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Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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Des barbares...
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« Ça y est ! c’est ce qu’on craignait, il va nous reparler de la typo... Il va encore faire allusion aux lettres barrées. Ah, la la ! nous sommes mal barrés ! »
Ben oui, on revient à la typo... à la typo pure et dure faite de plomb, d’antimoine et d’étain, avec cette photo de quelques caractères. Elle est en rapport avec le billet du 29 septembre dernier puisqu’elle montre un l barré, un l normal, un O barré et un o barré.
Le caractère, c’est du Block, gravé par Hermann Hoffmann en 1908 pour Berthold, une des plus grandes fonderies de caractères allemande. Pour les passionnés de la chose — je ne sais pas s’il y en a mais il doit sûrement (peut-être ?) y en avoir —, j’ai passé un articulet sur cette fonte voici des années dans la revue Graphê. C’était dans le numéro 70 de mai 2017. Ah ! misère de misère, comme le temps passe !
Vous n’en avez pas marre, parfois, que je vous parle de typo, de paratypo, de métatypo, d’orthotypo, dans les livres, dans les rues, dans les champs, dans les bois ou ailleurs ? Parce que moi, si. Et il m’arrive même de penser (si, si, je pense, parfois !) que c’est un peu pénible et pas toujours facile à lire, tout comme ce n’est pas toujours facile à écrire. Alors, aujourd’hui, vacances. Vacances de la typo. Pour changer, on va parler poison. C’est un bon sujet, ça, le poison.
Mon atelier se trouve entouré d’un jardin. Dans le jardin se trouvent des arbres. Dans la population des arbres se trouve un if — if you don’t believe me, look at the picture below — aurais-je pu dire si j’avais été britannique [N.-B. pour mon seul lecteur qui ne comprend rien à rien : c’est un jeu de mots entre if (l’arbre, en français), et if qui veut dire « si » en anglais ; fais des efforts, bonhomme, c’est lassant de devoir toujours tout t’expliquer]. Donc, j’ai un if dans mon jardin et, comme nous sommes en automne, mon if est plein de ses fruits (les petites boules rouges).
Partout on vous dira que tout est toxique dans l’if. Que tout est dangereux. Que tout est caca-poison. C’est même pas vrai ! C’est presque vrai, mais c’est pas vrai en totalité. Vous voulez passer pour un sorcier ou pour une sorcière ? Tapez-vous des baies d’if ! Mais, attention ! pas n’importe comment. Les petites boules rouges sont commestibles (si on veut se la péter, on les appelle les arilles, c’est leur nom pour les botanistes). Mais les arilles cachent à l’intérieur les graines de l’if. Les graines de l’if, quand elles sont plantées, donnent, au bout d’un certain temps, des bébé if, qui deviendront des ados if, puis des adultes if ; c’est à ça qu’elles servent, les graines. Mais elles sont toxiques. Elles sont caca-poison. Elles contiennent des taxoïdes diterpéniques, dont la taxine B qui bousille le cœur. Alors, comment faire pour se taper des baies d’if sans être mouru du cœur ? On cueille les arilles. Elles se détachent presque toutes seules. On les met dans la bouche et on les suçaraque entre la langue et le palais, surtout sans croquer. Faut absolument pas croquer la graine à cause de cette saloperie de taxine B. Ça a un goût un peu sucré, pas désagréable du tout, et c’est un peu poisseux, un peu collant, un peu gluant. Quand on s’est tapé l’arille, on recrache la graine soit poliment, dans sa main en cornet devant sa bouche, comme avec les noyaux de cerises, soit en les expulsant de la bouche avec force, ce qui fait un petit bruit et qui est très amusant. Mais faut être dans le jardin pour faire ça. Dans la maison, ça ferait désordre.
Voilà comment on peut passer pour un sorcier ou une sorcière auprès des incultes qui pensent qu’on est immunisé contre les poisons. Par ailleurs, j’ai toujours rêvé de faire de la confiture de baies d’if. Mais c’est un drôle de boulot de séparer les arilles des graines. J’ai jamais eu le courage. Pourtant...
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