [pense-bête : ne pas oublier ici de mettre la cédille sous le « c »]. Et voilà qu'une feuille vole en tombant par terre. La dernière de couverture d'un vieux numéro de Paris-Match. On ramasse machinalement et on regarde ce qu'on a ramassé.

Il y a de l'humour poussif...

il y a de l'humour de mauvais goût...

il y a de l'humour qui ne tient pas la durée...

il y a de l'humour dont les traits sont mous ou vulgaires...

il y a de l'humour franchouillard...

il y a de l'humour sans humour...

... et il y a Chaval.

Ce dessin a plus de quarante ans et il n'a pas perdu une once de son efficacité, il n'a pas pris une ride. Il est des jours où l'on se met à haïr des jours : le 22 janvier 1968, par exemple.

chaval.jpg

Published on 01/06/2009 @ 13:59  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Typo t(h)in  -  by cls

Typo basse calorie

Il en est de certaines sortes typographiques comme de certaines jeunes filles : elles sont anorexiques. L'ultra minceur est alors de règle pas l'ultra plaisir visuel. On est tout de suite embarrassé face à de telles silhouettes. On n'ose pas les regarder en face tant leur état paraît maladif. Et quand bien même oserait-on, qu'on ne pourrait les voir, qu'elles disparaitraient entièrement derrière leur maigreur. Heureusement que, gêné par un tel spectacle, l'œil se fait oblique, le regard se fait en dessous. La silhouette acquiert dès lors une certaine profondeur et l'on parvient à voir, enfin...

Cette typo est bien trop mince pour être liée au plomb par l'alliage, au livre par la couverture. Son manque de poids est avant tout un manque de goût et de pertinence.

Typo ultra mince

P.-S. : Là-bas, on cherche des O. H. Q. bien gras ; ici, on se souvient qu'on cherchait des Q. W. Z. au début de l'année pour une carte de vœux. On les cherche encore.

Published on 31/05/2009 @ 01:26  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
At the bookbinders [2]  -  by cls

Bibliotératologie, 4

On quitte maintenant le monde des relieurs professionnels pour celui, étonnant, troublant, fascinant, intrigant des relieurs amateurs.

Tératologie, 4

Nous avons ici un spécimen d'un rare intérêt tératologique. D'une inventivité surprenante dans la technique, d'une audace terrassante dans l'emploi des matériaux.

Il s'agit d'une reliure plein papier comme Claude Honnelaître n'aurait jamais espéré en réaliser une. Un dos papier pleine pâte de bois teinté en vert dans la masse, harmonisé subtilement avec un papier peint composite en bandes verticales. On notera l'habile dorure à la machine à écrire sur une pièce de titre de papier jaune Afnor 2.

Tératologie, 4

Annonçons maintenant que l'ouvrage relié est la rarissime édition originale des Contes d'Eugène Mouton, publiée chez Charpentier en 1881, ornée d'un frontispice gravé à l'eau-forte par l'auteur représentant l'invalide à la tête de bois.

Observons également l'audace technique (déjà annoncée) qui consiste à coller la page de faux titre sur le premier plat de reliure et la table des matières sur le deuxième. Remarquons également les traces d'humidité sur les dernières pages. Elles prouvent que l'ouvrage a fait beaucoup d'efforts, comme les auréoles de sueur sur le T-shirt du touriste prouvent qu'il a escaladé avec brio la face nord des Invalides.

Tératologie, 4

D'autres ouvrages seront soumis à votre sagacité dans un avenir proche...

Published on 29/05/2009 @ 21:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Weaving  -  by cls

Fil orange

Parfois, on se dit que la vie vaut d'être vécue. On est sur son vélocipède, on peine un peu à cause de la légère montée et du vent latéral un peu pénible. On refuse d'avoir la tête dans son guidon, on refuse de lever son cul de la selle, question d'honneur, rester digne malgré la souffrance. Ça n'empêche pas de regarder autour de soi de manière un peu machinale, histoire d'éviter de se faire écraser une bouzine bien rempli par un repas quelque peu roboratif. Le chemin, on le connait par cœur, depuis le temps qu'on le pratique bihebdomadairement dans les deux sens, on ne s'attend pas à de l'inconnu, tout est déjà placé, classé, mémorisé dans ce tracé immuable qui relie, de manière non rectiligne, deux points dont l'un (hasard notable) est très précisément le point de départ et le second (nécessité première), le point d'arrivée. On est pressé car on est juste à l'heure. On se transporte, on ne se promène pas.

Tout à coup, l'impondérable, l'imprévu, le grain de sable heureux qui va arrêter la progression et permettre la découverte : de l'orange dans le champ de vision, de l'orange qui n'était pas présent la veille. De l'orange qui tisse la typo.

Typo tissée

Deux jeunes filles en sont à l'origine. Deux jeunes Parques, heureusement sans la dernière. Coup de guidon irréfléchi pour monter sur le trottoir et venir dans l'instant les féliciter de leur heureuse entreprise.

Typo tissée

Elles ne sont pas trop surprises par l'irruption. Elles ne se méprennent pas sur sa nature.

Typo tissée

Félicitations et rapide entretien dans le souci de ne pas retarder l'œuvre en gestation. Redémarrage. La vitesse initiale réacquise, vinrent s'imposer en mémoire les questions qui ne furent pas posées : Comment se nomment-elles ? Sont-elles de jeunes artistes ? des étudiantes dans une école d'art ? Laquelle ?

Typo tissée

Peu importe, finalement, qu'on obtienne les réponses ou non. L'œuvre est là, achevée.

Published on 28/05/2009 @ 03:02  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Streets names [4]  -  by cls

Concours en cours (suite)

Le concours des photos de noms de rues se grossit de deux nouvelles photographies. On peut les voir dans les Divertissements, page Noms de rues.

Published on 27/05/2009 @ 00:37  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Sens  -  by cls

Continu


Le sens s'abolit dans le creuset des mots.
 

sens.jpg

Published on 21/05/2009 @ 01:02  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Carmelites  -  by cls

Montjoie

Déplacement, voici quelques jours, vers le couvent des carmélites de Saint-Denis afin d'y célébrer saint Caradec... Sur les murs du cloître, de belles typographies attiraient le regard et l'objectif des appareils photo. Une prise de vue fut faite, loin d'être bonne, voire floue, mais tant pis le sujet prime.

Regarder le g

Une probable exécution par un peintre en lettres (à moins qu'on ait utilisé des pochoirs)... Ici on remarquera le « g » fait d'un « o s » superposés...

Regarder le f

Ici, malgré le flou, on s'étonnera du « f » doublement barré et on ne détestera pas si l'on est comme moi.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

Published on 20/05/2009 @ 01:57  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
At the bookbinders [1]  -  by cls

Bibliotératologie, 3

Résumé de l'épisode précédent : Double Face est un ouvrage à double entrée imprimé en bleu et marron1.

L'ouvrage est étonnant, certes, mais il lui manque un petit quelque chose qui ferait de lui un livre monstrueux. L'incompréhension et la stupidité d'un relieur, par exemple. Prenons donc un autre exemplaire de Double Face et faisons-le relier. Oh, rien d'extraordinaire : un demi-chagrin à nerfs proprement réalisé mais pas très beau.

Tératologie, 3

Une reliure comme nous en trouvons beaucoup dans les bacs des libraires, dans les bibliothèques d'arrières-grands-tantes. Franchement tarte, avouons-le clairement, mais qui remplit bien son rôle premier : protéger le texte, empêcher que la culture ne s'échappe par les bords disjoints d'une brochure fatiguée. Un petit trou de ver ? Faut bien que tout le monde vive. Un ou deux chocs, des éraflures ? Vieillissement naturel d'un ouvrage utilisé (donc respecté dans sa fonction).

Tératologie, 3

Allez, nous ouvrons maintenant :

Tératologie, 3

Nous sommes du côté de Folie, impression marron... nous connaissons. Un cachet de bibliothèque, preuve du vécu. Nous continuons à feuilleter :

Tératologie, 3

Merveilleuse catastrophe, monstruosité sans nom de la part du relieur : la partie Raison a été redressée pour se trouver dans le même sens que la partie Folie. En conséquence, sa table des matières, qui aurait dû se trouver à la fin du texte, se retrouve au début et la tête en bas puisque les tables des matières des deux parties sont imprimées tête-bêche sur le même feuillet.

Autre conséquence de cette décision, les deux parties n'ont plus d'équivalence de valeur puisque l'une d'elles (la Folie) précède l'autre. Plus de symétrie dans l'utilisation. Le choix d'un ordre immuable a été fait.

La solution aurait été simple pourtant qui permettait de conserver la structure initiale. Relier les cahiers dans leur ordre initial, traiter les deux tranches comme si elles étaient toutes les deux des tranches de tête, procéder à une double dorure sur le dos...

_________
1. Voir la première partie de ce billet.

Published on 19/05/2009 @ 02:36  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
At the publishers [1]  -  by cls

Bibliotératologie, 2

Après une première visite chez les brocheurs, une visite inaugurale maintenant chez les éditeurs pour décrire un ouvrage dont l'originalité certaine sur plusieurs points techniques en fait un morceau de choix de l'étude bibliotératologique. Un ouvrage de 1re catégorie, subdivision édition1.

C'est à Ernest Lépine (1826-1893), sous le pseudonyme de Quatrelles, que nous devons cette étude. Il publia en effet chez Dentu en 1890 un recueil de nouvelles à double entrée, sorte d'ouvrage Janus dans sa conception et dans sa forme – un côté raison, un côté folie – fort pertinemment titré (tant pour le fond que pour la forme) Double Face. On comprend aisément en examinant ci-dessous sa couverture à plat comment il fut conçu. Il ne possède pas à proprement parler de devant ni de derrière, ce qu'en jargon technique on nomme première et quatrième de couverture (deuxième et troisième étant à l'intérieur, de l'autre côté de la feuille), mais deux devants ou deux premières de couverture. Les deux parties opposées du livre auxquelles on accède alternativement par une simple rotation du poignet se terminent au centre de l'ouvrage par une table des matières2.

Tératologie, 2

A cette structure à double entrée justifiée par la dualité du texte lui-même s'ajoute une symbolique des couleurs. Bleu, calme et céleste, pour la Raison.

Tératologie, 2

Brun (un rouge assombri de noir) pour la Folie.

Tératologie, 2

Conséquence de cette structure tête-bêche, une double numérotation des pages (en haut) ainsi que l'établissement de deux numérotations parallèles de signatures de cahiers (petit 2 dans le bas) qui pourraient être l'objet d'erreurs de brochage pouvant provoquer la naissances de monstres si les deux couleurs d'impression n'étaient pas là pour l'éviter.

L'histoire de cet ouvrage n'est pas terminée. Mais il nous faut ménager nos forces et nos effets. Donc :
[à suivre]

_________
 

1. En attendant la publication d'une classification structurée, voir notre premier billet.

2. Le hasard, ce sagouin sans vergogne, a fait qu'une telle structure d'ouvrage a été étudiée (alors que nous travaillions à notre propre étude) sur un blog ami, [Feuilles d'automne maintenant fermé. Révision 29/01/2021] autour d'un ouvrage plus récent dont la thématique n'est peut-être pas aussi pertinente que celle de notre ouvrage, mais bien plus pénétrante.

