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est un éditeur artisan établi en Champagne (dans le petit village de Bannes)
qui a aussi eu pendant 26 ans un atelier en Île de France (dans le petit village de Paris),
mais ne l'a plus.
L'atelier de Bannes.
Allez... on se recentre sur la typo, aujourd’hui. Plus précisément sur les lettres de notre alphabet, notre merveilleux alphabet romain dont la forme des lettres, ici je veux dire leur dessin pas leur endurance physique, a une merveilleuse propriété, ou une merveilleuse particularité, comme on veut : elles n’ont pas besoin d’être entières pour avoir la capacité d’être lues. Et on peut aussi jouer avec ça...
Oui, oui, oui, elles n’ont pas besoin d’être entières ! On peut leur retirer le bas et on arrive quand même à lire...
Les vieux râleurs comme moi vont dire :
— Pfff ! on le sait, ça... on le sait depuis Javal, le copain de Zola, même qu’ils s’appelaient tous les deux Émile...
Ce à quoi je rétorque, car j’ai la rétorquerie facile et immédiate :
— Ben oui, je sais que c’est pas d’hier qu’on sait ça... et on sait ça depuis plus longtemps que Javal qui a publié son bouquin en 1905. Charles Panckoucke, lui, l’a découvert en 1841. Et toc, ça vous en bouche un coin, non ?
— Ben non, ça nous bouche rien du tout, parce que ton truc, on l’a déjà lu... Tu cherches à faire ta pub, passe que c’est toi qu’a découvert le brevet de Panckoucke...
— ... [vexé]
P.-S. En faisant des recherches sur Interflou pour trouver une image possible du bouquin de Javal, je suis tombé par hasard sur une page de l’ANRT (Atelier National de Recherche Typographique) — c’est pas rien, l’ANRT ! — qui parle des « Caractères ordinaires » de chez Deberny. Au sujet du texte, rien à dire, mais au sujet de la présentation du texte... C’est pas parce qu’on s’intéresse à la forme de la lettre qu’on ne doit pas s’intéresser au reste de la typo ! C’est pas parce qu’on publie la traduction en français d’un texte anglais qu’on ne doit pas respecter LES RÈGLES DE LA TYPO FRANÇAISE ! Bon dieu de bois ! Grrr !
Allez... on se recentre sur la typo, aujourd’hui. Plus précisément sur les lettres de notre alphabet, notre merveilleux alphabet romain dont la forme des lettres, ici je veux dire leur dessin pas leur endurance physique, a une merveilleuse propriété, ou une merveilleuse particularité, comme on veut : elles n’ont pas besoin d’être entières pour avoir la capacité d’être lues. Et on peut aussi jouer avec ça...
Oui, oui, oui, elles n’ont pas besoin d’être entières ! On peut leur retirer le bas et on arrive quand même à lire...
Les vieux râleurs comme moi vont dire :
— Pfff ! on le sait, ça... on le sait depuis Javal, le copain de Zola, même qu’ils s’appelaient tous les deux Émile...
Ce à quoi je rétorque, car j’ai la rétorquerie facile et immédiate :
— Ben oui, je sais que c’est pas d’hier qu’on sait ça... et on sait ça depuis plus longtemps que Javal qui a publié son bouquin en 1905. Charles Panckoucke, lui, l’a découvert en 1841. Et toc, ça vous en bouche un coin, non ?
— Ben non, ça nous bouche rien du tout, parce que ton truc, on l’a déjà lu... Tu cherches à faire ta pub, passe que c’est toi qu’a découvert le brevet de Panckoucke...
— ... [vexé]
P.-S. En faisant des recherches sur Interflou pour trouver une image possible du bouquin de Javal, je suis tombé par hasard sur une page de l’ANRT (Atelier National de Recherche Typographique) — c’est pas rien, l’ANRT ! — qui parle des « Caractères ordinaires » de chez Deberny. Au sujet du texte, rien à dire, mais au sujet de la présentation du texte... C’est pas parce qu’on s’intéresse à la forme de la lettre qu’on ne doit pas s’intéresser au reste de la typo ! C’est pas parce qu’on publie la traduction en français d’un texte anglais qu’on ne doit pas respecter LES RÈGLES DE LA TYPO FRANÇAISE ! Bon dieu de bois ! Grrr !
