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est un éditeur artisan établi en Champagne (dans le petit village de Bannes)
qui a aussi eu pendant 26 ans un atelier en Île de France (dans le petit village de Paris),
mais ne l'a plus.
L'atelier de Bannes.
dotés de jeunes enfants
Noël approche, et les jeunes enfants sont impatients de surprendre le Père Noël s’extirper de la cheminée à quatre pattes avec son beau costume rouge et blanc tout taché de suie. Comme on les comprend. Toutefois cette curiosité toute naturelle, et souhaitable, et bénéfique peut déplaire temporairement aux parents. Que serait un enfant s’il n’était pas curieux, s’il n’était pas ouvert à toutes les découvertes, à tous les apprentissages ? Un système cellulaire complexe doté d’un tube digestif de qualité supérieure, rien d’autre ! Heureusement, pour les parents et pour l’avenir de la bipédité, la quasi totalité des enfants sont curieux et avides de découvertes. Mais que seraient les parents s’ils laissaient leur progéniture découvrir n’importe où et n’importe comment ce qu’elle est censée apprendre progressivement, avec le soin pris d’une gradation dans les découvertes ? Des adultes inconscients, des parents indignes, des bipèdes au rabais ! Pouah !

Les bons parents préservent leurs enfants des découvertes trop hâtives. Ils ne veulent pas que leurs chères têtes blondes, brunes ou rousses, ou chauves, découvrent dans leur logis si soigné le vieux bonhomme dans une posture aussi affligeante. Alors, dans l’été qui a précédé, ils ont eu la précaution d’aller cueillir quelques fleurs de papaver somniferum et d’en faire une décoction qu’ils administreront à leurs enfant le soir du 24 décembre afin de les abrutir et de les maintenir dans un sommeil de plomb1 peuplé de rêves magnifiques. Ah, les bons, les merveilleux parents !

_____________
1. Voilà le rapport avec la typographie et ses à-côtés proposés par ce blog : le sommeil est de plomb.
dotés de jeunes enfants
Noël approche, et les jeunes enfants sont impatients de surprendre le Père Noël s’extirper de la cheminée à quatre pattes avec son beau costume rouge et blanc tout taché de suie. Comme on les comprend. Toutefois cette curiosité toute naturelle, et souhaitable, et bénéfique peut déplaire temporairement aux parents. Que serait un enfant s’il n’était pas curieux, s’il n’était pas ouvert à toutes les découvertes, à tous les apprentissages ? Un système cellulaire complexe doté d’un tube digestif de qualité supérieure, rien d’autre ! Heureusement, pour les parents et pour l’avenir de la bipédité, la quasi totalité des enfants sont curieux et avides de découvertes. Mais que seraient les parents s’ils laissaient leur progéniture découvrir n’importe où et n’importe comment ce qu’elle est censée apprendre progressivement, avec le soin pris d’une gradation dans les découvertes ? Des adultes inconscients, des parents indignes, des bipèdes au rabais ! Pouah !

Les bons parents préservent leurs enfants des découvertes trop hâtives. Ils ne veulent pas que leurs chères têtes blondes, brunes ou rousses, ou chauves, découvrent dans leur logis si soigné le vieux bonhomme dans une posture aussi affligeante. Alors, dans l’été qui a précédé, ils ont eu la précaution d’aller cueillir quelques fleurs de papaver somniferum et d’en faire une décoction qu’ils administreront à leurs enfant le soir du 24 décembre afin de les abrutir et de les maintenir dans un sommeil de plomb1 peuplé de rêves magnifiques. Ah, les bons, les merveilleux parents !

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1. Voilà le rapport avec la typographie et ses à-côtés proposés par ce blog : le sommeil est de plomb.

Le roi, la reine et le petit prince sont venus chez moi pour me serrer la pince… mais j’étais partie pour attendre le train et me carapater ailleurs parce que les visites de rois, de reines et de petits princes, avec ou sans renard, avec ou sans moutons à dessiner, j’en ai plein le burnous. C’est tellement répétitif que je suis à deux doigts de disjoncter. Ils reviendront demain, mais comme je serai partie, ils reviendront après-demain. Enfin, ils reviendront s’ils le veulent, moi, je m’en fiche un peu, c’est pas parce qu’ils ont une haute position dans la société que je dois être à leur service, à leur botte… Non mais !
Bon… là je sens les rails vibrer et le grondement du train qui arrive. J’ai envie de le prendre, mais pas en pleine poitrine, je vais bouger un peu en dehors du cadre de la photo. L’ennui, dans ce genre de situation, c’est qu’il est plus difficile de s’extraire du cadre d’une prise de vue fixe que d’une prise de vue cinématographique ou vidéographique, qui offrent la possibilité (grâce au mouvement) de s’éclipser avec fluidité. Les prises de vue fixe sont gluantes, elles vous empèguent tout le corps et rendent tous les mouvements difficiles. C’est pas une sinécure d’être sur une photo comme celle-là… et voilà le bruit du train qui se rapproche… Ne restez pas là à regarder bêtement, je sais que vous attendez d’être barbouillés de mon sang… mais ça n’arrivera pas. J’ai suffisamment d’énergie encore pour me sortir de ce mauvais pas sans une égratignure…

Le roi, la reine et le petit prince sont venus chez moi pour me serrer la pince… mais j’étais partie pour attendre le train et me carapater ailleurs parce que les visites de rois, de reines et de petits princes, avec ou sans renard, avec ou sans moutons à dessiner, j’en ai plein le burnous. C’est tellement répétitif que je suis à deux doigts de disjoncter. Ils reviendront demain, mais comme je serai partie, ils reviendront après-demain. Enfin, ils reviendront s’ils le veulent, moi, je m’en fiche un peu, c’est pas parce qu’ils ont une haute position dans la société que je dois être à leur service, à leur botte… Non mais !
Bon… là je sens les rails vibrer et le grondement du train qui arrive. J’ai envie de le prendre, mais pas en pleine poitrine, je vais bouger un peu en dehors du cadre de la photo. L’ennui, dans ce genre de situation, c’est qu’il est plus difficile de s’extraire du cadre d’une prise de vue fixe que d’une prise de vue cinématographique ou vidéographique, qui offrent la possibilité (grâce au mouvement) de s’éclipser avec fluidité. Les prises de vue fixe sont gluantes, elles vous empèguent tout le corps et rendent tous les mouvements difficiles. C’est pas une sinécure d’être sur une photo comme celle-là… et voilà le bruit du train qui se rapproche… Ne restez pas là à regarder bêtement, je sais que vous attendez d’être barbouillés de mon sang… mais ça n’arrivera pas. J’ai suffisamment d’énergie encore pour me sortir de ce mauvais pas sans une égratignure…
L’homme au coin
10 pages,
format 8,5 x 8,5 cm.
tirage à environ 30 exemplaires en typographie au plomb.
Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
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Fornax éditeur 18, route de Coizard, F51230 Bannes – France