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Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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... for those who are too lazy to seek.
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Cette photo a été prise par une belle journée ensoleillée, rue des Boulets, à Paris, dans le 11e arrondissement. Non ! Mesdames les parisiennes, non ! Messieurs les parisiens, ne vous précipitez pas rue des Boulets pour contempler l’œuvre d’art photographiée, elle n’existe plus. La photo a été prise car nous craignions, justement, qu’elle ne disparaisse, et nous voulions en garder la trace. Pourquoi ? Parce que nous la trouvions intéressante, bien construite, à partir d’un matériau modeste — de simples cannettes en aluminium détournées de la poubelle — parce qu’elle était positive, parce qu’elle ne se faisait aucune illusion au sujet de sa durée de vie, parce qu’elle apportait un joli message, parce qu’elle provoquait la réflexion sur l’art, parce que son message était calligraphié dans une linéale allongée simple et efficace, parce qu’il est bien (merci, l’artiste anonyme !) de vouloir agréablement décorer les murs des villes plutôt que de les ruiner avec d’infâmes signatures.
Ça vous suffit, comme raisons ? Oui ? Dans ce cas-là, circulez, y’a plus rien à voir...
On connaît la situation catastrophique des finances françaises. On nous en rebat les oreilles dans tous les medias d’information. Et on connaît les deux points noirs qui grèvent le budget : l’hôpital et l’éducation.
On atermoie, on atermoie, pourtant la résolution de ce problème est simple. En ce qui concerne l’hôpital : laisser mourir tous les malades, ce qui relancera l’économie funéraire (se pose toutefois la difficulté des crémations qui nuisent à la couche d’ozone avec les fumées) ; de plus cela allégera le budget de la sécurité sociale. Ne soigner que les gens bien portant qui pourront ainsi, par leur vitalité et leur travail acharné, servir positivement l’économie nationale.
Pour ce qui est de l’école, la situation à régler n’est pas beaucoup plus compliquée. La vocation professorale est en très nette baisse, certes, cela s’explique par le manque d’attractivité financière du métier et surtout par le risque omniprésent de se faire assassiner par un élève. Que les professeurs se convertissent tous en agents des pompes funèbres, un secteur en plein essor économique (voir plus haut) et laissons écoles, collèges, lycées, voire universités entre les mains des seuls élèves ou étudiants afin qu’ils puissent s’entretuer entre eux. Par cette pratique ils vont acquérir une rapide expérience dans le métier d’assassin qui ne nécessite pas beaucoup de compétences, avouons-le, et qui peut surtout se passer de professeurs et de théories. Nantis de ce savoir pratique, ils pourront, après leurs années d’apprentissage, entrer au service de l’état, comme militaires ou comme agents du service de renseignement extérieur, par exemple, ou bien ils iront verser dans le privé, cooptés par telle ou telle bande mafieuse qui se félicitera de les avoir embauchés. Ainsi règle-t-on la crise des débouchés pour les jeunes.
La situation de l’école, une impasse ? Qui pourra bientôt prétendre cela sans rougir de honte !
Artificielle, certes, mais est-elle intelligente, et surtout bonne chercheuse ?...
Voici quelques jours j’ai fait joujou avec des « intelligences artificielles » qui fabriquent des images et j’en ai posté quelques résultats que j’estimais rigolos sur le blog du site. Je voulais en rester là mais, en secret dans les tubulures intimes de mes circonvolutions d’élocution cérébrales et secrètes, quelque chose se développait qui grossissait à vue d’œil comme champignon sous la pluie, le doute, pris par la main par la volonté d’en savoir plus, d’approfondir pour mieux comprendre. Alors, enfermé à double, triple ou quadruple tour dans l’endroit le plus inaccessible et reculé, sombre et désolé, de mon atelier, j’ai expérimenté. Et mes expérimentures pas menteuse m’ont tissé une représentation effayante de ce que je n’osais croire tout en croyant que c’était crédible : l’IA ment dans ses linéaments, elle nous berce pour nous berner, elle invente au lieu d’inventorier.
