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L’homme au coin
10 pages,
format 8,5 x 8,5 cm.
tirage à environ 30 exemplaires en typographie au plomb.
Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
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... for those who are too lazy to seek.

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Un panneau anneau au coin de la rue Lanneau comme un écho sarcastique à la trombine monoclée de Tristan Tzara, ha ha !

Allez, bande de typographes numériques, interro surprise comme à l'école quand vous usiez vos fonds de culotte à tenter d'apprendre — et de comprendre — la classification Vox*.
Sujet : Retrouvez les nom des caractères utilisés dans cette enseigne, ainsi que les noms des bipèdes typographes qui les ont créés. On relève les copies demain soir à 20 heures, dernier carat. Facultatif : pour avoir trois points supplémentaires à la note, précisez à quelle famille de la classification Vox appartiennent les différents caractères de cette enseigne.
___________
* Heu, pour les non spécialistes, c'est la classification inventée par Maximilien Vox en 1954 (Samuel William Théodore Monod, 1894-1974) pour tenter de donner un certain ordre aux caractères typographiques en leur créant des familles qui les regroupent par proximité de dessin. Il ne fut pas le premier à tenter de le faire, ni le dernier, mais sa classification a été adoptée par la docte assemblée des typographes internationaux, et elle fait office de loi. Pas rigoler avec la classification Vox, sinon excommunication !
Trouver de la parole dans la rue n’est pas chose difficile. Nous y trouvons certaines affiches et certains bombages. Le plus souvent dans des lieux différents, mais il arrive qu’un lieu soit squatté par les deux entités en même temps, ce qui peut donner lieu à un corps à corps entre deux réflexions, ou entre deux constats, ou entre deux révoltes.
Le passant qui passe a parfaitement le droit de passer droit dans ses bottes, la tête haute et le regard fixé sur la ligne bleue des Vosges. Il ignore, il déplore, voire il méprise ces expressions plus ou moins spontanées. Il peut aussi, sans en avoir l’air, en gardant toujours la tête haute, obliquer du regard pour prendre connaissance des messages. Il en fera ce qu’il en fera : un instantané vite oublié ou le point de départ du début d’un commencement de réflexion, c’est à lui de choisir en fonction de ce qu’il a lu du coin de l’œil et du degré d’intimité qu’il peut avoir avec sa lecture.

Pour ce faire, le passant qui passe — qui peut tout aussi bien être une passante qui passe, rien ne s’y oppose, le cas est même assez fréquent — dispose de facilités plus ou moins importantes pour intégrer le message sans arrêter de passer puisque le passage est son activité principale sans il ne serait plus un passant. Plus le message est écrit gros et plus il aura de facilité dans sa lecture et de la fluidité dans son passage. Pour parler un peu (juste sur les bords) de typographie, c’est une question de corps. Pour résumer, plus le corps du message est gros et plus celui du passant reste régulier dans son passage.
Mais il se peut aussi qu’un élément perturbant vienne intriguer notre passant qui passe. Un élément vif et coloré qui rompt avec la grisaille monotone environnante. Un violet un peu rose, par exemple, taché en blanc et noir d’un texte au trop petit corps pour être appréhendé en passant. Le corps, encore lui. Alors le passant peut ex abrupto et in petto décider d’abandonner son statut de passant qui passe (ce qui, pour les autres passants qui passent, peut être considéré comme une trahison ou un grave manquement à l’éthique passante). Il prend alors le statut de lecteur de rue, une position statique qui gêne les autres passants qui passent et les oblige à des contournement générateurs de grognements ou d’injures diverses.

Si la lecture statique génère des réactions négatives chez ses non-adeptes, elle génère parfois de la réflexion chez le lecteur, une réaction positive volontairement provoquée par l’élément vif et coloré qui veut rompre avec la grisaille monotone des cervelles environnantes.
Plusieurs critères peuvent être appliqués en matière de publicité. On peut la trouver énervante, irritante, horripilante, assommante, répétitive, stupide, débilitante, crétinisante, somnifère, nivelante (par le bas), mensongère et bouffeuse de temps. De son côté, elle se voit créative, informative et nécessaire. C’est son droit, après tout. Elle a le courage de ses illusions.
Lorsqu’on a affaire à une enseigne de magasin, lorsqu’on la regarde, lorsqu’on la lit, lorsqu’on l’évalue du regard, on prête attention en premier lieu à l’information qu’elle porte. Puis, consciemment ou non, on juge son esthétique, sa pertinence, son état. L’enseigne se comporte un peu comme la « publicité » première du magasin. Suivant le jugement qu’on en a — à supposer qu’un de nos besoins immédiats puisse être satisfaits par le magasin qu’elle renseigne — elle peut nous donner envie ou non d’en franchir la porte. Elle peut donc avoir un effet positif ou négatif sur nous et notre comportement, même si ce n’est pas notre seul critère d’évaluation, même s’il nous est tout à fait possible de passer outre.

Cette enseigne nous informe sans ambiguïté sur l’entreprise qui se trouve dans les locaux. Bien. Elle se présente avec une recherche certaine comme un trompe-l’œil d’étiquette clouée ou vissée sur le mur, dotée d’une typographie ombrée de belle facture réalisée par un excellent peintre en lettres. Bien. Alors qu’elle était neuve, elle constituait une publicité positive pour la boutique. Bien. Mais son état, au moment où la photo a été prise, compte tenu de la nature même de l’entreprise, constitue la pire publicité négative qui soit. Il est parfois des détails qui tuent.

Chut ! Taisons-nous… et dormons toute la nuit jusqu'à la grasse matinée de demain.
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