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George Auriol
sur l'ultime création
de M. Pullmann
20 pages,
format 11,2 x 13 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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Des barbares...
Entertainments
Fin-de-Siècle
Fourneau and Fornax
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... for those who are too lazy to seek.
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J'aime à...
J'aime à... quoi, déjà ?... J'aime à raconter mes activités et l'amour infini que je leur porte... J'aime à montrer aux passants qui passent les gestes de mon quotidien... J'aime à montrer le résultat de mon travail et voir qu'il retient l'intérêt... J'aime à jouer avec les enfants car si mon corps a vieilli, ce n'est pas encore le cas des boyaux de ma tête...
L'atelier sera ouvert pendant toutes les journées des métiers d'art (l'après-midi seulement). Il recevra principalement les enfants pendant le week-end de clôture. Les horaires et conditions sont annoncées sur le site de Gutenberg & Compagnie partagé avec Catherine Chauvel et Igor...
Jacques Abeille vient de disparaître. Le petit monde littéraire auquel je n'appartiens qu'à peine en est déjà prévenu par un long article paru dans le (grand) Monde. Le présent billet n'a pas la prétention d'être un commentaire de fond, seulement le jet de quelques mots qui ravivent certains souvenirs. Pas de nostalgie, seulement deux ou trois sourires un peu tristes (mais de vrais sourires) à l'évocation de quelques moments vécus ensemble. Je fus l'un des (presque nombreux) petits éditeurs qui publièrent des textes courts de Jacques Abeille. Tout comme Pierre Laudendeau (éditions Deleatur et directeur de collection chez Ginkgo) qui fut, lui, l'un des premiers et des plus fervents défenseurs de la littérature de Jacques, qui le publia et le republia à de nombreuses reprises.
Plus qu'un auteur (un peu éditeur) et deux éditeurs (écrivant également), nous étions trois amis. L'été 1993 nous nous sommes retrouvés à Chamonix pour encadrer un groupe de ses étudiants afin qu'ils accomplissent l'écriture collective d'un livre. Jacques veillait à la qualité du récit et à son style, Pierre s'occupait de la partie éditoriale et moi des illustrations à faire réaliser, de la typographie de la couverture et des boîtes qui allaient contenir le livre. À la lecture des premiers essais d'écriture de ses élèves, d'une pauvreté stylistique évidente, Jacques entra dans une colère noire. Puis, en reprenant certaines phrases à la volée, oralement, il les reformula, les remodela et en fit du Abeille... Ce fut la plus belle leçon de style qu'il me fut donné d'entendre. Hélas, elle ne fut pas enregistrée, hormis dans les mémoires des personnes présentes.
Complément à cette anecdote : quelques semaines plus tard, Emmanuel Canteloup, l'un des étudiants de Jacques, passa me voir dans mon atelier champenois. Ce fut pour nous deux l'occasion de réaliser un petit livre Nocturne dont j'étais l'auteur et lui l'illustrateur.
Pierre Laurendeau et moi avons eu l'insigne honneur de devenir des personnages (certes mineurs, mais tout de même !) du cycle des Contrées. Ce fut dans la nouvelle « Le notaire et le typographe » des Voyages du fils. Laurendeau sous la figure du notaire maître Pierre et moi sous celle du typographe Saturnin Lassicope. Le prénom du personnage s'explique de lui-même dans son rapport avec le plomb et le patronyme, dans une anecdote déjà relatée →ici.
Maître Pierre et Saturnin Lassicope, portraits de Michel Guérard, Les Voyages du fils, édition de Ginkgo.
Pendant longtemps Jacques Abeille n'a pas eu le succès littéraire qu'il méritait. Cette injustice a provoqué un billet d'humeur de Saturnin Lassicope que l'on peut encore lire →ici.
