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George Auriol
sur l'ultime création
de M. Pullmann
20 pages,
format 11,2 x 13 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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... for those who are too lazy to seek.
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Les personnes qui viennent de temps en temps sur ce site et qui lisent les billets (il y en a peut-être) le savent : il m'arrive de parler de mon travail, et très rarement de moi. Exception ici.
Le titre de ce billet apparaîtra un peu curieux, voire ésotérique à certains. C'est un rébus. Je l'appris de Jean-Hugues Malineau qui trouvait que présenté ainsi, sous forme de deux phrases, de deux vers, il formait une sorte de poème étrange et merveilleux. Normalement, il se présente ainsi :
PIR
____
UN
VENT
_____
VIENT
VENIR
_____
D'UN
La solution de ce rébus bien connu est la suivante : un soupir vient souvent d'un souvenir. Voici quelques uns des miens autour de Jean-Hugues Malineau qui a quitté ce monde le 9 mars dernier. On y accède en cliquant sur sa photo.
Nous sommes en 2005. Plus précisément le 18 juin. Quatre couples se retrouvent aux Fosses, en Normandie, un lieu-dit pas trop loin de Caen, pour passer un bon moment. Parmi les quatre bonshommes il y a trois éditeurs-typographes et un auteur, deux poètes, trois prosateurs, quatre professeurs (dont un ancien).
Commençons par les propriétaires des lieux : Alain Roger (La Feugraie) et Jocelyne ; puis Jean-Hugues Malineau (Commune Mesure) et Françoise ; Gérard Bialestowski et Brigitte ; Christian Laucou (Fornax) et Catherine. Comme il se doit, les hommes font les imbéciles, à commencer par Alain...
Alain Roger.
Puis les trois autres...
Jean-Hugues Malineau.
Gérard Bialestowski.
Christian Laucou.
Que peut-on dire maintenant ? Que même les éditeurs et les poètes savent s'amuser en frôlant le ridicule ? Que l'esprit gaulois n'est pas encore mort en France ?...
Deux de ces quatre zigotos ne sont plus de ce monde. Gérard Bialestowski partit le premier, en 2007, et Jean-Hugues Malineau tout récemment, le mois dernier. Ils manquent sacrément aux deux autres...
Quarante ans ? Oui, quarante. Voilà quarante ans passés que les Éditions du Fourneau, maintenant Fornax éditeur, ont publié officiellement leur premier livre. Le crime fut commis en février 1977. Un livre dont on a un peu honte maintenant mais cela n'empêche pas qu'on fête sa sortie. Comment ? En publiant deux nouveaux livres, bien sûr.
Le premier des deux est une réelle antiquité retrouvée voici peu dans les archives de l'éditeur... et publiée (mais avec quelques réticences) grâce à l'insistance constante de quelqu'un qui lui est très proche. Les aventures, si l'on peut dire, décalées d'un petit personnage dessiné : Quasimodo le Simplet.
Inutile d'en dire plus. Il suffit de lire ce qui est inscrit sur la quatrième de couverture pour se faire une petite idée (vraie ou fausse, peu importe) du contenu.
Le second est de réalisation beaucoup plus récente à partir d'une idée qui trottait dans la tête de son auteur depuis un nombre certain de mois. Il s'agit d'un travail outypopien (de OuTypopo, ouvroir de typographie potentielle, créé en 2000) autour de la ponctuation. Ce petit compendium présente 32 nouveaux signes de ponctuation, en donne la forme graphique, en explique succinctement l'emploi et en donne un exemple pour chacun.
La couverture.
La quatrième de couverture.
L'avant propos.
Une page du compendium : le point névralgique.
Pour les curieux de la chose, voici la liste complète des points présentés : point d'accord, point de désaccord, point d'appui, point d'arrêt, point de chute, point commun, point de convergence, point de divergence, point de côté (gauche et droit), point critique, point de croix (de croissant, d'étoile, etc.), point culminant, point de détail, point essentiel, point d'étonnement, points de fuite, point de fusion, point G, point d'honneur, point d'impact, point d'inflammation, point du jour, point litigieux, point de mire, point mort, point névralgique, point de non-retour, point de rassemblement, point de rebroussement, point sensible, point stratégique, points de suspicion, point de suture, point de vue.
Il y en a plus que 32 ? Nous n'allons quand même pas nous en plaindre...
