Frères humains qui apres nous vivez
N'ayez les cuers contre nous endurciz,
Car, se pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tost de vous merciz.
Vous nous voyez cy attachez cinq, six
Quant de la chair, que trop avons nourrie,
Elle est pieça devoree et pourrie,
Et nous les os, devenons cendre et pouldre.
De nostre mal personne ne s'en rie :
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre!
Oui, mais frères humains qui avec nous vivez, prenez garde au zombi que même la mort n'a pu arrêter. Il vous guette au détour de chaque rue, tapi dans l'obscurité d'un porche sombre pour vous arracher le cuer et la chair que vous avez trop nourrie.
Et toi, frère de la campagne, ne crois pas que seul doit craindre le frère de la ville. Faute de porche obscur, le zombi des carrefours campagnards s'essaie au camouflage afin que tu ne le distingues point, pour mieux faire de toi sa proie. Si tu joues l'innocent, le distrait, tu ne verras pas où se cache le prédateur dans la campagne environnante. Et il n'est pas de saison où tu doives relâcher ta vigilance. Il est blanc en hiver, sur fond de neige, vert au printemps comme ici on le voit, jaune en été quand les blés sont mûrs, brun en automne, après les labours...
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