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La casse parisienne
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La casse — tous les lecteurs de ce site savent cela, mais répétons-le pour les autres — est le tiroir plat plein de compartiments (les cassetins) dans lequel les typographes à l'ancienne rangent leurs caractères de plomb. De toutes les casses typographiques, la casse parisienne est aujourd'hui la plus répandue en France (si tant est qu'aujourd'hui la typographie au plomb et son matériel le soient encore). Dans sa disposition, elle connaît deux variantes majeures de rangement des petites lettres supérieures, et quelques cassetins à l'emploi plus ou moins indéterminé dans lesquels le typo range les choses à sa sauce...
Tout évolue d'année en année, et la disposition des plans de casses des années 1970 — années où se figèrent les usages typographiques « plomb » par la grâce des principaux acteurs de la discipline (fondeurs, imprimeurs typo) qui disparurent peu ou prou en même temps — fut précédée de quelques autres qui n'étaient pas en tous points identiques à elle.
Casse parisienne de Jouvin, 1887.
Comme on peut le constater, les lettres supérieures servant à réaliser les abréviations sont rangées dans l'ordre oerstiml. Les deux familles opposées et concurrentes, les eilmorst et les roselmit ne sont pas encore apparues. Le j est bien encore un bas de casse et les crochets carrés occupent un cassetin qui deviendra un fourre-tout ou un cassetin du diable plus tard.
Casse parisienne de Desormes, 1888.
Dans ses Notions de typographie à l'usage des écoles professionnelles, Émile Desormes (directeur de l'école Gutenberg, concurrente de l'école Estienne en cette fin de siècle) nous propose une casse eilmorst on ne peut plus conventionnelle. Rien, donc, de particulier à en dire.
Casse parisienne de Huard, 1892.
L'ami Huard nous gâte. Avec son aeilmnorstv il ajoute au nombre habituel des supérieures typographiques ordinaires anv. Le j est devenu un haut de casse, et il le restera. On s'étonne de la position non conventionnelle du ù, plus généralement voisin immédiat du è. Disparition du ffl.
Casse parisienne de Berthier, 1893.
Dans son catalogue, le constructeur Berthier nous propose ce plan de casse parisienne variante de Huard. Les mêmes aeilmnorstv en lettres supérieures mais le ù retrouve sa place et le § apparaît à ses côtés. La barre de fraction de Huard, à gauche du ç est replacée par l'astérisque. Pourquoi pas ?.
Casse parisienne de Desormes & Basile, 1897.
Une casse eilmorst tout ce qu'il y a de plus conventionnelle tirée du Polylexique méthodique d'Émile Desormes et Adrien Basile.
Casse parisienne de J. Marcassin, 1900.
L'Essai Typographique de J. Marcassin propose ce plan de casse parisienne complet et efficace. La famille eilmorst en lettres supérieures voit le jour. L'astérisque, la barre de fraction et le tiret-dialogue (moins) se placent au-dessus du z, le § et les crochets carrés remplissent les deux cassetins à la droite du ù. On a tout ce que peut offrir une casse parisienne.
Casse parisienne Deberny, 1904.
Confirmation de la famille eilmorst dans cette casse Deberny (sans Peignot) de 1904. Disparition du ffi et du ffl. Maintien de l'astérisque.
Casse parisienne Georges Degaast, 1932.
Un individu dissident que cet eroilmst de la casse de Georges Degaast tirée de son ouvrage pour typo débutant, le Manuel d'apprentissage de composition typographique, première année. Crochets carrés et signe § dans deux cassetins à emploi varié, mais pas d'esperluète, ni de ffi, ni de ffl...
Casse parisienne Degaast et Frot, 1934.
Le même individu dissident avec cette casse Degaast et Frot. Nul doute que Degaast a forcé Frot à accepter cette variante qui n'aura pas de descendance. Cette casse a exactement la même disposition que la précédente, ce qui paraît logique en raison de la similitude d'auteur.
Casse parisienne de Maurice Frémy, 1962.
Une casse eilmorst presque traditionnelle. Toutefois le w et le ffi ont permuté leurs places entre haut et bas de casse. Les gros points (ou points de conduite) sont à gauche, sous le moins. C'est une rareté, ils sont généralement placés dans des casseaux séparés ; le cassetin choisi par Frémy pour les loger dans la casse est bien trop petit pour en contenir une quantité suffisante pour la composition d'un tarif ou d'une table des matières.
Casse parisienne de Paquet, 1976.
Un membre de la famille des roselmit (enfin !) que cette casse de Paquet. C'est écrit petit, c'est vrai, mais c'est bien une roselmit. Aucune apparition ou disparition notable. Trois emplacements pour les cassetins du diable. C'est l'ordre de cette casse que le signataire de ces lignes a choisi de respecter, à la différence majeure près qu'il est de la famille des eilmorst et aux différences mineures près qu'il use des deux cassetins à la droite du ù pour les ffi et ffl, et qu'il intervertit wk en kw pour des raisons mnémotechniques liées à son apprentissage de l'électricité.
Les noms donnés à ces casses sont les noms des auteurs de manuels ou des spécimens de caractères dans lesquels ces plans ont été initialement publiés.
revu et augmenté : 11/11/2022
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George Auriol
sur l'ultime création
de M. Pullmann
20 pages,
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tirage à 100 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
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26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
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24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
... pour ceux qui auraient la flemme de chercher.
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