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Fornax éditeur

est un éditeur artisan établi en Champagne (dans le petit village de Bannes)
qui a aussi eu pendant 26 ans un atelier en Île de France (dans le petit village de Paris),
mais ne l'a plus.

 
L'atelier de Bannes
L'atelier de Bannes

L'atelier de Bannes.

 

 Fornax n'édite que de la littérature – illustrée ou non d'estampes – suivant les goûts et humeurs de Christian Laucou qui préside à ses destinées. Ceux-ci le portent (sans exclusive) vers la littérature contemporaine et celle qu'il appelle « de l'entre deux guerres » (comprendre entre 1870 et 1914).

 Christian Laucou, typographe traditionnel au plomb et imprimeur, conçoit tous les livres de Fornax et en imprime la quasi totalité. Il est aussi imprimeur à façon en typographie et pédagogue. On trouvera toutes les informations au sujet de ces deux activités sur son site professionnel : cls-typo.

 Plumitif discret, il lui arrive aussi de commettre de la littérature ; il prend alors le nom de Christian Soulignac ou signe CLS afin de séparer l'activité littéraire de l'activité éditoriale. Il tient plus ou moins régulièrement un blog orienté typographie, principalement la « typo des rues ». On en trouve les derniers billets ci-dessous.

Les 2 derniers billets
Convivialité urbaine [20]  -  par cls

Bagnoles qui puent

Bien que provisoirement en dehors de ma région d’évolution habituelle, j’ai fini par trouver à me rendre à une brocante pas trop loin de mon endroit de séjour. Découvrir une nouvelle petite ville ou un nouveau village est l’un des plaisirs premiers de l’opération. La brocante est secondaire, surtout lorsqu’on ne cherche rien de particulier ou même rien du tout.

Paysage de pré- ou de post-moisson pendant tout le chemin. Villages endormis d’un sommeil dominical. Une surprise — désagréable — en arrivant à la brocante. Un sas et une queue pour y entrer.

BrocanteBillet.jpg

Il faut payer pour chiner ! En plus de soixante ans de brocante et de chine, c’est la première fois que ça m’arrive. Payer pour avoir le droit d’acheter des trucs tout pourris, ou pas trop pourris, ou pas pourris du tout mais d’occase, sans aucune garantie, sans aucun brevet, pas même SGDG. C’est fort de café, de thé ou de maté ! Par la barbe de Gutenberg, j’étais outré !

— Ah, parce qu’il faut payer... j’ai jamais vu ça !

Un dans la queue devant moi me regarde de travers.

— C’est à cause du défilé des voitures anciennes.
— Mais moi, je m’en fous des voitures anciennes, je viens pour la brocante.

Je sors de la file en rouméguant « Puisque c’est comme ça, moi, j’y vais pas ! » Et je téléphone à ma pouse, que ça la bassine, elle, les brocantes, qu’elle préfère se balader dans le village ou dans la campagne environnante.

— Tu as tort, tu devrais y aller quand même... tu te prives de ton petit plaisir de chiner...

Je reroumègue et je me remets dans la file... et je sors 1 euro de ma poche. C’est pas le prix, c’est le principe. J’imagine la généralisation de la chose.

— Bonjour, Monsieur le Primeur, je voudrais un kilo de tomates, s’il vous plaît...
— Vous avez payé le droit d’entrer dans le magasin ? Non ? Faites la queue comme tout le monde, c’est 1 euro pour avoir le droit d’acheter mes légumes...

Cochonnerie de société de consommation jusqu’à la satiété et même au-delà ! Société de cons, dernière sommation !

J’entre dans le parc — un chouette parc avec de chouettes arbres tout autour — et les bagnoles dites anciennes se barrent au moment où j’arrive en empuantissant l’air pur du parc avec leurs gaz d’échappements putrides, toxiques et visqueux. Un comble. Je paye à cause de bagnoles dont je me fous comme de ma première bambinette, elle se barrent quand j’arrive et elles pourrissent l’air qui serait resté pur sans elles. Finalement, j’ai payé une entrée à une manifestation qui aurait dû être gratuite simplement pour me faire intoxiquer les poumons.

Et, bien sûr, j’ai rien trouvé dans cette brocante... C’est tant mieux, car je n’avais pas envie d’acheter quoi que ce soit. Mais mon plaisir de chiner pour ne rien trouver avait été gâché grave !

Bagnoles qui puent

Bien que provisoirement en dehors de ma région d’évolution habituelle, j’ai fini par trouver à me rendre à une brocante pas trop loin de mon endroit de séjour. Découvrir une nouvelle petite ville ou un nouveau village est l’un des plaisirs premiers de l’opération. La brocante est secondaire, surtout lorsqu’on ne cherche rien de particulier ou même rien du tout.

Paysage de pré- ou de post-moisson pendant tout le chemin. Villages endormis d’un sommeil dominical. Une surprise — désagréable — en arrivant à la brocante. Un sas et une queue pour y entrer.

