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Il n’est pas rare, dans les rues, et même pas rare du tout, de trouver des affiches. Des affiches qui ont le droit de s’exhiber impudiquement devant l’œil d’un passant qui passe, blasé, habitué, indifférent le plus souvent. Elles ont le droit parce qu’elles payent pour être vues, persuadées qu’elles sont de leur utilité première, du bien fondé de leur présence et du bien-être qu’elles causent à l’économie. Persuadées aussi qu’elles ne s’adressent qu’à un public de voyeurs, heureux, bavant d’aise à l’idée de leur effeuillage, comme au strip-tease. Laissons les, ces pharisiennes qui aiment se mettre au devant de la scène, pour nous intéresser à leurs cousines, un peu border line comme on dit en bon français, qui aiment à traverser en dehors des clous, qui se montrent partout, surtout dans les endroits qui ne sont pas prévus pour les accueillir. Je veux parler, vous l’aurez compris si vous citadinez dans une agglomération qui agglomère beaucoup, des affiches sauvages. Plus petites que les vendues, elles n’hésitent pas à gueuler leur message à portée du regard, comme ça vite fait vite lu, le plus souvent dupliquée, bégayant leur message afin que nul ne passe a côté sans en être imprégné.
Bien sûr, comme elles ne payent pas l’octroi, elles sont rapidement repérées et traduites en justice. La sentence : la mort par arrachage, décollage, grattage...
Parfois, sous le cadavre privé de sens se découvre autre chose. Du vivant, de la joie, de la pétillance, comme ici cette espiègle jeune fille aux ronds tétins, à la bouche mutine et au regard égrillard qui s’affiche sans complexe.

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