Il en est de certaines sortes typographiques comme de certaines jeunes filles : elles sont anorexiques. L'ultra minceur est alors de règle pas l'ultra plaisir visuel. On est tout de suite embarrassé face à de telles silhouettes. On n'ose pas les regarder en face tant leur état paraît maladif. Et quand bien même oserait-on, qu'on ne pourrait les voir, qu'elles disparaitraient entièrement derrière leur maigreur. Heureusement que, gêné par un tel spectacle, l'œil se fait oblique, le regard se fait en dessous. La silhouette acquiert dès lors une certaine profondeur et l'on parvient à voir, enfin...
Cette typo est bien trop mince pour être liée au plomb par l'alliage, au livre par la couverture. Son manque de poids est avant tout un manque de goût et de pertinence.
P.-S. : Là-bas, on cherche des O. H. Q. bien gras ; ici, on se souvient qu'on cherchait des Q. W. Z. au début de l'année pour une carte de vœux. On les cherche encore.
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