Pour fabriquer des images avec la machine, le principe est simple. On décrit avec des mots, le plus précisément possible, l’image que l’on veut obtenir (ça s’appelle un prompt), et on demande à la machine de fabriquer l’image décrite. La machine se débrouille toute seule ensuite pour la créer de toutes pièces. De préférence, il faut parler à la machine en anglais, parce que c’est dans cette langue-là qu’on l’a éduquée, avec le petit doigt en l’air et le monocle sur l’œil droit, en regardant fumer sa tasse de thé ou une autre abomination de la même espèce. Mais on peut aussi lui parler dans une autre langue, dans ce cas, avant de bosser, elle traduit la langue écrite dans son anglais à elle. Parce qu’elle est intelligente et superlumineuse en envoyant des feux d’artifices au ciel.
Moi, dans ma stupidité crasse de typographe au plomb arriéré, je pensais que le temps que la machine mettait pour produire son image se décomposait en trois parties : dans la première partie, analyse du prompt pour comprendre ce qu’on lui demande (précédée d’une éventuelle traduction, je viens de le dire, j’espère que vous suivez, ou que vous me devancez), ensuite, une fois qu’elle a compris (ou cru comprendre) ce qu’on lui demandait, recherche documentaire sur l’interflou, ou sur l’interpub, ou sur ses bases de données personnelles qu’elles ne sont qu’à elle en toute propriété, avec copyright, copyleft, copyup, copydown, et angularcopy pour faire bon poids, et enfin, un temps de fabrication à partir de ce qu’elle a compris et analysé, ainsi que de ce qu’elle a glané comme informations, de-ci de-là, cahin-caha, à gauche, à droite, partout, même au milieu, va petite, va chemine, va trottine et produit-nous cette satanée image, par la barbe de Gutenberg... ou, non, plutôt, par la barbe de Nicéphore Niepce !
Eh bien non ! Je peux me mettre le doigt dans l’œil, ou dans les deux yeux, successivement parce qu’avec un seul doigt, on ne peut pas se le mettre dans les deux yeux en même temps, ou alors il faut deux doigts... Euh, donc, je peux me mettre deux doigts dans les deux yeux mais je pense que la recherche documentaire, tintin (sans Milou), on n’y a pas droit avant la fabrication de l’image. L’image, elle l’imagine, la machine. C’est une très grande imagineuse, avec de l’imaginure plein partout qui graisse ses petits 1 et ses petits 0. Elle en déborde dans tous ses minuscules tuyaux en silicium brossé et tirés à quatre épingles dopées à l’arsenic ou au gallium.
Vous ne me croyez pas, bandes de saints Thomas l’imposteur, bandes de voyageurs sur les lettres de l’Océan Atlantique et qui nient y être. Et pourtant, c’est celui qui nie qui y est, comme on dit dans toutes les cours de récréation, et dans tous les cours de vos vies, en remontant le cours saccadé de mes pensées pour vous forcer à créduliser votre comportement à l’aune de mon credo à moi. Vous voulez des preuves ? Tiens, n’en v’la !
