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petite presse typographique pour amateurs
Dans la première moitié du 20e siècle, un certain nombre de systèmes ont été inventés et commercialisés pour permettre aux non professionnels de l’imprimerie de réaliser leurs imprimés eux-mêmes. Ainsi en est-il du Nardigraphe dont on a déjà parlé →ici. Ainsi en est-il aussi de la Lino, commercialisée dans les années 1920, une petite presse typographique qui pouvait imprimer des feuilles au format maximum de 10 x 18 cm, un format un peu plus petit qu’une moitié de notre A4 contemporain. Cette presse utilise des caractères plomb traditionnels. Soit des caractères de type ligne-bloc issus d’une machine Linotype ou assimilée (d’où le nom de cette petite presse) ou, pour les plus gros corps, issus d’une Ludlow ; soit de caractères typographiques ordinaires en utilisant des outils supplémentaires, appelés composteurs comme leurs confrères pour la composition à la main, ou pour la composition Ludlow, ou encore pour la dorure. Mais voyons tout cela en images…

La Lino est ici fermée, en position de repos ou d’impression. Elle est constituée de deux planches superposées, articulées à l’aide d’une charnière. La partie supérieure — mobile nbsp;—, qu’on pourrait appeler (un peu abusivement) le marbre, accueille les caractères, ce qui en fait une machine qui travaille à l’envers par rapport à nombre de machines où le marbre est fixe et où le papier vient se positionner sur les caractères encrés qui sont fixés sur le marbre. Les vis-écrous papillon, dont deux fixes et deux mobiles le long de rainures servent à maintenir la composition en place. La poignée a deux fonctions. En position « impression », elle sert à presser la composition encrée contre le papier. En position « ouverte », elle sert à maintenir horizontal le plateau supérieur pendant un encrage ou un changement de composition.

Autre angle de prise de vue de cette simplissime presse qu’est la Lino. Les parties brillantes qui se trouvent entre les deux planches sont les lignes de texte (ici obtenues à l’aide d’une Ludlow).

La presse ouverte. On aperçoit les lignes de Ludlow encrées en bleu, coincées entre des cales de bois. Les parties métalliques en laiton sont les extrémités des vis qui fixent la composition. La partie inférieure, ici sur le devant, sert à accueillir le papier à imprimer. On constate que cette platine de bois ne possède aucun système de marge. Mais, si l’on utilise des feuilles à la largeur de la presse (10 cm), on peut créer une marge improvisée à l’aide de la butée proche de la charnière et d’un taquet quelconque (bois, filet, interligne, etc.) fixé perpendiculairement sur le champ de la platine de bois.

Les mâchoires qui servent à enserrer la composition. Elles sont munies de picots métalliques qui empêchent la composition de glisser pendant son basculement pour l’impression.

Vue de côté. Le caractère est fixé entre les mâchoires ferrées. Le système de serrage peut être réglé en fonction de la hauteur de la composition.

La composition (Était toute / Étonnée / De la vitesse) vue de haut.

La presse en position d’impression.

Lorsqu’on n’a pas à sa disposition des lignes de Linotype ou de Ludlow, on peut utiliser du caractère mobile en les insérant, pour les solidariser comme s’il s’agissait d’une ligne-bloc, dans des composteurs fabriqués pour un corps spécifique. Les établissements qui produisaient la Lino en fournissaient pour les corps 7, 9 et 12. Les lignes une fois composée étaient fixées dans le composteur à l’aide de la vis latérale.
Les composteurs de la photo n’ont pas été fournis avec la Lino. Ils ont dû être primitivement vendus par la CEL qui proposait le matériel pour la pédagogie Freinet. En effet, Célestin Freinet a utilisé la Lino dans les premières années de sa pédagogie fondée sur l’imprimerie à l’école. Il l’a rapidement éliminée pour la remplacer par une presse de sa conception, plus élaborée et plus facile à utiliser. Mais il a gardé le principe des petits composteurs de la Lino. Ceux présentés ici sont de corps 12, 18 et 24.

Les trois composteurs avec leurs compositions respectives.

La composition fixée sur la Lino.

Encrage de la composition à l’aide d’un petit rouleau à main.

La Lino prête à œuvrer, le papier est en place…

L’impression obtenue est assez médiocre, est-il besoin de l’avouer ? Pourtant, on avait ajouté un peu de papier absorbant sous la feuille d’impression afin d’avoir une pression plus moelleuse.

Gros plan sur l’impression, sa qualité contestable et sa magistrale coquille ! Le typographe a oublié son a, à moins qu’il ne se soit vu typogryphe en oubliant son y…
Pour clore ce petit article sur la Lino, on vous offre le pdf feuilletable d’une publicité pour cette prestigieuse machine, suivie de la notice d’utilisation de la dite machine, qui propose aussi tous les accessoires qui lui sont liés.
CLS
décembre 2025
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