CLS & Saturnin Lassicope
Post-scriptum : À un courriel où je lui disais ma tristesse après avoir appris la mort de Jacques, Pierre m'a répondu : « Oui, la disparition de Jacques nous laisse un peu orphelins... » C'est très vrai. Mais soyons fiers tous les deux d'avoir été immortalisés dans son œuvre. Merci à Pierre, enfin, de m'avoir transmis nos portraits illustrant ce billet, alors que je me trouve éloigné de ma bibliothèque.
Chaque année c'est la même chose, dès que la mi-novembre pointe son nez, une question arrive et se pose lourdement comme un quadrimoteur Toutenfonte : « Ah oui, c'est vrai, une carte de vœux, cette année, ou pas de carte du tout ? » Parce que ça fait depuis longtemps qu'on en fait. Parce qu'au bout de tant d'années, on finit par se dire : « À quoi bon souhaiter aux autres des tonnes de bonnes choses qui n'arrivent pas en général. » C'est quelque peu hypocrite, tout ça. Ça part d'un bon sentiment bien sûr, mais c'est hypocrite qu'on le veuille ou pas... que ça soit conscient ou non. Alors, loin de toute hypocrisie, j'ai décidé, cette année, de continuer ma tradition des cartes mais d'oublier les souhaits et la bienséance en proposant douze petites phrases (douze aphorismes comme qu'on dit quand on se la pète), une pour chaque mois de l'année qui vient. À prendre dans l'ordre qu'on veut. Elles ne sont pas toutes d'une gaieté folle mais certaines peuvent faire sourire. Si ça marche, ce sera toujours ça de pris...
Ces phrases ont été matérialisées dans un vrai petit livre, comme de coutume, mais contrairement à l'année dernière où je me suis laissé aller au 100 % numérique, je suis revenu cette année au 100 % typographie au plomb composée à la main et à l'impression sur un authentique vélin du Marais tiré de mon stock secret. Un vélin qui ne se fabrique plus depuis des dizaines d'années. Un vélin un peu pénible à imprimer parce que très sec et assez rétif à l'idée de se faire salir à l'encre grasse. La jaquette de couverture est elle aussi en papier ancien (fin XIXe ? début XXe ?), probablement fabriqué à la main, car on peut trouver dans certaines feuilles des petits cailloux bousilleurs de caractères.
L'opuscule a été numérisé par mes soins. On trouve cette numérisation là, juste en dessous. Mais elle est bigrement moins belle que la vraie carte en vrai papier. Et bigrement moins sensuelle à manipuler... enfin, moi je trouve mais on peut avoir le mauvais goût de ne pas être d'accord avec moi.
En dehors de cela, si ce site a encore quelques lecteurs, ce qui pourrait bien ne plus être le cas en raison du peu de nouveaux billets proposés dans l'année, les plus grincheux d'entre eux (toute population a son lot de grincheux), auront remarqué que le peu de nouveautés de ce site va de pair avec le peu de nouveautés de Fornax. Ce n'est vrai qu'en apparence. On travaille depuis quelques mois à un gros machin dont on vous reparlera le temps venu. Et on travaille aussi à faire des estampes. Seul ou pas. On en reparlera aussi.
Cette carte est disponible en téléchargement sur le site, comme toutes celle qui l'ont précédé. Voilà...
C’est à Nevers et nulle part ailleurs qu'on peut voir ce V vert qui affiche, hautain, sa 22e (voire sa 17e) place. Il se revendique avant tout V gétal...
j’ai peur que la stupidité humaine soit plus contagieuse
que le plus contagieux et le pire des virus...