Pour étayer mes soupçonnures, ou les balayer d’un grand revers de la main, généreux, noble et compatissant, j’ai décidé de commencer par une demande d’une simplicité angélique et d’une évidence cartésienne :
Ça plait à tout le monde, les carottes, Bugs Bunny me le confirme tout bas à l’oreille pendant que j’écris, sauf bien sûr à ceux qui n’aiment pas les carottes ou à ceux qui n’aiment pas la couleur orange. J’ai mon image. Mais j’avais demandé UN jardinier, pas UNE jardinière de légumes, souriante, certes, mais aux ongles peints ce qui, sans être sexiste le moins du monde, me semble incompatible, du moins si l’on veut garder la fraîcheur et l’éclat du vernis, incompatible avec le jardinage maraîcher. Je peux malgré tout me tromper. Le vernis protège peut-être les ongles des attaques sournoises des lombrics en furie ou des courtilières en goguette. Malgré son sourire un peu niais, son menton et ses sourcils un peu trop virils, ma légumière a l’allure sympathique d’une personne qui ne cherche pas midi à quatorze heures, d’autant plus qu’à midi, pour commencer, on a décidé de faire des carottes râpées. C’est là qu’on remarque que la carotte semble sortir d’un étal de supermarché, avec ses fanes fanées et son beau corps replet exempt de la moindre trace de terre ! En conclusion, je ne peux pas dire que l’image me déplaît. Elle colle assez bien avec le descriptif succinct que j’ai donné. On est dans un jardin (c’était implicite), on a une carotte, on a un bipède carottofacteur. Passons maintenant à une demande plus personnelle, plus compatible avec le ton du site :
Allez, on recommence...
On recommence encore...
Là, visiblement, on a un petit problème. Les typographes sont assez crédibles, entre deux âges et plutôt sérieux, mais les composteurs... les composteurs ! Caca-strophe, comme disait ma fille quand elle avait quatre ans. Une vraie cacastrophe. Sans compter que les caractères, assez crédibles ma foi, dans l’ensemble, le seraient encore plus s’ils étaient à l’envers pour avoir le privilège d’imprimer leur empreinte encrée et sacrée à l’endroit sur le papier.
Il va falloir régler illico presto majestuoso le sort des composteurs. Exit les typographes pour l’instant, on les fera peut-être revenir plus tard, on se concentre maintenant sur l’outil indispensable ; l’outil sans lequel le typographe ne serait qu’un péquin sans intérêt, un vulgaire tiré de l’innombrable, un quidam anonymisé, un je-ne-sais-quoi, un presque rien, un pas-grand-chose, à peine un bipède ordinaire, voire infra-ordinaire. C’est l’outil frère, ou l’outil ami-comme-cochon, le composteur. C’est le chef de tous les outils du saint-jean, qui ne quitte jamais son homme que le soir quand, rompu de fatigue par des heures debout à faire tinter la lettre sur lui, le typographe va s’écrouler sur son galetas infâme et crasseux, les bras en croix comme au supplice, abruti par le travail de la journée ou par la muflée qu’il s’est octroyée au bistrot pour oublier le travail qui l’avait abruti de fatigue.
Le composteur, donc. Celui du typographe, bien sûr, qui n’a strictement rien à voir avec celui du jardinier. Une invention moderne, celui du jardinier. On entasse des trucs pourris dedans et par le miracle du Saint Esprit, du sainfoin ou du Cinzano, ça se transforme en bonne terre à cultiver les carottes. Alleluia ! Le composteur du typographe, lui, a quelques siècles d’avance par rapport à l’autre. Il ne transforme pas le pourri en pas pourri. Ni l’eau du robinet en pinard délectable. Il fait de l’alchimie. Il transforme le plomb du caractère en l’or du livre. Nuance. Le livre, ça peut contenir du pourri, quand l’auteur en est un, mais c’est pas du pourri par nature. C’est du papier (en général) avec des taches d’encre dessus, des taches qu’on appelle des lettres, qui assemblées forment des mots, qui assemblés forment des phrases, qui assemblées forment un livre qui, écrit et lu, forme une pensée. Et tout ça grâce au composteur du typographe. Balaize, le composteur !
