 Certaines 
            idées préconçues ont la vie dure. Celle qui affirme 
            que l'activité littéraire ne produirait que des crève 
            la faim en fait partie. Et au sein des disciplines de l'activité 
            littéraire, la poésie est censée se trouver au 
            premier rang. Pour résumer en un mot : la poésie 
            ne nourrit pas son homme (ou sa femme, ce qui est tout 
            un ou peu s'en faut).
Certaines 
            idées préconçues ont la vie dure. Celle qui affirme 
            que l'activité littéraire ne produirait que des crève 
            la faim en fait partie. Et au sein des disciplines de l'activité 
            littéraire, la poésie est censée se trouver au 
            premier rang. Pour résumer en un mot : la poésie 
            ne nourrit pas son homme (ou sa femme, ce qui est tout 
            un ou peu s'en faut). 
             Cette sentence est le point de départ 
            du travail présenté ici. Il est toujours agréable 
            de tenter de démolir de fausses certitudes. Et prouver que 
            la poésie peut nourrir son homme promet d'être un exercice 
            réjouissant. Comment y arriver ? Le plus simplement du 
            monde en utilisant un matériau poétique comestible : 
            des biscuits sablés qui portent des fragments de phrases combinables 
            entre eux. La langue poétique que l'on peut développer 
            avec un tel matériau est un peu limitée (à la 
            manière de celle qu'utilisa le regretté Noël Arnaud 
            dans ses Poèmes Algol) mais elle permet une certaine 
            richesse de variations au sein d'une thématique imposée 
            par les fragments de phrases eux-mêmes.
Cette sentence est le point de départ 
            du travail présenté ici. Il est toujours agréable 
            de tenter de démolir de fausses certitudes. Et prouver que 
            la poésie peut nourrir son homme promet d'être un exercice 
            réjouissant. Comment y arriver ? Le plus simplement du 
            monde en utilisant un matériau poétique comestible : 
            des biscuits sablés qui portent des fragments de phrases combinables 
            entre eux. La langue poétique que l'on peut développer 
            avec un tel matériau est un peu limitée (à la 
            manière de celle qu'utilisa le regretté Noël Arnaud 
            dans ses Poèmes Algol) mais elle permet une certaine 
            richesse de variations au sein d'une thématique imposée 
            par les fragments de phrases eux-mêmes.
             Le recueil proposé ici a été 
            réalisé à l'aide d'un vocabulaire de 30 fragments 
            : à demain, à la folie, à la mer, as-tu soif, 
            au revoir, cet après-midi, en train, Gaétan, j'adore 
            ça, j'en veux, je vous aime, mais non, miaou miaou, pense à 
            moi, pour rire, Rose, sois gentil, souris-moi, soyez calme, soyez 
            gaie, soyez sage, tais-toi, toi maman, toi papa, tu dois, tu rêves, 
            un baiser, un bébé, un bonjour, un été. 
            Ces fragments ont été utilisés au moins une fois 
            dans le recueil. L'ensemble des poèmes écrits constitue 
            une histoire.
Le recueil proposé ici a été 
            réalisé à l'aide d'un vocabulaire de 30 fragments 
            : à demain, à la folie, à la mer, as-tu soif, 
            au revoir, cet après-midi, en train, Gaétan, j'adore 
            ça, j'en veux, je vous aime, mais non, miaou miaou, pense à 
            moi, pour rire, Rose, sois gentil, souris-moi, soyez calme, soyez 
            gaie, soyez sage, tais-toi, toi maman, toi papa, tu dois, tu rêves, 
            un baiser, un bébé, un bonjour, un été. 
            Ces fragments ont été utilisés au moins une fois 
            dans le recueil. L'ensemble des poèmes écrits constitue 
            une histoire.
             Ce recueil n'est qu'une des possibilités 
            offertes par le matériau poétique de base. De nombreux 
            autres poèmes peuvent être composés. De plus – 
            et c'est un avantage que n'offrent pas les autres méthodes 
            de composition – si l'on a un petit creux pendant ou après 
            une séance d'écriture poétique, on peut grignoter 
            son œuvre. Une 
            nouvelle voie est trouvée pour la survie de l'espèce 
            homo poeticus. On peut désormais affirmer sans grand 
            risque de se tromper que la poésie sera alimentaire ou ne sera 
            pas.
Ce recueil n'est qu'une des possibilités 
            offertes par le matériau poétique de base. De nombreux 
            autres poèmes peuvent être composés. De plus – 
            et c'est un avantage que n'offrent pas les autres méthodes 
            de composition – si l'on a un petit creux pendant ou après 
            une séance d'écriture poétique, on peut grignoter 
            son œuvre. Une 
            nouvelle voie est trouvée pour la survie de l'espèce 
            homo poeticus. On peut désormais affirmer sans grand 
            risque de se tromper que la poésie sera alimentaire ou ne sera 
            pas.