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Rubrique : Pratique typographique - par cls

Remembrance

Voici quelques temps (peu), à l’occasion de recherches pour un futur ouvrage, je me suis retrouvé à déambuler dans le Marais parisien. J’attendais des documents qui n’étaient pas arrivés, et j’avais du temps à perdre. Mes pas me conduisirent — hasard ? destinée ? — à arpenter la rue Elzévir. Nom qui émeut tout typographe fier de l’être (ou non), celui d’une illustre dynastie d’imprimeurs et typographes hollandais du 17e siècle, qui produisit nombre d’ouvrages de petit format, un peu les ancêtres des livres de poche ; un nom que l’on associa à un type de dessins de caractères à empattements triangulaires. En passant devant le 6 de la rue, je ne pus m’empêcher de m’arrêter et de prendre une photo.

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Des souvenirs laissés de côté m’étaient revenus en mémoire. Les années 1970 virent la disparition, la fermeture définitive, de la plupart des fonderies de caractères. Deberny & Peignot, la Fonderie typographique française, Olive pour la France, Stempel pour l’Allemagne, Nebiolo pour l’Italie... Seules ont résisté encore quelques années la fonderie Neuville et surtout la fonderie suisse Haas qui récupéra, au fil des fermetures de ses confrères une partie de leurs créations. Haas qui avait ouvert une petite filiale en France, un comptoir de vente de matériel typographique à Paris, rue Elzévir, au numéro 6. Un choix d’implantation qui n’avait, à coup sûr, pas été laissé au hasard.

Retour en arrière de vingt ans, nous sommes en 2005. J’ai pris beaucoup de photographies cette année-là, et à l’occasion de l’achat d’une brosse à formes que j’utilise toujours pour nettoyer les formes d’impression encrassées par trop d’encre, en sortant de la boutique, j’en ai pris la devanture en photo. Sans arrière pensée, sans prévoir qu’elle deviendrait un témoignage d’une époque disparue.

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De comparer les deux clichés m’a donné envie de compulser le catalogue de Haas-France que l’on pouvait se faire offrir lorsqu’on était typographe et qu’on leur achetait du matériel. Je l’avais oublié : il s’inaugure d’un texte d’Adrian Frutiger que je me fais un devoir de vous proposer dans ce billet. Adrian Frutiger dont j’avais acheté chez Haas-France, au 6, rue Elzévir, une police de capitales d’Univers 45 pour un travail qu’on m’avait commandé...

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Date de création : 20/10/2025 @ 10:02
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