Donc, maintenant on va demander à la machine qu’elle nous propose une image de composteur. Sans typo qui typote, on ne précise pas non plus l’environnement, elle va sans doute nous en proposer un, mais on s’en fout un peu, ce qu’on veut, c’est un composteur, juste un composteur. Un composteur normal, qui a une gueule de composteur. Pas un délire baroque. Un composteur tout simple, utile, banal. Alors, on demande à la machine :
Là, il faut préciser avant de donner le résultat de la demande, qu’on n’a pas affaire ici à une seule machine avec une seule « intelligence » mais à plusieurs de ces « intelligences » et plusieurs réglages possibles de ces « intelligences ». On les a toutes fait bosser, ça coûte pas plus cher, et puis comme elles ne se fatiguent pas — on leur refile tous les petits électrons qu’elles veulent pour bouffer — on n’a pas de scrupule à les faire bosser tant et plus, elles sont gavées comme des oies. Et voilà les images-résultat. Le nom de l’« intelligence » qui a produit chaque image est précisé dessous, histoire qu’on n’attribue pas à saint Pierre ce qui appartient à saint Paul, ou à qui que ce soit d’autre.
Any-dark
Claude-hybridspace
Deepseek
Deepseek-r1
Deepseek-reasoner
Evil
Flux
Flux-3d
Flux-ablyai
Flux-anime
Flux-realism
Gemini
Gemini-thinking
Hormoz
Llama
Llamaguard
Llamalight
Midijourney
Mistral
Openai
Openai-large
Qwen-coder
Rtist
Searchgpt
Turbo
Unity
Ça fait beaucoup, hein ! et pas une de ces « intelligences » n’a réussi à me fabriquer une image correcte, ou simplement plausible, de mon composteur. C’est là que je me dis : « Eh ! pomme à l’eau, tu lui as demandé en français. Si ça se trouve, la machine a tout compris de travers parce qu’elle comprend mieux Shakespeare que Molière, Oscar Wilde qu’André Gide, Dashiell Hammett que San Antonio. Allez, bonhomme, traduit in english, please ! » Et on recommence, pour voir, avec :
Any-dark
Claude-hybridspace
Deepseek
Deepseek-r1
Deepseek-reasoner
Evil
Flux
Flux-3d
Flux-ablyai
Flux-anime
Flux-realism
Gemini
Gemini-thinking
Hormoz
Llama
Llamaguard
Llamalight
Midijourney
Mistral
Openai
Openai-large
Qwen-coder
Rtist
Searchgpt
Turbo
Unity
On s’aperçoit que c’est pas mieux dans la langue de Shakespeare, de Wilde ou de Hammett que dans la nôtre, y’a quelque chose de pourri au royaume de l’IA. Pourtant, quand on demande à un moteur de recherche ordinaire, banal, bas-de-gamme : « Eh ! Moteur, c’est quoi un composteur de typographe au plomb ? », il répond :
... et en anglais :
... et même en allemand :
Donc, c’est pas bien difficile d’obtenir une image réelle et correcte d’un composteur, nom d’un petit bonhomme en bois (ou en métal) ! Et, si l’« intelligence » avait été intelligente ou même un peu consciencieuse, elle aurait demandé à son copain le moteur de recherche, avec qui elle copule salement : « Dis, chéri, c’est quoi un composteur de typographe au plomb, ou un composing stick, tu peux me le dire, chéri, et je ferai à tes algorithmes des trucs si tellement cochons que tu n’en reviendras pas ! » Là, tu penses bien que le moteur aurait accepté vite fait ! Tous des dégueulasses ! Et il aurait refilé le tuyau à l’IA parce que ça lui aurait titillé grave au niveau de ses algorithmes.
Donc, conclusion, l’IA, elle n’a pas demandé au moteur. Elle s’est contentée d’inventer n’importe quoi, censément pour faire plaisir à çui qu’a demandé, mais est-ce que ça vous fait plaisir réellement qu’on vous réponde n’importe quoi aux questions fondamentales que vous vous posez sur le sens de la vie ou sur la matière qui compose un composteur de typographe au plomb ? Je laisse la question sans réponse. Et je réitère ce que je disais au début : l’IA, moi, j’y crois pas. Elle est pas intelligente, c’est une flemmeuse imaginative, c’est tout. C’est tout, point. Un point c’est tout et basta !
