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George Auriol
sur l'ultime création
de M. Pullmann
20 pages,
format 11,2 x 13 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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Bijou typographique n° 2 Émile Teillac - by cls
Le titre ci-dessus a quelque chose de trompeur... et de fautif. Trompeur, parce que le sujet de ce billet n'est pas si petit que cela. Fautif, parce qu'il aurait fallu écrire : « Gros plan sur une petite Bijou ». Mais là, pour tout le moins, vous auriez tiqué, lecteur attentif, lectrice attentive... Pourtant... Il s'agit d'une presse (donc, le féminin) et son nom est Bijou typographique no 2, machine conçue par Émile Teillac, constructeur parisien, comme nous l'apprend l'étiquette métallique vissée sur la platine. On est en droit d'admirer aussi le restant des décors.
Cette presse fut découverte voici de nombreuses années sur une brocante. C'était un authentique tas de rouille. Enfin, toutes les parties qui laissaient le métal à nu étaient rouillées. Le manche en bois avait disparu. Le prix du tas de rouille était raisonnable : on l'a acheté. Et on a commencé tout de suite sa restauration pour la remettre dans l'état où l'on peut la voir. On a essayé de se renseigner au sujet d'Émile Teillac : rien sur Internet. Au sujet de sa presse : rien non plus. On a interrogé les brevets d'invention français et internationaux : rien encore. Cette petite Bijou semble être un bijou rare, comme tous les vrais bijoux...
Entrée dans l'atelier, et restaurée, elle faisait belle figure mais n'était pas employée très souvent. Son petit format d'impression en est un peu la cause : un marbre de 11 x 20 cm qui ne permet l'impression qu'au format contemporain A5, format qui n'existait pas encore lorsque la Bijou fut imaginée et construite.
On la voit ici dans son intégralité, sur cette photo en plongée. Au repos, le levier en haut, elle mesure 75 cm. Sa longueur est de 51 cm et sa largeur de 34 cm. Une partie de son originalité réside dans son marbre (?) arrière, destiné peut-être à recevoir de la composition en attente, à moins qu'il ne soit réservé au papier à imprimer (ou tout frais imprimé), ou bien qu'il ne serve de table d'encrage. La notice de la Bijou ne nous est pas parvenue comme on s'en doute et, on l'a déjà dit, il a été impossible de trouver un quelconque renseignement sur elle ni si son constructeur.
On la voit ici de derrière avec, au premier plan, le marbre, ou la marge, ou la réception, ou la table d'encrage. On notera au passage le beau support fabriqué récemment à l'occasion d'une sortie prochaine pour la fixer solidement sur le plateau d'une table.
La Bijou n'a que deux pieds, comme on le voit ici, derrière la platine qui peut descendre en actionnant le levier vers le bas. Pour adoucir la pression, un blanchet a été collé sur elle grâce à un adhésif double face. Le marbre est disposé sous elle, en position d'impression.
La platine est descendue grâce au levier et entre en contact avec la forme encrée (enfin... pas ici sur cette photo). On aperçoit sous le levier baissé, une vis qui permet de régler la pression maximale de la platine.
Le marbre coulisse dans une rainure de la presse pour se mettre en position d'encrage de la forme. Une fois cette opération réalisée, la feuille à imprimer est posée dessus. Le marbre est repoussé sous la platine pour l'impression. La forme ici n'est constituée que d'un simple bloc de montage en médium destiné à accueillir des linogravures.
Conséquence de la pose d'un blanchet sur la platine, la Bijou peut aussi être utilisée en typographie indirecte. Une forme encrée disposée sur le marbre, sans papier, est placée sous la platine. Coup de presse. L'encre est transférée sur le blanchet. Le marbre est retiré et remplacé par un plateau sur lequel est placé le support à imprimer. Coup de presse. L'encre du blanchet est reportée sur le support. Ce qui permet, si le support est transparent, d'avoir une impression lisible (et protégée) sous le support.
À quoi servait initialement cette presse ? Difficile de l'affirmer avec certitude. Impression d'étiquettes ? De petits faire-part ou de cartes de visite ? Tout renseignement qu'on nous donnera sera accueilli avec joie et exubérance.
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