Published on 18/05/2009 @ 13:03  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Festive  -  by cls

Dialogue

– Dis, mon trésor, qu'est-ce qu'il y a à manger ?

– Je sais pas, moi... va donc voir dans la cour, paraît que les montgolfières sont mûres.

Montgolfière

Published on 17/05/2009 @ 01:45  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
At the industrial bookbinders [1]  -  by cls

Introduction à la bibliotératologie

L'ami Étienne Cornevin s'est rendu célèbre de par le monde et les autres planètes de la galaxie en développant son concept de « livre monstre » qui nous intéresse à la monstruosité du texte transformé en livre. Cette approche originale et singulière du livre nous a rapprochés car, de mon côté, j'étudie depuis un certain temps une autre facette de cette culture tératologique, facette liée au livre même, à l'objet qu'il est avec ses qualités et ses défauts. Plus particulièrement, mais sans exclusive, je collecte des livres que les aléas de la vie (la leur, la nôtre ainsi que les interactions entre la leur et la nôtre) ont fait basculer du statut de « livre ordinaire » (voire ordinairement monstres) à celui de « livre monstrueux » pour ne pas emprunter la terminologie exacte d'et.c. et ainsi introduire d'éventuelles confusions

Les livres ainsi collectés et étudiés sont uniques dans leur aspect. Ils sont dotés d'une foule de jumeaux de l'apparence desquels ils se sont éloignés pour une raison quelconque et accidentelle: accident de fabrication, accident de conservation, manipulation hasardeuse, malveillance, malice, etc.

Deux grandes catégories dotées chacunes de subdivisions pour les classifier : monstruosité natale (avant commercialisation), monstruosité postnatale (après).

Pour ne pas trop alourdir cette introduction (nous reviendrons plus tard pour affiner ces concepts), passons à un exemple de monstre de 1re catégorie, subdivision brochage.

Bibliotératologie

Extérieurement notre ouvrage donne tous les aspects de la normalité. Il revêt la robe ordinaire de la petite collection d'ouvrages cartonnés « le Livre de Chevet » parus chez l'éditeur Tchou. Une jolie édition des chansons de Georges Brassens. Certes il lui manque la petite boîte recouverte de papier doré qui le protège des agressions extérieures mais là n'est pas la particularité qui le rend unique et monstrueux. Qu'on en juge plus bas.

Bibliotératologie

La couverture cartonnée contient en effet le texte des chansons de Léo Ferré. Notre monstre a été authentifié par Georges Brassens. Il aurait dû l'être également par Léo Ferré mais ce dernier habitant en Italie, il était plus difficile de le joindre.

Published on 16/05/2009 @ 13:00  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Questions  -  by cls

Métaphysique


L'infini est-il horizontal ou vertical ?
La vie urbaine a-t-elle ses racines sur ou sous l'asphalte ?
Où est la frontière ?
 

Infini

Published on 15/05/2009 @ 02:57  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
François Caradec  -  by cls

François Caradec à Saint-Denis

Un grand esprit pas malade, un des rois de l'érudition et de l'humour, à Saint-Denis, quoi de plus normal ? C'est là qu'allaient tous les rois quand ils entraient dans l'éternité.

Étienne Cornevin a concocté pour demain 13 mai le programme alléchant d'une journée François Caradec au musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis. En voici les participants présentés par le docte & G. O. lui-même :

 Éric Dussert, expert en redécouvertes de chefs-d’œuvre méconnus, nous parlera de L’encyclopédie des farces, attrapes et mystifications (Pauvert, 1964) : « ce monument de rigolade, où tant d’entre nous ont découvert la vie, la vraie ».

 Yves Frémion, nickeleur de papieds, évoquera les recherches – et les trouvailles – de Caradec en matière de bande dessinée (il en fut un des premiers historiens, et a beaucoup contribué aux republications par les éditions Pierre Horay de classiques comme Rodolphe Töpffer, Wilhelm Busch, Christophe, Winsor Mac Kay, Gustave Verbeck, Richard Felton Outcault ou Pat Sullivan).

 Astrid Bouygues, qui vice-préside pendant la semaine l’Association des Amis d’un personnage qui ambule dans le Dimanche de la vie, nous livrera les résultats de ses investigations sur la lecture que faisait Caradec des romans de Raymond Queneau (qui fut un des artisans majeurs de la renaissance d’une haute culture humoristique dans les décennies d’après-guerre).

 Jacques Jouet, équilibriste verbal épatant qui prodigue les prodiges de sa virtuosité dans les assemblées de papoux dans la tête ou d’oulipiens, tentera de dépasser pour nous le record détenu jusqu’à présent par Rimbaud (Arthur) en tendant des cordes non de clocher à clocher mais de nuage à nuage (car Caradec était aussi un poète – sinon grand, en tout cas vrai –, et un poète des nuages – parisiens de préférence).

 Christian Laucou, qui a publié aux Éditions du Fourneau un ou deux  livres de François Caradec (ainsi que Mes états d’âmes ou les 7 chrysalides de l’extase, du mystérieux Retoqué de Saint-Réac, mentionné pour la première fois dans l’E.F.A.M.), et qui comme  lui est typographe de formation et passionné de littérature « fin de siècle », suivra la piste du plomb dans les alchimies inversées de l’humour.

 Bruno Fuligni, qui explore les rapports souvent très inattendus de la folie, vraie ou fausse, avec le pouvoir, nous fera part de certains cas de politiques fantaisistes qu’il a découvert grâce à François Caradec (par exemple le Captain’ Cap, ami d’Alphonse Allais, qui s’est présenté aux élections législatives de 1893 avec sur son programme « La place Pigalle port de mer » ou « Le rétablissement de la licence dans les rues du point de vue de la repopulation »)

 Paul Gayot, dont le compère Ruy Launoir a récemment publié une excellente biographie d’Emmanuel Peillet et ses doubles, et qui est probablement celui qui connaît le mieux l’histoire du Collège de ’Pataphysique, nous parlera des rapports de Caradec avec celui qui apparaît de plus en plus comme son instigateur, fondateur et principal animateur, ainsi que du rôle que joua dans cette institution éminemment « monstrueuse » (et très portée sur la tératophilie poétique) celui qui y fut « Régent toponome et celtipète », « Régent de céphalorgie appliquée », « Régent de Colombophilie » et enfin « Régent d’alcoolisme éthique ».

 Étienne Cornevin enfin, l’organisateur (plutôt gentil) de cette journée et écriveur de ces lignes, essaiera de présenter synthétiquement l’apport philosophique et critique de Caradec, et tentera d’articuler deux ou trois pensées plus ou moins penchées sur une phrase d’Allais devenue le titre d’un recueil de ses 150 meilleurs contes : La logique mène à tout à condition d’en sortir.

François Caradec

Published on 12/05/2009 @ 23:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Adéquation  -  by cls

Gagnant ? heu non... plutôt perdant !

C'est sur la nationale 7, à quelques kilomètres de Paris, à l'orée de Villejuif que se trouve ce bistrot. Il est fermé depuis belle lurette et l'état de son toit ainsi que l'affichette qui en cache partiellement le nom nous laissent facilement augurer de son sort : la démolition. On l'a vu fonctionner à plein régime dans nos jeunes années du côté de par ici, et dans nos moins jeune aussi. Alors ? un coup de nostalgie ? C'est ça ? Non. Ou alors si bien caché qu'on ne l'avait même pas remarqué. En revanche, en bon typo que nous sommes, ce que nous avons remarqué c'est l'adéquation entre le nom et la typo.

Le bistrot s'appelle Le Mistral, et la typo itou, fondue en plomb par la fonderie Olive de Marseille. Enfin, si l'on y regarde d'un peu près, on constate que le fabricant d'enseignes a pris quelques libertés avec le dessin original de cette fonte, mais le cœur y est.

Le Mistral

Published on 11/05/2009 @ 23:54  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Literature in fields [2]  -  by cls

Entre Fourneau et Fornax

Le premier coquelicot a fleuri dans le jardin. Comme tous les ans pour ce même événement, je me souviens de mon plus beau best-seller de l'été aux Éditions du Fourneau. C'était en 1984, il y a ving-cinq ans de cela. Je l'avais tiré à trente exemplaires imprimés sur pétales de coquelicot.

Coquelicot.

8 feuillets pliés en 2 contenant chacun un pétale de coquelicot et 2 feuillets les encadrant, format 7,5 x 10,5 cm. Imprimé en rouge sur les feuillets ; les pétales étant imprimés en les pressant sur les caractères typographiques non encrés. Couverture-boîte à 4 rabats papier paille d’Amalfi, imprimée en rouge et vert, ornée d’une eau-forte en rouge et vert (encrage à la poupée) sur Japon appliqué, placée sur le rabat de couverture. En feuilles. ISBN 2-86288-054-X.

Poème.

30 exemplaires numérotés à la presse sur le dernier pétale

Le premier vers était :

 

 Étendard 
 de la révolution 
 de l'été... 
   

Cette année, l'étendard et sa révolution sont en avance.

Coquelicot

En sortant du jardin et en poussant vers un autre village, on peut voir les champs s'imaginer peintres abstraits. Ils me font penser à l'un des haïku du dernier ouvrage de Fornax :

Peinture abstraite au village
jaune de colza
violet de luzerne.

La luzerne n'est pas encore là mais le blé la remplace.

Colza et blé

Published on 10/05/2009 @ 21:02  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Baguette  -  by cls

Proximité

Il est question, aujourd'hui de mettre l'accent sur la qualité. On peut toutefois se demander, devant cette Baguette des Près, de ce que pourrait bien être une Baguette des Lointains.

Baguette des Près

Published on 09/05/2009 @ 09:37  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Robert Giraud  -  by cls

RG sans Tintin

Je ne passe pas la totalité de mon temps devant l'écran fatal à travailler ou à nourrir mon site. Je passe aussi voir ce que font les amis. Et j'y prends un plaisir certain. Mes pas me guident assez souvent chez l'ami Yves sur son blog Feuilles d'automne [ce blog n'existe plus. Révision du 28/01/2021] ou chez l'ami Éric sur son célébrissime Alamblog. Ce dernier publie coup sur coup deux billets au sujet de Robert Giraud. Bob embiographié, le 4 mai et Paris, son pote, le 6 mai. Deux billets qui m'ont conduit un peu loin dans mon passé. Ça vaut ce que ça vaut, mais j'ai moi aussi écrit mon Bob...

Published on 07/05/2009 @ 20:57  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Saint-Jean  -  by cls

Fête des imprimeurs

Le 6 mai (aujourd'hui), on fête saint Jean l'évangéliste. Comme nous sommes au printemps et non pas en été, pour ceux qui ne s'en seraient pas aperçu, on ne fête pas aujourd'hui la Saint-Jean d'été mais la Saint-Jean-Porte-Latine. Et le saint Jean de cette Saint-Jean-là est le patron des imprimeurs.