Un célèbre auteur américain de livres pour enfants le Dr. Seuss (Theodor Seuss Geisel, 1904-1991) voit son œuvre (exploité de nos jours par la Dr. Seuss Enterprise) amputé de six opus par la dite enterprise, pour de nobles raison liées à la bienséance outre-atlantique. L’un de ces opus On beyond zebra ! album publié en 1955, me touche particulièrement. On y voit deux jeunes garçons réviser les vingt-six lettres leur alphabet (A comme Âne, B comme Brebis, C comme Coq, etc.*) puis, dans la foulée, l’un des deux garnements inventer vingt autres et nouvelles lettres à placer après le Z comme Zèbre. On comprendra aisément l’intérêt que peut porter un (modeste) typographe comme moi à un tel ouvrage. Vingt nouvelles lettres ! Rien de moins que cela ! Pourtant, l’ouvrage est supprimé du catalogue et les prix des exemplaires d’occasion s’envolent (entre 125 et 5000 dollars). La raison (non pas de l’envolée des prix qui n’est qu’une manifestation perverse de la loi de l’offre et de la demande, ainsi que celle du profit maximum), la raison de la suppression du catalogue ? Une page, celle qui fait face à la lettre Spazz (c’est son nom). On y voit une manière de chameau hybridé de cerf aux ramures tortueuses sur la bosse duquel est accroupi un homme paisible et souriant, à longue moustache et petit bouc, habillé et coiffé un peu à l’orientale. Le simili-chameau s’appelle Spazzim et le simili-moyen-oriental Nazzim de Bazzim.
Et c’est pour ça que le livre n’est plus disponible ? — Oui, pour ça, pour cette image. — Elle n’est pas offensante ni blessante ? — Non, elle ne l’est pas. — Elle est drôle ? — Oui, elle est drôle. Elle a fait sourire au fond de moi le petit garçon que j’ai été. Et le vieux monsieur que je suis devenu avec le temps qui passe, trouve que Nazzim ressemble un peu, avec ses grandes moustaches et son air guilleret, au baron de Munchhausen qui a beaucoup fait rire le petit garçon que j’ai été et qui continue à faire rire le vieux monsieur que je suis devenu. — Alors, les petits enfants n’ont plus le droit de rire ? — Il faut bien croire que non, hélas...
Pour aller dans le même sens que cette disparition d’un catalogue, nous ne pouvons désormais que conseiller aux nobles zélateurs bien-pensants du petit bout de continent coincé entre le Canada et le Mexique, d’y regarder à deux fois en tentant de republier Moby Dick. Melville s’y montre particulièrement odieux envers les baleines blanches (si rares, même à son époque) et l’Association internationale pour la protection des baleines, le WWF et quelques autres organisations non-gouvernementales de protection de la nature pourraient bien intenter un retentissant procès aux diffuseurs d’une telle ignominie anti-cétacés. Il en est de même pour les ouvrages du dénommé Charles Lutwidge Dodgson (un Anglais de surcroît, pas même un Américain) qui évoque des chats au comportement douteux, qui ridiculise les chapeliers et qui transforme outrageusement les dirigeants politiques en tyrans sanguinaires (comme si c'était possible !...) Sans compter qu’il narre sans aucune honte les aventures d’une petite fille blonde (en est-il une lui même pour oser évoquer une telle créature ?). Une blonde aux yeux probablement bleus... ne doit-on pas voir là les plus nauséeux relents d’un eugénisme aryen ? Nous n’évoquerons que du bout des lèvres, enfin, Samuel Clemens qui met en scène, lui, de son côté, un trouble duo de pré-adolescents, dont un sans domicile fixe, au comportement anti-patriotique...
Le louche Samuel Clemens nous ramène tout naturellement à la typographie, puisqu’il a gagné sa vie un temps avec cette profession plutôt honorable (que n’en est-il resté là plutôt que de verser dans la plus infâme des littératures !) Retour à la typographie, donc, retour aux lettres et à l’alphabet complété. On vous donne les vingt nouvelles lettres du Dr. Seuss. Leurs formes tarabiscotées et leurs noms qui font rire... Toujours ça que les âmes chagrines n’auront pas réussi à cacher...
Cette dernière lettre n'a pas de nom : à vous de le trouver...
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* En version française adaptée par nos soins. La version originale américaine propose : A is for Ape, B is for Bear, C is for Camel, H is for Hare, M is for Mouse, R is for Rat...
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