À voir les choses au même endroit et depuis trop longtemps, on finit par ne plus les voir du tout. Elles se fondent dans le décor et de ce fait deviennent invisibles. Quel parisien, vrai ou d'emprunt, fait encore attention à la tour Eiffel quand son chemin quotidien passe devant, ou au Pont-Neuf quand il n'est pas emballé ? Quel élève, administratif ou professeur de l'école Estienne fait encore attention à la grande presse du hall d'entrée, juste en face de la porte ?
J'ai vu cette presse typographique – un cadeau fait à l'école au début du XXe siècle par Hippolyte Auguste Marinoni – pour la première fois il y a presque 40 ans, jamais je n'avais remarqué, à l'arrière du mécanisme de descente de la platine, ce contrepoids décoré qui célèbre les trois premiers typographes occidentaux.
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