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Thomas Braun
des fromages
8 pages,
format 11,2 x 9 cm.
tirage à 131 exemplaires en typographie.
CLS
Un volumen,
79 cm de long, 17,5 cm de haut.
tirage à 10 exemplaires en linogravure.
Marie-Rose de France
26 petits textes en proses poétique. Vignettes de CLS.
tirage à 120 exemplaires en typographie au plomb.
Pierre Pinelli
24 pages,
format 15 x 20 cm.
tirage à 100 exemplaires en typographie au plomb.
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Des barbares...
... pour ceux qui auraient la flemme de chercher.

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On trouve encore beaucoup de choses dans les brocantes, bien que le beaucoup tende à se comporter un peu comme la peau de chagrin du camarade Balzac. On y trouve même de judicieux conseils.

Certes, l’orthographe du judicieux conseil peut se révéler défaillante et non accentuée, mais cela ne retire rien au judiciosisme, ou à la judiciosure, à moins que ce ne soit à la judiciosation de son propos. Toutefois, n’ayant pas trouvé la porte du trottoir, je n’ai pas pu la fermer. Même quand ils sont judicieux, les conseils ne sont pas toujours facile à appliquer.

L’air s’est refroidi sans que vous n’y ayez prêté attention, et ça vous gratte au fond de la gorge. Vous avez attrapé un rhume en plein vol avec votre bouche ouverte*. Ça arrive. Ce n’est pas tragique, mais c’est contrariant. Le rhume, pour ne pas tomber dans l’œsophage, là ousque c’est tout noir, s’est accroché à votre glotte avec ses petites mains aux ongles pointus, et c’est pour cela que ça vous gratte. Il n’y a pas de remède contre ça, sauf si vous devenez polyglotte et que vous allez vite à la pharmacie pour acheter le médicament qui vous polyglottise. Avec plusieurs glottes, vous ne sentirez presque plus rien car le rhume ne peut pas s’accrocher à toutes les glottes à la fois. Avec toutes vos glottes supplémentaires, il n’aura plus la même place pour évoluer, ça va le contrarier et il va profiter de la première occasion pour retourner à l’air libre. N’hésitez donc pas à garder la bouche ouverte le plus longtemps possible, sans parler, sans dire un mot, pour ne pas l’effrayer, et il sortira bientôt. De plus, ça fera plaisir aux oreilles de votre entourage, car on m’a confié sous le sceau du secret que vous étiez un fieffé bavard.
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* Lorsque l'air est plus chaud, les rhumes volent plus haut, c'est une simple manifestation de la physique de base. On risque donc moins de les attraper quand on ouvre la bouche.

Une belle typographie sculptée à l’R bizarre, comme une queue de cheval.
La publicité, cette maladie vénérienne de la société de consommation mondiale, envahit tout, tous les supports, tous les lieux. On la retrouve dans les revues, dans les livres, dans les jeux vidéos, dans les films, au cinéma, à la télévision, sur internet, dans des panneaux sur les murs, partout. Elle pollue, elle dégrade tout avec ses slogans-microbes ou ses slogans-virus, la littérature, la musique, les arts plastiques. Elle s’impose, même aux esprits les plus rebelles à grands coups de répétitions visuelles et de répétitions sonores, en attendant qu’elle trouve un moyen de nous imposer des répétitions olfactives (il y eut des tentatives dans les revues au cours des années 1970), des répétitions tactiles ou gustatives, afin de nous cerner, de nous enfermer totalement, dans son univers carcéral, afin que nul remède à son infection ne puisse plus nous être accessible.
Elle a un avantage, elle est légale. Elle est légale puisqu’elle paye, et qu’avec son argent ainsi dépensé, elle va en gagner beaucoup plus en asservissant les cerveaux contaminés par la répétition. Elle fait ainsi marcher l’économie pour le plus grand bien de ceux qui en profitent.
Peu nombreux sont les cerveaux qui résistent à cette infection qui se comporte comme une drogue. Parmi eux, certains cerveaux d’artistes. Des artistes qui, en toute illégalité, décident de recouvrir les affiches publicitaires par des œuvres d’art. En toute illégalité, parce qu’ils ne payent pas pour faire cela, parce qu’ils ne demandent pas non plus à être payés pour montrer ce qu’ils font. En toute illégalité, parce qu’ils offrent du gratuit et du beau, du moins de leur beau à eux. En toute illégalité parce qu’ils ne font pas marcher l’économie. Peut-être est-ce là ce qui les rend dangereux car, sans l’avoir cherché, ils propose un remède qui pourrait nous guerir de la pandémie publicitaire. Peut-être.
Mais ces tentatives sont rares. Et elle ne sont pas visibles longtemps. En voici trois.



La publicité reprend vite ses droits. L’asservissement est une priorité internationale.


Loin de moi l’idée de faire une quelconque publicité (pouah !) à une quelconque pizzeria ou même à la pizza en général — qu’elle soit quelconque ou exceptionnelle — alors qu’en France nous avons le steack-frites et l’omelette de la Mère Poulard.
C’est en bon typographe des rues que j’ai cru utile de vous montrer cette enseigne très particulière. Comme tout un chacun dont la vision et le raisonnement ne sont pas trop défaillants, on ne peut que constater l’inutilité flagrante de l’apostrophe dans le nom choisi pour cette boutique. Alors pourquoi avoir choisi de l’inscrire ? La seule réponse envisageable, ce que confirment plusieurs indices, c’est qu’elle a été placée là de manière délibérée, pour qu’on la voie, pour qu’elle soit mise en valeur. Confirmation nous en est donnée par sa couleur rouge qui tranche avec le marron du reste de la typographie, une couleur qui attire l’œil sur elle. Ne doit-on pas voir, de plus, avec le choix d’une italique ordinaire pour le mot Artiz et d’une italique inversée pour le mot Pizza comme une symbolique, certes un peu primaire, mais très réelle ? Tous les caractères semblent s’incliner devant elle comme des courtisans au passage de la reine.
Reine, l’apostrophe ? Pourquoi pas. Elle est née en Italie, tout comme la pizza. De ce fait, elle doit avoir ses zélateurs discrets chez nos voisins qui la célèbrent de par le monde dans ces ambassades de l’italianité que sont les pizzerias. Peut-être même qu’un culte obscur, mystérieux, aux ramifications internationales, est pratiqué autour d’elle... Rassurons-nous toutefois. Il n’a pas encore été constaté de sacrifices humains en son nom. Du moins s’il y en eut, ils ne sont pas parvenus aux connaissances du public ignorant. Ce qui garde encore intact l’honneur de la typographie en général et celui de la typographie italienne en particulier. On peut encore crier sans crainte : « Vive l’apostrophe ! ». On respire...
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