Alors... Il a collé un rond dans la rue sur une surface métallique peinte en gris. Je ne sais plus où ni quand, y’a un certain temps déjà que j’ai pris la photo. Au fait, c’est un « il » ou c’est une « elle » ? Je ne sais pas. On va dire que c’est un « il ». Faut être un mâle genre coq de bruyère pour pondre des trucs comme ça. Un coq qui pond, c’est nouveau ? Oui, ça vient de sortir ! Sur le rond, il a écrit, on peut le lire mais je répète pour les bigleux : « Je suis 1 artiste, pas 1 vandale. Laissez-moi faire mon truc. » C’est tout. Peut-être qu’il considère que c’est ça son artisterie, le rond. Je crois bien qu’il n’a rien compris. Ses deux phrases, là, d’accord, c’est une intention, c’est une annonce, mais ça se dit à haute voix un truc comme ça, et juste après on artistise, on créationne quelque chose de beau ou de moche, on s’en fout, mais on fait quelque chose que l’on propose à un public aux yeux grands ouverts, ébahis par la proposition, ou dégoûtés à en vomir, mais on en donne pour son argent aux sens des voyeurs d’art. On tente d’artistifier. On monstrationne. On impose sa vision artistectonique. Là, y’a pas d’argent, d’accord, et c’est dans la rue. Mais y’a rien à voir. Et c’est tout petit, que faut être un pervers polymorphe pour se rendre compte qu’il est là, ce rond. Alors ça sert à quoi ? Si au moins il avait un mètre de diamètre, le rond, on le verrait et on pourrait être tenté de commencer à réfléchir... Tenté seulement, commencer seulement... parce que ça tourne court, son « truc », au « il ». C’est pas même une prémisse à quoi que ce soit, artistifique ou pas. Il a quand même un avantage, son « truc », il est (mal) écrit avec un feutre dont la couleur se barre sous l’effet des rayons du soleil. Merci les rayons. Au moment où j’écris, si le rond existe toujours, il est redevenu un rond jaunâtre, sans texte ni intérêt.
Des artistes de rue, y’en a des flopées, c’est à la mode d’aujourd’hui, de maintenant que je cause. Faut être un « artiste de rue » pour être un « artiste de galerie », pas un artiste maudit qu’a pas de quoi bouffer avec ce qu’il fait. Ceux-là, peuvent crever de faim. En un mot, faut être dehors pour être dedans. Y’en a des bons et des mauvais, y’a des argais et des artristes, comme à Ostende et comme partout quand sur la ville tombe la pluie et qu’on s’demande si c’est utile, et puis surtout si ça vaut l’coup, si ça vaut l’coup d’vivre sa vie.
Parfois, on est dans la rue, et on s’attend à voir du gris de mur, et on voit autre chose. Une artisterie ou une ruination, ça dépend des endroits. On regarde en passant, vaguement, sans intention de vaguer, sans y penser, comme ça on évite d’avoir à oublier. Toujours ça de pris. Parfois on regarde, parce que ça fait augmenter le nombre des battements de cœur de deux ou trois à la minute. Voire dix, quand c’est extrabuleux. Et on s’dit que ça vaut l’coup d’vivre sa vie.
Oui, ça arrive, parfois. Comme là, avec Miss.Tic. Ses bonnes femmes idéalisées pour gros beaufs’ riches, lecteurs de Playboy me courent un peu sur le haricot, mais ses phrases-choc me touchent, comme à la fin de l’envoi de Cyrano.
Ou comme sur cette toile cache-travaux artistifiée en collaboration entre Mesnager, l’homme en blanc, Mosko & associés, le léopard, et Némo, la silhouette d’homme au pardessus noir.