Le hasard... le hasard... finalement, il n’est pas si hasardeux que ça, le hasard. On dirait qu’il n’est qu’un mot supplémentaire et un peu flou pour décrire le déroulement logique, structuré et pour tout dire mathématique de la vie. Du moins pour les bipèdes qui ne font pas trop gaffe aux détails, car ceux qui sont paranos grave et qui prêtent une attention de malade à chaque détail qui leur passe devant les yeux, ou qui pénètre au creux de l’oreille, ou qui remonte par les trous des naseaux, ou qui s’insinuent autour de la langue, ou qui leur tombe sous la main, même le plus infime détail qu’on aurait tendance à vouloir traiter de détaillounet, même le plus insignifiant qu’on aurait tendance à insignifier du haut de notre superbe et qu’on aurait tendance à dépriser avec une moue caustique et un geste vague de la main droite... oui, les paranos grave le savent qu’il n’y a aucun détail à négliger, parce qu’il n’y a pas de hasard.
Donc, une brocante dominicale. Une autre. On ne va pas revenir là-dessus, on en a déjà copieusement parlé. Même deux brocantes, mais dans la deuxième, peau de balle, rien trouvé, alors que dans la première, petite, minable, à la limite du misérabilisme, collection hétéroclite d’objets qui, pour n’être pas totalement sans intérêt, étaient sans objet pour moi ; des objets sans objet, un curieux paradoxe de la puce occidentale contemporaine. Dans un cageot au sol, isolé, solitaire, sans doute malheureux, abandonné de guingois parmi d’autres objets volontairement ou involontairement hétéroclités (qui sait ?), un livre. Récent. Couverture sable à listel d’argent et titre d’or, reconnaissable entre toutes, même depuis la lune avec, toutefois, un télescope adapté, couverture de la Série Noire, les polars de chez Gaston initialement menés à la baguette et triés sur le volet par un Duhamel qui n’avait rien à voir avec celui du Mercure et de l’abbaye de Créteil.
Un euro, on prend, et on ne se rend pas tout de suite compte que l’absence de hasard était là, bien présente, tapie dans un coin à nous surveiller pour guider nos yeux et notre choix. Il n’y avait qu’un être sur Terre, peut-être même dans la galaxie, ou dans l’univers tout entier, qui devait s’intéresser à cet ouvrage en ce moment bien précis de l’histoire cosmique et de son histoire personnelle. Moi.
C’est fort de café, non ? ou de rhum, ou de whisky, ou de vodka, ou de tequila... on choisit l’excitant qu’on veut.
Une Série Noire. Bof. Courant. Sans intérêt. On passe. De quoi qu’il nous cause là ? Tout ça pour ça ? Pffff... allez on se tire... Non. STOP. On se tire pas. On attend la suite, les cliqueurs fous, les dingues du saut de page, les ravagés de l’info-minute. Pas n’importe laquelle, de Série Noire. Une pas vendue, une commémorative, une qui crée des liens étroits avec quelques billets passés ici, très récents, ou beaucoup plus anciens.
Allez, on pratique le bondage, on vous donne les liens, pour pas que vous restiez comme des couillons à pas comprendre ce qu’il dit, le vieux qui s’évertue à vous culturer avec ses billets si tant pleins de sagesse qu’on dirait des bons points distribués dans les primaires d’avant 68. À votre bon clic, m’sieurs-dames, pour la compréhension du présent... et du futur :
Maintenant qu’on a lié le présent avec le passé, voilà la bête :
Comme on le constate, c’est un livre à double entrée, c’est à dire qu’il n’a pas un devant et un derrière mais deux devants et pas de derrière (non, on ne fait pas de mauvaise plaisanterie au sujet de l’absence de derrière). Et comme on va le découvrir, on l’a deviné à l’examen du texte de la couverture, c’est aussi un livre multi-auteurs. Il a été imaginé pour fêter les 50 ans de la Série Noire, et il contient deux romans. Un pour chaque entrée. Chaque roman est composé de 19 chapitres, chacun écrit par un auteur différent de la Série Noire ou de la Noire de chez les fils de Gaston. Ça fait 38 auteurs en tout, mazette, c’est pas rien dans un seul bouquin.
