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Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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Des barbares...
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Fin-de-Siècle
Fourneau and Fornax
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... for those who are too lazy to seek.
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Allons bon ! C’est le retour du vieux grincheux, le retour du râleur invétéré si pas invertébré, le retour du grognon systématique. Fallait qu’il revienne, c’est symptomatique, s’il oublie de se manifester depuis trop longtemps, ça lui cause des aigreurs, des gargouillis dans la bouzine, des bulles dans la cervelle, des tremblements dans les membres supérieurs... Faut donc que ça sorte, que ça s’expulse par tous les orifices possibles et imaginables, surtout la bouche, et qu’il tapote des touches pour que les tremblements cessent et que les bulles cérébrales s’enfuient par les trous de nez.
Un timbre n’est pas qu’un petit bout de papier avec de la colle au dos que l’on pose délicatement, bien droit (ou non) dans le coin supérieur droit d’une enveloppe. C’est aussi, et avant tout, un petit objet qui sert à imprimer. Objet que tout le monde, et son entourage proche ou éloigné, les parents, les cousins à la mode de Bretagne ou les vieux oncles d’Amérique, les amis, les ennemis, les indifférents, les passants qui passent et leurs voisins, amis et ennemis, bref, tout le monde et son contraire appelle cet objet faussement, avec une faussitude extrême et criminelle : tampon. Un timbre n’est pas un tampon et un tampon n’est pas un timbre ! C’est le B, A, BA de la timbritude, et de la tamponitude, et c’est l’objet de la râlure d’aujourd’hui qui fait se fâcher tout vert le présent tapoteur de touches.
Un timbre est constitué de deux parties. La partie qui imprime, et la partie qui manche. Un manche qui peut être en bois, en plastique, en métal ou tout autre matériau habilité à faire un manche. L’habilitation des manches est naturelle, instinctive et non soumise à l’impôt. Inutile donc de demander une autorisation auprès du ministère des manches. Si on a le malheur (ou la stupidité) de le faire, ça peut déclencher un enquête administrative pouvant se terminer par l’obligation de payer un impôt indu et contestable, car le ministère des manches ne se déplace jamais pour rien, mais allez donc contester un impôt qu’on vous colle, ça peut prendre des années pour être établi dans son bon droit, son bon gauche, son bon devant et son bon derrière. C’est comme ça avec les ministères... et on peut se réjouir que l’État n’ait pas encore eu l’idée de créer des maxistères parce que ça aurait été pire.
On a vu tout ce qu’il y avait à voir pour le manche qui ne sert finalement pas à grand chose, sauf à prendre le timbre à la main lorsqu’on a envie de l’utiliser. Ce qui n’est déjà pas mal pour un manche, avouons-le.
La partie imprimante du timbre est constituée de reliefs qui impriment et de pas-reliefs (appelés aussi : creux) qui n’impriment pas. C’est à cause de cette particularité intrinsèque que les timbres sont rattachés par cousinage (à la mode de Bretagne ou non) à la grande famille des procédés d’impression en relief qui comprend, entre autres : le bois gravé de fil, le bois gravé de bout (ou debout, bien qu’on soit généralement assis quand on grave), la gravure manuelle en relief sur métal, la typographie à caractères mobiles en alliage plomb-antimoine-étain, les gravures mécaniques sur bois, métaux, matériaux composites issus de la chimie du pétrole, les clichés zinc, les clichés galvanoplastiques, les clichés magnésium ou bronze, les clichés photopolymères, et j’en oublie qui ont été abandonnés par des parents indélicats ou jem’enfoutistes.
C’est en encrant les reliefs de la partie imprimante du timbre qu’on arrive à imprimer en transférant l’encre des reliefs sur du papier, ou tout autre matériau habilité grâce à sa planéité (inutile de demander des conseils au sujet de la planéité au ministère des plans et des comètes, il ne répond jamais, il a trop de travail, qu’il dit). Pour les savants qui savent et qui n’hésitent pas à dire qu’ils savent pour briller en société (parce que briller tout seul, ça ne sert pas à grand chose, sauf à éclairer la pièce dans laquelle on se trouve), il faut que j’ajoute (sinon, ils vont râler eux aussi) qu’il existe des timbres à sec qui n’impriment pas mais qui coincent le papier entre leurs deux parties complémentaires pour créer un relief de papier.
Pour encrer les reliefs des timbres humides (ou pas-à-sec), on utilise un autre objet, le plus souvent de forme rectangulaire (plus précisément parallélépipédique), dont une face contient une réserve d’encre dans laquelle on peut puiser pour encrer les reliefs du timbre. Cet autre objet qui est une réserve d’encre s’appelle un tampon et plus précisément un tampon encreur (histoire qu’on ne le confonde pas avec le tampon des auto-tamponneuses).
On voit donc que lorsqu’on appelle tampon un timbre, on confond l’élément imprimant avec l’élément encreur, ce qui met le présent tapoteur de touches d’ordurateur dans une fureur hystérique et éclectique (n’hésitons pas !), avec agitation des bras au dessus de la tête, et grognements, cris inarticulés, rots et plus grave encore. C’est pour dire.
Et que dire de plus. Peut être que la partie imprimante des timbres peut être en bois, en caoutchouc (naturel ou synthétique), en métal, ou en tout autre matériau habilité par la loi à se droguer à l’encre d’imprimerie ou assimilée. Un exemple et un contre-exemple.
De passage à la Bibliothèque nationale de France voici quelques semaine, le tapoteur de touches a pu contempler une vitrine pleine de timbres gravés à la main dans du bois. Pour ceux qui ne savent pas lire à l’envers, regarder l’image dans un miroir-mon-beau-moiroir-suis-je-la-plus-belle, ça fera l’affaire.
C’était de très grands timbres. Pour qu’on s’en rende bien compte, un jeune homme qui passait a complaisamment accepté de poser devant la vitrine.
Quand on disait tout à l’heure que tout le monde et même plus appelait tampons les timbres (ce qui met en fureur...), même les fabriquants de timbres s’y mettent, ce qui est un comble, et qui met au comble de la fureur... agitation... cris... tout vert.
Ce timbre est doté d’un tampon encreur intégré, ce qui n’en fait pas pour autant un tampon. C’est tout au plus un timbre à tampon intégré, ou un timbre auto-encreur. Mais c’est toujours un timbre ! Qu’on se le dise dans les châteaux, dans les chaumières, dans les HLM et dans les appartements bourgeois, et que ça rentre par les deux oreilles pour que ça ne ressorte pas, que si ça rentrait par une seule, ça pourrait ressortir par l’autre et j’aurais bossé pour rien.
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