Pour fêter dignement cette occasion qui ne revient qu'une fois dans l'année, qui était chômée dans la profession et copieusement arrosée de libations diverses (mais où sont les neiges d'antan !), Fornax va vous faire un petit cadeau. Comme il est difficile de trinquer avec vous (l'écran de l'ordinateur fait obstacle pour que nos verres s'entrechoquent), ce cadeau va être un petit livre en PDF.

L'histoire qu'il raconte est presque vraie. Aux minuscules affabulations près qui, partant de faits historiques réels mais lacunaires, permettent de bâtir une légende.

Published on 06/05/2009 @ 01:55  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Mars en mai  -  by cls

Invasion

On aurait tort de ne pas s'alarmer. On aurait tort de ne pas se méfier. Ça y est... depuis le temps qu'on le prévoyait, elle ont débarqué sur Terre ! Qui ? Les Martiennes à cheveux verts, bien évidemment. La lumière de leur vaisseau spatial blanchit encore le ciel derrière elles. À peine s'est-il posé qu'elles en sont descendues, coiffées du casque autotraducteur qui leur permet de dialoguer avec nous par l'intermédiaire de la pensée. Bien entraînées sur leur planète d'origine, elles affichent une expression qui se veut rassurante pour nous mais gardons-nous de nous laisser convaincre par leur air débonnaire. Elles sont là pour accaparer nos richesses terrestres et remplir leurs garde-manger de substances et nourritures inconnues chez elles. Principalement celles à fort taux de glucose.

La seule arme que nos savants un peu pris de court ont réussi à trouver contre elles est une préparation à base d'avocat sauce au miel. Mais elle n'agit que très imparfaitement. Les recherches continuent.

N'ouvrez pas vos portes, n'ouvrez pas vos fenêtres, fermez vos lucarnes, bouchez vos cheminées... Elles sont déjà là !

Martiennes

Published on 05/05/2009 @ 12:17  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Lexicography  -  by cls

Rayon des usuels

Les amateurs de dictionnaires et d'encyclopédies de tout poil (surtout ceux du genre masc.), se feront un devoir s'ils ne le possèdent déjà, de rechercher cet ouvrage capital sans plus attendre. Leur rayon usuels ne saurait être complet sans lui. On rappelle que l'un des principaux protagonistes de ce manuel se nomme Quillet.

La rousse aux petits roberts

Published on 03/05/2009 @ 18:55  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Flowers  -  by cls

Politiquement incorrect

Il est incontestablement de mauvais goût de fleurir ainsi une automobile. Son conducteur, en couvrant par le trop naturel mélange odoriférant des plantations incrustées les saines émanations du pot d'échappement, nuit gravement au réchauffement climatique qui nous occasionne de si substantielles économies de chauffage en hiver et de si agréables vacances en été. Il tente, vainement semble-t-il, de se faire pardonner en fumant la pipe. Il ranime, il est vrai, les réactions de rejet que la population, derrière ses édiles, manifeste face à ces mauvais citoyens que sont les non-fumeurs. Malgré cela, on sait qu'une plainte a été d'ores et déjà déposée contre lui qui viserait à l'obliger à se débarrasser de cette inutile décoration en la brûlant et qui le condamnerait pendant un an à mettre 5 % d'huile de ricin dans son carburant.

Automobile fleurie

Published on 02/05/2009 @ 00:51  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
La Boétie  -  by cls

Éditions La Boétie

Les éditions La Boétie publiaient à Bruxelles des chefs d'œuvres à la fin du second décervelage mondial. Qu'on en juge avec les ouvrages anglo-américains annoncés au catalogue :

 R. L. Stevenson, L'Étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde.

 R. L. Stevenson, L'Ile au trésor.

 E. A. Poe, Contes de mystère et d'épouvante.

 M. Shelley, Frankenstein.

 Collins, Procter, Gaskell, etc., Histoires anglaises de fantômes.

etc. et :

La Boétie

... avec une typo de couverture intéressante et originale pour l'époque.

Published on 01/05/2009 @ 13:24  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Hygienic  -  by cls

Question d'hygiène
par J.-B. Nivet
Le Globe trotter, jeudi 5 novembre 1903

Petite manifestation de racisme (ou du moins de xénophobie) ordinaire. Amusons-nous franchement en nous ressouvenant qu'à cette époque, les Français étaient considérés à juste titre comme l'une des populations d'Europe où l'hygiène laissait le plus à désirer.

 

Hygiène, 1


 

Hygiène, 2


 

Hygiène, 3

Hygiène, 4

Hygiène, 5

Hygiène, 6



cls.
 

Published on 30/04/2009 @ 00:34  - 6 comments - 6 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Order  -  by cls

Rangement

Le principal, quand on est libraire, c'est d'avoir de l'ordre et du soin. C'est de savoir à tout moment où se trouve chaque livre de la librairie. C'est aussi de rendre accessible le plus grand nombre de livres au lecteur-acheteur afin qu'il puisse s'en emparer de manière intuitive.

Rayonnage sphérique

Published on 29/04/2009 @ 00:00  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Childishnesses  -  by cls

Noir sur blanc

Pour faire bonne impression auprès de vos enfants, foin de l'ordinateur (le vôtre a planté : enterrez-le, peut-être germera-t-il ?), consolez-vous, consolez-les également d'être sans console et faites-vous plaisir en acquérant une de ces magnifiques presses qui pourra rendre d'innombrables services dans la maison (impression des menus dominicaux, cartes de visites, cartons d'invitation aux fêtes qui s'organisent spontanément chez vous dès que vous avez le dos tourné, etc.) Vos enfants hagards et hébétés par leurs longues nuits de veille devant le rectangle rétro-éclairé retrouveront le sourire grâce à ces pratiques saines et diurnes. Vous pourrez aussi (ce n'est pas négligeable) économiser sur le psychologue et le soutien scolaire à domicile et, grâce à cette manne imprévue partir enfin, comme vous en rêviez, aux Seychelles avec votre femme (ou votre secrétaire). Le bonheur familial enfin retrouvé, et à vil prix !

Imprimerie

De plus, vous contribuerez ainsi au relèvement de notre économie nationale.

Imprimerie

Là, plus d'embouteillage. Gare aux mains, fouette cocher : ça roule !

Published on 28/04/2009 @ 02:22  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
It does not run any more...  -  by cls

Embouteillage !

Après la respiration grisante de la solitude, l'étouffement sinistre d'une grégarité subie.

Après la légèreté végétale, la lourdeur minérale.

Comment trouver son équilibre alors qu'on balance entre les deux ?

Comment trouver son équilibre alors qu'on est posé sur une sphère en mouvement ?

Vélo

Published on 27/04/2009 @ 11:17  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
It runs...  -  by cls

Véloce ?

– Non ! sans charres ?

– Et aussi : sans char.

– Il est vrai, c'est pas des vannes ?

– Non c'est pas des vannes, c'est de la vannerie !

– Et ça vaut cher, ce truc ?

– Sais pas. Mais celui qui a fait ça a dû avoir un bon paquet d'osier !

Vélo

Published on 24/04/2009 @ 00:20  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Return  -  by cls

Zombi, le retour

Frères humains qui apres nous vivez
N'ayez les cuers contre nous endurciz,
Car, se pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tost de vous merciz.
Vous nous voyez cy attachez cinq, six
Quant de la chair, que trop avons nourrie,
Elle est pieça devoree et pourrie,
Et nous les os, devenons cendre et pouldre.
De nostre mal personne ne s'en rie :
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre!

 

Oui, mais frères humains qui avec nous vivez, prenez garde au zombi que même la mort n'a pu arrêter. Il vous guette au détour de chaque rue, tapi dans l'obscurité d'un porche sombre pour vous arracher le cuer et la chair que vous avez trop nourrie.

Zombi, 1

Et toi, frère de la campagne, ne crois pas que seul doit craindre le frère de la ville. Faute de porche obscur, le zombi des carrefours campagnards s'essaie au camouflage afin que tu ne le distingues point, pour mieux faire de toi sa proie. Si tu joues l'innocent, le distrait, tu ne verras pas où se cache le prédateur dans la campagne environnante. Et il n'est pas de saison où tu doives relâcher ta vigilance. Il est blanc en hiver, sur fond de neige, vert au printemps comme ici on le voit, jaune en été quand les blés sont mûrs, brun en automne, après les labours...

Zombi, 2

Published on 22/04/2009 @ 21:03  - 5 comments - 5 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Tale  -  by cls

Temps qui passe

Il passe, oui, il passe. Inexorablement, le temps. Rien pour l'arrêter. Ça se saurait, depuis le temps, si l'on avait trouvé le moyen de le faire. Pas mèche. Alors on s'y fait. Et après qu'il a passé – ou pendant, c'est selon – on fait des découvertes. On découvre, par exemple, le poteau rose au sujet du Chaperon rouge.

Poteau rose

Le temps a passé, oui, le Chaperon rouge a grandi. Quand elle va dans les bois, c'est pour s'envoyer en l'air avec le loup. Pour se faire un peu de galette, pour mettre le beurre dans les épinards.

Chaperon


P.-S. : Les deux titres suggérés par les photos du 15 avril dernier : Colette, Le Blé en herbe (facile, non ?) ; Rachilde, La Terre qui rit (plus dur à trouver).

Published on 20/04/2009 @ 15:51  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Proverbs: culture  -  by cls

Reste


La culture, c'est ce qui reste quand on a tout consommé.
 

Culture

Published on 18/04/2009 @ 23:59  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Cat (2)  -  by cls

Au menu

– Euh... Qu'est-ce qu'on mange ?
– Je ne sais pas... Peut-être du chat rôti ? Paraît que ça a le même goût que le lapin !

Chat


P.-S. : 1. Alors... pas encore trouvé les deux titres d'hier ?
2. Compte-rendu des journées Grousset de Grisolles sur Des barbares... [lien périmé]

Published on 16/04/2009 @ 20:30  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Literature in fields  -  by cls

Littérature terre à terre

Les gens cultivés comme les cultivateurs le savent : la littérature est partout. Même dans la campagne, là où on ne l'attend pas du tout. Preuve en est ces deux photographies qui nous font inévitablement penser à deux œuvres littéraires. Deux œuvres issues de l'imagination de deux femmes de lettres qui furent amies. Trouver l'une d'elles et sa créatrice est facile, l'autre est plus difficile... à vous de trouver...

Littérature aux champs, n° 1

Première œuvre littéraire...
 

Littérature aux champs, n° 2

Deuxième œuvre littéraire...

Alors, tout trouvé ?

Published on 15/04/2009 @ 23:00  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bulletin SJV  -  by cls

100e anniversaire

A l'occasion du centième anniversaire de la mort de Paschal Grousset, la société Jules Verne vient de sortir un bulletin spécial sur cet écrivain, collègue de Jules Verne chez Hetzel sous les noms de Philippe Daryl et d'André Laurie.