Le technicien chiant du livre pourra faire remarquer que le volume possède une double numérotation des pages (évident) et que chaque numérotation commence à la première page de chacun des deux romans, comme ça se faisait dans l’ancien temps que les livres étaient imprimés avec des bouts de plomb. Donc, que pour savoir le nombre de pages total du bouquin, va falloir calculer : le nombre de pages de chaque romans plus les pages pas numérotées de chaque côté... pffff... une fois de plus. Petite précision, pas besoin de calculer, là, la date de publication du titre est 1995 puisque c’est un jubilé semi-séculaire d’une naissance en 1945, même que c’est écrit en tous chiffres sur la couverture, et même deux fois. Et pour ceux qu’auraient pas compris le titre du bouquin parce qu’ils ont l’esprit lent, les Noces d’or, c’est la fête pour les cinquante ans de mariage de bipèdes qui se sont trouvés et jamais quittés. Ici, à 38, c’est plus un mariage, c’est plutôt une orgie ou une partouze.
Les deux romans, maintenant, et on en aura fini avec tout ce bazar pas très net et pas trop pour les enfants de chœur (bien qu’on en parle, des enfants de chœur, dans l’un des deux romans, devinez lequel d’après le titre).
Le premier roman, Mise à feu est écrit successivement par : Jean-Patrick Manchette, Jacques Mondoloni, Pascale Fonteneau, Marc Vilard, Michèle Courbou, Maurice G. Dantec, Konop, Alain Demouzon, Gérard Lecas, Alexandre Dumal, Olivier Thiébaut, Philippe Isard, Jeau-Hugues Oppel, Hervé Le Corre, M. A. Pellerin, Éva David, José-Louis Bocquet, Jean-Pierre Bastid et Thierry Jonquet.
Et le second roman, Dies Irae, par : Patrick Raynal (qui signe la même préface pour les deux romans), Alain Dubrieu, Alix de Saint-André, Serge Quadruppani, Hervé Prudon, Frank Pavloff, Jean-Claude Izzo, Alain Puiseux, Éliane K. Arav, Jacques Humbert, Lucio Mad, Frédéric Castaing, Pierre Léon, Nadine Monfils, Alain Gagnol, Alexandre Valletti, Laurent Fétis, Daniel Picouly, et Jean-Bernard Pouy.
On ne va pas résumer les romans ici, vous n’avez qu’à vous trouver le bouquin, après tout, si vous êtes amateurs de polar noir... On en a fini avec ce titre, mais pas encore avec les romans multi-auteurs. Patience, la suite va venir... un jour.
Allez, une fois n’est pas coutume,
on vous offre
une comptine qui sert à compter
comme devrait le faire
toute comptine qui se respecte :
Sur la peau d’un boudin
un boa cafardeux
se sentait à l’étroit.
Il partit quatre à quatre,
entendant le tocsin...
Se sentant en sursis,
sans sa seule chaussette
perdue pendant sa fuite,
mais en gardant son œuf,
tout près, sans préjudice.
Il rencontra un moine
qu’une quinte de toux
avait plus que meurtri.
Il lui dit : « Je crains fort,
à mon sens, qu’il ne faille
vous taper le coccyx
pour vous ôter ces vents. »
« Savez-vous qui vous êtes »,
dit le moine Anaÿn,
« serpent croquemitaine ! »
... Avec-vous remarqué ? elle compte en français... et en anglais approximatif. Vous en avez de la chance !
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