L’amour est rose. Bon. L’amour est une sucrerie. Bon. La typographie de cet amour est élégante. Bon. L’apostrophe est une vraie apostrophe. Bon. Mais pourquoi le second D majuscule ? Ne serait-ce pas l’amour qui est capital ? À moins que le propriétaire de la boutique ne s’appelle Dédé, dans ce cas, alors...
Nous sommes dans les années 1980. À Paris. Dans le Marais. Rue des Francs-Bourgeois. Une cour intérieure bien cachée par un portail qui la sépare de la rue. Au fond de la cour, une verrière et sous la verrière, une énorme presse typographique. Derrière la verrière, une imprimerie fermée depuis des années. Une imprimerie polyglotte. Des amis m’avaient donné les coordonnées de la propriétaire. Médecin, fille du patron de l’imprimerie, elle avait gardé le lieu intact par piété filiale... jusqu’à l’ordre d’expulsion irrémédiable. Une femme adorable, triste d’être obligée de se séparer de cet encombrant trésor qu’elle avait essayé de préserver jusque là. J’étais venu, moi, pour acheter ce que je pouvais, ce qui restait après le passage des copains. Avant l’anéantissement de ce petit lieu de mémoire. Je repartis avec quelques casses et une agrafeuse à cheval 1930. Parmi ces casses, deux de Block. Une de Block gras corps 48 et une de Block étroit corps 28 et 72, seulement les capitales.
2017. Réappropriation de l’atelier parisien de Fornax après six ans de travaux suivis deux ans d’inactivité forcée. Une gentille stagiaire, Marianne, est venue le temps d’une semaine égayer l’atelier. Que faire, et lui faire faire ? On va réhabiliter une casse qui en avait bien besoin. La casse de Block corps 48. Outre la poussière historique des années 1930, pieusement gardée comme une relique, on y trouvait de la moisissure noire due à l’humidité de l’atelier avant travaux saupoudrée d’une épaisse couche de poussière de béton due à un ponçage sauvage du sol pendant les travaux.
État de la casse avant intervention. Elle est posée sur le rang. Cassetin par cassetin, les caractères sont extraits et placés sur un composteur en bois. Petit à petit, les doigts se noircissent.
Le composteur en bois porteur d’une rangée de caractères à nettoyer.
Marianne à l’œuvre. Armée d’une brosse à ongles, elle frotte un par un les caractères plongés dans un vieux bac à légumes de frigo rempli d’eau savonneuse. Les caractères en attente de bain sont sur le composteur, les caractères brossés se rincent l’œil dans le petit bac blanc posé dans l’évier.
Détail du brossage. Il faut, bien entendu, insister sur l’œil de la lettre.
Les caractères propres font du sous l’eau dans le bac de rinçage.
Vue générale du plan de travail provisoire de mademoiselle Marianne.
Après le bain, le brossage, le rinçage, les caractères se prélassent sur leur serviette de bain afin de se sécher près du radiateur.
Séchés et rutilants, ils sont rangés dans une casse provisoire. On aperçoit, dans le fond la casse d’origine qui n’a pas encore été vidée en totalité.
La casse d’origine vidée. Ne reste plus que la poussière 1930, les moisissures et la poussière de béton. Tant pis pour la précieuse poussière 1930, il va falloir tout décrasser.
Détail de quelques cassetins pour voir de plus près l’étendue des dégâts.
La casse es placée dans le bac de lavage afin de subir une douche à l’eau chaude.
La douche. L’eau sortit noire pendant un temps certain...
Détail de la douche. Celle-ci terminée, la casse fut mise à sécher toute une nuit posée contre un radiateur. Au matin suivant, il restait encore de la moisissure bien accrochée. Un second lavage fut effectué, à l’eau assez fortement acidulée à l’acide chlorhydrique. L’intérieur de chaque cassetin fut badigeonné au pinceau et les parois de la casse brossés à la brosse à formes. Séchage une nouvelle nuit, et remplissage avec le caractère propre.
La casse et son caractère dans un état de propreté acceptable. Coût de l’opération en temps : deux jours pour le nettoyage des caractères, deux jours pour celui de la casse. Cette série d’opérations est à répéter pour la quasi totalité des casses de l’atelier. Elles ont toutes subi peu ou prou l’invasion de la poussière de béton. Ainsi reste-t-il à nettoyer 187 casses de grand format (65 cm de large) et 13 casses de petit format (50 cm de large).
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