et tout est repeuplé
La typographie, c'est un peu mon dada, du moins celle qu'on peut voir dans la rue, ceux qui fréquentent un peu ce site le savent ou ont fini par le constater. Une histoire de typo, donc... qui se passe dans la rue...
Une histoire qui date de février 2020, juste avant la déclaration de guerre de coronaviro, coronavira et coronavirette... Autant dire qu'on était dans un autre monde. Un monde insouciant et guilleret, un monde où tout le monde restait à sa place. Les bourgeois bourgeoisaient sans arrière-pensée, les politiques s'interpellaient entre eux sans s'occuper du reste, les policiers polissaient leur image, les ouvriers ouvraient, les employés s'employaient, les jeunes jeûnaient, les chômeurs chômaient, les SDF manchaient main tendue en direction des passants qui passaient (et regardaient ailleurs), tout fonctionnait de manière logique et attendue, selon des règles non écrites mais bien huilées, répétitives, usuelles.
C'était une époque où les restaurants restauraient les passants qui arrêtaient de passer pour s'asseoir devant des assiettes pleines qu'ils avaient pour obligation de vider sur place. C'était un temps où les commerces pouvaient changer de nature en passant d'un exploitant à un autre. Comme ici, où l'on peut constater l'intelligence, la malignité, et le clin d'œil au passant qui passe du repreneur d'une boucherie chevaline pour en faire un restaurant par la simple substitution d'un v en un Z. Magnifique économie de moyen, élégance absolue...
L'endroit est situé dans le petit village de Paris, rue de la Roquette, peu avant qu'elle n'arrive sur la place Léon Blum où se trouve la mairie du 11e arrondissement. On n'est pas retourné devant cet endroit depuis la prise de vue ; on espère qu'il existe toujours.
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