Page en cours de chargement
George Auriol
sur l'ultime création
de M. Pullmann
20 pages,
format 11,2 x 13 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
Auteurs
Chronologique
Des barbares...
Casses
Divertissements
Fin-de-Siècle
Fourneau et Fornax
Impressions
Typographie
... pour ceux qui auraient la flemme de chercher.
9473736 visiteurs
16 visiteurs en ligne
Il en est de certaines sortes typographiques comme de certaines jeunes filles : elles sont anorexiques. L'ultra minceur est alors de règle pas l'ultra plaisir visuel. On est tout de suite embarrassé face à de telles silhouettes. On n'ose pas les regarder en face tant leur état paraît maladif. Et quand bien même oserait-on, qu'on ne pourrait les voir, qu'elles disparaitraient entièrement derrière leur maigreur. Heureusement que, gêné par un tel spectacle, l'œil se fait oblique, le regard se fait en dessous. La silhouette acquiert dès lors une certaine profondeur et l'on parvient à voir, enfin...
Cette typo est bien trop mince pour être liée au plomb par l'alliage, au livre par la couverture. Son manque de poids est avant tout un manque de goût et de pertinence.
P.-S. : Là-bas, on cherche des O. H. Q. bien gras ; ici, on se souvient qu'on cherchait des Q. W. Z. au début de l'année pour une carte de vœux. On les cherche encore.
On quitte maintenant le monde des relieurs professionnels pour celui, étonnant, troublant, fascinant, intrigant des relieurs amateurs.
Nous avons ici un spécimen d'un rare intérêt tératologique. D'une inventivité surprenante dans la technique, d'une audace terrassante dans l'emploi des matériaux.
Il s'agit d'une reliure plein papier comme Claude Honnelaître n'aurait jamais espéré en réaliser une. Un dos papier pleine pâte de bois teinté en vert dans la masse, harmonisé subtilement avec un papier peint composite en bandes verticales. On notera l'habile dorure à la machine à écrire sur une pièce de titre de papier jaune Afnor 2.
Annonçons maintenant que l'ouvrage relié est la rarissime édition originale des Contes d'Eugène Mouton, publiée chez Charpentier en 1881, ornée d'un frontispice gravé à l'eau-forte par l'auteur représentant l'invalide à la tête de bois.
Observons également l'audace technique (déjà annoncée) qui consiste à coller la page de faux titre sur le premier plat de reliure et la table des matières sur le deuxième. Remarquons également les traces d'humidité sur les dernières pages. Elles prouvent que l'ouvrage a fait beaucoup d'efforts, comme les auréoles de sueur sur le T-shirt du touriste prouvent qu'il a escaladé avec brio la face nord des Invalides.
D'autres ouvrages seront soumis à votre sagacité dans un avenir proche...
Parfois, on se dit que la vie vaut d'être vécue. On est sur son vélocipède, on peine un peu à cause de la légère montée et du vent latéral un peu pénible. On refuse d'avoir la tête dans son guidon, on refuse de lever son cul de la selle, question d'honneur, rester digne malgré la souffrance. Ça n'empêche pas de regarder autour de soi de manière un peu machinale, histoire d'éviter de se faire écraser une bouzine bien rempli par un repas quelque peu roboratif. Le chemin, on le connait par cœur, depuis le temps qu'on le pratique bihebdomadairement dans les deux sens, on ne s'attend pas à de l'inconnu, tout est déjà placé, classé, mémorisé dans ce tracé immuable qui relie, de manière non rectiligne, deux points dont l'un (hasard notable) est très précisément le point de départ et le second (nécessité première), le point d'arrivée. On est pressé car on est juste à l'heure. On se transporte, on ne se promène pas.
Tout à coup, l'impondérable, l'imprévu, le grain de sable heureux qui va arrêter la progression et permettre la découverte : de l'orange dans le champ de vision, de l'orange qui n'était pas présent la veille. De l'orange qui tisse la typo.
Deux jeunes filles en sont à l'origine. Deux jeunes Parques, heureusement sans la dernière. Coup de guidon irréfléchi pour monter sur le trottoir et venir dans l'instant les féliciter de leur heureuse entreprise.
Elles ne sont pas trop surprises par l'irruption. Elles ne se méprennent pas sur sa nature.
Félicitations et rapide entretien dans le souci de ne pas retarder l'œuvre en gestation. Redémarrage. La vitesse initiale réacquise, vinrent s'imposer en mémoire les questions qui ne furent pas posées : Comment se nomment-elles ? Sont-elles de jeunes artistes ? des étudiantes dans une école d'art ? Laquelle ?
Peu importe, finalement, qu'on obtienne les réponses ou non. L'œuvre est là, achevée.
Le concours des photos de noms de rues se grossit de deux nouvelles photographies. On peut les voir dans les Divertissements, page Noms de rues.
Le sens s'abolit dans le creuset des mots.
Tératologie livresque
Typo rurale
Typo des rues
Typo des bois
Proverbes
Pratique éditoriale
Pratique typographique
Post-concours
Nouvelles internes
Nouvelles externes
Mes maîtres
Lieux de convivialité
La photo du jour...
Impression
Fourneau-Fornax
Contes et nouvelles
Concours
Bibliophilie
Art
Amis
Alphabet
Avril 2024 | ||||||
L | M | M | J | V | S | D |
01 | 02 | 03 | 04 | 05 | 06 | 07 |
08 | 09 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 |
15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 |
22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 |
29 | 30 |
Fornax éditeur 18, route de Coizard, 51230 Bannes – 37 bis, rue de Montreuil 75011 Paris – France