Au sommaire :

D'un centenaire à l'autre, par Jean-Pierre Picot.

André Laurie et le Magasin illustré, par Robert Soubret.

Paschal Grousset : une reconnaissance d'auteur, par Xavier Noël

Richardson, Laurie, Verne, par P. Gondolo Della Riva.

Paschal Grousset met Jules Verne au sport, par Pierre-Alban Lebecq.

Paschal Grousset contre le baron de Coubertin, par Jacques Gleyse.

André Laurie et la fiction coloniale, par Jean-Marie Seillan.

Khartoum, Gordon et le Mahdi, par Jean-Pierre Picot.

Une année de collège en Angleterre, par Laurence Sudret.

André Laurie : la littérature dite de jeunesse et le Japon, par Gérard Siary.

Trois héroïnes dans l'œuvre romanesque d'André Laurie, par Christian Soulignac.

Le Petit Bestiaire d'André Laurie, par Jean-Pierre Picot.

Un peu de bibliophilie autour d'André Laurie par Éric Weissenberg.

Chronologie synthétique, par Xavier Noël.

Bulletin spécial Paschal Grousset

Cette merveille de 180 pages au format 16 x 24 cm vit le jour à l'occasion du colloque Paschal Grousset de Grisolles qui eut lieu du 10 au 12 de ce mois.

Published on 14/04/2009 @ 16:29  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Riddle  -  by cls

Qui sont ces trois hommes ?

Pour les plus impatients d'entre-vous, on trouvera une réponse partielle (l'homme de gauche) dans notre dernière nouvelle.

gnf.jpg

Published on 09/04/2009 @ 19:07  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Proverbs: let falling  -  by cls

Chute d'airain


N'hésite pas, Horus, à tomber cul par terre
Quand l'homme est un sagouin et la peau bananière.
 

Drôle d'oiseau

Published on 08/04/2009 @ 01:49  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Logo  -  by cls

Capital(e)

L'École supérieure des Arts et Industries graphiques, autrement dit – et pour faire plus court – l'école Estienne vient de changer de logo. On trouvera une reproduction de cette nouvelle création ci-dessous.

Nouveau logo

Nous n'en commenterons pas la pertinence graphique. Nous nous contenterons simplement de constater que ce nouveau logo nous enjoint à utiliser une nouvelle graphie pour l'école dont il est désormais le symbole : École estienne. Et comme l'enseignement de cette école, l'un des fleurons de l'éducation graphique et typographique française, ne nous paraît pas pouvoir être discuté, nous appliquerons désormais cette graphie et nous enjoignons tous nos lecteurs à l'appliquer de même.

Certains esprits retors prétendent que l'on pourrait également écrire École eStienne en arguant du fait que la latinisation, courante au XVIe siècle, du patronyme Estienne était Stephanus. Nous ne saurions les suivre, bien sûr, sur un terrain aussi glissant. Notre équilibre orthotypographique pourrait en pâtir.

Published on 06/04/2009 @ 12:02  - 5 comments - 5 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Apprentice  -  by cls

Anecdotique

Attrape-science ravi qui montre fièrement les deux gigantesques livres de 8 pages qu'il a réalisés avec son maître de typo d'un jour.

L'Attrape-science


 

P.-S. : On a du neuf dans le concours des noms de rues...

Published on 04/04/2009 @ 02:56  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Jacques André  -  by cls

Max Caflisch

Jacques André est un infatigable travailleur. Comme toutes les personnes de cette catégorie, il a plusieurs casseroles au feu. Le contenu de l'une d'elle, réjouissons-nous en, vient juste d'être cuit à point. Il s'agit de sa traduction, en français et en LaTeX réunis, des Kleines Spiel mit Ornamenten von Max Caflisch. On la trouve à cet endroit. Dans le message où il nous prévient de l'apparition de ce mets de choix concocté sur son piano de maître queux en typographie, il nous enjoint – si le plat nous semble avoir quelque faiblesse gustative – à ne pas hésiter à tirer sur le pianiste. Du côté de par ici nous n'avons nulle envie de le faire. Tout au plus déplorerions-nous éventuellement la lourdeur de la chose induisant un temps de chargement qui pourrait pénaliser les nautes dotés d'une connectique modeste. Mais sur le fond de sauce : tout est bon !

Petits jeux

Published on 02/04/2009 @ 11:20  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Gifts  -  by cls

Timing

Un merveilleux cadeau de Constantin Copronyme m'est parvenu en document joint à un courriel ce matin. Je n'ai pas pu résister à la tentation d'en faire part aux lecteurs de ce blog. Photo parfaite et timing idéal. Bravo Monsieur CC !... Si j'étais un envieux, je serais jaloux d'une telle pertinence. N'étant pas de cette nature, je me contente de vous louer publiquement.

Bonne direction

C'est par la poste qu'est arrivé le second cadeau de circonstance. Il vient de l'ami Patrick Fréchet qui l'a concocté en ses Ateliers du Pradel. L'IFFA, tout le monde sait cela (ou devrait le savoir), c'est l'Institut français des farces et attrapes. Patrick Fréchet rend ainsi hommage à Noël Arnaud, disparu le 1er avril 2003. On aura garde de ne pas oublier dans nos pensées François Caradec1 récemment disparu lui aussi et co-auteur avec Noël Arnaud de ce monument inégalé qu'est l'Encyclopédie des farces et attrapes.

Rapport


1. - Éric Dussert lui consacre un bel article dans le dernier numéro de la revue de la BNF : Un « monument de rigolade » L’Encyclopédie des farces et attrapes et des mystifications (1964).

Revue BNF n° 31

Published on 01/04/2009 @ 11:20  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Seal  -  by cls

Sceau maritime

Seconde découverte archéologique majeure liée aux origines de la typographie, après celle du cœur de silex taillé (cf. nouvelles du 30/01/2008 à 02 h 12 : La photo du jour !... Fouilles typographiques...) que celle d'aujourd'hui. Il ne s'agit pas moins, sur le galet central de la photo, que la trace du sceau de Poséidon. Nul ne pourra nier que pour cette découverte les dieux ont été avec nous. De quoi faire pâlir d'envie nos bons archéologues et renfrogner tous les Ulysse terrestres ou maritimes (sans parler des Préfets).

Sceau de Poséidon

Published on 30/03/2009 @ 03:41  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Fattypo  -  by cls

Typo roborative

Un récent voyage dans les périphéries incertaines de la Capitale nous a permis de vérifier que la typo n'était pas réservée aux seuls yeux, à la seule appréciation visuelle. Le multimedia contemporain nous laisse accroire que nos sens sont seulement deux : vue et ouïe et qu'en dehors de ces deux-là nul salut n'est possible. On attend, du côté de par-ici, sous notre moustache, que des scientifiques de haut niveau se penchent sur le haletant problème de la transmission via le Net des sensations tactiles, odoriférantes et gustatives car pour l'instant l'homo informaticus n'est qu'un ersatz incomplet du sapiens sapiens ordinaire. Ce qui nous défrise grave la moustache à nous, du côté du côté de par-ici. Donc, m'sieurs-dames les scientifiques, au taf, au taf, et que vos travaux aboutissent à une diffusion en ligne pour les sens manquants. En ADSL haut débit, comme il se doit, l'immédiateté des sensations est un prérequis obligatoire.

Or donc, en nos banlieues incertaines, nous pûmes consommer de la typo. Non pas avec les yeux comme un trivial tout-un-chacun mais bel et bien avec la bouche, les dents, la langue, l'œsophage et l'estomac. Et, par notre moustache, elle avait drôlement bon goût, la drôlesse. Une antique (une linéale, si on préfère la vox dei) un peu allongée sur sablé du Poitou... Son nom ? La Goulibeur ! Sa graisse ? Pur beurre d'Échiré !

Typo comestible

On notera au passage que même la typographie comestible se dote d'accents sur les capitales. Et de points sur les « I », confort extrême, pour ne point que l'on confonde « I » et « l ».

Typo comestible

Typo 3-D dont le relief discret sied à son utilisation ordinaire.

Typo comestible

... Au dessin classique et durable.

Typo comestible

... Lisible même en cas de document fragmentaire façon manuscrit de la Mer Morte.

Typo comestible

Typo non seulement belle et bonne (au sens premier) mais aussi au toucher onctueux (le beurre fin y est pour beaucoup) et à l'odeur suave.

Typo comestible

Une typo utile même pendant les repas où, pourtant, il est déconseillé ordinairement de lire.

P.-S. : Ce billet nous fait penser à un travail personnel que l'on peut trouver ici : Poésie alimentaire.

Published on 28/03/2009 @ 18:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
New typography at Estienne school  -  by cls

Novtypo

D'aucuns – des malfaisants, des antiprophètes, des langues de fiel – prétendent que la typographie au plomb est mourante, que la typographie au plomb est morte. C'est méconnaître notre belle jeunesse à l'inventivité à fleur de peau qui s'empare des moribondieuseries pour, en un tournemain, procéder à une ressuscitation (non... une ressusciture ou plutôt un ressuscitage) des vieilles choses pour les transformer en des novtechniks éclatantes comme baudruche au soleil. Pouvoir magique de la jeunesse où qu'on se place sur l'échelle des humaines générations.

L'école Estienne vit fleurir voici quelques jours à peine une nouvelle technique de composition plomb, beaucoup plus fun, beaucoup plus fluide, beaucoup plus mobile et beaucoup plus sécurisée. Une typo qui vous scotche sur place devant son efficacité malléable.

Stéphanienne novtypo

On notera la parfaite tenue de cette nouvelle typo. La main s'en empare sans la moindre hésitation, sans la moindre appréhension.

Stéphanienne novtypo

On notera également le niveau de sécurité élevé quoique stalagtitant de cette nouvelle pratique.

Stéphanienne novtypo  Stéphanienne novtypo

De plus cette typo peut être portée sur l'épaule comme un insensé bijou sensé. La ligne épaulée rend le port de la tête plus altier et la démarche plus lente et plus ferme.

Published on 24/03/2009 @ 01:41  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bourse  -  by cls
Tragédie

L'économie va mal. La Bourse s'effondre comme le montre ce graphique alarmant.

Bourse

Published on 18/03/2009 @ 04:43  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
wine  -  by cls

Oh, le vain vin vint

Si t'as le bec fin,
S'il te faut du vin
D'premièr' classe,
Va boire à Passy,
Le nectar d'ici
Te dépasse.


Georges Brassens, Le Bistrot.

La France est un pays merveilleux qui ne recule devant aucun sacrifice pour que tout se passe le mieux du monde chez elle. Ici, on le voit, pour arriver à ses fins, elle n'hésite pas à mettre de l'eau dans son vin.

Vin & eaux

Published on 11/03/2009 @ 00:09  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Streets names [3]  -  by cls

Concours en cours (suite)

Le concours des photos de noms de rues se grossit de trois nouvelles participations. Enfin... de deux nouvelles et d'une ancienne. On peut les voir dans les Divertissements, page Noms de rues.

