Library of the Estienne school
Category : Book-collecting - by clsBon nombre de bibliothèques recèlent des trésors, ce n'est pas une nouveauté. L'un de ceux de la bibliothèque de l'école Estienne, me fit lever le regard de celui que je consultais et arrêta mes travaux un petit moment. Sorti de son armoire pour être habillé d'une boîte de carton de protection au pH neutre par Anouk Seng – grande prêtresse des livres anciens et modernes au sein de la bibliothèque –, il lui avait tiré une exclamation lors de son feuilletage.
Curieux, je m'approche. Très belle page de titre que celle de cette impression lyonnaise pour Guillaume Rouillé. Un encadrement point trop habituel constitué d'une combinaison de vignettes typographiques en lieu et place des traditionnels bandeaux de bois gravé de fil. Mais ce n'était pas cela qui avait tiré l'exclamation. C'était la page 298. Plus précisément le bas de la page, qui s'adornait d'un magnifique dessin à la sanguine, baptisé par notre exclamatrice du surnom péjoratif de graffiti malgré la curieuse parenté de couleur entre le dessin et le nom de l'éditeur.
Le dessinateur était hardi ; le dessin, moins. Mais il est dans la tradition artistique occidentale : la copie d'après le modèle d'un maître.
J'en entends déjà murmurer : « Ah ! c'est sûr, il n'y a pas photo !... » Bien sûr qu'il n'y a pas photo, pardi, puisqu'on a affaire ici à une gravure sur bois et à un dessin. La question n'est pas là. La question est : le dessin est-il du XVIe siècle ou est-il postérieur ? Les réponses étaient partagées parmi les présents.
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