En plein dans le mille, Émile !

Presque toujours, disons dans 99,999 % des cas, les bibliothécaires sont des personnes posées, instruites, intelligentes, sensibles au beau et respectueuses de la beauté. Mais hélas, il y a le 0,001 % restant. On a affaire ici à cette engeance de malheur qui a dû se complaire à ruiner la lettrine de cette page de bible. Ou s’il n’y a pas volonté expresse, il y a stupidité insondable en profondeur et incommensurable en épaisseur.

Bien sûr que cette lettrine n’est pas la plus belle de toutes celles qui ornent des bibles anciennes. Mais ce n’était pas une raison pour la saboter. Enfin, passons... difficilement, mais passons. Et pour ne pas terminer sur une note négative, une petite information. Savez-vous comment se nomme le petit « q » isolé sur la droite ? Que ceux qui savent se taisent ! Oui, bien sûr, il se nomme « q », mais il a un autre nom. C’est une lettre d'attente. Lettrines et ornements n’étaient pas réalisés par les mêmes personnes que celles qui s'occupaient du texte (calligraphes ou imprimeurs). La lettre d'attente, au milieu de l'espace réservé à la lettrine était là pour renseigner l'enlumineur sur la lettrine qu'il devait créer. Ici, c’est le « Q » en lombarde rouge qui entoure la lettre d'attente. Voilà. C’est tout. La prochaine fois, on va essayer de moins faire dans la culture, et plus dans le rigolo. Promis !