Published on 06/03/2009 @ 10:48  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Paper  -  by cls

Le papier,
sa vie, son œuvre

Jean-Louis Estève

Jean-Louis Estève est le Grand Mamamouchi du Laboratoire d'expérimentations graphiques (LEG) à l'école Estienne. Tout le monde sait cela. Ce que tout le monde ne sait pas forcément c'est qu'il est aussi l'un des meilleurs spécialistes français (voire mondiaux) de l'histoire et de la technique du papier au Moyen Orient, période de transition entre l'invention en Chine et l'arrivée de la technique dans notre Occident. Connaissances appuyée par de nombreux voyages in situ où il tente en douceur de faire avouer à de vieux manuscrits quelques-uns des secrets de leur support et par une pratique régulière de l'art papetier

L'association Gutenberg et Compagnie se fait une joie de l'accueillir samedi prochain 7 mars 2009 de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 30 pour qu'il nous dispense son savoir sur le sujet.

Sa conférence s'articulera ainsi :

La pâte
 

Vidéo-projection : premiers éléments pour une histoire des moulins papetiers, projection de diapositives sur la fabrication industrielle de la pâte à papier.
 

La forme
 

Vidéo-projection sur l'histoire et l'évolution des formes et des technologies de production qui en découlent. Avantages et inconvénients des différentes procédures caractéristiques des produits.

Observation et analyse de formes anciennes.
 

La feuille
 

Fabrication artisanale.

Les différentes étapes.

Fabrication industrielle

Les différentes étapes, « à l'identique de l'artisanal », proximités et différences.

Machines plates, formes rondes, double toile.

Filigranes.
 

Vidéoprojection, proposition d'un manuel de l'observateur des papiers.

Ce qu'il faut savoir regarder, ou comment faire parler le papier.

A chaque étape seront traités l'aspect historique ainsi que l'aspect technique.

L'objectif, au-delà des quelques connaissances fondamentales nécessaires, est d'acquérir la capacité à savoir regarder, analyser et proposer des éléments de réponse pour expliquer une feuille de papier.

Une documentation sera mise à la disposition des auditeurs pour consultation et analyse, feuilles de diverses pâtes, fibres végétales, documents techniques et historiques, ainsi qu'une bibliothèque succincte.
 

Rappel :

Histoire et évolution des technologies des fabrications du papier par Jean-Louis Estève.

le 7 mars 2009 de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 30

Prix de la conférence : 65 euros. Places limitées.

Gutenberg et Compagnie

37 bis, rue de Montreuil, escalier G (comme Gutenberg)

75011 Paris

Téléphone pour réserver : 01 43 67 30 92.

Published on 04/03/2009 @ 23:06  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Punctuation  -  by cls

Au ras du plancher

Ah ça mais... il nous a pondu un nouvel article dans : Typographie sur la ponctuation, ce flemmard. On voit qu'il vient de terminer de fabriquer son « petit dernier ».

coeur

Published on 24/02/2009 @ 22:06  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Sens continu  -  by cls

Petit dernier...

Je te demande pardon, ô visiteur qui passe régulièrement par ce site, d'avoir abandonné le manche à balai pendant de si longs jours. C'est que je m'étais dénumérisé pour me matérialiser de manière intense dans mon atelier en l'île de Gutenbergerie.

Ce qu'il en est résulté ? La chose dont on peut voir une photographie (un peu médiocre) ici. Typo plomb et linogravure. Tout un programme, hein ? On en reparlera plus tard et plus en détail.

Sens continu

Published on 11/02/2009 @ 11:47  - 4 comments - 4 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Publication  -  by cls

Fourmidable !

Des barbares... nous signalent la sortie tant attendue du chef-d'œuvre d'André Laurie Spiridon le Muet.

Spiridon le Muet

Renseignements plus précis sur cette page.

Published on 09/01/2009 @ 00:02  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Card  -  by cls

Vœux 2009

La nouvelle carte est arrivée.

Published on 04/01/2009 @ 03:52  - 5 comments - 5 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
A post  -  by Le_Tenancier

Bravade

Cher Monsieur Fornax,

Je vois que vous invitez vos lecteurs à poster un billet sur votre blog. Je vous rappelle que l'envoi d'argent sous cette forme est strictement prohibé.

Mais comme vous êtes mon éditeur préféré, je brave les interdictions.

Alors, voilà :

500 balles

Recevez, Monsieur Fornax, mes plus amicales salutations.

Le Tenancier.

Published on 02/01/2009 @ 23:58  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
2009  -  by cls

Pour le prix d'une

Votre agence immobilière, votre concessionnaire automobile et votre bistrot du coin vous présentent leur meilleure crise pour 2009.

Appartement témoin

Parking

Deux photos pour le prix d'une, on voit que c'est le premier janvier !

Published on 01/01/2009 @ 22:48  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Proverbs: new year's day  -  by cls

Jour de l'an


Tout va bien, l'Homme est bon, on est au jour de l'an
Pas de raison en soi du moindre changement.
 

Jour de l'an

Published on 28/12/2008 @ 17:59  - 4 comments - 4 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Pieces of wood  -  by cls

Exposition

Pour les Parisiens (Oui... hélas, il en faut...), une exposition qui ne manquera pas d'intéresser celles et ceux d'entre eux qui sont des gens de goût : Le bois gravé.

À la fondation Taylor (4e étage, 1, rue La Bruyère, 75009 Paris) co-organisée par la revue Le Bois Gravé. Gravures sur bois de 22 artistes contemporains, dont 5 illustrèrent Des nouvelles des arbres de Gérard Bialestowski : Bernadette Genoud-Prachet, Pascale Hémery, Sylvain Salomovitz, José San-Martin, Michel Vigouroux. On regrette ici l'absence dans cette expo de Michel Lasserre. Sans doute n'était-il pas libre, faudra qu'on lui demande.

À voir du 9 au 31 janvier 2009.

Bois gravé

ill. : Gérard Blanchet, couverture originale du Bois Gravé, 1983.

On se rappelle sans pour autant être pédant que la technique du bois gravé est la plus ancienne technique d'impression, née entre le 7e et le 8e siècle en Chine... et qu'aujourd'hui encore elle produit des images merveilleuses.

Published on 25/12/2008 @ 20:11  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Streets names [2]  -  by cls

Concours en cours

Ayé ! Le concours des photos de noms de rues a un premier participant. On peut voir son chef d'œuvre dans les Divertissements, page Noms de rues.

Cet inaugurateur n'est pas un anonyme. Il sévit dans la blogosphère, par ici...

Constantin Copronyme

Published on 23/12/2008 @ 00:03  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Art  -  by cls

Permanence transitoire

Les êtres humains sont transitoires. Ils apparaissent, ils se déplacent, ils se dissolvent. Oui, toi tu le sais, petite fille qui regardes la mer par la fenêtre ouverte. Les êtres humains ne font que passer et toi qui es œuvre d'art, tu restes, attentive dans ton éternelle immobilité alors que le musique du ressac envahit ta tête jusqu'à la transe. Au loin, très loin, le bruit des pas de ceux qui auscultent tes épaules, ta taille, tes mollets et passent, voyeurs, sans même t'adresser la parole. Ils n'existent pas vraiment, ceux-là. Tu les perçois à peine. Des ombres, des fantômes, des poussières impalpables.

Les élèves de gravure de l'école Estienne ont fui leurs murs pour envahir ceux à venir du Cesacom. Exposition temporaire. Trop temporaire : la seule chose que l'on regrette dans cette exposition.

Dis, la petite fille, tu vas rester, n'est-ce pas ?

Art

Published on 22/12/2008 @ 00:41  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Big dot  -  by cls

Sans justification

Pour se promener à la fraîche dans l'univers sournois de la cité, il est parfois nécessaire de faire le point. On s'arrête. On réfléchit. On observe...

Et puis on repart, commissures relevées, ragaillardi !

Fraîche

Si l'on observe bien, on peut lire un mot...

Published on 18/12/2008 @ 22:52  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Cat  -  by cls

Affût

Pas vraiment de souris dans le coin... alors on se rabat sur ce qu'on peut. Je sais bien, une feuille... une feuille c'est rien ! Surtout qu'on ne sait même pas si elle est morte ou pas. Eh ! Il me semble qu'elle bouge encore. Je me vais te lui tomber dessus, oui, ça va pas traîner !

Chat

Published on 17/12/2008 @ 23:43  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bred  -  by cls

Bonne fêtes

N'oubliez pas de trop manger, de trop acheter et de beaucoup jeter. Par civisme, utilisez les corbeilles prévues à cet effet !

Pain

Published on 15/12/2008 @ 13:06  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Streets  -  by cls

Grand Concours international
des noms de rues insolites
(voire stupides)

À vos appareils photo, à votre huile à graisser l'index appuyeur... Fornax lance dès aujourd'hui un grand concours de photos de noms de rues insolites, ouvert à tout être vivant végétal ou animal (l'humain est de 2e catégorie), sans limitation d'âge et de culture. Les photos seront téléchargées par nos soins à une adresse que vous nous indiquerez (pour éviter les mauvaises surprises et les mauvais plaisants) via mail au webmestre de ce site avec comme objet nom de rue insolite. Ne pas oublier de donner dans le mail :

- le nom (ou un pseudo) de l'auteur de la photo,

- la précision de l'endroit où la photo a été prise (ville, pays, planète...).

Les photos estimées dans le thème seront insérées à mesure de leur arrivée avec le nom du photographe et le lieu de prise de vue sur une page de ce site spécialement dédiée au concours. On peut participer dès maintenant. L'opération se terminera fin décembre 2009. Il sera alors procédé à un vote pour choisir la meilleure photo (récompense à la clé dont nous tenons la nature secrète pour la bonne et simple raison que nous ne savons pas encore ce que ça va être) et, si le nombre de participants est suffisant, édition d'un livre reprenant toutes les photos qu'on nous aura autorisé à reproduire. [roulements de tambour] Qu'on se le dise !

Nom de rue n° 0

Ville de Pleurs (Marne). Photo Christian Soulignac (hors-concours).

Published on 12/12/2008 @ 14:53  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Nul  -  by cls

Technologie

Non mais c'est pas vrai ! C'est nul, ce truc ! On n'entend rien !... Où est l'emplacement pour mettre les piles ?

Spiridon le Muet

Published on 11/12/2008 @ 12:06  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Price  -  by cls

Primeur

1981

N'attacher aucun prix au qu'en dira-t-on.

Autosatisfaction

Autosatisfaction

Prix de l'autosatisfaction 1981, Rémi Defer, La Couverture, Éditions du Fourneau.

1989

Les Éditions du Fourneau gagnent à tout prix l'estime générale, la considération des libraires et l'admiration des lecteurs en ne publiant aucun livre.

1994-1999

Nocturne    Diurne

Deux livres auxquels l'auteur attache un certain prix. Christian Soulignac, Nocturne, illustration d'Emmanuel Canteloup, Éditions du Fourneau, 1994. Christian Soulignac, Diurne, illustrations de Tab, 1999.

2009

Spiridon

Retourner le livre pour obtenir son prix.

