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La casse de la Commission
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À la fin des années 1850, la Chambre des Imprimeurs de Paris réunit une commission de trois membres, les imprimeurs Bonaventure, Claye et Serrière pour imaginer une nouvelle casse plus simple à utiliser que la grande casse en deux casseaux (voir chapitre 2). Elle devait être en une seule partie, plus compacte, plus facile à manier, et procurer une plus grande rapidité de composition. Le résultat obtenu fut baptisé : casse de la Commission. Certains fabricants la produisirent... mais comme pour toute nouveauté, le succès d'utilisation n'arrive que si un consensus se fait chez les utilisateurs. Or il n'arriva pas. Sans être réellement conservateurs, les typographes préférèrent s'en tenir à leurs casses traditionnelles. On trouvera, tirés de manuels de composition ou de catalogues de matériel typographiques, quelques plans de cette casse de la Commission.
Le premier manuel de typographie à annoncer l'existence de la casse de la Commission fut, en 1857, le Nouveau Manuel complet de typographie, de Frey qui en offre le plan. La plus ancienne apparition physique de cette casse proposée à la vente est datée de janvier 1864, dans le catalogue de matériel d’imprimerie de Boildieu, qui inaugure par le texte suivant sa partie consacrée à la composition :
« Depuis quelques années la casse française a subi, à Paris surtout, une transformation importante. Dans la plupart des ateliers, où l’ancienne casse, avec ses deux compartiments, occupait un emplacement précieux, on a été obligé de chercher de nouveaux modèles qui, aux avantages de la casse primitive, joignissent un maniement plus commode, un volume moins considérable et une classification plus rationnelle. C’est ce qui a été obtenu d'une manière remarquable par la casse de la Commission, par la casse Simon Raçon et par la casse ancien modèle à un seul compartiment, ne contenant plus les petites capitales.
Ces trois casses, dont je donne ici un modèle, n’ont qu'un seul compartiment, renfermant à la fois les lettres bas de casse, les grandes capitales,les lettres accentuées, les chiffres, les signes de ponctuation, les cadratins, demi-cadratins et cadrats. »
On ne propose pas plus bas le plan reproduit dans la copie du catalogue 1864 de Boildieu en notre possession – de trop mauvaise qualité, proche de l'illisibilité – mais celui du catalogue de 1878, identique et lisible.
Casse de la Commission dans le manuel de Frey, 1857.
Casse de la Commission du Catalogue Foucher, 1886.
Casse de la Commission de Claye, 1871.
Casse de la Commission du catalogue Boildieu, 1878.
Casse de la Commission de Daupeley-Gouverneur, 1880.
Casse de la Commission de Marcassin, 1900.
Casse de la Commission d'Edmond Morin, 1904, dans un modèle de Foucher.
Casse de la Commission du catalogue Deberny, 1904.
On constate que Marcassin et Deberny ne respectent pas totalement l'agencement prévu par la Commission de la Chambre des Imprimeurs de Paris. le Æ et le Œ ont été descendus au milieu des minuscules accentuées et leurs deux emplacements ont été occupés par le pied-de-mouche et l'obèle.
[chapitre revu & corrigé le 28 novembre 2022]
George Auriol
sur l'ultime création
de M. Pullmann
20 pages,
format 11,2 x 13 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
... pour ceux qui auraient la flemme de chercher.
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