Alors, alors... le rond prétexte, minuscule et inutile, on s’en fout.
Alors... Il a collé un rond dans la rue sur une surface métallique peinte en gris. Je ne sais plus où ni quand, y’a un certain temps déjà que j’ai pris la photo. Au fait, c’est un « il » ou c’est une « elle » ? Je ne sais pas. On va dire que c’est un « il ». Faut être un mâle genre coq de bruyère pour pondre des trucs comme ça. Un coq qui pond, c’est nouveau ? Oui, ça vient de sortir ! Sur le rond, il a écrit, on peut le lire mais je répète pour les bigleux : « Je suis 1 artiste, pas 1 vandale. Laissez-moi faire mon truc. » C’est tout. Peut-être qu’il considère que c’est ça son artisterie, le rond. Je crois bien qu’il n’a rien compris. Ses deux phrases, là, d’accord, c’est une intention, c’est une annonce, mais ça se dit à haute voix un truc comme ça, et juste après on artistise, on créationne quelque chose de beau ou de moche, on s’en fout, mais on fait quelque chose que l’on propose à un public aux yeux grands ouverts, ébahis par la proposition, ou dégoûtés à en vomir, mais on en donne pour son argent aux sens des voyeurs d’art. On tente d’artistifier. On monstrationne. On impose sa vision artistectonique. Là, y’a pas d’argent, d’accord, et c’est dans la rue. Mais y’a rien à voir. Et c’est tout petit, que faut être un pervers polymorphe pour se rendre compte qu’il est là, ce rond. Alors ça sert à quoi ? Si au moins il avait un mètre de diamètre, le rond, on le verrait et on pourrait être tenté de commencer à réfléchir... Tenté seulement, commencer seulement... parce que ça tourne court, son « truc », au « il ». C’est pas même une prémisse à quoi que ce soit, artistifique ou pas. Il a quand même un avantage, son « truc », il est (mal) écrit avec un feutre dont la couleur se barre sous l’effet des rayons du soleil. Merci les rayons. Au moment où j’écris, si le rond existe toujours, il est redevenu un rond jaunâtre, sans texte ni intérêt.
Des artistes de rue, y’en a des flopées, c’est à la mode d’aujourd’hui, de maintenant que je cause. Faut être un « artiste de rue » pour être un « artiste de galerie », pas un artiste maudit qu’a pas de quoi bouffer avec ce qu’il fait. Ceux-là, peuvent crever de faim. En un mot, faut être dehors pour être dedans. Y’en a des bons et des mauvais, y’a des argais et des artristes, comme à Ostende et comme partout quand sur la ville tombe la pluie et qu’on s’demande si c’est utile, et puis surtout si ça vaut l’coup, si ça vaut l’coup d’vivre sa vie.
Parfois, on est dans la rue, et on s’attend à voir du gris de mur, et on voit autre chose. Une artisterie ou une ruination, ça dépend des endroits. On regarde en passant, vaguement, sans intention de vaguer, sans y penser, comme ça on évite d’avoir à oublier. Toujours ça de pris. Parfois on regarde, parce que ça fait augmenter le nombre des battements de cœur de deux ou trois à la minute. Voire dix, quand c’est extrabuleux. Et on s’dit que ça vaut l’coup d’vivre sa vie.
Oui, ça arrive, parfois. Comme là, avec Miss.Tic. Ses bonnes femmes idéalisées pour gros beaufs’ riches, lecteurs de Playboy me courent un peu sur le haricot, mais ses phrases-choc me touchent, comme à la fin de l’envoi de Cyrano.
Ou comme sur cette toile cache-travaux artistifiée en collaboration entre Mesnager, l’homme en blanc, Mosko & associés, le léopard, et Némo, la silhouette d’homme au pardessus noir.
Alors, alors... le rond prétexte, minuscule et inutile, on s’en fout.
Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
... pour ceux qui auraient la flemme de chercher.
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Fornax éditeur 18, route de Coizard, 51230 Bannes – France