Cet envoi photographique de l'ami Michel Lasserre (dont nous célébrons de mille mercis la mansuétude) ouvre en nous un petit espace de réflexion et (peut-être) devant nous un grand espace de découverte. Il s'agit, on l'aura deviné, de circonscrire, d'étudier, voire d'augmenter le recensement de la minuscule famille des déténymes. Quoi ! vous ne savez pas ce qu'est la famille des déténymes ? C'est, bien sûr, la famille constituée de duos de patronymes dont l'orthographe ne varie entre l'un et l'autre membre du duo que par la consonne finale: « d » pour l'un, « t » pour l'autre.
Cette famille compte – tout un chacun sait cela depuis l'âge de sept ans révolus (âge de raison) jusqu'à, au moins, celui de soixante-dix-sept (âge d'alzheimerisation) – les très célèbres, melonesques, moustachus et tintiniens Dupond-Dupont. Moins connus, sauf des typographes et typographistes, les Garamond-Garamont. Claude Garamond, graveur du XVIe siècle, créa un caractère: le Garamond. On le copia et l'imita dans les siècles qui suivirent avec des Garamont.
Récemment entrés dans la famille, la photo qui adorne ce billet en fait foi, les Mansard-Mansart. La police était le lien de famille tout naturel entre les Dupond-Dupont et les Garamond-Garamont. Mais quel peut bien être le lien entre les deux premiers duos et les Mansard-Mansart ? François Mansart qui n'était pas typograveur et encore moins policier, qui n'inventa pas non plus la mansarde, en tant qu'architecte de grande renommée devait être policé et fin lettré... peut-être est-ce suffisant pour tisser un début de lien ? Oui ? peut-être...
Quant à la famille des détényme, il serait souhaitable qu'elle ne se cantonne pas à ces trois duos-ci, histoire de faire parler d'elle encore un peu dans un avenir point trop éloigné...
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