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Le roi, la reine et le petit prince sont venus chez moi pour me serrer la pince… mais j’étais partie pour attendre le train et me carapater ailleurs parce que les visites de rois, de reines et de petits princes, avec ou sans renard, avec ou sans moutons à dessiner, j’en ai plein le burnous. C’est tellement répétitif que je suis à deux doigts de disjoncter. Ils reviendront demain, mais comme je serai partie, ils reviendront après-demain. Enfin, ils reviendront s’ils le veulent, moi, je m’en fiche un peu, c’est pas parce qu’ils ont une haute position dans la société que je dois être à leur service, à leur botte… Non mais !
Bon… là je sens les rails vibrer et le grondement du train qui arrive. J’ai envie de le prendre, mais pas en pleine poitrine, je vais bouger un peu en dehors du cadre de la photo. L’ennui, dans ce genre de situation, c’est qu’il est plus difficile de s’extraire du cadre d’une prise de vue fixe que d’une prise de vue cinématographique ou vidéographique, qui offrent la possibilité (grâce au mouvement) de s’éclipser avec fluidité. Les prises de vue fixe sont gluantes, elles vous empèguent tout le corps et rendent tous les mouvements difficiles. C’est pas une sinécure d’être sur une photo comme celle-là… et voilà le bruit du train qui se rapproche… Ne restez pas là à regarder bêtement, je sais que vous attendez d’être barbouillés de mon sang… mais ça n’arrivera pas. J’ai suffisamment d’énergie encore pour me sortir de ce mauvais pas sans une égratignure…
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