On le constate depuis quelques temps déjà, dans les grandes villes (et peut-être les moyennes), les forcenés du vélocipède ont acquis le droit légal d’écraser les bipèdes sans vélo. Ces derniers, minoritaires, sont vulgairement appelés piétons parce qu’ils sont conduits à piétiner pour éviter de se faire écraser par les bipèdaroues.
Que les bipèdes ordinaires qui ont la chance merveilleuse de vivre en dehors de ces univers concentrationnaires se rassurent, ils ne risquent rien, sauf s’ils croisent des bipèdaroues bariolés, signe qu’ils ont affaire à des « cyclocoureurs ». Se méfier alors de ces engeances comme d’une peste multicolore, surtout s’ils gardent la tête baissée pour faire mine de ne pas voir les piétons qui piétonnent.
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