Visite au musée de la typographie de Tours

Nous sommes en 2021, le 16 juin exactement. Avec un ami, nous quittons provisoirement l’atelier parisien de Fornax pour partir à la découverte du petit musée de la typographie de Tours. Nous allons découvrir un lieu un peu magique (pour qui s’intéresse peu ou prou aux techniques anciennes) rempli de machines et d’objets réunis avec soin et amour par Muriel Méchin, un homme passionnant et passionné. Nous avions annoncé notre visite et nous avons été accueillis avec un grand sourire et une bouteille de blanc que nous bûmes à la fin de la visite, en fin de journée.

Les photos étaient autorisées, alors nous ne nous sommes pas faits prier. Elles sont le témoignage d’un musée qui va peut-être disparaître, si ce n’est, hélas, déjà fait au moment où s’écrit ce petit article.

En avant pour la visite.

L’entrée du musée au 13, rue Albert-Thomas. Entrons, maintenant.

Dans la main, les deux parties d’un moule à arçon qui servait à fondre les caractères avant l’invention des machines automatiques à fondre.

Moule à arçon, matrices en cuivre et poinçons d’acier trempé.

Un composteur avec une ligne en cours de justification.

Bois debout gravés, caractères chinois, clichés galvano, etc.

Lettres de gros corps en galvanoplastie.

Au centre, image imprimée à partir d’un bois debout gravé.

Petite presse à main et machine (au centre) dont on a oublié l’usage.

Presse à épreuves, clichés, bloc d’encrage avec rouleaux.

Bibliothèque rotative.

Images imprimées et caractères typo bois encrés.

Un rang de casses (à droite), deux petites presses (au centre), petit bazar (un peu partout).

Petite presse à barreau Boildieu, l’un des grands constructeurs de matériel d’imprimerie de la fin du 19^e siècle.

Petite presse à platine.

Composition de partition musicale, texte et portées.

Images diverses et petit bazar.

Jolie presse à copier, ancêtre (si l’on veut) de la photocopie.

Belle presse à platine dite « pédalette », actionnée au pied.

Une seconde pédalette, presque identique.

Presse lithographique (en bas à droite) dite « bête à cornes ».

Pédalette, à nouveau.

Presse à platine de table.

Une autre presse à platine de table.

Trois moules à arçon.

Bois debout gravés.

Bois debout, compositions plomb, images imprimées diverses.

Bois et caractères.

Composition typographique et un tirage sur une petite presse de type Freinet.

Presse à balancier (au centre), presse à copier (à droite). Un compte fil d’imprimeur posé sur le balancier.

Petit bazar divers.

Le même.

Le même encore, pris de plus bas.

Images imprimées, caractères, timbres numéroteurs, etc.

Alphabet sourds-muets imprimé (à gauche), caractères bois (à droite), petite presse (lithographique ? phototypique ?) devant à droite.

La petite presse litho- ou phototypique avec caractères et épreuves de braille posés dessus.

Les épreuves de braille.

Caractères bois.

Pierre lithographique (un peu cachée par le drapeau français) et son épreuve sur papier.

Rouleau pour imprimer le papier peint.

Vraies petites presses (en métal) et petites presses jouet.

Idem, sous un autre angle.

Petite vitrine avec maquette d’un atelier d’imprimerie au 18^e siècle.

Matériel d’écriture.

Jolie petite presse à platine de table.

Au centre, petite presse rotative American Multigraph, utilisant des caractères spécifiquement conçus pour elle.

Presse à platine type « Lord Stanhope », sur le marbre de laquelle est posée une petite presse jouet et une balle d’imprimeur (demie-sphère à manche), ancêtre du rouleau encreur. Il fallait deux balles pour encrer.

Petite presse à dorer chauffante.

C’est marqué sur l’étiquette. Sic ???

Petite presse à épreuves à rouleau presseur.

Presse à platine américaine.

Clavier de Monotype

Presse à percussion de relieur.

Presse taille-douce en bois (au centre), derrière elle, le clavier de Monotype et la presse à percussion.

Chiffres (initiales entrelacées) en galvanoplastie.

Caractères bâton en bois.

Composition plomb complexe dans un châssis.

Caractères bois fantaisie pour affiches.

Esperluettes.

Composition plomb complexe « parisienne » en forme de tour Eiffel.

Le musée est petit mais, comme on vient de le voir, il regorge de choses à voir, une vraie caverne d’Ali Baba pour qui s’intéresse à la typographie au plomb et aux techniques anciennes. On connaissait personnellement tout le matériel présenté, et on en possède dans l’atelier une bonne partie, mais, il faut le dire, l’impression sur fil électrique est encore un petit mystère pour nous.

Espérons que cette visite dans un lieu qui a peut-être disparu n’a pas été trop pénible. Il y en aura d’autres dans d’autres lieux si c’est le cas.

CLS
6 mai 2025, jour le la fête des imprimeurs (saint Jean-Porte-Latine).