Published on 09/12/2008 @ 03:27  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Games  -  by cls

...

Les jeux sont là.
Où est le pain ?
 

pal

Published on 08/12/2008 @ 03:43  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Proverbs: poppy  -  by cls

Poppy


Poppy opened in the middle of December
And never more the flu which makes keep the chamber.
 

Coquelicot

Published on 05/12/2008 @ 23:39  - 3 comments - 3 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Red and bearded in December (an another image)  -  by cls

Exclusif !

Le fils du Père Noël se détend un peu avant le grand stress du 25 décembre...

Le fils du Père Noël

Pour quoi une autre image ? voir par ici...

Published on 04/12/2008 @ 23:17  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Ink stains  -  by cls

Pangloss

Il est bien gentil, l'autre, là... Faut cultiver son jardin... Faut cultiver son jardin... vite dit ! Faut d'abord avoir un jardin. Et d'une. Faut trouver le temps d'y sortir. Et de deux. Faut avoir le courage et les capacités pour le cultiver. Et de trois.

Bon. Supposons que 1, 2, 3, c'est parti. Oui, mais mal parti parce qu'en ce moment on a du travail, beaucoup de papier à imprimer, beaucoup de papier à tacher et ça occupe un peu les boyaux de la tête et les heures de la journée. Mais comme il faut de temps en temps se changer les idées : on va donc dans le jardin histoire de se réoxygéner les synapses et de moucher les vieilles idées dans l'herbe, narine après narine en s'aidant du pouce. Mmm, ça va mieux !

Mais... en levant les yeux...

Feuille tachée

Tout de suite on est ramené à la réalité... On regarde en bas...

Feuille tachée

... Même spectacle. Des feuilles avec des taches d'encre... comme dans l'atelier... La nature est cruelle... Elle ne veut pas que les idées changent ! Pour tenter de contrer, le regard s'éloigne... plaf !

Feuille tachée

Des feuilles avec des taches d'encre partout... horreur ! Oui, mais sur ces feuilles-là, dit une petite voix qui résonne dans la tête en parcourant les synapses, sur ces feuilles-là, les taches d'encre manifestent l'existence d'une maladie...

Peut-être bien, stupide petite voix, mais ce que tu sembles ignorer, c'est que dans tous les cas de figure, faire des taches d'encre sur une feuille, c'est une maladie.

Published on 04/12/2008 @ 01:52  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Maritime prefect  -  by cls

Portrait présumé

Le préfet maritime haranguait la foule des harengs avant de sauter à pieds joints sur une île en partance pour les pays lumineux où la littérature jaillit du sol en un jeyser de mots. Là-bas l'attendaient Ulysse, Sindbad, Gulliver, Faustroll et quelques autres pour un colloque improvisé dont il avait été proclamé modérateur.

Mais notre préfet pourra-t-il rester modéré ?

Le préfet maritime

Published on 30/11/2008 @ 23:56  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Fortuitous meeting  -  by cls

Fourmis dans les jambes

Une petite envie de bouger, de me dérouiller les neurones en même temps que les jambes et j'enfourche le vélo pour une balade à l'étranger (je veux dire hors du quartier et même, exotisme suprême, de l'autre côté de la Seine). Il s'agissait de recueillir chez un revendeur des échantillons de papier... mais passons les détails. En chemin, alors que j'allais bon train, voilà-t-y pas que je rencontre le Soulignac pedibus cum jambis, lui. Signe de la main et freinage à sa hauteur.

– Ça va ?

– Ça va ! Un peu fatigué... Tu sais, le bouquin sur lequel je travaillais...

– Ton roman d'il y a cent ans ? J'ai oublié le nom de l'auteur...

– Laurie, oui... Eh bien je l'ai terminé. Il est sous presse. Tiens, regarde, j'ai une épreuve de la couverture...

Et il me montre ça :

Spiridon le muet

– Pas mal ! Mais tu ne devais pas sortir ce bouquin plus tard ?

– Un peu, c'est pour ça que je suis fatigué. On a décidé de ne pas traîner parce qu'avec la crise, on a eu peur que le papier et les frais d'impression ne grimpent en flèche...

– Mouais... En parlant de papier, tu me rappelles que je dois choisir des échantillons... Allez, salut !

Ce ne fut qu'après être remonté à vélo et m'être assez copieusement éloigné de lui que je me rendis compte que j'avais gardé l'épreuve de la couv. Bast... s'il n'a pas essayé de me rattraper...

Published on 28/11/2008 @ 02:28  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Pleonasm?...  -  by cls

Externe ou Interne

Soyons brefs, concis, sybillins presque. Posons-nous la question directement, sans détour et ex abrupto : Cette expression taillée dans la pierre (et non gravée dans le marbre) au fronton d'une école parisienne ne serait-elle pas un pléonasme caché ? En effet, pour entrer dans cet établissement et donc devenir interne à celui-ci ne faut-il pas lui être externe ? Autrement dit, pour entrer dedans (valable pour tous les machins qui ont un dedans) il faut auparavant être dehors. Il faut être externe pour pouvoir entrer et devenir interne. Donc « Entrée » suffirait. Avec un accent sur le premier des deux « E » finaux.

Donc l'État français a dépensé pour rien l'argent des contribuables français en payant un graveur sur pierre (français), qui plus est pour nous étaler sous les yeux un grave manquement à la langue française et, en plus, au fronton d'une école française ! Où va le monde... où va le monde...

externes.jpg

Et en plus d'en plus, le graveur sur pierre n'a même pas bien fait son coloriage. Ça déborde un peu de tous les côtés ! Lamentable...

Published on 20/11/2008 @ 03:44  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Hommage au grand homme  -  by LePrefetmaritime

Ouiche. Très.

En hommage, j'en ai conçu une tournée d'intoxication, hier au soir, qui s'est soldée par une cuite élégante, cultivée et plissée de malice. 

le Préfet maritime

Published on 14/11/2008 @ 11:00  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Gambles  -  by cls

François Caradec

La vie est une farce. La vie est un jeu. La vie est un coup de dés...

caradec001.jpg

Alphonse Allais, Lettre à Charles Cros sur la pile physiologique sans métaux à deux liquides, suivie d'un environnement en guise de postface par François Caradec, Éditions du Fourneau, juillet 1987.

caradec002.jpg

François Caradec, Calembour, tirage à 33 exemplaires, Éditions du Fourneau, 11 janvier 1983.

Tournez la tête à droite :

caradec003.jpg

Oui, hélas, il y en a qui se perdent car on ne sait pas à qui les donner pour passer notre colère après ce mauvais coup : François Caradec nous a quittés aujourd'hui.

P.-S. : On est triste aussi chez les potes... L'Alamblog, Livrenblog.

Published on 13/11/2008 @ 23:46  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bob and Bobette returns!  -  by cls

Bob et Bobette, 12 ans après.

On se souvient ici de Bob et Bobette, deux personnages, quatre auteurs. Douze ans après, ils reviennent. Ils n'ont pas vieilli, bien sûr, c'est là le privilège des personnages de romans. Mais leur retour ne se fait pas sans casse. Ce n'est pas rare, hélas, dans les couples, que quelques dissensions éclatent et qu'une procédure de divorce soit entamée. Notre histoire si bien commencée dans les années 1920 vire en eau de boudin en 1931. La crise de 1929 est passée par là, sûrement. Des quatre auteurs initiaux, deux sont partis définitivement : Jeanne Landre et André Salmon. Et les deux qui restent, Francis Carco et Pierre Mac Orlan, semblent faire bande à part... Navrant.

Bob et Bobette se sont échappés, ou presque. Ils ne se connaissent plus d'un auteur l'autre. N-I NI, c'est fini !

La preuve ? On la trouve ici, sur deux de ces fiches que les éditeurs font parvenir aux libraires (Tout le monde sait, chez les éditeurs, que les libraires ne savent pas lire ou si peu. C'est pourquoi, dans leur grande mansuétude, les éditeurs résument sur un petit carton tout ce que le libraire doit savoir du livre qu'il va vendre. [il faudrait ici un point d'ironie]) :

bob&bobette5.jpg

Bob et Bobette s'amusent encore, mais seuls dans le roman de Carco...

Et ici :

bob&bobette6.jpg

... ici, Bob, dans cette guerre de 14 si bellement massacrante, perd jusqu'à son nom. Il rompt le lien qui l'attachait à Bobette. Il chemine indéfiniment sous l'anonymat de l'article défini.

Les histoires d'amour sont tristes, Madame, Mademoiselle, Monsieur, Everybody de partout ! Mais réjouissons-nous : elles sont arrivées aux autres !

Published on 08/11/2008 @ 02:41  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Wink  -  by cls

Tue-mouche

Après un petit article de la rubrique Typo et alentours de ce site, consacré à Dominique Autié qui, un an après Gérard Bialestowski, disparaissait au printemps dernier, on ne pouvait faire moins que ce petit clin d'œil au très-vivant Jean-Hugues Malineau avec cette photo du jour.

Elle est l'occasion d'une petite anecdote. C'était il y a bien bien longtemps. Nous nous retrouvâmes à trois, au beau milieu de l'automne, dans mon atelier de Bannes, en Champagne. Trois célibataires provisoires : Jean-Hugues Malineau, Patrick Le Fur et moi. Jean-Hugues connaissait très bien les champignons, Patrick pas du tout et moi à peine. Ce qui ne nous empêcha pas de partir en cueillette dans un bois voisin. Bredouilles, nous ne le fûmes point car Jean-Hugues trouva une appréciable quantité de bolets.

De retour à Bannes nous les préparâmes et nous les mangeâmes avec un civet de lièvre, semi-conserve en bocal de verre que mon père m'avait passé aux fins de test. Nul de nous trois ne trouva à redire au sujet de ce repas ; peut-être que les deux autres pensèrent, comme je le fis, mais ils ne le dirent pas, que la quantité n'était pas au rendez-vous. Oui, j'en aurais bien mangé un peu plus de ce civet aux champignons... La soirée se poursuivit longtemps grâce à la confection de charades à tiroirs et de bouts rimés.

Le lendemain nous vit nous lever assez tard. Nous nous retrouvâmes un peu avant 11 h pour le petit déjeuner. Et à 11 h précises, tous les trois, sans nous concerter, sous l'ordre impérieux de nos intestins respectifs, nous nous précipitions vers les uniques toilettes de Bannes.

Quelques jours plus tard, de retour à Paris, Jean-Hugues me téléphonait. « J'ai mon bouquin sur les champignons en main. Les bolets que nous avons mangé y sont. Ils ne sont pas conseillés. Ils peuvent occasionner de légères diarrhées. » Nous nous sommes dit que si rien de plus grave ne pouvait nous arriver, nous recommencerions bien l'expérience tant ces bolets étaient bons. L'occasion, toutefois, ne se présenta pas.

tue-mouche.jpg
 

Quant à savoir pourquoi cette photographie est un clin d'œil, cherchez un peu !

Published on 02/11/2008 @ 19:29  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
New article  -  by cls

A new article in: Typo and around/Meetings on Dominique Autié. First part.

