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Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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Several wordsmiths [2] - by cls
À la fin de notre billet d’hier au sujet du roman X nous évoquions vaguement, du bout de la cervelle, l’idée de le compléter d’informations au sujet d’éventuelles pratiques du même acabit, antérieures ou postérieures. Bien sûr nous avions une idée derrière la tête... heu, au fait, pourquoi derrière ? Derrière ma tête, il n’y a que de l’air (sauf quand je m’adosse à un mur), et aucune idée normalement constituée ne peut vivre toute seule, comme ça, dans l’air (ou dans un mur). Elle va mourir de faim. Il lui faut de la cervelle et des synapses pour se nourrir... Reprenons. Nous avions une idée dans la tête en avançant ces propos. Celle de concrétiser la chose dans un avenir incertain et flou, mais pas trop lointain tout de même, pour ne pas en perdre le fil (de l’idée). Et puis la nuit, plutôt courte sur pattes, a frappé à ma porte pour me refiler des conseils. Autant m’en débarrasser tout-de-suite, comme ça ce sera fait, et nanani, et nananère. Bon, d’accord. On s’y colle.
Effectivement, il y eut un précédent quelques décennies plus tôt. Quatre amis écrivains eurent l’idée... Non. Quatre amis écrivains, dont une écrivine, eurent l’idée de mêler leurs plumes pour concocter un roman. Épistolaire, le roman. Pour les ceusses qui ne connaîtraient pas le mot, épistolaire ne veut pas dire plein de pistolets qui tirent dans tous les coins, (on n’est pas dans une série américaine, mais dans un feuilleton, on va voir ça plus bas) mais conçu comme si c’était un échange de lettres. Les lettres, vous savez, les trucs que, dans le temps, on écrivait à la main sur un bout de papier qu’on pliait en quatre pour le mettre dans une enveloppe, avec une adresse et un timbre dessus, et qu’on jetait dans une boîte avec une fente, dans l’espoir qu’elle se débrouille toute seule pour courir avec ses petites pattes jusqu’à l’adresse mentionnée sur l’enveloppe. Enfin, vous voyez, l’ancêtre des courriels et des réseaux sociaux. Sauf que, contrairement aux réseaux sociaux, la lettre ne s’adresse qu’à une seule personne. Pas rentable, hein ? Donc, quatre amis écrivains dont une écrivine et un roman épistolaire. Notons au passage que ce roman n’est pas le premier ouvrage épistolaire. Il y en eut d’autres auparavant, mais mono-écrivains. Par exemple Les Liaisons dangereuses, de Choderlos de Laclos, ou Les Lettres persanes, de Montesquieu, ou La Nouvelle Héloïse, de Jean-Jacques Rousseau. Bon, on va s’arrêter là, on ne va pas passer tout notre temps à énumérer les œuvres épistolaires qui nous passent par la tête.
Une écrivine et trois écrivains pour un roman épistolaire. Ça fait penser, si on a lu le billet précédent, à l’écrivine et aux trois écrivains qui ont raconté l’histoire, en quatre volumes non épistolaires, de Bob et Bobette. On va s’arrêter là avec la comparaison, d’abord parce qu’on a d’autres choses à dire, et aussi parce qu’après, le résultat littéraire est différent. Le principe est simple : chaque écri(vine, vain) incarne un personnage du début à la fin de l’ouvrage. Donc quatre personnages, une femme et trois hommes. Bien sûr, va y avoir du sentiment, le Romantisme n’est pas mort, nous sommes au milieu du 19e siècle. Allez, on les nomme. Irène de Chateaudun incarnée par Delphine de Girardin, Edgar de Meilhan incarné par Théophile Gautier, Raymond de Villiers incarné par Jules Sandeau et Roger de Monbert incarné par Joseph Méry. Le roman s’intitule (j’ai tenu jusqu’ici sans le nommer ! hi hi !) : La Croix de Berny et porte comme sous titre : roman steeple-chase.
Vous le savez sûrement mais c’est grâce à Jules Sandeau, avec qui elle écrivit un roman (Rose et Blanche, ou la comédienne et la religieuse) qu’Aurore Dupin est devenue George Sand en littérature. Une écrivine de grand talent, et pas que, une de ces femmes merveilleuses et actives tous azimuts qui a inventé le multitâche bien avant les ordurateurs. Je ne pouvais pas ne pas la citer, bien qu’elle ne fasse pas partie de l’histoire, parce que la George est l’écrivine préférée de ma pouse, et que je l’aime bien aussi même si, pour rigoler, je préfère le George Auriol d’hier.
Mais j’en entends déjà qui demandent, en grognassant, « Pourquoi steeple-chase ? » On va vous le dire. La Croix-de-Berny est un carrefour de routes anciennes situé de nos jours sur la commune d’Antony mais qui, au milieu du 19e siècle était la pleine campagne, dans les environs duquel se déroulaient des parcours d’obstacles à cheval nommés steeple-chases parce que ce n’est pas d’hier que les anglicismes ont la cote dans notre beau pays de France. Les steeple-chases de la Croix-de-Berny, probablement jugés trop dangereux, ont été supprimés aux alentours de 1842.
C’est trois ans plus tard, alors que cette pratique hippique et colégram était encore dans toutes les mémoires que La Croix de Berny, roman steeple-chase, parut dans le quotidien La Presse du 9 juillet au 10 août 1845, au rez-de-chaussée de la première page, dans la rubrique « Feuilleton de La Presse ».
Le feuilleton n’attendit pas autant de temps que X pour être publié en volume chez un éditeur parisien, dix ans tout de même (1855), la Librairie nouvelle. Un éditeur qui, au milieu d’écrivains maintenant bien oubliés comme Amédée Achard, Louis Bouihet ou Arsène Houssaye, avait à son catalogue, outre nos quatre de La Croix de Berny, Stendhal, Barbey d’Aurevilly, Lamartine et Louise Colet, écrivine et poétesse bien connue des flaubertiens et de quelques autres.
Bon, on s’arrête là pour aujourd’hui ? Oui, n’est-ce pas...
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