BrocanteBillet.jpg

Il faut payer pour chiner ! En plus de soixante ans de brocante et de chine, c’est la première fois que ça m’arrive. Payer pour avoir le droit d’acheter des trucs tout pourris, ou pas trop pourris, ou pas pourris du tout mais d’occase, sans aucune garantie, sans aucun brevet, pas même SGDG. C’est fort de café, de thé ou de maté ! Par la barbe de Gutenberg, j’étais outré !

— Ah, parce qu’il faut payer... j’ai jamais vu ça !

Un dans la queue devant moi me regarde de travers.

— C’est à cause du défilé des voitures anciennes.
— Mais moi, je m’en fous des voitures anciennes, je viens pour la brocante.

Je sors de la file en rouméguant « Puisque c’est comme ça, moi, j’y vais pas ! » Et je téléphone à ma pouse, que ça la bassine, elle, les brocantes, qu’elle préfère se balader dans le village ou dans la campagne environnante.

— Tu as tort, tu devrais y aller quand même... tu te prives de ton petit plaisir de chiner...

Je reroumègue et je me remets dans la file... et je sors 1 euro de ma poche. C’est pas le prix, c’est le principe. J’imagine la généralisation de la chose.

— Bonjour, Monsieur le Primeur, je voudrais un kilo de tomates, s’il vous plaît...
— Vous avez payé le droit d’entrer dans le magasin ? Non ? Faites la queue comme tout le monde, c’est 1 euro pour avoir le droit d’acheter mes légumes...

Cochonnerie de société de consommation jusqu’à la satiété et même au-delà ! Société de cons, dernière sommation !

J’entre dans le parc — un chouette parc avec de chouettes arbres tout autour — et les bagnoles dites anciennes se barrent au moment où j’arrive en empuantissant l’air pur du parc avec leurs gaz d’échappements putrides, toxiques et visqueux. Un comble. Je paye à cause de bagnoles dont je me fous comme de ma première bambinette, elle se barrent quand j’arrive et elles pourrissent l’air qui serait resté pur sans elles. Finalement, j’ai payé une entrée à une manifestation qui aurait dû être gratuite simplement pour me faire intoxiquer les poumons.

Et, bien sûr, j’ai rien trouvé dans cette brocante... C’est tant mieux, car je n’avais pas envie d’acheter quoi que ce soit. Mais mon plaisir de chiner pour ne rien trouver avait été gâché grave !

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Publié le 14/07/2025 @ 11:09  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Prévisualiser...   Imprimer...   Haut
Décentralisation  -  par cls

Chaleur humaine

ParisCampagne1.jpg

ParisCampagne2.jpg

Il fait chaud, ou il a fait chaud, ou il fera chaud. La chaleur dans les villes est difficilement supportable. Déjà, lorsque la ville est bien trop peuplée, même quand la température est acceptable, faut-il supporter la présence des bipèdes adjacents avec leurs humeurs, leurs odeurs, leur froideur, leur raideur, leurs heurts et leurs malheurs ; la promiscuité est source souvent de bisbilles avec les chamailleurs. La chaleur va décupler le phénomène jusqu’à l’intolérable.

Heureusement Paris est intelligente et prévisionneuse. Paris, capitale de la France, des sens interdits et du tourisme international, a décidé de lutter contre ce fléau. Suivant les préceptes du grand urbaniste et philosophe Alphonse Allais, elle se décentralise à la campagne. Les touriste pourront enfin avoir de l’espace pour circuler, pourront respirer un air plus pur et se faire caresser sensuellement par une brise rafraîchissante. Enfin !...

Les autres grandes villes commencent à songer à l’imiter. Mais a-t-on demandé leur avis aux provincieux qui étaient bien tranquilles chez eux avant cette décision unilatérale ?

Chaleur humaine

ParisCampagne1.jpg

ParisCampagne2.jpg

Il fait chaud, ou il a fait chaud, ou il fera chaud. La chaleur dans les villes est difficilement supportable. Déjà, lorsque la ville est bien trop peuplée, même quand la température est acceptable, faut-il supporter la présence des bipèdes adjacents avec leurs humeurs, leurs odeurs, leur froideur, leur raideur, leurs heurts et leurs malheurs ; la promiscuité est source souvent de bisbilles avec les chamailleurs. La chaleur va décupler le phénomène jusqu’à l’intolérable.

Heureusement Paris est intelligente et prévisionneuse. Paris, capitale de la France, des sens interdits et du tourisme international, a décidé de lutter contre ce fléau. Suivant les préceptes du grand urbaniste et philosophe Alphonse Allais, elle se décentralise à la campagne. Les touriste pourront enfin avoir de l’espace pour circuler, pourront respirer un air plus pur et se faire caresser sensuellement par une brise rafraîchissante. Enfin !...

Les autres grandes villes commencent à songer à l’imiter. Mais a-t-on demandé leur avis aux provincieux qui étaient bien tranquilles chez eux avant cette décision unilatérale ?

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Publié le 13/07/2025 @ 08:28  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Prévisualiser...   Imprimer...   Haut
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Marie-Rose de France
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Tirage à 120 exemplaires.
60 €

(cliquer sur l'image
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