Published on 31/10/2008 @ 04:19  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Jacques Haumont  -  by cls

Jacques Haumont

L'ami Yves Letort me fait suivre un message qui contient ceci :

Message de Philippe Haumont : « Ce blog consacré à mon père, l'éditeur Jacques Haumont n'est encore qu'une ébauche et sera complété et enrichi des nombreux documents, archives et discussions en ma possession. Votre avis et vos éventuelles remarques et contributions me seront très utiles pour répondre au mieux à la curiosité des amateurs de typographie, de beaux livres et de belles lettres. Merci d'avance, bien à vous ».

L'adresse de ce blog est limpide : www.jacqueshaumont.fr.

Que Yves soit remercié d'avoir pensé à m'informer d'une telle nouvelle ; que M. Philippe Haumont soit remercié d'avoir entrepris la rédaction d'un tel blog.

Cela me permet d'inaugurer une nouvelle rubrique ici : Mes maîtres. Quelques typographes-éditeurs furent à l'origine de mon désir de me lancer à mon tour dans cette aventure risquée, pécuniairement peu attractive, mais ô combien passionnante et riche de plaisirs. Jacques Haumont fut du nombre.

Tout de suite, à l'orée de son Discours sur l'art typographique, il pose ses bases : « La notion de beauté typographique est aujourd'hui singulièrement imprécise. On la confond trop souvent avec la richesse, parfois l'exentricité qui lui est, par nature, opposée. »

Il fut, quand j'observai ses livres, que je quittais ma posture de lecteur pour une minutieuse auscultation technique, mon professeur de sagesse. Je ne l'ai pas toujours écouté mais j'ai tenté de retenir ses leçons. Sans lui mon « instinct » farfelu n'aurait pas été bridé et j'aurais atteint plus souventes fois le mauvais goût. Il me fit découvrir la beauté des empagements à grandes marges qui donnent une ample respiration au texte. De vraies grandes marges, calculées en fonction du format, de la justification, du corps, pas ces ersatz aléatoires et idiots que sont les grands papiers.

À titre d'illustration, quatre titres de Jacques Haumont tirés de ma bibliothèque, quatre exemples parmi les plus de 300 qu'il a réalisés :

Discours sur l'art typographique

Jacques Haumont, Discours sur l'art typographique, Des presses de l'auteur, 1952, 500 ex. sur vélin de Rives.

Réflexions sur la typographie

Giambatista Bodoni, Réflexions sur la typographie, Des presses de Jacques Haumont, 1951, 325 ex., 25 sur vélin du Marais, 300 sur vélin blanc.

Le Silence de la mer

Vercors, Le Silence de la mer, De l'imprimerie de Jacques Haumont, 1945 990 ex. sur vélin pur chiffon Johannot.

XVI sonnets luxurieux

Me Pierre Arétin, XVI sonnets luxurieux, Au cercle du livre précieux, 1958 1500 ex. sur vélin pur fil Johannot.

Allez, les curieux, on en saura plus en se rendant sur le blog Jacques Haumont !

Published on 27/10/2008 @ 19:42  - 2 comments - 2 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Lot [3]  -  by cls

Tupuducu

Y'en a des qui trouvent que c'est bien d'avoir des amis dans la police, moi, tout typographe que je suis, je préfère avoir des amis dans l'é(ru)dition. Ça me permet de grossir à l'œil ma bibliothèque en pratiquant les échanges ; ça me permet aussi de lire les découvertes des potes.

Là, c'est l'Éric Dussert qui a encore distillé dans son Alambic en le chauffant au bois d'Arbre vengeur. Le distillat répand des fragrances un peu douteuses, ce qui explique le titre de ce billet ; mais il y a beaucoup à dire au-delà des fragrances...

Roman :

piotrus.jpg      piotrus2.jpg

L'objet du délit, nanti de son marque-page. « C'est collector ! » comme disent les djeûnes.

Le thème, pour s'en débarrasser (je cite les mots de la 4e de couv, ils sont bien balancés, pourquoi paraphraser ?) :

Il s'est planté sur le marché de Tel-Aviv, un panneau autour du cou :

À VENDRE - PIOTRUŚ - VÊTEMENTS COMPRIS

Mme Zinn n'a pas hésité longtemps : malgré son triste état, l'homme fera parfaitement l'affaire. Il aura la tâche de s'enfermer dans les toilettes tout le jour pour empêcher ses locataires d'y entrer et les pousser ainsi vers la sortie.

Les chiottes, encore les chiottes... Y'en a qui sont vraiment restés au stade anal...

Oui, sans doute. Et tout le monde ou presque pense que tout ce qui entre : images, sons, nourritures, etc. est beau et bon et bien ; et que tout ce qui sort : pipi, caca, sueur, foutre, etc. est moche, mauvais et sale. Pourtant tout est bien à nous, c'est notre principale production, faut bien faire avec, même si ça dérange.

Humble ou grand, l'homme chie. Et il pue quand il chie. Et il pue quand il pète. Alexandre le Grand ? Il puait. De Gaulle ? Il puait. Jean XXIII ? Il puait. Napoléon ? Il puait. Hitler ? Il puait. Même au figuré. Gandhi ? Il puait. Mère Thérésa ? Elle puait. Salvador Dali ? Il puait. Et il étudiait ça avec délectation. Sarkozi ? Il pue. Lipski ? Il puait.

Et moi aussi je pue. Et je me dis que c'est un pis aller. Que c'est une bénédiction. Que c'est une trace de la vie. Parce qu'après la mort, on pue encore mais c'est pas du tout la même odeur...

 

Éric Dussert m'a donné hier soir son Piotruś de Léo Lipski. Il m'a dit que c'était un chef-d'œuvre. Je le crois. Pourquoi ne le croirais-je pas ? Je vais donc lire Piotruś. Je n'ai pas les moyens de passer à côté d'un chef-d'œuvre. La vie est trop courte. On est parfaitement en droit de faire comme moi. Euh, j'ai le ventre qui gargouille... faut que j'y aille. Et je prends le bouquin avec moi, bien entendu.

Published on 25/10/2008 @ 16:16  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Bob and Bobette  -  by cls

Bien avant l'octopode tentaculaire :
Bob et Bobette

Oui, bien avant un certain poulpe, en 1918, à la fin d'une guerre merveilleusement massacrante, un duo de gamins plein de vie, remuant et gai, décida avec impatience de grandir sous nos yeux... en bondissant, infidèle, d'auteur en auteur. Et il ne fallu pas moins de quatre écrivains pour que leur histoire s'achève. Quatre écrivains ? Non ! Une écrivine et trois écrivains pour être plus précis. Quatre amis pour deux personnages. Quatre livres, quatre couvertures illustrées.

Allez, au premier des quatre :

Bob et Bobette enfants perdus

Jeanne Landre, Bob et Bobette, enfants perdus, couverture de Joë M. A. Fournier, Albin Michel éditeur, février 1919.

Au deuxième :

Bob et Bobette s'amusent

Francis Carco, Bob et Bobette s'amusent, couverture de Chas Laborde, Albin Michel éditeur, 1919 [texte daté : juin 1918].

Au troisième :

Bob bataillonnaire

Pierre Mac-Orlan, Bob bataillonnaire, couverture de Gus Bofa, Albin Michel éditeur, 1919 [texte daté : Paris, 21 juillet 1919].

Au quatrième, enfin :

Bob et Bobette en ménage

André Salmon, Bob et Bobette en ménage, couverture de Ciolkowski, Albin Michel éditeur, mai 1920 [texte daté : Paris, octobre 1918-mars 1919].

Salmon inaugure son roman par une préface qui n'est pas inutile du tout :

  • Quatre écrivains amis, unis encore par certaines formes de leur curiosité, acceptèrent la gageure d'écrire, chacun de son côté, un instant de la vie du couple : Bob et Bobette.

    Lorsque nous nous mîmes au travail, Francis Carco, Pierre Mac Orlan et moi revenions de la guerre : or, Pierre Mac Orlan, pas encore rendu aux brumes dorées du Hâvre-de-Rêve où il a un jour « déclaré se retirer », devait encore servir et n'en avait pas fini de suivre la guerre. Comment s'étonner qu'il y ait mené à sa suite, jusqu'au bout ! – son Bob, notre Bob ?

    Pendant ce temps, trop éloigné de mon cher Pierre Mac Orlan, vous pensez bien que je choyais mon Bob, le sien, notre Bob !

    Dans les horreurs de l'Arrière, sous les gothas, je mariai Bob ; je lui fis la belle situation due en seconde ligne aux canailles inquiètes de moralités bien tournées ; bref, réformant avant la paix, j'en fis un « héros de son temps ».

    C'est le désaccord dont s'étonnera, d'abord, la critique. Pourtant, Mac Orlan ou moi, devons-nous rien renier ? Tel n'est pas notre désir ; tel n'est pas le sentiment de notre éditeur ami, M. Albin Michel.

    Séparés par la guerre, et dans la guerre, nous avons, mon cher Pierre, peint notre Bob ainsi que ce personnage pouvait, devait s'accomplir totalement, dans les conditions proposées à notre témoignage d'écrivains de bonne foi.

    Je ne sais si tu penses là-dessus tout-à-fait comme ton vieux camarade, mon cher Pierre ; mais est-ce que « la guerre » de Bob ne nous aide pas, un peu, à prolonger nos « livres de guerre » ?

    Qu'ai-je écrit ! – il faut bien que ce soit à toi !... Si le « Joyeux »  affirmait devenu il est vrai, par mon artifice, homme du monde... de quel monde !) en 1917, tout ce qui demeurait interdit, au Chass'bi, en 1915 !

    Notre Bob, cet homme du monde ou ce troupier par toi posé en grand'garde sur le Rhin, dirait tout cru que « c'est son affaire ! »

    Puissent nos lectrices, nos belles lectrices, nos lecteurs et notre ami M. Albin Michel penser tout de même là-dessus.

    Ton
    André S.
    Octobre 1919.

Et voilà B&B, Madame, Mademoiselle, Monsieur, Everybody de partout !

Published on 21/10/2008 @ 18:12  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Penitent  -  by cls

Billet d'un bibliomane repenti.

Il y a des billets qu'on écrit comme des messages dans des bouteilles : on ne sait pas pour qui, on ne pense à personne en particulier. Ce n'est pas le cas de celui-ci.

Allez, foin des intro (-ductions, -spections), au fait, au fait :

Il fut un temps, mon bon monsieur, ma bonne madame, où une bonne moitié du courrier que je recevais était constituée de catalogues de libraires d'ancien.

Matin. Ouverture de la boîte. Courrier. Lettre A5 ou lettre A4, un peu épaisse, envoi en nombre, ouvrons vite... catalogue ! Enveloppe sagouinement déchirée, doigts fébriles, surdosage d'adrénaline, palpitant en surchauffe, 120 au compteur, roule Marcel...

« Zut ! Léon, c'est moi qui ai fait sa saisie et sa compo, je me suis déjà servi, au passage... ».

« Tiens, Pabian, un Gourmont coincé entre 25 Anatole France, lecture distraite mais jusqu'au bout, on ne sait jamais... Il peut y avoir du bon... ».

« Ah ! Pierre ! N'en fait pas souvent, çui-là ! Les Marsiens débarquent, allons-donc ! Rien que du bon, des prix bonbon mais on peut toujours rêver et on ne se prive pas. ».

« La Malle du Martroi, sacré foutoir tapé à la machine, papier dégueulasse, ronéo qui pue, lecture pénible mais ne rien laisser passer. Le plus souvent rien mais parfois le chopin... comme chez Giard, Fables d'Esope imprimées par Baskerville, mini gravures en taille-douce, pour cent balles ! ».

« Sylvain ! S'arrangeait toujours au début à caser un Fourneau quelque part. Par amitié, par jeu. ».

« Jean-Yves. Liste de présentation modeste, comme Léon. Et toujours de bonnes choses, comme Léon. L'était au bout du monde. Depuis que j'ai déménagé, c'est un voisin, mais manque de pot (pour lui) j'ai plus un rond. ».

« Tiens ! du vert... c'est Nicole ! ».

Catalogue

Et toujours, toujours le même rite. Tout de suite aux "R" pour Rachilde, aux "J" pour Jarry, aux "G" pour Gourmont... après, la lecture séquentielle du "A" au "Z", pour les autres... Crayon à la main pour noter les numéros sur la couv., juste à côté du téléphone, pas perdre de temps. Pas libre, merde, pas libre ! Heureusement, y'a le bis. Essai, essai, essai, jusqu'à ce que ça décroche.

« Oui, c'est Machin... oui, merci, vous (tu) avez (as) reconnu ma voix... Je voudrais savoir si vous (tu) avez (as) encore les numéros... [liste] ! ».

Raccroche. Joie ou déception. Ça dépend.... Diminution du taux d'adrénaline. Diminution du rythme cardiaque, allez, Marcel, on se calme... Notre présent est déjà du passé, retour à la vie ordinaire. Maussade. Puis, attente morne devant la boîte aux lettres, qu'arrive l'ouvrage commandé à la force du poignet... ou un nouveau catalogue.

Allez, Yves, bibise sur la trutruffe !

Published on 16/10/2008 @ 00:38  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
A mute who makes talk.  -  by cls

Spiridon le muet

Spiridon le muet

Le Barbare Laucou nous signale que Christian Soulignac travaille plus que jamais à l'établissement d'une nouvelle et merveilleuse édition du chef d'œuvre d'André Laurie : Spiridon le muet (Comme l'annonçait l'Alamblog du 4 janvier 2008. Selon toutes probabilités, connaissant la probité du dit Soulignac, cette édition devrait voir le jour dans les tout premiers jours de janvier 2009 pour fêter avec le faste qu'il convient le centième anniversaire de la disparition de cet écrivain de talent.

Qu'on se le dise dans les chaumières et qu'on s'y prépare avec félicité.

Published on 10/10/2008 @ 11:23  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Renewal.  -  by cls

Restauration de l'alphabet
Le A

restauration-a.jpg

Oui. Bon. L'absence fut longue. Elle devait l'être moins. Et alors ? Tout n'était qu'avantage dans cette situation. Repos du lecteur, repos du scribouilleur.

L'arrêt ne pouvait être définitif (hélas !) pour ne pas inquiéter certaine catégorie d'un lecteur qui, sans cor ni sans cri, réclamait du nouveau. Pour cette catégorie précisément, le scribouilleur reprend du service.

Et puisqu'il faut recommencer, recommençons du début. Du vrai début. De l'alphabet (il faut tout vous préciser, hein...). Cet alphabet, inutilisé par nous depuis si longtemps qu'il s'était corrodé. Nous avons donc demandé à une charmante jeune femme de bien vouloir nous le restaurer. Comme elle est consciencieuse, elle commence par le commencement. Le A.

Published on 24/09/2008 @ 12:29  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Shadow  -  by cls

Obviousness

The color of the shadow is only conditionned by the color of the hand.

ombre

Published on 12/07/2008 @ 14:19  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Mis-spelling  -  by cls

Everything's going to hell...

The lack of education becomes widespread. Whether among the young people who take examinations or among the old folk who display it in the street.

Everybody knows that in French the noun "herbe" (grass, weed) is feminine. But it is not a reason to write its possessive "ma". Because of the hiatus, we have to write "mon". Everybody knows it...

Moreover what is below is a plant, not a weed!

ma herbe

Published on 10/07/2008 @ 18:31  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Lot [2]  -  by cls

Bis

Received by post today, two books which marvelously complete our lot. Offered by a generous and mysterious donor whom we deeply thank and without reserve here.

Thus, as agreed dear (and not expensive) JT Maston, you will have your engraved plate of generous donor in place promised.

Assay:

Les Lieux

Roger-Henri Guerrand, Les Lieux, La Découverte, 1985.

Lyric poetry:

L'Ile des culs-de-jatte

Cami, Voyage inédit de Gulliver ou L'Ile des culs-de-jatte, Balnibarbi, 3047.

Published on 09/07/2008 @ 23:28  - 4 comments - 4 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Laughter  -  by cls

Tree

Rire

These three trees laughed*. They prove it.
Why?
For nothing...
For a trinket: because they are in front of Bagatelle**!

(In French : * ri=laughted ** bagatelle=trinket. Jokes. One more time. Sigh!)

Published on 08/07/2008 @ 17:30  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Lot [1]  -  by cls

LOT

Our century glorifies more and more the physical health, the vigour of the muscle, the elasticity of the skin and seems to abandon a little the intellectual health and the spiritual plasticity. This small chronicle is an attempt of rebalancing the situation. It studies the possibility of improve the mind - to read - in a devolved place in its totality to the body and its hygiene, a place where it stabilizes by getting rid of superfluous solids and fluids. In a word, it is the study of the constitution of a lot, a library of toilets. The tranquillity of the place and the sat position facilitate the intellectual concentration. Nothing remains to give to the place, after the ease and the convenience, an easy access to the enrichment. One or two shelves and some well chosen books will allow it easily. We shall find, in the bibliography which follows, our choices on the matter. This bibliography proposes a very precise theme; it is not exhaustive, naturally. It evolves according to finds.

Lot of cls, july 5th, 2008

Generalist work:

Pipi Caca Popo

Pipi Caca Popo, histoire anecdotique de la scatologie, Liber, 1996.

University studies:

Cucu Caca and Cie

Cucu, caca and Cie, le closet et ses à-côtés, École nationale supérieure de création industrielle, 1988.

History textbooks:

Toilettes publiques de Montparnasse

John Crombie, Balade à travers les toilettes publiques de Montparnasse à la Belle Époque / A Ramble Round the Public Conveniences Situate in Montparnasse during The Belle Epoque, Kickshaws, 2004.

Un lieu de mémoire  A Lulu a Loo

John Crombie, Un lieu de mémoire, des lieux mémorables / A Lulu a Loo, The Gladiator in the Museum, Kickshaws, 2005.

Tourist guides:

Guide Porcelaine

Guide Porcelaine des Lieux de Paris, La Jeune Parque, 1967.

Comics:

Guide du Petit Coin

Tybo & Goupil, Guide indispensable du Petit Coin, Vent d'Ouest, 1994.

Biography:

Le Pétomane

Jean Nohain et François Caradec, Le Pétomane (1857-1945), sa vie, son œuvre, Jean-Jacques Pauvert, 1967.

Assay:

Les Merdophages

Guy Tassigny, Les Merdophages, Ocia, 1946.

Célébration du trou

Bernard Miot, Célébration du trou, Robert Morel, collection « Célébration » n° 50, sd.

Practical manuals:

L'Art de péter

Anonyme, L'Art de péter, essai théori-physique et méthodique, Éditions du Raisin, 1929.

L'Art du contrepet  L'Art du contrepet

Luc Étienne, L'Art du contrepet, petit traité à l'usage des Amateurs pour résoudre les Contrepèteries proposées et en inventer de nouvelles, Jean-Jacques Pauvert, 1957 / Le livre de Poche, 1971.

Travel journals:

Diarrhée au Mexique

Bienvenu Merino, Diarrhée au Mexique, Atelier du Gué, 2006.

Humor:

Le P'tit Livre du P'tit Coin

Didier Lévy, Le P'tit Livre du P'tit Coin, Tourbillon, 2005.

Le P'tit Livre du P'tit Coin 2

Laurence Gillot, Le P'tit Livre du P'tit Coin 2, Tourbillon, 2006.

Literature:

Gargantua

François Rabelais, Gargantua, chapitre XIII, « Comment Grandgousier congneut l'esperit merveilleux de Gargantua à l'invention d'un torchecul » édition quelconque entre le 16e et le 21e siècle, ici Bibliothèque Elzévirienne, P. Jannet, 1863.

Les Soirées du Merd's Bar !!

Jack Shepheard, acrobate, Les Soirées du Merd's Bar !!, Jouve, 1926.

Les Cacagons

Marc Beigbeder, Les Cacagons,  Robert Morel, 1966.

Evguénie Sokolov

Serge Gainsbourg, Evguénie Sokolov, Gallimard, 1980.

La Dame qui aimait les toilettes propres

J.P. Donleavy, La Dame qui aimait les toilettes propres, Calmann-Lévy, 1998.

Unfortunately, this bibliography does not have in the Religion heading the book The Gospel according to Saint Luke-a-rebours, one of the centerpieces in the library of the great scatologist Ralph Messac. We have never been able to obtain any edition.

Published on 05/07/2008 @ 13:07  - 11 comments - 11 comments - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
Good Taste  -  by cls

Manuscript

carton de réexpédition

Among the pleasures and the cross (the two sides of the same coin) of the publisher we find the reception of not sought manuscripts by mail way (now - technological progress obliges - they also arrive by e-mail).

Everybody knows that, in the matter, the worst mostly border on... the worst. Exceeded, the publisher is transformed into an old grumbling bear. Then he reacts as a consequence and sends back the incriminated manuscripts with a sybillin cardboard in place of report, like that of Deleatur: "Pierre Laurendeau loathes the poetry!" (Printed by myself for my friend and colleague) or, with a good consummate taste, like that one we find above for the Éditions du Fourneau.

Self-criticism: the typography of this cardboard is more than questionable but its documentary interest (and history) is evident.

Published on 02/07/2008 @ 19:10  - none comment - none comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
here  -  by cls

Here

vousetesici.jpg

We are always here. We are never somewhere else, at least as long as we are alive... But it is necessary to say that here is everywhere where is somebody. That it somebody asks the question to know if he is really here or what he does not think of to it. Here is omnipresent. And if the here from here is somewhere else for a somebody moreover, the reverse is true, what makes that here and somewhere else are two namings for the same thing. Everything depends on the place where is the observer (or the speaker). Here is somewhere else and somewhere else is here.

Published on 30/06/2008 @ 18:15  - 1 comment - 1 comment - View ? Add yours ?   Preview   Print...   Top
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